I can't reign without you...
Commande pour Etoile-mauve (et vive le MorMor !🎉)
Dans les rues de Londres, Sebastian Moran errait, comme une âme en peine : il n'arrivait pas à croire que Jim lui ait fait un coup pareil. Pas après ces 4 années passées ensemble où ils savaient qu'ils pouvaient compter l'un sur l'autre...
Flash-back. 3 jours auparavant.
En rentrant dans la maison qu'il partageait avec son amant, Seb ne s'attendait pas à un tel accueil de la part de son compagnon...
"Tu en as mis du temps à revenir ! On peut savoir ou tu étais passé ?"
"Du calme, Jim ! J'étais en train de revenir quand j'ai croisé Serena : on a discuté un peu, rien de plus !"
"Vraiment ? Je trouve que tu lui prêtes un peu trop d'attention pour une simple amie d'enfance..."
"Et ça recommence ! Puisque je te dis qu'il n'y a jamais rien eu d'autre que de l'amitié entre elle et moi !" s'agaça le mercenaire.
"Ouais, c'est ce qu'ils disent tous..."
"Enfin, merde ! Tu ne vas pas faire une crise de jalousie ! Serena est la seule amie que j'ai eu dans toute ma vie et la revoir, c'était quasi-inespéré !"
"Tu me prends vraiment pour un abruti ? Je vois bien que tu as toujours eu le béguin pour elle, alors ne fais pas genre !"
"Mais fiche lui la paix ! Elle ne t'a rien fait, à ce que je sache !" s'énerva Sebastian.
Et le ton monta rapidement entre les deux hommes : têtus comme ils étaient, aucun des deux ne serait prêt à accepter la défaite et ça pouvait durer longtemps. Chacun envoyait ses arguments, tels des flèches prêtes à blesser le point sensible de l'autre... La dispute gagna en intensité jusqu'au point de non retour...
"Si j'avais su qu'en plus d'être un psychopathe, tu étais une tête de mûle jalouse, j'aurais réfléchi à deux fois avant d'accepter ta proposition !"
"Ne joue pas à ce jeu-là avec moi, Moran : si je n'étais pas là, tu ne serais qu'un pauvre type traînant dans les bars avant de te transformer en déchet humain ! Je commence à croire que ton père avait raison à ton sujet : tu es vraiment le dernier des incapables !"
Cette phrase fit l'effet d'un coup de poing dans l'estomac de l'ex-militaire : sa relation avec son père, Lord Augustus Moran, avait toujours été un sujet sensible chez lui et Jim était parfaitement au courant de ça. Mais de là à ce qu'il utilise son vieux pour lui faire mal était un coup de Trafalgar qu'il ne pardonnerait pas de sitôt...
De son côté, Jim savait qu'il avait gagné la bataille, mais il avait la désagréable impression que sa victoire serait amère... Il vit Sebastian regagner une certaine contenance et lui répondre d'une voix neutre, mais avec un ton tellement glacial que le criminel consultant sentit un frisson dévaler sa colonne vertébrale.
"Très bien, Jim, tu as gagné. Puisque ta confiance envers moi n'a jamais vraiment existé, il vaut mieux que je m'en aille, non ?"
Et avant que le psychopathe ait eu le temps de dire quoi que ce soit, l'ex-colonel tourna les talons et se dirigea vers la sortie en claquant la porte derrière lui. Désormais, il n'était plus le bienvenue ici : autant ne pas traîner...
Fin flash-back
Le mercenaire lâcha un long soupir en repensant à leur dernière conversation : pourquoi rien ne voulait bien marcher comme il le souhaitait ? Et dire qu'il avait osé croire que Jim ne lui ferait jamais un coup pareil...
Dépité, Sebastian continua sa marche sans but dans la capitale londonienne... jusqu'à ce que ses pas le menèrent devant la porte du 221B Baker Street : il ne savait pas trop comment il avait réussi à aller jusqu'ici, d'ailleurs. Devait-il entrer ? Il n'eut pas à hésiter longtemps car la porte s'ouvrit sur Serena qui fut surprise de trouver son meilleur ami d'enfance sur le seuil.
