🩸Like fathers, like daughter...🩸
Dédicacé à Neal_Lilas_Riddle et Eleda_i
Cette fois ci, allons voir du côté de la famille Lecter-Graham et faisons connaissance avec la charmant Irène (Mackenzie Foy) qui a bien plus de talents qu'on ne le pense...
En se levant ce matin, Irène ne pensait pas que sa journée allait prendre une drôle de tournure. Pourtant, tout avait commencé normalement, comme n'importe quel week-end : elle s'était levé, avait déjeuné en compagnie de ses pères puis s'était installée au piano pour faire ses gammes, sous le regard attentif de son père Hannibal. Une fois qu'elle eut fini, ce dernier la complimenta :
"Décidément, tu maîtrises de plus en plus ton répertoire, Irène ! Bientôt, je n'aurais plus besoin de te donner des leçons !"
"Oh, je pense que tu n'as pas fini d'apprendre avec toi, Tevas (papa en lituanien)."
"Petite maligne !" s'amusa le psychiatre qui vint s'asseoir à côté d'elle pour jouer une partition à quatre mains.
Tout en partageant cet instant avec sa fille, Hannibal se faisait la réflexion qu'il avait enfin trouvé la paix après des années de cavale avec Will : désormais sous une fausse identité, il vivait en compagnie de son compagnon en Autriche, près de Vienne, dans une maison un peu à l'écart de la ville. Deux ans après leur installation, ils avaient trouvé une petite fille qui avait trouvé refuge dans l'atelier de Will pour une raison qu'ils ignoraient, même encore aujourd'hui. En la voyant, ils se sont dit qu'après tout, construire leur propre famille était maintenant possible, et c'est ainsi que l'enfant - prénommée Irène - est devenue leur fille.
Le moins qu'on pouvait dire était qu'Irène ne manquait ni d'amour ni de tendresse avec ses pères et qu'elle démontrait une intelligence affûtée pour une enfant de son âge, pour le plus grand plaisir d'Hannibal dont on connaît l'étendue de son intellect. Mais le véritable talent de la jeune fille, personne ne le connaissait vraiment...
Jusqu'à ce soir de mai où elle devait rester seule à la maison, tandis que ses pères étaient de sortie pour voir une pièce de théâtre :
"Nous serons de retour vers minuit. Ton repas t'attend dans le frigo." lui expliqua Hannibal.
"Ne nous attends pas : si tu es fatiguée, va dormir !" ajouta Will.
"Ne vous en faites pas, je vais me débrouiller !" leur répondit Irène.
"Oh, mais personne n'en doute, jeune fille !" sourit l'ancien profiler.
Puis, après avoir salué leur fille, les deux hommes prirent la route vers l'Opéra de Vienne où se déroulait la pièce de théâtre. Sur le chemin, Will demanda :
"Rassure-moi, Hannibal..."
"Oui ?"
"La viande que tu as préparé pour Irène... Elle est bien d'origine animale, on est d'accord ?"
"100% boeuf, Will. Pourquoi cette question ?"
"Juste histoire de m'assurer que tu n'étais pas décidé à faire partager tes goûts particuliers à notre fille !"
"Voyons, Will : ne t'ai-je pas juré de ne pas lui faire manger de la viande humaine ?"
"Je suis au courant, merci, mais tu sais ce qu'on dit : chassez le naturel, il revient au galop !"
"Quand cela concerne le bien-être de notre fille, je ne transige pas sur ce que nous avons promis !" lui répondit le cannibale d'un ton solennel.
Cette réponse amusa Will qui répondit :
"Très bien, je te fais confiance. Mais gare à toi si tu m'as menti !"
"J'en ai déjà fait l'amère expérience et je ne souhaite pas la retenter !" lui répondit son compagnon, son énigmatique sourire sur les lèvres.
Pendant ce temps, Irène mangeait seule dans la salle à manger le repas que lui avait préparé son père : des tagliatelles avec boulettes de boeuf et sauce tomate. Néanmoins, elle aurait préféré manger en leur compagnie...
Une fois le repas fini, la jeune fille mit ses couverts dans le lave-vaisselle, nettoya rapidement sa place et alla s'installer dans le canapé pour lire les livres qui lui passaient à portée de main. Puis la fatigue venant, elle monta vers sa chambre et s'endormit rapidement.
Mais ce soir là qui aurait dû être comme les autres allait prendre une tournure particulière lorsqu'Hannibal et Will revinrent de leur soirée au théâtre sans prêter attention à la voiture qui était garée un peu plus bas.
"Pas mal, la pièce, mais j'ai vu de meilleures performances !"
