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Dans un restaurant chic de la capitale britannique, deux hommes étaient en train de dîner à une table située au deuxième étage, dans la partie la plus calme de l'établissement. Ces clients n'étaient autre que Sherlock Holmes et John Watson et leur présence s'expliquait par la volonté du bloggeur d'organiser une petite sortie en amoureux, histoire de se vider la tête après de nombreuses enquêtes très complexes. Si le détective n'était pas un grand fan de ce genre de choses, il ne pouvait décemment pas faire l'affront de refuser quoi que ce soit à son fidèle compagnon.
"Enfin une pause ! La dernière enquête a été sans doute la plus longue qu'on ait faite !"
"Mais aussi la plus passionnante ! Qui aurait cru que le coupable était le majordome ?"
"Passionnante, passionnante, c'est vite dit ! Je te signale que tu étais à deux doigts de t'arracher les cheveux !"
"Oui, mais maintenant que j'y repense, les indices étaient devant moi ! Je me demande comment j'ai pu les rater !"
"Peut-être parce que même les meilleurs ont un coup de mou de temps en temps !"
Cette remarque fit sourire le détective consultant : au moins, il était sûr d'avoir une parole de réconfort de John à chaque fois qu'il se sentait en fin de batterie.
"Bon, et si on parlait d'autre chose ? Comment ça va, avec ton blog ?"
"Tout marche comme sur des roulettes ! Plus tes enquêtes fusent et plus je reçois des commentaires de passionnés qui suivent tes affaires comme une série !"
"Amusant... Même si je me fiche royalement de ma nouvelle célébrité !"
"Je vois ça... Et qu'est-ce qui peut donc bien avoir de l'intérêt à tes yeux, Sherlock ?"
"En ce moment... Toi ! Même si tu comptes beaucoup pour moi à la base, je suis très content de pouvoir passer un moment avec toi loin d'une affaire... et surtout loin de mon très cher frère Mycroft !"
"En parlant de lui, tu sais ce qu'il fait en ce moment ?"
"Non, ça je m'en fous ! Il me fait la tête depuis que je l'ai pris en flagrant délit avec Greg !"
"A sa place, je n'aurais pas aimé non plus qu'on me prenne en photo dans une situation aussi compromettante !"
"C'est de bonne guerre : pour toutes les caméras qu'il a planqué dans mon appartement !"
"Vous deux alors ! Vous êtes aussi terribles que des enfants !"
"Mais n'est-ce pas une partie de ma personnalité qui te plaît le plus ?"
"Heureusement que ça n'est qu'une partie !" plaisanta John.
Sherlock fit semblant d'être outré avant de rire à son tour. Pour rien au monde, il ne voudrait échanger cet instant présent contre une affaire : à croire que le docteur a réussi à lui faire apprécier les plaisirs simples de la vie. Après avoir trinqué, ils commencèrent à parler des personnes qu'il connaissait.
"Au fait, tu savais que Molly était en couple ?"
"Oui, j'ai senti un changement dans sa vie privée depuis quelques temps. Mais à la différence de ses précédentes relations, elle semble plus épanouie. C'est le meilleur qu'on puisse lui souhaiter, après tout !"
"J'ai hâte qu'elle nous le présente !"
"Et moi donc... Et puisqu'on parle d'histoires d'amour, je n'arrive toujours pas à croire que mon frère et Lestrade se soient mariés en secret ! Et qu'ils ne m'aient pas invités !"
"Ne te plains pas, je n'ai pas été invité non plus ! Et puis, ça ne m'étonne pas que ton frère ait préféré convoler en justes noces sans t'avoir comme témoin !"
"Ah oui, et pourquoi donc ?"
"Dois-je énoncer les raisons dans l'ordre alphabétique ou chronologique ?"
"Tu marques un point !"
"Mais vois les choses du bon côté : au moins, tu peux avoir Greg comme allié !"
"Là, c'est très intéressant !"
"Oh, seigneur, qu'ai-je donc fait ?" soupira John qui venait de réaliser sa bêtise.
"Oh, allez, John : ça peut être amusant !"
"Tout dépend de ce que tu appelles amusant !"