"Sebby ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?"
Un seul coup d'oeil lui suffit pour deviner ce qui n'allait pas. Elle lui fit signe d'entrer et tous les deux se dirigèrent vers l'appartement.
"Sherlock et John ne sont pas là, tout de suite : ils ont été appellés sur une affaire, il y a une heure environ. On va pouvoir discuter tranquillement !"
"Oui... Mais pourquoi n'es tu pas avec eux ?"
"Je sors d'une sacrée fièvre et John pense que la météo actuelle ne m'est pas favorable ! Mais on n'est pas là pour parler de moi, mais de toi ! Alors, dis moi ce qui te tracasse..."
Et Seb raconta tout ce qui lui était arrivé : les soupçons infondés de Jim, leur dispute et le terrible argument utilisé par le criminel consultant pour lui faire plier l'échine. Serena écoutait le tout avec attention, mais son for intérieur bouillonnait : comment Jim pouvait oser douter de Sebastian ? Et comment avait-il le culot de l'accuser d'être une briseuse de couples ? Prenant doucement la main de Sebastian dans la sienne, elle lui dit
"Je suis vraiment désolée pour toi, Seb : je n'arrive pas à croire que Jim ne puisse pas te faire confiance à ce point !"
"Ce qui l'a énervé, peut-être, c'est que je t'ai défendu ! En même temps, le fait qu'il te fasse passer pour une garce... Je n'ai pas supporté !"
"Je te remercie. Mais de là à ce qu'il ose dire que ton père avait raison me dépasse : c'était vraiment un coup bas !"
"Tu ne crois pas si bien dire..." soupira l'ex-militaire.
"Le mieux à faire, à mon avis, c'est de rentrer chez toi et de le laisser mariner quelques temps, histoire de lui faire comprendre que si il tient à toi, il n'a qu'à venir te chercher !"
"Le faire poireauter... C'est une bonne idée ! OK, je vais suivre ton conseil !"
"C'est toi qui voit ! Allez, rentre te reposer et on se dit à la prochaine !"
"Entendu ! A plus, p'tite mésange !"
"Au revoir, Grand Tigré !"
Après cette conversation, Seb quitta le 221B Baker Street et se dirigea vers sa maison, un petit logement qu'il s'était payé grâce à ses économies quand il était militaire. Mais lorsqu'il arriva devant la porte, il fut stupéfait : mais qui a mis ce paquet cadeau devant l'entrée ?
Collant son oreille contre l'objet, il fut soulagé de comprendre qu'il n'était pas piégé. Le paquet sous son bras, il entra dans la maison et posa le cadeau sur la table. Sebastian resta plusieurs secondes assis devant le mystérieux présent : devait-il l'ouvrir ou non ?
Après un petit instant de réflexion, il défit le ruban et la boîte s'ouvrit sur un magnifique katana japonais. Cela laissa Seb pantois : il s'attendait à tout, sauf à un cadeau d'une telle valeur !
Prenant l'arme avec un respect quasi-religieux, il agrippa doucement la poignée, retira délicatement le sabre de son fourreau d'ébène et contempla la lame. Elle était faite dans un métal presque argenté, la rendant presque irréelle. Regardant les détails, il vit la magnifique sculpture détaillée de la garde : elle représentait un tigre perché sur un rocher et semblant prêt à bondir sur sa proie.
Sur le long de la lame, Sebastian lut l'inscription écrite en hiragana 虎の牙 (Tora No Kiba), ce qui le fit sourire
"Le croc du tigre, hein ? Alors, voilà le nom de cette lame ! A croire que celui qui m'a envoyé ça me connaît très bien..."
"Heureux de voir que ça te plaît !" lui répondit une voix qui fit sursauter l'ex-militaire.
Il crut faire une attaque en voyant apparaître Jim devant lui. Sauf que là, au lieu d'avoir son expression dangereuse, le criminel consultant avait plutôt l'air... triste ?
