'Cause I can't stop loving you
Commande pour Owl_and_Moon (Et voici ! 🥧)
"Mais ce n'est pas possible d'être aussi chiant ! Pourquoi tu ne veux pas me laisser tranquille ?" s'énerva Gavin.
"Je t'exprime mon opinion, Gavin. Et je pense que tu n'aurais pas dû faire ça." lui répondit Nines d'un ton calme.
Il n'en fallait pas plus pour énerver le policier au tempérament volcanique : il fallait croire que sa vie devenait insupportable depuis que Fowler lui avait assigné ce fichu RK900 dans les pattes. Enfin, pas tout à fait, puisqu'il avait fini par s'attacher à celui qu'il avait appelé Nines, allant même jusqu'à le laisser vivre avec lui. Mais, par moments, son ressentiment envers les androïdes ressortait quand il était sous le coup du stress ou de l'énervement...
"Et si je te disais que ça m'a fait du bien de coller mon poing dans la gueule de cet abruti ? Haut gradé ou pas, j'en ai rien à foutre, mais il me parlera sur un autre ton !"
"Peut-être, mais il risque de t'empêcher de monter en grade : or, n'est-ce pas ce que tu souhaitais ?"
"Mais lâche-moi les basques toi aussi, j'ai pas besoin d'une nounou de plastique ! Et puis, d'ailleurs, pourquoi tu t'inquiètes pour ma carrière ?"
"Parce que... si tu avais une promotion, tu serais heureux. Et si tu es heureux, alors je le suis aussi !" lui répondit l'androïde avec un sourire encourageant.
Le détective esquissa une grimace goguenarde :
"Toi ? Tu ressens quelque chose ? Woah, quelle grande première ! Je ne savais pas que, depuis la Révolution, les androïdes ressentaient quelque chose ! On progresse !"
"Tu... Tu ne penses pas ce que tu dis..." répondit Nines d'une voix hésitante.
"Evidemment que si ! Pourquoi je perds du temps à t'expliquer un truc que tu ne comprendras jamais ?"
Nines ne dit rien, mais au fond de lui, il était en colère : alors, tout ce qu'ils ont vécu depuis des mois... ne représentait rien pour Gavin ? Que tout était artificiel ?
"Tu es ignoble !" lâcha l'androïde d'un ton sec.
"Je sais, c'est mon deuxième prénom. Maintenant, si t'es pas content, dégage !" répondit dédaigneusement le détective qui s'affala sur son canapé et alluma la télé, se concentrant sur les infos.
Il resta plusieurs heures ainsi, avant de s'endormir sur le sofa. Cependant, son sommeil fut largement perturbé par les images de sa dispute avec Nines : il entendait les horreurs qu'il avait balancé au visage synthétique de l'androïde. Comment avait-il pu maltraiter la seule personne qui ne l'avait pas laissé tomber ? Et c'est là qu'il se rappelait d'un détail terrible : il lui semblait avoir vu une larme couler le long de la joue de Nines...
Lorsqu'il émergea de son sommeil vers 9 heures du matin, Gavin se sentit mal : OK, l'androïde pouvait se montrer lourdingue, mais lui au moins avait la gentillesse de l'aider même quand il était au plus bas. Se redressant, il se dirigea vers la cuisine, tentant de se faire pardonner :
"Hey, Nines, tu veux manger quoi aujourd'hui ? Je te laisse choisir... Nines ?"
Pas de RK900 dans la cuisine. Intrigué, Reed se dirigea vers la chambre mais son compagnon n'y était pas non plus. De plus en plus inquiet, il parcourut la maison à grandes enjambées, appelant Nines dans toutes les pièces, mais rien.
Gavin devait se rendre à l'évidence : il avait dit à Nines de dégager, ce dernier l'a pris au pied de la lettre. Il se passa une main nerveusement dans les cheveux : mais qu'est-ce qu'il lui a pris ?
