4. LE FAUSSAIRE D'OXFORD

   Me voici devant une battisse incommensurable. Je la reconnais au premier coup deuil, je suis apparu dans la prestigieuse université d'Oxford !

Étant apparu assez proches des dortoirs, je me figure bien que l'homme que je cherche demeurait encore ici en tant qu'étudiant lorsque ses dernières heures sont venues.

Pensant que ce cas de figure était plutôt rare, j'envisage de frapper à toutes les portes que l'une d'elles s'ouvre avant de finalement m'apercevoir que beaucoup de gens allaient et venaient dans toutes les directions. Des Lumières aussi étaient présentes un peu partout ; je m'en vais demander l'heure à l'une d'elles, et où pourrais-je trouver Price. On me dit alors qu'il est cinq heures et demie et que je pourrais le trouver dans un laboratoire situé non loin d'ici. Je la remercie et m'en vais sans plus tarder.

J'aperçois le laboratoire. En m'y rendant, voyant que peu de monde ne marche sur le sol comme les mortels, je m'essaye à voler. Étonnamment, cela n'a rien d'instinctif ; je préfère le déplacement instantané.

Arrivé au laboratoire, je reconnais Price. Celui-ci manipulait des instruments de chimie que je ne serais pas capable de nommer correctement.

Je le salue, mais il ne m'avait pas vu et sursaute.

– Excusez-moi, que voulez-vous ?

Je lui montre le journal.

– J'aimerais que vous me disiez comment procéder.

Il m'affiche un drôle de mine, l'air gêné.

– Écoutez... Je n'ai jamais vraiment fait ça... C'était de la supercherie, un tour de passe passe ! Rien de plus qu'un alliage de chimie et de prestidigitation !

À mon tour j'affiche moi aussi une drôle de mine. Il reprend.

– Je faisais croire détenir une poudre de projection, ce n'était que du sulfure de mercure qui n'a aucune propriété de permutation ; j'ai seulement emprunté l'astuce à deux alchimistes du XVIe siècle, John Dee et Edward Kelley.

La détresse monte en moi, ma piste vers l'or s'allonge vers l'or.

– Vous ne savez pas vers qui je pourrais me diriger pour obtenir des réponses ?

– Si, bien sûr, vous pourriez demander aux meilleurs : Zosime de Panoplis, Nicolas Flamel... Si tant est que vous puissiez vous les figurer.

Je n'ai aucune idée de leur apparence, je me j'ai l'impression que tout mon plan s'effondre. Mais une solution toute simple me vient.

– Je souhaite avoir une représentation de Nicolas Flamel, ainsi que de Zosime de Panoplis !

Une page apparaît seulement, un dessin ou une gravure d'un vieil homme barbu. J'essaye de voyager à lui. Mais rien ne se passe.

Price contemple mon désespoir.

– Parfois, aucune image convenable ne précède une personne... Si vous tenez tant à tout tenter , je pourrais vous emmener auprès de Dee et Kelley.

Je ne sais comment remercier le jeune chimiste, mais il sent que j'approuve son idée.

– Donnez-moi votre main, je vous y emmène. 

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