"Je peux savoir comment tu es venu ici... Non, en fait je ne veux pas le savoir : la vraie question serait plutôt pourquoi tu es là ?"
"Je voulais voir comment tu allais... et m'assurer que tu avais bien reçu mon petit cadeau !"
"Minute, c'est toi qui a acheté ça ?"
"En effet : et si tu tiens tant à savoir d'où est-ce que ça vient, je peux t'assurer que ce katana est 100% japonais : il a été fabriqué sur l'île d'Okinawa. Je voulais te l'offrir plus tôt, mais il y a eu toute cette histoire avec Serena..."
"Laisse Serena en dehors de tout ça ! Elle n'a rien à voir avec cette histoire !"
"Au contraire, elle a tout à voir, mais avant que tu n'ais envie de me transformer en sushi, laisse-moi t'expliquer : je reconnais que j'ai dis des choses absolument ignobles sur elle et qu'elle ne méritait pas ça. Mais je crois que la personne qui en a pris plein la gueule, c'est toi !"
Intrigué, l'ex-colonel posa le sabre sur la table et invita d'un signe de tête son amant à continuer sur sa lançée.
"Continue."
"Je... Je suis désolé de t'avoir parlé de la sorte : mais tu me connais, je suis toujours un peu méfiant..."
"Un peu ?!"
"Oui, d'accord, je suis très méfiant... Mais je suis débile de douter de toi alors que tu es sans doute la personne qui me connaît le mieux."
"Oh, toi, tu me caches quelque chose..."
"Quoi ? Pourquoi tu me dis ça ?"
"Tu ne présentes jamais d'excuses : pour toi, ce sont les autres - à part Ciaran - qui doivent demander pardon d'exister. Tu as quelque chose derrière la tête, alors dis le fond de ta pensée avant que je perde patience..."
Vaincu, le criminel consultant baissa les bras et finit par avouer
"T'as gagné ! Effectivement, ce n'est pas dans mes habitudes de m'excuser, mais là, c'est un cas d'extrême urgence... Je ne veux pas que tu partes !"
"Allons donc !"
"Je te jure Sebby que je suis sérieux ! Je n'aurais jamais utilisé ton vieux pour t'attaquer : c'était minable et je suis vraiment désolé de t'avoir blessé !"
Un silence suivit cette phrase avant que la voix glaciale de Sebastian ne lâcha cette claque verbale :
"Et pourquoi devrais-je te croire, Jim ? Qu'est-ce qui me garantit que tu es sincère ?"
Pour toute réponse, le criminel consultant plaqua ses lèvres contre celles du militaire dans un baiser mêlant désespoir et tendresse, ce qui surprit beaucoup Sebastian. Ce genre de gestes affectueux n'était pas fréquent chez Moriarty... Il devait vraiment être désespéré pour en arriver là !
Le mercenaire se pinça l'arête du nez : sa décision était déjà acquise à l'instant où Jim lui avait demandé pardon. Il savait qu'il allait probablement le regretter, que ce serait sans doute la pire idée de l'année, mais Moriarty en valait le coup.
"Considère tes excuses comme acceptés, mais je te préviens : refais un coup pareil et je te le fais payer !"
"Oh, pourquoi arriver à de telles extrêmités, mon Tigre ? Tu n'auras pas besoin de violence avec moi !" répondit le psychopathe en allant prendre son amant contre lui avant d'ajouter
"Tu ne croyais tout de même pas que le Roi allait régner sans son Soldat, hein Sebby ?"
"Je n'en suis pas si sûr..." répondit l'ex-militaire, un léger sourire aux lèvres.
Alors certes, Jim était sans doute la personne la plus versatile du monde, mais pour rien au monde, il ne changerait d'avis sur Sebastian :à ses yeux, il était irremplaçable !
Voilà pour ce MorMor (le retour !) en espérant qu'il vous aura plus !
Bisous et à la prochaine fois ! 😘
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