🎁'Cause I'm yours...🎁
Salut la compagnie !
Je suis de retour avec la suite du one-shot "The winner takes it all" que j'avais écrit, il y a quelques temps, et dans lequel je mettais en scène la fin des couples Sherlock/Serena et Jim/Sebastian à cause du comportement néfaste des deux génies. Suite à cela, le détective consultant et le criminel psychopathe vont tout faire pour reconquérir l'amour de leur vie. Vont-ils y parvenir ?
Je vous souhaite une bonne lecture à tous !
Depuis le temps qu'il connaissait Sherlock, John avait appris à faire preuve d'une immense patience. Mais là, il n'en pouvait plus : comment lire tranquille son journal quand votre colocataire et meilleur ami fait un boucan monstre en faisant les cent pas ?
"Sherlock, arrête ! Je n'arrive pas à me concentrer !"
"Moi non plus !"
Excédé, le médecin lança le journal dans un coin et se tourna vers le détective :
"Si tu veux me donner la migraine, t'es bien parti pour réussir ! Mais là, je vais te dire franchement que ça n'est pas en tournant comme un lion en cage que tu vas la ramener ici, à Baker Street !"
"Je me demande juste... Comment j'en ai pu arriver là ?" répondit le génie, perdu dans ses pensées.
Le médecin devint plus calme : il devinait ce qui traversait l'esprit de son meilleur ami. Cela faisait quatre mois que Serena avait rompu avec le détective, quittant le 221B Baker Street sous le regard désespéré de Mrs Hudson. Depuis, le génie semblait plus morne, plus déprimé : même ses enquêtes ne trouvaient plus d'intérêt à ses yeux !
Et il n'était pas le seul à connaître cette amère expérience : Jim Moriarty s'était également fait larguer par Sebastian Moran, le plongeant dans une déprime monumentale, ce qui ne manquait pas d'inquiéter Ciaran et Esméralda.
"Tu sais, Sherlock : rien n'est acquis dans la vie. Et ça n'a jamais été aussi vrai en amour. Je ne sais pas ce qui t'a pris de croire que Serena resterait avec toi toute la vie en la rabaissant en continu ! Tu es le mieux placé pour savoir qu'elle n'a pas besoin de faire de gros efforts pour prouver sa valeur..."
"Je sais... Mais je me suis rendu compte trop tard..."
"De quoi ?" demanda John.
Le détective se tourna vers lui et le médecin vit des larmes couler le long du visage de Sherlock.
"Qu'elle était celle que j'attendais et que je cherchais !"
Son meilleur ami resta muet devant une telle scène, cherchant dans son esprit des mots réconfortants. Au même instant, Mrs Hudson fit son apparition, suivi de Greg, Mycroft, Molly et Mary :
"Sherlock, vous allez bien ?"
"On ne peut mieux !" ironisa le détective, la voix tremblante.
Son frère s'approcha de lui et posa une main sur son épaule :
"Cher frère, je sais que cette situation t'est pesante, mais je pense que tu devrais tourner la page..."
"NON ! Je ne tournerais la page qu'avec elle !" s'écria le détective.
"Je comprends, mais imagine qu'elle ait déjà quelqu'un..." avança le policier qui se prit le regard noir de John.
"Mais non, mais non ! Il ne faut pas partir défaitiste ! Tu as encore ta chance !" répondit précipitamment Molly qui essayait de rattraper la gaffe de Greg.
"Comme j'aimerais avoir la même confiance que toi, Molly. Mais à quoi bon : elle a du trouver son bonheur auprès de Sebastian..." soupira le détective.
"Il n'y a qu'un moyen de le savoir !" déclara Mary, une lueur malicieuse dans le regard.
Au même instant, dans la maison de Jim Moriarty.
Assis dans son fauteuil, Jim était vraiment morose : depuis que Sebastian était parti, plus rien n'avait d'importance à ses yeux. Après tout, à quoi ça servait de provoquer le chaos si le Tigre avait choisi un autre terrain de chasse ?