"Je partage ton avis, Will : l'acteur principal avait un jeu des plus ennuyeux ! On aurait dit qu'il récitait son texte : aucune émotion, rien qui rendait la chose vivante ! Médiocre !"
"C'est vrai... Par contre, l'actrice principale a livré une performance impeccable ! Elle a réussi à insuffler à son personnage un mélange de délicatesse et de caractère trempé : franchement, c'est elle qui m'a le plus agréablement surpris !"
"Il est vrai qu'elle a joué son rôle à la perfection : je ne suis pas étonné qu'elle ait reçu une ovation à la fin. Fais-moi penser à lui envoyer des fleurs pour la féliciter !"
"Mais oui, bien sûr ! Et pour le piètre acteur, tu vas lui envoyer quoi ? Les différentes sauces avec lesquelles tu vas le déguster ?" ironisa Will.
"Mmmmh... C'est une idée à méditer !" lui répondit Hannibal avec malice.
Alors qu'ils s'apprêtaient à ouvrir la porte, les Amants Meurtriers sentirent le métal froid de deux revolvers braqués sur leurs nuques. Une voix masculine au ton goguenard leur dit :
"Bonsoir, Messieurs Khristian et Whillem Sieger. Ou devrais-je dire Messieurs Hannibal Lecter et Will Graham ? On a pas mal de choses à se dire, je crois. Et si on entrait ?"
S'échangeant un bref regard, les deux hommes comprirent qu'ils ne pourraient pas prendre le dessus dans cette situation, aussi ils entrèrent, talonnés par leurs agresseurs qui refermèrent aussitôt la porte derrière eux et les ligotèrent solidement à des chaises dans le salon. Puis les deux agresseurs se mirent face à eux et les tinrent en joue :
"Surpris d'être retrouvés aussi vite ?"
"La moindre des politesses serait de se présenter." répondit froidement le cannibale, peu impressionné.
Cette réponse amusa un peu les deux agresseurs. Le leader répondit avec un ton faussement goguenard :
"Mais bien évidemment, où sont nos bonnes manières ? Je suis John Krendler et la personne qui m'accompagne s'appelle Louis Archervery, agent du FBI."
"Krendler ? Vous avez un lien de parenté avec Paul Krendler du département de la Justice ?" demanda Will.
"Il s'agissait de mon frère !" répondit John avec véhémence.
"Tout s'explique... En effet, vous avez la même tête de crétin fini, si vous me permettez cette description !" lui répondit l'ex-profiler.
Pour toute réponse, il reçut une gifle cinglante d'un revers de la main de la part de Krendler.
"Ferme-la, le dégénéré de service ! Si je suis un crétin, alors toi, tu es quoi, Graham ? Hein ? Je vais te le dire : un putain de taré !"
"Votre vocabulaire est aussi pauvre que votre esprit... Déplorable !" ironisa Lecter.
Furieux, Krendler se tourna vers le cannibale :
"J'ai failli vous oublier dans cette histoire ! Mais ne vous en faites pas, je vous réserve un sort aussi peu enviable que celui que vous avez fait subir à Paul !"
"Votre frère était un odieux personnage, doublé d'un abruti et triplé d'un arrogant... Je lui ai donc trouvé une punition adéquate !"
"Vous lui avez ouvert la boîte crânienne et vous lui avez mangé la cervelle en sauté ! Vous lui en avez même fait ingurgiter !"
"Je reconnais avoir fait cela. Et honnêtement, ça a confirmé mes craintes... Il n'avait pas grand chose dans la tête !"
"Tu feras moins le malin quand je me serais occupé de ton cas !"
Archervery revint avec une veste dans les mains :
"T'embête pas, Krendler : je crois que j'ai trouvé le moyen de leur faire mal ! A mon avis, aucun des deux n'a la taille requise pour porter cette veste... qui est en plus issue d'une marque pour jeunes filles !"
"°°IRENE !°°" pensèrent les Amants Meurtriers, inquiets.
"Tu es en train de me dire qu'ils ont un gosse ?"
"Une gosse, plus exactement. Et à mon avis, ils y tiennent beaucoup, vu les quelques photos que je vois !" ajouta l'agent du FBI en prenant un cadre contenant une photo d'Irène sur la place Saint-Marc, à Venise.
Puis il se tourna vers les deux prisonniers et leur demanda :
"Et elle a un prénom, cette beauté ?"
Il n'eut que le silence en guise de réponse.
"Je vois... Dans ce cas, je vais devoir vous arracher les réponses !" grommela Krendler qui prit une barre de fer.
"Ne vas pas te faire chier ! Il suffit de chercher un peu... Oh, mais que vois-je ? Du courrier qui n'est pas ouvert ! Voyons ça de plus près !"