C'est à ce moment là que Gavin réalisa à quel point l'androïde était devenu progressivement une part importante de sa vie, même si il avait lutté contre cette idée au début, lui qui méprisait ces êtres synthétiques. Mais c'est là où Nines était plus fort que ses congénères : il avait réussi à lui faire changer d'avis.
Malheureusement, il était retombé dans ses travers et avait envoyé paître son partenaire comme un malpropre... Cependant, Gavin n'était pas homme à se laisser abattre et décida de partir à la recherche de son compagnon. Il sortit de chez lui et parcourut la ville, guettant du regard la haute silhouette du RK900... en vain. Et ce fut plusieurs jours d'échecs qui se succédèrent pour Reed qui ne savait plus où chercher.
Soudain, un éclair de lucidité lui traversait l'esprit : et si Nines était allé voir Connor ? Après tout, ils étaient presque frères donc, potentiellement, il est allé chercher du réconfort auprès de son "double". Motivé, il se rendit chez Hank, persuadé d'y trouver l'androïde. Une fois arrivé, il frappa à la porte qui s'ouvrit sur le propriétaire :
"Tiens donc, Gavin : que me vaut ta visite ?"
"Tu n'aurais pas vu Nines ? Cela fait des jours qu'il est parti !"
"Bien sûr que si, mais avant que j'oublie !"
Gavin ne vit pas arriver le poing d'Hank et se le prit en pleine poire.
"Mais t'es malade ?"
"Je savais que tu pouvais être con comme une poutre par moments, mais t'as dépassé les bornes ! Après votre dispute, Nines est venu ici parce qu'il avait besoin d'aide. Tu aurais vu sa tête, espèce d'abruti : il était effondré !"
"Mais je suis venu m'excuser !"
"Je m'en balance : t'avais surtout besoin qu'on te remonte les bretelles, petit crétin !"
Le plus âgé se calma avant de reprendre :
"Et qu'est-ce qui t'a poussé à faire amende honorable ?"
"Disons que... la vie sans Nines, c'est pas pareil !"
"On progresse ! Bon, je vais être direct : ni lui ni Connor ne sont là !"
"Mais où ils sont ?"
"Dans le dernier endroit où je te verrais y mettre les pieds !"
Il n'en fallait pas plus à Gavin pour deviner :
"Ne me dis pas qu'ils sont à Jéricho !"
"Et bien si : figure-toi que Simon les a invités et ils y sont depuis hier !"
"T'as laissé Connor y aller ?"
"Bah quoi ? Je ne vais pas le priver de revoir ses amis si ça lui chante !"
Reed haussa les épaules : ça tombait sous le sens... Maintenant, il s'agissait de retrouver Nines et de lui demander pardon.
"Je vais y aller !"
"T'es sérieux ?! Au cas où ça t'aurait échappé, t'es pas vraiment le bienvenu là-bas ! Tu sais quoi, je vais t'accompagner : comme ça, j'éviterais que tu te fasses trucider et que tu dises des conneries ! Allez, amène-toi !"
Les deux hommes se dirigèrent vers la zone baptisée "Jéricho", le lieu devenu symbole de la libération des androïdes qui a été depuis transformé en lieu communautaire pour Connor et ses semblables.
"On y est : maintenant, reste à côte de moi et boucle-la !"
Ils s'avançèrent dans la zone quand Judy vint à leur rencontre.
"Inspecteur Anderson ? Quelle bonne surprise !"
"Bonjour Judy. Tu sais où est Connor ?"
"Oh oui, il est avec Nines, North et Simon ! Ils font du bowling !"
"Tant mieux si ils s'éclatent !
Lorsqu'elle vit Gavin, son sourire s'effaça et elle fixa le policier d'un air interrogateur.
"Que vient faire le détective Reed ici ? Si c'est pour demander pardon à Nines, il peut laisser tomber !"
"Les nouvelles vont vite..." grimaça l'intéressé.
"Justement, il est venu s'excuser auprès de Nines... Tu n'y vois pas d'inconvénient ?"
"Moi non... Mais Markus, oui !"