A le voir ainsi, Ciaran et Esméralda craignaient qu'il ne fasse n'importe quoi, aussi s'assuraient-ils qu'il ne sombrait pas trop profondément dans une dépression qui pourrait lui être néfaste.
"Jim ?"
"Ouais ?"
"On compte aller faire un tour. Tu veux te joindre à nous ?" demanda son frère.
"Oh, non merci : je ne suis pas d'humeur..." répondit le criminel consultant d'un ton las.
"Voyons, Jim : vous ne pouvez pas rester là à vous morfondre !"
"Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre, Esmé ? Depuis qu'il est parti, j'ai l'impression que plus grand chose n'a d'intérêt... Mais bon, tout ça est de ma faute : je l'ai poussé vers la sortie, comme toutes les autres fois... La différence, c'est qu'il ne reviendra pas ! Et ce n'est que là que je me rends compte qu'il était essentiel à ma vie !"
"Mais Jim, tout n'est pas perdu !"
"Que veux-tu que je fasse, Cy ? Non seulement je l'ai rejeté, mais en plus, je l'ai poussé dans les bras de Serena... Peut-être qu'au fond, c'est la meilleure chose qui puisse lui arriver !"
Les deux jeunes gens se regardaient avec tristesse : rares étaient les fois où il avait vu le criminel consultant être aussi abattu, sauf quand Sebastian était loin de lui. Décidément, il avait l'ancien militaire dans la peau !
"Mais je vous embête avec ça : vous, vous êtes jeunes et amoureux ! Vous ne risquez pas de voir un nuage dans votre beau ciel bleu !"
"Peut-être, mais c'est de te voir dans cet état qui nous préoccupe : tu ne peux pas rester là à te morfondre ! Où est passé ton côté combatif ?"
"Il est parti avec lui !"
"Mais non, Jim ! Ecoutez, je sais qu'au fond de vous, vous espérez que tout n'est pas perdu. Mais le seul moyen de le savoir, c'est de voir Sebastian et de lui dire ce que vous avez sur le coeur ! Après, c'est à Seb de décider de revenir avec vous ou non, mais si vous l'aimez vraiment, faites preuve d'honnêté envers lui et respectez la décision qu'il prendra, quoi qu'il choisira !" lui expliqua Esméralda.
Les mots de la jeune femme résonnèrent dans l'esprit de Jim comme une évidence : après tout, il fallait mettre les choses au clair et si ça pouvait ramener Sebastian, alors il fallait essayer...
"Après tout, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire... Voyons si je peux ramener mon Tigre à la maison !"
"Là, je retrouve mon grand frère !" sourit Ciaran.
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Tenant le petit bout de papier dans sa main comme si sa vie en dépendait, Sherlock se dirigea à l'adresse de la famille Huxley, espérant pouvoir parler à Serena sans se faire massacrer par Zachary ou Angus qui étaient furieux contre lui.
Mais alors qu'il approchait de la maison, il fut surpris de voir Jim près du seuil d'entrée !
"Jim ? Qu'est-ce que tu fais là ?"
"Le frisé ? Quel mauvais vent t'amène ?"
"Je viens parler à Serena ! Mais ça ne m'explique pas ce que tu fais là !"
"D'après mes sources, Seb squatterait chez les Huxley - ce qui n'est pas pour me rassurer, mais passons !"
Le détective esquissa un sourire las :
"Toi aussi, tu es dans une opération de reconquête ?"
"Exactement : j'ai l'intention de déjouer la prédiction de cette fichue voyante et ramener mon Sebby comme l'Equipe de France a ramené la Coupe du monde : à la maison et en grande pompe !"
"Curieuse image..." répondit le détective.
Tout à coup, la porte s'ouvrit et les deux hommes virent appraître le visage effaré de Margaret Huxley, la mère de Serena.
"Mais qu'est-ce que vous faites ici, vous deux ?"
"Bonjour, Margaret..." balbutia Sherlock.
Mais la femme se tourna vers lui avec un regard noir :
"Il n'y pas de bonjour qui tienne, espèce de malotru imbu de sa personne ! Comment osez-vous venir ici après tout le mal que vous avez fait à ma fille ? Si vous saviez les litres de larmes qu'elle a versé à cause de votre méchanceté..."