"Plein de choses !"
"Et puisqu'on y est dans les histoires de coeur, je n'ai pas eu de nouvelles de Jim ou de Sebastian !"
"Tiens, c'est vrai : ça fait un petit moment qu'on n'entend plus parler d'eux ! A tous les coups, ils nous préparent un truc foireux !"
"Mes plans ne sont jamais foireux !" gronda une voix derrière eux.
Craignant le pire, les deux hommes se retournèrent pour voir Jim Moriarty et Sebastian Moran qui se tenaient près d'eux. Le criminel consultant semblait très contrarié et quant au mercenaire, il s'appuyait nonchalamment contre une colonne.
"Salut ?" murmura John d'une voix hésitante.
"Qu'est-ce que vous faites là ?" demanda Sherlock.
"On s'apprêtait à passer une super soirée quand je suis tombé sur vous deux, en train de dire des saloperies derrière mon dos !"
"C'est moi qui devrait être en train de me plaindre : tu me gâches la soirée !"
"Pour l'amour du ciel, Sherlock ! Arrête tes âneries !" le suppliait Watson.
"Comme je vous comprends, John : je vois que je ne suis pas le seul à gérer un génie tête de lard !" ricana Sebastian.
"Dis donc, Sebby, qui traites-tu de tête de lard ?" s'énerva Moriarty.
"Dites, vous n'allez pas nous péter un scandale, non plus ?" s'agaça Holmes.
"S'il vous plaît, pourrait-on dîner dans le calme ?" demanda Moran.
"Bonne idée ! Pour la peine de tes messes basses, Sherly, Seb et moi allons squatter votre table ! Allez, viens t'asseoir, mon Tigre !"
"Mais que... Oh, et puis merde !" râla le détective.
John n'était pas non plus ravi d'avoir le criminel consultant et son amant à leur table, mais il relativisa en se disant qu'au moins, il pouvait compter sur Sebastian pour l'aider à maîtriser ces deux égos surdimensionnés.
Une fois leurs invités installés, le quatuor essaya de passer la soirée dans de bons termes, en évitant les sujets qui fâchent. Et avec l'air le plus naturel, Jim relança la conversation :
"Bon alors, de quoi parliez-vous ?"
"On parlait de vous ! On se demandait où vous étiez passés !"
"Oh, tu t'inquiétais pour moi, Sherly ? Comme c'est mignon !"
"Au contraire, ça me faisait des vacances !"
"Voyons, on sait tous les deux que tu ne le penses pas !"
"Mais plus sérieusement, Jim : que faites-vous en ce moment ?" demanda John.
"J'ai décidé de nous accorder quelques jours de vacances, à moi et Sebby ! Après tout, ça ne pouvait pas nous faire de mal !"
"Faut dire que ça tombait bien pour moi : ça doit faire des lustres que je n'ai pas pris de vacances !" ajouta l'ex-militaire.
"Du moment que vous ne m'embêtez pas... Au pire, allez emmerder Mycroft !"
"SHERLOCK ! T'es pas bien ?" s'offusqua son compagnon.
"Ouais, bonne idée ! Je prends note !"
"Mais je vous préviens : ne touchez pas à Lestrade ! Sinon, je crois que vous le regretterez amèrement ! La dernière fois, lors d'une enquête, Sherlock s'est fait houspiller comme du poisson pourri par son frère parce que Greg s'est pris un marron en pleine poire !" les avertit John.
"Il ne plaisante pas à propos de son mec !"
"Jamais ! Et ça en devient presque terrifiant !" soupira Sherlock.
"Hé, Sherlock, John ! Quelle bonne surprise !"
Les quatre hommes se retournèrent pour voir arriver près d'eux Molly Hooper, joliment apprêtée.
"Molly, comment vas-tu ? Et quelle allure : tu es ravissante ce soir !" la complimenta John.
"Bien, merci ! Je ne savais pas que vous dîniez ici... Oh, bonsoir Jim !"
"Salut, Molly !"
"Mais dis moi, que fais-tu ici ?" demanda Sherlock.
A ces mots, la jeune femme se mit à rougir
"Oh, et bien... Disons que j'avais un rendez-vous !"