Et sans attendre, Archervery entreprit de regarder les différentes enveloppes quand l'un d'elle attira son attention. Il lut l'en-tête à voix haute :
"Collège-Lycée Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche... Tiens donc : il semblerait qu'on en sache un peu plus sur la miss..."
Il ouvrit l'enveloppe et en sortit une feuille de papier qui se révélait être un bulletin de notes qu'il lui également :
"SIEGER Irène, classe de 4e Beethoven... Mais pincez-moi donc : il semblerait qu'elle soit la première de la classe avec des moyennes pareilles ! Visiblement, tu es tombé sur la perle rare, Lecter !"
"Une perle rare que je vais prendre plaisir à malmener !"
"Au lieu de vous préoccuper de ma fille, j'aimerais bien savoir où sont vos renforts ? Après tout, le FBI n'enverrait jamais deux agents seuls pour capturer des criminels recherchés - même si on est considérés comme morts depuis le temps..." fit remarquer Will.
"A moins que vous ayez monté cette opération dans le dos de votre hiérarchie, ce qui ne me surprend pas vraiment..." conclut Hannibal.
"Disons que certains pontes sont difficiles à convaincre de votre survie : même ce balourd de Crawford n'y est pas arrivé, c'est pour vous dire ! Mais quand ils vont nous voir arriver avec vous dans les bagages, ils vont apprécier !"
"Encore faudrait-il que vous puissiez nous ramener vivant aux Etats-Unis, ce qui ne sera pas une mince affaire..."
Ricanant légèrement, John s'approcha du cannibale et lui agita son revolver sous le nez :
"Mais rien ne dit qu'on va vous ramener vivants ! En fait, je pense que vous seriez plus transportables en morceaux !"
Il se releva en ajoutant :
"Mais avant, je vais m'amuser un peu avec votre petite princesse... et je veux que vous assistiez au spectacle !"
Krendler se tourna vers son complice :
"Va la chercher et amène-la ici !"
"Elle n'est pas ici, malheureusement. Actuellement, elle dort chez une amie !" lui mentit Hannibal.
Mais le mensonge ne prit malheureusement pas et Archervery lui répondit :
"Tu dois être vraiment désespéré pour mentir de manière aussi ridicule, mon cher Lecter ! Sois patient : j'amène ta fille tout de suite !"
Ce que les deux hommes ignoraient, c'était qu'Irène les avait entendu depuis un long moment et avait quitté sa chambre sur la pointe des pieds pour se glisser dans un des nombreux recoins obscurs de la maison. Une fois cachée, elle se mit à réfléchir : comment sauver ses parents de cette situation, en sachant que les preneurs d'otage étaient deux agents américains très bien entraînés et faisaient deux têtes de plus qu'elle ?
La seule solution était de les prendre par surprise. Toujours sans faire le moindre bruit, elle se dirigea vers l'atelier de Will et s'empara d'un marteau ainsi que d'un tournevis avant de revenir à pas de loup à l'intérieur de la maison. Se rapprochant, elle entendit distinctement les deux agresseurs parler avec énervement :
"Comment ça, tu ne l'as pas trouvé ? Tu ne fouterais pas de ma gueule, par hasard ?"
"Bordel, Krendler, arrête d'être parano ! Je te dis que j'ai fouillé le premier étage de fond en comble et la gamine n'y était pas !"
"Sûrement qu'avec votre discrétion pareille à celle d'un éléphant dans un magasin de vaisselle, elle a dû vous entendre !"
Décidément, Tevas avait le don de trouver la phrase juste pour énerver son adversaire.
"Ferme la, Lecter ou je t'arrache la langue !"
"Je ne vois pas en quoi ça va vous avancer..."
"Ramène pas ta fraise, Graham !"
Il y eut un silence, puis elle entendit Krendler ordonner à Archervery d'un ton sec :
"Fouille la maison et trouve moi cette petite garce ! Dès que tu lui mets la main dessus, ramène la illico !"
"A vos ordres, chef !" répondit ce dernier.
En entendant les pas de l'homme, Irène se cacha aussitôt dans la cuisine, près du placard à vaisselle, attendant que sa proie vienne la chercher. Et elle n'eut à patienter bien longtemps car la porte grinça et des pas lourds se firent entendre sur le carrelage. Puis elle vit Archervery s'avançer dans la pièce, son arme braquée devant lui.
Toujours aussi silencieuse qu'une panthère, elle se mit derrière lui et frappa rapidement l'arrière de ses rotules d'un coup de tournevis, le faisant tomber à genoux sur le sol avant de l'assommer d'un coup de marteau bien placé.
"Trouvé !" murmura la jeune fille qui s'empressa de lier les pieds et les poings de son agresseur avant de continuer sa progression vers ses pères.