A ces mots, Hank et Gavin se regardèrent, inquiets : si le caractériel leader de la Rébellion s'en mêlait, ça promettait d'être compliqué, car il détestait Reed.
"Je vois... Ecoute, on ne va pas vous déranger plus longtemps : on va voir Nines, Gavin lui fait des excuses et si ça ne marche pas, on s'en va ! On fait comme ça ?"
La jeune androïde soupira avant de répondre :
"Très bien, mais gare à Markus !"
Les deux hommes se dirigèrent vers l'aire de bowling où se trouvaient effectivement les trois androïdes qui s'amusaient. Alors qu'il avançait derrière Hank, Gavin sentait le regard inquisiteur des androïdes présents qui pesait sur lui.
Levant la tête, Connor vit Anderson et le salua :
"Hank, ça va ? Que fais-tu par ici ?"
"T'en fais pas pour moi, ça va. Je venais voir comment tu allais... et aussi parce que la personne derrière moi veut parler à Nines !"
Reed croisa le regard de Nines qui semblait confus... et inquiet ?
"Euh... Salut, Nines."
"Pourquoi es-tu là ?" demanda l'androïde.
"Je voulais te parler... Voilà, c'était pour te dire que j'étais désolé de t'avoir mal parlé !"
La réponse fut cinglante :
"Je ne te crois pas."
Gavin eut l'impression de se reprendre une nouvelle beigne de la part d'Hank : ça allait être plus compliqué que prévu !
"Je te jure que je suis désolé, Nines. Je ne voulais pas te faire de la peine... Tu me connais : mes paroles vont plus vite que mes pensées."
"C'est vrai pour tout... Sauf en ce qui concerne les androïdes : là, tu le pensais vraiment quand tu m'appelais nounou en plastique ou machine sans émotions."
Gavin entendit un sanglot dans la voix de l'androïde :
"Moi, je tenais vraiment à toi, Gavin. Tout ce que je voulais, c'est que tu sois heureux, et ça me faisait plaisir... Et contrairement à ce que tu peux croire, je ressentais des émotions. J'avais des sentiments pour toi : j'étais heureux quand tu étais gentil avec moi... Et voilà que tu m'affirmes que je ne suis qu'un tas de circuits incapable d'aimer !"
"Et j'avais tort de te dire ça, Nines. Laisse-moi te prouver que je ne suis pas qu'un gros con et viens avec moi, s'il te plaît !"
"Laisse tomber : t'as rien à faire ici !" lui rétorqua North qui prit Nines dans une étreinte protectrice.
Il entendit les autres androïdes - sauf Connor - approuver les paroles de la jeune femme.
"Là, ça s'annonce mal !" marmonna Hank.
Et il avait raison de s'inquiéter car une voix familière se fit entendre derrière eux :
"GAVIN REED, T'ES UN HOMME MORT !"
"Oh non, Markus !" glapit Connor.
"Alors là, ça s'annonce vraiment mal !" s'inquiéta Gavin.
Les deux hommes virent arriver Markus, entouré de deux anciens androïdes de combat, qui marchait à vive allure vers eux, le regard noir et les poings serrés.
Hank tenta de calmer le jeu :
"Markus, attends un peu : essaie de te calmer avant de faire une bêtise..."
"La bêtise était que cet enfoiré ose venir ici alors qu'il nous insulte sans honte et qu'il a osé maltraiter l'un des nôtres ! Si tu crois que je vais fermer les yeux sur cet affront, tu te trompes lourdement, Hank Anderson !"
"Hé, du calme : j'ai encore rien fait !" se défendit Gavin.
"Ta présence elle-même est une insulte ! Mais ça tombe bien : puisque tu es là, autant en profiter !"
"Que comptes-tu faire ?" demanda Connor, inquiet.
"A ton avis ? Régler le problème une bonne fois pour toutes !"
A cet instant, les deux policiers sentirent que la situation allait dégénérer : Markus n'avait pas l'intention de laisser Reed quitter les lieux vivant !