"Avec le nouvel élu de ton coeur, hein ? Il en a de la chance !" sourit malicieusement Sebastian.
"On va dire ça..."
"Et bien, qu'est-ce que tu attends ? Pourquoi tu ne nous fais pas les présentations ?" demanda Watson.
"Je... J'ai peur que cette personne ne rencontre pas l'unanimité auprès de vous tous !"
"Pourquoi donc ?" demanda Sherlock.
Ils eurent la réponse quand une voix féminine très familière parvint à leurs oreilles.
"Molly-honey, qu'est-ce que tu fais ? On devrait retourner à nos places..."
Et au grand désarroi de nos duos préférés, Irène Adler fit son apparition, vêtue d'une robe rouge qui épousait parfaitement ses courbes affolantes.
"Oh non, pas elle !" gronda Jim en se pinçant l'arête du nez.
"Tiens donc, quelle bonne surprise ! Monsieur Holmes et le Dr Watson ! Et je vois que vous êtes en charmante compagnie : bonsoir messieurs Moran et Moriarty !"
"Oh c'est pas vrai ! Dites moi que je rêve !" balbutia John, sous le choc.
"Dès que vous vous ramenez dans les parages, Adler, j'ai la déasgréable sensation que vous allez nous amener des ennuis !" grommela Moran.
"En d'autres circonstances, je serais du même avis que vous, Mr Moran ! Mais pas ce soir, car je profite pleinement de ma soirée avec une personne chère à mon coeur !" répondit la dominatrice en posant sa main fine sur l'épaule de la légiste.
Ce geste intentionnel fit comprendre au quatuor ce qu'ils espéraient ne jamais savoir : Irène Adler, LA Femme, celle qui a fait trembler les tous puissants de ce monde et a fait plier des Etats sous le poids de ses talons aiguilles, était en train de leur dire qu'elle était en couple avec Molly Hooper, la douce légiste de l'hôpital St Bartolomew. Pour un choc, c'était un sacré choc !
"Molly, pitié : dis-moi que ce n'est pas vrai..." soupira le détective.
"Euh, comment vous dire ?" murmura la jeune femme, gênée.
"Il ne manquait plus que ça ! Maintenant, voilà la maîtresse-femme qui a mis le grappin sur Molly !" râla Sebastian.
"Mh ! Et moi qui pensait que les militaires avaient de meilleures manières ! Tout ça mériterait une bonne punition..." susurra la dominatrice avec un sourire empli de sous-entendus.
"Bas les pattes, Catwoman ou je te jure que tu vas regretter de ne pas avoir eu affaire avec l'Homme de glace !" s'énerva Jim.
"Oh, jaloux ?" ricana Sherlock.
"Ne t'en mêle pas, le bouclé !" s'énerva le criminel consultant.
John se massa les tempes, sentant qu'il allait avoir la migraine du siècle. Pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas avoir un semblant de vie normale, ne serait-ce que cinq minutes ? Heureusement pour lui, Molly essaya de tempérer l'atmosphère :
"Du calme, du calme ! Il me semble qu'on soit tous allés dans ce restaurant pour passer un bon moment, non ? Et si on faisait une trêve ce soir ? Cela rendrait la soirée plus agréable..."
"Au moins quelqu'un qui a du bon sens !" s'exclama le médecin.
"Je pense que nous devrions écouter Molly-sweetie : après tout, je pense que nous sommes tous capables de faire un effort !" déclara Irène Adler en prenant une chaise et s'assit, imitée par Molly.
"Au point où on en est..." soupira Jim qui laissa faire.
Et la soirée se passa à peu près sans heurts - si on ne prenait pas en compte les duels verbaux entre Sherlock, Jim et Irène qui animaient les conversations. Et tout cela aurait pu être un bon moment si un certain Mycroft Holmes n'avait pas eu la brillante idée d'emmener son époux Greg dîner dans ce même restaurant ce même soir.
"Et bien voilà, nous sommes à notre table et prêts à prendre commande, dans un des meilleurs restaurants de la ville. Qu'en penses-tu, Greg ?"