De leur côté, Hannibal et Will étaient surveillés par Krendler et essayaient de trouver une solution pour se tirer de ce pétrin.
"Ce ne sera qu'une question de temps avant que Archervery ne trouve votre fille, ne vous en faites pas !"
"Vous la sous-estimez grandement, Krendler : à ce petit jeu de cache-cache, je crains que vous ne soyez tombé sur la plus forte !"
"Que tu crois ! Mais je suis patient, je la trouverais et je l'amènerais ici, devant vous deux !"
Il se pencha vers eux et leur dit sur le ton de la confidence:
"Et là, je veux que vous regardez attentivement comment je vais faire d'elle une femme avant de lui couper son joli petit cou ! Après cela, je prendrais tout mon temps avec vous deux..."
Il eut pour réponse des deux hommes des regards noirs qui en disaient long sur leurs intentions de meurtre à son égard. Mais ce n'était pas ça qui l'inquiétait le plus : ce qui le faisait paniquer intérieurement, c'était l'absence prolongée de son complice.
"Oh, Archevery, mais qu'est-ce que tu fous à la fin ?"
"Sans doute a t'il des ennuis ?" demanda Hannibal.
"Toi, la ferme !"
Mais ce silence commençait vraiment à l'inquiéter, aussi décida t'il de vérifier où en était Archervery.
"Vous, vous restez là !"
"Quel dommage : moi qui comptais me promener !" ironisa Will.
Murmurant "Connard" entre ses dents, Krendler sortit de la pièce et se mit à son tour à la recherche d'Irène. Une fois seuls, les Amants Meurtriers purent discuter de la situation :
"On devrait peut-être leur dire que nous non plus, nous ne pouvions pas la trouver quand elle avait décidé d'être introuvable !" suggéra l'ex-profiler.
"Non, laisse-les se prendre la tête : comme ça, ils comprendront !" lui répondit le cannibale, faisant rire son compagnon.
"Mon Dieu... Ils risquent de devenir fou !"
Mais l'humeur de Will s'assombrit.
"J'aimerais qu'elle soit sortie de la maison, qu'elle ait trouvé refuge quelque part... Elle n'est pas en sécurité ici !"
"Je sais, Will, mais je ne peux pas te dire si c'est ce qu'elle a fait !"
L'empathe déclara, déterminé :
"Si jamais il la touche, je lui fais amèrement regretter !"
"Compte sur moi." répondit l'ancien psychiatre.
Ce que les deux hommes ne savaient pas encore, c'était qu'Irène avait réussi à se glisser dans le salon, juste derrière eux. Et ils allaient être surpris !
"Papa ? Tevas ?" murmura la jeune fille.
Penchant légèrement la tête en arrière, ils crurent halluciner !
"Irène ?!"
"En personne ! Désolée de vous avoir fait attendre, mais il fallait que je neutralise l'un des deux !"
"Attends un peu... Tu as vaincu Archervery ?" s'exclama Will, surpris.
"Notre fille a bien plus de talents que je ne l'imaginais !" sourit Hannibal.
"Je ne sais pas vraiment si je dois m'en réjouir..." soupira l'ex-profiler.
De son côté, Irène essayait de défaire les liens de ses pères le plus vite possible avant que Krendler ne revienne vers eux...
De son côté, Krendler cherchait son complice dans la maison tout en surveillant les alentours, au cas où la gamine ferait son apparition. Arrivé dans la cuisine, il tomba sur le corps de Archervery étendu sur le carrelage.
"Merde, Archervery ! Debout !"
Il secoua l'épaule de son complice, mais ne reçut aucune réponse. C'est alors qu'il vit l'immense blessure saignante à l'arrière de son crâne : pas sûr qu'avec un coup pareil, il ne s'en sorte...
"Surpris, non ?" demanda une voix de jeune fille.
Se retournant vivement, il vit Irène qui se tenait derrière lui, un sourire goguenard sur les lèvres.
"Toi, espèce de sale garce..."
"M'insulter ne vous amènera pas grand chose, mis à part des ennuis... Et puisque nous parlons d'ennuis, vous connaissez mes parents ?"
Joignant le geste à la parole, elle ouvrit en grand la porte de la cuisine, révélant la présence d'Hannibal et Will qui se tenaient derrière elle, une lueur meurtrière dans le regard. C'est à cet instant que John Krendler comprit plusieurs choses : la première était que cette fois, il ne s'en tirerait pas en un seul morceau.
Et la deuxième ?
Il suffisait de regarder Irène pour comprendre que le monde avait du souci à se faire : après tout, elle est bien la fille de ses pères...
Voilà pour ce nouveau one-shot : j'espère que vous avez passé un bon moment !
Bisous et à la prochaine ! 😘🥰😍
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