"Justement, Margaret : j'étais venu lui parler..."
"Je ne voudrais pas te décourager, Sherly, mais là c'est carrément Mission Impossible !" ironisa Moriarty.
Mrs Huxley se retourna vers le criminel consultant avec la même fureur :
"Et vous, sinistre personnage, vous n'avez rien à faire ici non plus ! Premièrement, parce que vous avez traité ma fille comme une traînée, et ensuite, je ne vous laisserais pas approcher Sebastian après ce que vous lui avez envoyé à la figure..."
En d'autres circonstances, Jim aurait envoyé paître la femme, mais face à la fureur d'une mère comme Margaret Huxley, il était conscient de ne pas faire le poids...
"Ecoutez, Margaret..."
"C'est Mrs Huxley, pour vous !"
"OK, Mrs Huxley : je ne suis pas venu chercher la baston. Je veux juste parler à Sebastian, et Sherlock veut discuter avec Serena ! Le tout dans le calme et la dignité !"
"Encore faudrait-il que vous ayez un minimum de dignité, messieurs !" déclara Henry Huxley, le père de Serena, en arrivant près de sa femme.
"J'ai compris qu'on n'avait pas marqué des points, mais laissez nous au moins entrer qu'on puisse discuter !"
"Pas question, Holmes ! Vous avez déjà assez fait de dégâts comme ça ! Et ça vaut pour vous aussi, Moriarty !"
"Pourquoi ? Sebastian n'est pas de votre famille, que je sache !"
"Nous connaissons Sebastian depuis son enfance et nous l'apprécions beaucoup, même si je ne comprendrais jamais ce qu'il a bien pu vous trouver... Comme je n'ai jamais compris comment ma fille a pu tomber amoureuse de vous, Holmes !" expliqua Henry en jetant un regard dédaigneux au détective qui ne dit rien, mais avait sérieusement envie de pousser les parents et d'entrer pour voir Serena.
Et comme si le destin avait décidé de lui rendre la vie impossible, voilà que Zachary et Angus rejoignirent la discussion !
"On peut savoir ce que vous foutez là, tous les deux ? Vous comptez finir le travail ou ça se passe comment ?"
"Bonjour à toi aussi, Zachary !" soupira Sherlock.
"Mêle toi de ce qui te regarde, l'apprenti Lupin ! On veut parler à Serena et Sebastian !"
"Quand ça concerne ma petite soeur et son ami, ça nous regarde aussi !" répondit froidement Angus.
"Et puisqu'on parle d'eux, ils sont où ?"
"En sortie au cinéma, ça vous pose problème ?"
"Non, mais vous auriez pu nous le dire avant !"
"Qu'est-ce que ça peut vous faire ? Ils sont majeurs, ils font ce qu'ils ont envie de faire ! Maintenant, partez ou je préviens la police !" menaça Mr Huxley.
Ne voulant pas s'attirer d'ennuis, les deux génies décidèrent de capituler :
"OK, nous allons partir. Si vous pouviez juste dire à Serena que je voudrais lui parler, je vous en serais reconnaissant !"
"Passez le message à Sebastian également... Merci !"
Puis ils partirent, le coeur las de ne pas avoir pu revoir les personnes qui comptaient le plus pour eux... sans savoir que ces derniers les observaient par la fenêtre d'une chambre et avaient tout entendu.
"Si je m'attendais à ça, venant de Sherlock..." murmura Serena, surprise.
"Qui aurait cru que Jim fendrait l'armure devant d'autres personnes ? Ce qui ne va pas vraiment m'aider..." soupira Sebastian.
La jeune femme s'assit sur une chaise et se prit la tête entre ses mains :
"Moi non plus, je l'avoue... Je voudrais revenir avec Sherlock mais je crains que dès que je serais rentrée à Baker Street, ça recommence ! Je me demande si Sherlock a retenu la leçon..."
S'asseyant près d'elle, le mercenaire répondit :
"Tu n'es pas la seule à te poser la question, Sereny : comme je ne suis jamais resté loin de Jim aussi longtemps, j'ai envie de croire que c'est possible... Mais bon, connaissant l'animal, j'évite d'avoir trop d'espoir !"
