Chapitre 4 : Une acceptation
- Oh... C'est quand ? fit-elle.
- Le 20. Je voudrais bien que tu viennes avec moi.
- Je ne sais pas... Faut que je demande l'autorisation à mes parents...
- Ok, si tu veux, ma mère peut appeler tes parents pour leur donner plus d'informations et les rassurer.
- Pourquoi pas, mais laisse-moi leur en parler d'abord, s'il te plaît.
- Bien sûr.
- C'est quoi comme concert ?
- De la pop.
Silence gênant. Marie préfèrait la variété française, sans oser l'avouer devant lui. De plus, ne le connaissant pas beaucoup, elle ne savait pas quoi lui offrir. Cependant, elle rêvait de sauter sur l'occasion, rien que pour passer un peu de temps avec lui, elle était très heureuse qu'il lui ait proposé.
Alexis se demanda pourquoi elle ne disait plus rien. Il s'inquiétait qu'elle préfère le bon vieux rock et qu'elle n'aime pas suffisamment la pop pour l'accompagner. Et peut-être qu'elle avait un petit ami, jaloux qui plus est. Qui refuserait qu'elle sorte avec un autre. Qui viendrait même lui casser la gueule. Non, il devait arrêter de se faire des films, elle réfléchissait juste. Oui, ça se voyait. Elle réfléchissait. Il chercha des indices dans son expression, pour connaître le fond de sa pensée. Il ne supportait pas de ne pas savoir, surtout qu'il se targuait de déchiffrer les gens. Il ne pouvait pas la déchiffrer, elle. Malgré cela, elle était déjà le centre de son univers. Mais si elle lui disait non, il savait qu'il n'insisterait pas. Qu'il serait déjà trop tard. Qu'il l'avait laissée poireauter deux ou trois ans Il ne savait même plus, déjà. Mais pourquoi ne disait-elle rien ? Il commençait à trépigner, l'attente le rendait nerveux.
- ça me plairait beaucoup.
- Super !!! Il avait envie de hurler sa joie à la face du monde entier.
- Il ne me reste plus qu'à convaincre mes parents de me laisser y aller.
- Ma mère les appellera, je t'assure qu'ils diront oui.
- On voit que tu ne les connais pas. Ils sont assez conservateurs. Je sors rarement, mais j'aime bien ma vie un peu pépère.
- Tu veux dire qu'ils sont très protecteurs.
- Surtout mon père. Mais peut-être qu'ils seront d'accords.
- Tiens-moi au courant.
- Ok.
Le soir même, Marie parla à sa mère, qui la pria de ne pas précipiter Michel. Elle préférait lui en parler elle-même.
Michel se montra un peu réticent, mais, soucieux de ne pas trop entraver la liberté de sa jeune fille, accepta d'entendre les arguments de la mère d'Alexis. Celle-ci réussit à le convaincre, tant et si bien que Michel aurait bien voulu aller au concert, lui aussi, pour écouter.
Le 20 septembre, Marie oublia le carnet d'appel de la classe dans le laboratoire du lycée. Si cela ressemble à un non-événement, pour Marie, il s'agissait d'un agissement presque impardonnable, qui nuisait à la classe. Si cela l'aurait stressée dans des circonstances normales, elle était encore plus angoissée par le concert à venir.
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