"Mmh..." répondit l'inspecteur, peu enthousiaste.
"Que t'arrive t'il, darling ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette ?" demanda l'éminence grise du gouvernement.
"Si, je vais bien. C'est juste que j'ai un mauvais pressentiment..."
"C'est à dire ?"
"Quelque chose me dit que notre soirée va tomber à l'eau à cause de ton travail. Je suis sûr que dès que tu vas voir ton frère ou Moriarty, tu vas me laisser choir comme la dernière fois. Et celle d'avant !"
L'aîné des Holmes était un peu contrarié : pour rien au monde, il ne voudrait faire de la peine à son inspecteur adoré, mais malheureusement, il a dû annuler ou reporter bon nombre de soirées en amoureux à cause de son travail. Et quand bien même Lestrade s'y était habitué, on ne pouvait pas dire qu'il acceptait ça avec plaisir... Essayant de le réconforter, Mycroft posa sa main sur celle de Greg :
"Darling, je te promets que, ce soir, rien ne viendra nous déranger et que je serais tout à toi !"
Le policier lui adressa un sourire aimable, mais au fond de lui, il se disait que son mari ne devrait jamais faire des promesses qu'il ne serait pas capable de tenir. Et il était à mille lieues d'imaginer la tournure qu'allait prendre la soirée...
De leur côté, notre petit groupe était en train de converser joyeusement sur plusieurs sujets différents tout en mangeant les plats apportés. Et pour une fois, Jim et Sherlock ne se chamaillaient pas - au grand soulagement de John et Sebastian - et même Irène avait eu la présence d'esprit de ne pas ajouter de l'huile sur le feu, même si c'était son jeu préféré. Au moment où Adler commençait à raconter quelques vilains secrets sur l'ambassadeur de Chine, personne ne se doutait que la soirée allait prendre un virage à 180 degrés :
"Je vous assure ! Cet homme prétend être incorruptible mais dès qu'il voit un joli derrière, il est prêt à tout accepter !"
"Encore un hypocrite !" soupira Moran.
"J'espère que tu as des clichés compromettants parce que ça risque de m'aider !"
"Mais bien sûr ! Et je te les céderais en échange d'une jolie somme !"
"Tu ne peux pas me les filer gratuitement ? Pour toutes les fois où je t'ai rendu service, tu peux me faire une fleur, non ?"
"Très cher, vous savez bien que dans la vie, rien ne vient gratuitement !"
"Je te donne raison... pour cette fois ! Bon alors, tu veux combien ?"
"Oh, voyons... Est-ce que 8 millions vous convient ?"
"Vendu !"
"Parfait ! Comme ça, je ferais un beau cadeau à ma petite fée rousse !"
Molly se mit à rougir de manière incontrôlée en entendant le surnom qu venait de lui donner sa compagne.
"Oh, tu sais Irène... Tu peux mettre cet argent de côté. Je ne demande pas non plus à être couverte de cadeaux de luxe !"
"Voyons Molly-love : à quoi ça me sert d'avoir tout cet argent si je ne peux pas t'offrir quelque chose ?"
"Ne sois pas trop dépensière, non plus ! On ne sait jamais ce que l'avenir peut nous réserver !" lui rétorqua la légiste.
"Voilà de sages paroles, Miss Hooper !"
De son côté, le détective observait avec un sourire en coin toute la scène : après tout, cette soirée n'était pas aussi désastreuse qu'il ne le pensait. Même si il aurait préféré passer cette soirée avec seulement John, il devait bien admettre que ses invités surprises faisaient une compagnie plutôt sympathique et que la suite promettait d'être intéressante... Et Sherlock ne croyait pas si bien dire quand une voix familière - malheureusement pour lui - s'éleva derrière lui !
"Sherlock ! Que fais-tu ici ?"
Priant de toutes ses forces, Sherlock se retourna pour constater - à son plus grand désespoir - que son frère ainé se trouvait derrière lui et fixait la petite assemblée avec un regard désapprobateur.
"Et merde, voilà l'emmerdeur national !" soupira Sebastian.
"Toujours aussi rond comme une papaye, celui-là !" siffla Jim.