"Le seul moyen de le savoir, c'est de leur parler. Mais je crains le pire..."
"Au pire, on tente le coup et si jamais ça se présente mal... On laisse tomber et on repart sur autre chose !"
Levant la tête vers son meilleur ami, Serena vit dans le regard de ce dernier une détermination et une assurance qui l'inspirait à cet instant...
"Très bien, alors... On s'y met quand ?"
"Demain me semble parfait pour commencer..."
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Les soirs de printemps à Londres apportaient quelque chose de doux et agréable dans l'atmosphère de la capitale. Un moment qu'appréciait Sebastian et Serena qui venaient prendre l'air dans les rues londoniennes avant de se lançer dans un moment difficile : celui où ils allaient voir si leurs ex amants tenaient vraiment à eux ou non.
Même si la famille de Serena était quelque peu dubitative face à leur décision, ils ont malgré tout décidé de leur faire confiance et leur ont assuré de leur soutien inconditionel...
"Le calme avant la tempête... Voyons ce qui va advenir de nous..."
"Ne sois pas si lugubre, Serena... Sinon je le serais encore plus que toi !"
La jeune femme éclata de rire devant le trait d'humour de son meilleur ami qui sourit à son tour. L'ironie était le seul moyen de décompression que l'ex soldat avait trouvé pour ne pas paniquer à l'idée qu'il allait revoir Jim...
Et alors que le duo marchait dans la rue, Big Ben résonna 10 fois dans le ciel britannique, comme pour leur dire que le moment était venu de faire le grand saut dans l'inconnu...
"Bon, quand faut y aller, faut y aller... Envoie moi un message pour me dire comment ça s'est passé !"
"Je n'y manquerais pas !"
Puis les deux amis d'enfance se prirent dans les bras mutuellement pour se donner du courage.
"Bon courage, Petite Mésange !"
"Toi aussi, Grand Tigré !"
Et ils prirent deux routes séparées afin de pouvoir appréhender leurs retrouvailles en privé.
Alors qu'elle marchait, Serena prit son portable et envoya un message à Sherlock :
Si tu veux me parler, je t'écoute. Serena
Après avoir envoyé le message, elle se mit à fredonner un air qui lui faisait penser à sa relation avec Sherlock et les difficultés qui ont suivi
Why can't you hold me in the street?
Why can't I kiss you on the dance floor?
I wish that it could be like that
Why can't we be like that?
'Cause I'm yours...
Tout à coup, son téléphone se mit à sonner. Elle décrocha et répondit :
"Allô ?"
"**Serena, c'est Sherlock !**"
La jeune femme fut surprise d'entendre le ton de Sherlock : il semblait être à la fois soulagé et stressé...
"Bonsoir, Sherlock. Je ne te dérange pas ?"
"**Pas du tout ! Tu ne me déranges jamais, tu le sais !**"
"Ce n'est pas vraiment ce que tu me disais la dernière fois !" répondit la jeune femme avec aigreur
Il y eut un silence puis la voix du détective se fit entendre de nouveau de l'autre côté de la ligne :
"**Je le sais et je m'en veux terriblement pour toutes les horreurs que j'ai pu te dire ces derniers temps. Rien ne peut justifier ni excuser ce que je t'ai fait !**"
"C'est bien de te rendre compte quatre mois après : on progresse ! Mais ça ne suffira pas à me convaincre !"
"Dans ce cas, parlons en face à face !"
Serena sursauta et se retourna pour faire face à Sherlock qui se tenait juste derrière elle.
"Attends un peu : depuis tout ce temps, tu étais derrière moi ?"
"J'ai géolocalisé ton portable, je le reconnais !"
"Pourquoi ça ne m'étonne pas, venant de toi ? Oh, attends, je sais : tu voulais savoir où est-ce que j'allais pour mieux me démolir après ?"
"Non, ce n'est pas ça..."
"Alors, quoi ? Et pas d'entorloupes !"
Le génie se passa une main dans ses cheveux bouclés avant de répondre d'une voix gênée :
"Quand tu es partie... J'ai voulu savoir ce que tu faisais... Alors effectivement, j'ai commencé à te suivre par géolocalisation. Mais avant que tu ne me hurles dessus, je veux juste te dire que si j'ai fait ça, c'est parce que j'avais peur qu'il ne t'arrive quelque chose et que je ne puisse rien faire pour t'aider ! La seule pensée que quelqu'un puisse lever la main sur toi me remplissait d'horreur... Parce que, contrairement à ce que j'ai pu te dire ou te faire croire, je t'aime Serena : aucune femme ne t'arrive à la cheville par rapport à tout ce que tu es capable d'accomplir tous les jours et je suis si fier d'être celui que tu as choisi !"
La jeune femme esquissa un sourire triste et leva les yeux vers le détective :
"Comme j'aimerais te croire, Sherlock. Tu vois, en ce moment, mon coeur est en train de me dire de te faire confiance et de revenir vers toi. Mais dans le même temps, mon cerveau me rappelle tout ce que tu m'as fais, toutes ces choses qui m'ont poussé vers la sortie. Je n'arrive plus à te faire confiance, Sherlock : pas après que tu m'ais fais croire que tu pouvais changer..."
C'est à ce moment là que Sherlock a vu les larmes dévaler les joues de Serena : des larmes de colère, de tristesse et de peur qui en disaient long sur la détresse de la profiler.
"Je ne veux pas de ça, Sherlock : je ne veux pas devenir ton punching-bag verbal ! Je ne veux pas être traitée comme une moins que rien dès que ça ne va pas ! Ce n'est pas comme ça que je vois notre relation !"
Elle fut interrompue par les bras du détective qui s'enroulèrent autour d'elle et la plaquèrent contre le torse de ce dernier. Puis elle sentit ses mains, ses grandes mains, lui caresser les cheveux avec beaucoup de douceur et elle entendit ce dernier murmurer :
"Je n'arrête pas de dire à Jim qu'il est un monstre sans coeur... Et pourtant, je fais exactement comme lui !"
Puis il se détacha un peu d'elle, plongeant son regard dans celui de la jeune femme :
"Je ne te ferais pas de promesses en l'air, Serena, car je t'en ai fait bien de trop... Mais je veux que tu saches... Plus jamais je ne te laisserais seule, plus jamais je ne te rabaisserais et plus jamais je ne te traiterais comme je l'ai fait. A partir de maintenant, je ferais tout ce qu'il faut pour te rendre heureuse : tu es mon égale, Serena. Je t'ai attendu toute ma vie et j'étais à deux doigts de te faire partir..."
"Qu'est-ce qui t'a fait prendre conscience de ton erreur ?"
"Un cauchemar, un horrible cauchemar dans lequel je te voyais partir et faire ta vie avec Sebastian... Je sais, ça peut paraître ridicule, mais je t'ai vu l'épouser, avoir des enfants avec lui, devenir une Lady, première dame du pays même... pour finir en tant que grand-mère comblée, alors que moi, j'étais condamné à te voir heureuse sans moi parce que j'aurais été incapable de te donner ce que tu mérites !"
Il passa sa main sur la joue de Serena :
"Alors... Est-ce que tu serais d'accord pour qu'on se redonne une seconde chance ?"
Esquissant un léger sourire, la profiler répondit :
"Je suis d'accord..."
Sherlock laissa échapper un long soupir de soulagement avant de resserrer de nouveau sa petite amie contre lui :
"Je te jure que tu ne le regretteras pas !"
Laissant toute sa peur d'envoler au loin, Serena se sentit de nouveau heureuse auprès de son détective adoré, convaincue qu'ils allaient pouvoir prendre un meilleur départ...
De son côté, Sebastian marchait dans les allés du jardin public, profitant de sa solitude pour réfléchir à la suite des événements : il ne savait pas vraiment comment engager la conversation avec Jim, car il craignait que ce dernier ne se montre rancunier et lui en fasse voir de toutes les couleurs...