"Que me vaut ta présence, cher frère ?" demanda le détective.
"J'allais passer commande pour une bouteille de bordeaux quand je suis tombé sur toi et John... avec une compagnie peu recommandable !"
"Comment osez-vous parler de Molly de la sorte ?" s'offusqua le médecin.
"Je ne ferais jamais de commentaire aussi déplaisant à propos de Mademoiselle Hooper. Non, je faisais référence aux trois autres personnes présentes !" répondit l'éminence grise du gouvernement en fixant d'un regard méprisant Moran, Adler et Moriarty.
"Toujours aussi charmant, Iceman ! Ne vous demandez pas pourquoi je préfère négoçier avec Junior !" répondit Irène avec un sourire arrogant.
Quant à Moran, il se contentait de foudroyer du regard l'aîné des Holmes. Bien entendu, le criminel consultant était bien décidé à ne pas se laisser faire...
"Comme compagnie, j'ai connu pire. Et vous allez faire quoi, maintenant ? Me passer les menottes ? Quoique, je connais un certain inspecteur qui doit en faire son passe-temps favori..."
"Un des mes instruments préférés !" ajouta La Femme.
"Laissez l'inspecteur Lestrade en dehors de tout ça !"
"Arrête ton char, Microsoft ! On sait tous ici qu'il s'appelle officieusement Greg Lestrade-Holmes, alors ne nous embobine pas !"
Le visage du politicien se mit à blêmir : comment Moriarty pouvait-il être au courant de cette histoire ? Il se rappela que le criminel consultant avait son propre réseau d'espions et qu'il avait des yeux et des oreilles à peu près partout. Soupirant d'exaspération, l'aîné des Holmes essaya de reprendre contenance :
"Premièrement, je me nomme Mycroft et non pas Microsoft. Et ensuite, qu'est-ce ça peut vous faire qu'il soit mon mari ou non ?"
"Rien, à part que ça me donne une autre raison de te rendre la vie impossible !"
"Oh non !" marmonna John qui se prit le visage entre les mains, désespéré, tandis que Molly lui tapotait gentiment l'épaule en signe de soutien. Quand à Mycroft, il fixa Jim d'un air si menaçant que le criminel consultant ne se sentit pas aussi rassuré que toute à l'heure.
"Si jamais vous approchez de Greg, je vous assure que votre vie deviendra un enfer à la seconde où vous le frôlerez !"
"Pas si vite, Holmes ! Si tu lui cherches des noises, faudra venir me voir d'abord !" gronda Moran.
La tension monta d'un cran autout de la table quand une autre voix masculine se fit entendre :
"Et voilà ! Je m'en doutais ! Comme d'habitude, il a fallu que ton frère ou Moriarty fasse son apparition pour que tu foutes tout en l'air !"
Tous se retournèrent vers Greg Lestrade qui se tenait derrière eux, l'air contrarié.
"Oh, oh ! Je sens que ça va barder !" murmura Molly
"Greg, mais que fais-tu là ? Tu devrais être en train d'attendre à notre table..."
"Attendre pendant une heure que tu reviennes, oui ! Et je me doutais qu'il y avait anguille sous roche, vu que tu ne revenais pas, mais de là à ce que je te vois avec Moriarty..."
"Du calme, love ! Je te jure que tout ça n'est que le fruit du hasard..."
Mais devant la mine défaite de son conjoint, Mycroft sentait qu'il perdait tout argument. Le policier lâcha un long soupir avant de reprendre la parole :
"Mais bon, que veux-tu y faire ? J'étais sûr que de toute façon, ton travail passerait avant nous alors je ne me faisais pas d'illusions !"
"Greg..."
"Je t'avai déjà prévenu, Mycroft Holmes : ne fais jamais de promesses que tu ne pourras pas tenir ! Maintenant que tout est dit, fais ton boulot et vite !"
L'éminence grise lâcha un petit soupir d'abandon : il était à peu près sûr que Greg ne lui pardonnerait pas aussi facilement cette fois là... Et comme si la situation n'était pas déjà aussi terrible, la voix moqueuse de Jim se fit entendre :
"Et bien, si tu gères tes affaires de coeur comme tu gères celles de l'Etat, la Couronne a du souci à se faire !"