Se décidant à tenter le coup, l'ex-militaire prit son portable et appela le criminel consultant. Au lieu d'entendre la voix de ce dernier, il tomba sur la messagerie et laissa un message :
"Salut, Jim. C'est moi. J'ai cru comprendre que tu voulais me parler. Tu connais mon numéro. A plus tard."
Il raccrocha et fit quelques mètres de marche avant que son téléphone ne se mit à vibrer. En voyant le nom sur l'écran, il hésita quelques secondes avant de répondre :
"Allô, Jim ?"
"**Allô, Sebby ! Je viens de voir ton message !**"
"Tu étais en plein business ? Je te dérange peut-être..."
"**Pas du tout ! Je ne bossais pas...**"
Une idée germa dans l'esprit du Tigre qui demanda :
"**Est-ce que tu étais avec mon... remplaçant ?**"
"**Ton rempla... Seb, il n'y personne qui ne puisse te remplacer !**"
"Permets-moi d'émettre un doute au vu de ce qui s'est passé : n'est-ce pas toi qui me disait que je n'étais pas irremplaçable ?"
"**Tout le monde fait des conneries, Seb... Et moi le premier. Mais la plus grande bêtise que j'ai pu faire, c'était de t'avoir rejeté au point de te pousser vers la sortie ! Je te supllie de me croire que je n'ai jamais voulu te briser !"
L'ouïe de Sebastian attira son attention sur un détail : on aurait dit que Jim était essoufflé, comme si il courrait le marathon...
"Attends un peu... T'es en train de courir ?"
"Effectivement, je cours après le temps perdu ! Et si tu pouvais ralentir, ça soulagerait mes poumons !"
"Qu'est-ce que tu... JIM ?"
En se retournant, Sebastian vit son ex qui se tenait derrière lui et qui essayait de reprendre son souffle.
"Tu peux effectivement constater que je ne suis pas un sportif de haut niveau comme toi ! C'est que tu as une sacrée foulée !"
"Comment as-tu su que j'étais là, précisément ?"
"La réponse tient en un mot : géolocalisation !"
A ces mots, Sebastian vit rouge !
"Attends un peu : tu étais en train de m'espionner ? Non mais je rêve : on ne peut pas avoir la paix avec toi ! Tu voulais peut-être vérifier que je ne couchais pas avec Serena ?"
"Quoi ? Mais non... Bon, peut-être, c'est vrai..."
"T'es pas croyable : j'en ai marre que tu la prennes pour une salope ! Elle n'est pas comme ça, bordel ! C'est ma meilleure amie, tu comprends ça ? Serena est la seule personne qui a été sincère et aimante avec moi quand ça n'allait pas... Quand je suis partie à l'armée, je n'ai plus eu de nouvelles d'elle pendant des années et cette histoire en Irlande* m'a permis de la retrouver ! Tu imagines ma joie quand j'ai réalisé que j'étais avec ma seule véritable amie... Mais toi, tu as commencé à la voir comme une rivale, une voleuse... Alors qu'elle ne t'a rien fait !"
Le mercenaire soupira pour essayer de se calmer avant de reprendre :
"Mais je brasse du vent : ce n'est pas la première fois qu'on a cette conversation... Comme tout le reste... Oh, bien sûr, je n'ai pas ton génie supérieur, comme tu l'as souvent dis. Mais au moins, je sais deviner les intentions des gens et je ne te laisserais pas m'enlever la seule amie que j'ai eu de ma vie !"
Dans les yeux de celui qu'il aimait, le criminel consultant pouvait y lire de la peine, mais aussi de la colère. Une colère sourde qui menaçait d'exploser au moindre pas de travers : c'est à cet instant qu'il comprit que sa relation avec l'ancien militaire se jouait sur le fil du rasoir...
Ce ne fut que lorsqu'il vit Sebastian s'apprêter à partir que Jim sortit de sa torpeur et déclara :
"Tu sais pourquoi je ne voulais pas que tu vois Serena ?"
Sebastian s'arrêta et se retourna vers Jim, lui faisant de signer de continuer.
"Depuis le jour où Serena est revenue dans ton existence en tant que ta meilleure amie, j'ai vu que tu n'étais plus vraiment le même avec elle : tu étais plus souriant, tu te confiais plus à elle qu'à moi, tu allais la voir régulièrement... Au fur et à mesure que je vous voyais aussi complices, j'ai commencé à flipper : je me disais que tôt ou tard, tu la trouverais tellement mieux que moi et tu voudrais te mettre en couple avec elle..."
"Merci la confiance : ça fait plaisir !"
"Laisse-moi finir, s'il te plaît... En plus de ça, je me suis davantage préoccupé de mon business que de toi. Ou plutôt de nous et j'ai commencé à t'envoyer paître, à te rabaisser, comme si je voulais te faire payer une infidélité qui n'existait pas... Et puis il y a eu ce cauchemar..."
"Quel cauchemar ?"
Jim fit marcher ses méninges : pas question d'avouer à Sebastian qu'il était allé voir une voyante avec Sherlock, il se ficherait de lui ! Une fois assuré de son récit, il continua :
"J'ai fait ce cauchemar où tu partais de la maison. J'ai commencé à te chercher partout dans la rue et je t'ai vu dans ce restaurant avec Serena. Je vous entendais rire, parler de votre futur ensemble... Et à partir de là, tout s'est enchaîné : je vous ai vu vous marier, avoir des enfants magnifiques... Tu t'étais même réconcilié avec ton vieux et il t'a aidé à monter une carrière politique, au point que tu étais devenu Premier Ministre !"
"Sérieux ?"
"Si je te le dis ! Tu étais méga populaire au point que tu ais pu faire trois mandats ! Et après ça, tu avais décidé de passer du temps avec tes petits-enfants ! Je t'ai vu vieux, Sebastian, et tu étais toujours aussi sexy ! Bref, et à ce moment là, j'ai vu mon reflet... et j'ai failli faire une attaque : on aurait dit que j'étais mort de l'intérieur ! J'avais beau avoir le pouvoir, la richesse, la santé et la célébrité, ça ne comblait pas le vide à mes côtes dans ma vie."
"Et... qu'est-ce que tu en as conclu ?"
Le génie psychopathe lâcha un soupir avat de répondre, la voix légèrement tremblante :
"Ce que j'en ai conclu, c'était que j'étais en train de faire une énorme connerie et que les conséquences seraient irrémédiables ! Alors, quand tu es parti, j'ai pensé que tout était perdu jusqu'à ce soir où tu m'as appelé. Et maintenant, nous voilà face à face, et j'attends de connaître ta réponse. Sache que, quoi que tu puisse décider, je respecterais ton choix !"
Le mercenaire esquissait un léger sourire : il connaissait Jim depuis assez longtemps et si ce dernier se montrait aussi vulnérable, c'était qu'il avait envie de se montrer sincère et franc. Et il voyait bien dans ses yeux que, même si il avait dit respecter son choix, il ne supporterait jamais un refus...
"Tu sais, Jim : quand bien même, tu peux être horripilant à tes heures perdues, c'était dur de vivre sans toi... Alors, je veux bien revenir avec toi, mais j'ai mes conditions !"
"Tout ce que tu veux !" répondit Jim avant de se demander si c'était une bonne idée de dire ça à quelqu'un comme Sebastian qui serait susceptible d'en abuser.
"Primo, plus jamais tu me traites comme de la merde; deuxio,si j'ai envie de voir Serena, pas question que tu ne m'en empêches; et tertio, je ne veux plus être le seul à faire des efforts dans notre relation ! Suis-je clair ?"
"Absolument... Et est-ce que ça veut dire que tu reviens ?"
"A condition que tu respectes mes exigences, oui !"
Il n'en fallait plus à Moriarty pour se précipiter dans les bras de son mercenaire.
"Tu ne le regretteras pas !"
Et alors que les deux Amants terribles de Londres reprirent de nouveau leur chemin ensemble, Serena et Sebastian pouvaient être tranquille : il suffit de savoir faire preuve d'esprit pour reconquérir deux génies...
Et voilà pour ce one shot !
J'espère que vous aurez pris plaisir à le lire, comme je prends toujours plaisir à vous écrire !
A la prochaine!
Bisous !
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