Moriarty ne s'attendait pas du tout à se faire empoigner le col par le plus âgé des frères Holmes. En même temps, qui aurait pu croire que Mycroft Holmes, le flegme britannique incarné, allait perdre son sang-froid ? En tout cas, aucune des personnes présentes dans le restaurant qui voyait deux hommes se battre, sous le regard consterné de Sherlock, John, Irène, Molly, Sebastian et Greg.
"Et c'est reparti pour un tour !" gronda Sebastian qui en avait assez de devoir réparer les bêtises de son amant.
"Vu comment c'est parti, ça va mal finir !" paniqua Molly.
"Qu'ils s'étripent, ça me fera des vacances !" lâcha Sherlock.
"Pour l'amour du ciel, Sherlock ! Aide-moi au lieu de rester planté là !" s'agaça le médecin.
"Je crois que ça ne sera pas la peine, cher docteur : le personnel va s'en charger à votre place !" indiqua Irène.
Mais la dominatrice n'avait pas prévu que les deux hommes finirent par perdre l'équilibre en passant par-dessus la balustrade pour atterrir dans l'aquarium à homards ! Et ils auraient bien continué leur lutte si le staff de l'établissement ne les avait pas sortis de là et priés de quitter les lieux au plus vite.
Et c'est ainsi que tout le petit groupe se retrouva dehors, dans la fraîcheur d'un soir de juin. Une situation qui énerva Sherlock !
"Merci beaucoup, cher frère ! On peut être sûr de passer une bonne soirée avec toi !"
"Ce n'est pas de ma faute ! Tu n'as qu'à t'en prendre à Moriarty !"
"Vous êtes vraiment soupe au lait ! J'ai juste fait une remarque innocente !"
"Pas si innocente que ça, votre remarque !" sourit Adler.
"De toute façon, je dois y aller : le Premier Ministre m'attend d'urgence et je viens de voir la voiture !" déclara Mycroft qui se dirigea vers la limousine qui l'attendait un peu plus loin. Il se tourna vers son époux.
"Greg ? Viens-tu ?"
"Non merci, je préfère te laisser gérer tes affaires tranquille. Je vais rester avec ton frère, histoire qu'il ne fasse pas trop de bêtises !"
"Soit. Fais bien attention à toi !" répondit sobrement l'éminence grise qui s'installa dans la voiture et prit la direction du 10, Downing Street.
Une fois Mycroft parti, Sherlock se tourna vers le policier et lui demanda
"Vous comptiez vraiment jouer le babysitter ?"
"Pas du tout, c'était juste une excuse pour prendre l'air. Parce que sinon, je crois que je lui ferais la tête au carré : ça fait la 40ème soirée en amoureux qu'il gâche avec ses affaires politiques ! Je sais que le pays compte sur lui, mais dans ce cas, qu'il ne me promette rien à l'avance en sachant que ça ne marchera pas !" répondit l'inspecteur, amer.
"Navré pour vous, Lestrade !" lui dit poliment Moran.
"Merci, Moran !"
"Bon, maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?" demanda Molly.
"J'ai peut-être une idée..." murmura le détective.
Et une heure après, toute la joyeuse équipe se retrouve au 221B Baker Street, en train de déguster des plats asiatiques et de rire à gorge dépolyée, sous le regard amusé de Mrs Hudson qui venait agréementer les conversations de sages conseils et de piques bien senties. Cette scène, aussi improbable soit-elle, était également un moment de paix dans une capitale agitée dans tous les sens, pour ces hommes et femmes qui sortaient de l'ordinaire...
Après tout, la folie et l'amitié sont à peu près pareilles : elles sont partagées par l'humanité entière, mais seuls quelques individus pouvaient vraiment en connaître la profondeur...
Voilà pour ce deuxième one-shot pour @Twilighteltezi (encore désolée pour l'attente !). J'espère qu'il vous aura plu et je vous dis à bientôt pour une nouvelle fiction ou une nouvelle commande !
Merci pour vos soutiens et vos super commentaires !
Bisous ! 😘😘
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