"Markus, non ! Ne fais pas ça !" le supplia Nines, inquiet.
"Nines, cet homme t'a traité comme un moins que rien ! Il faut qu'il comprenne qu'on n'est plus les esclaves d'autrefois !" lui répondit le leader en s'armant d'une barre de métal.
Gavin eut à peine le temps de comprendre que deux androïdes le saisirent par les bras et le maintenèrent fermement sur place. A cet instant, le détective comprit qu'il n'allait pas s'en sortir... quand une main fine retint le poignet de Markus.
Ce dernier se retourna vivement, prêt à incendier celui qui avait osé s'interposer... avant de se rendre compte qu'il s'agissait de son amant.
"Simon ?!"
Le dénommé Simon lui adressa un sourire calme, sans pour autant desserrer son emprise.
"Markus, pose cette barre : cela ne sert à rien d'en arriver là."
"Mais Simon, cette pourriture nous crache au visage depuis des années et il a été méprisable envers Nines : je ne peux pas le laisser faire !"
"Je comprends Markus. Mais admettons que tu le tues : que va t'il se passer, à ton avis ?"
Un silence s'abattit sur l'assemblée, avant que l'ancien androïde de maison ne reprit la parole, toujours avec calme :
"Quand les humains vont apprendre que tu as tué un policier humain, les plus radicaux vont s'en servir contre nous : ils vont nous accuser d'être dangereux, instables et sanguinaires. Ils vont cacher son comportement haineux et insister sur sa fonction de policier pour en faire un martyr. Les gens vont se méfier de nous et ils finiront par nous retirer tous ces droits pour lesquels nous nous sommes tant battus."
Il passa une main affectueuse sur la joue du brun :
"Nous ne pouvons pas nous permettre de revenir en arrière, Markus... Aussi, je te prie de ne pas sacrifier notre communauté pour un homme qui n'en vaut pas la peine !"
Ce discours calma les ardeurs véhémentes des autres androïdes qui reconnaissaient la sagesse de Simon. Quant à Gavin, il était un peu plus rassuré : il n'allait peut-être pas mourir aujourd'hui...
Esquissant un sourire, Markus posa sa main sur celle de son amant :
"On voit bien lequel de nous deux est le plus sage, mon amour... Merci de m'empêcher de commettre une erreur !"
"Il faut de tout pour mener une cause juste : de la fougue et de la sagesse." lui répondit Simon avec tendresse.
A cet instant, Reed vit dans les yeux des deux androïdes un amour sincère et pur, bien plus véritable que chez certains humains. Il prit conscience à cet instant que toutes ses idées sur les androïdes venaient de voler en éclats pour de bon : ils étaient capables de ressentir aussi bien la colère que l'amour.
Puis Markus se tourna vers le prisonnier et ordonna aux deux androïdes de le laisser partir. Une fois Gavin libre, le leader le prévint :
"Je te déconseille de revenir par ici ou je ne serais pas aussi clément la prochaine fois !"
"C'est noté !" lui assura Hank.
Gavin se tourna vers Nines et tendit la main vers lui :
"Nines..."
"Non !! Nines ne partira pas avec toi : je ne te laisserais pas le martyriser de nouveau !"
Une fois de plus, le sage Simon calma le jeu :
"Je crois que Nines peut prendre la décision lui-même..."
Tous fixèrent l'androïde, attendant sa réponse. Ce dernier murmura doucement :
"Pas maintenant. Pour l'instant, je ne veux pas rentrer. Désolé..."
"Je comprends... Tu peux prendre ton temps, tu sais où me trouver !" répondit Reed, vaincu.
Hank s'approcha de Gavin et posa une main sur son épaule :
"Allez, viens : ne restons pas ici !"
"Je vous raccompagne ?" demanda Connor.
"Non, non ! Ce n'est pas la peine : reste encore avec tes amis ! Tu reviendras quand tu veux !" lui répondit le policier.
Les deux hommes quittèrent Jéricho en silence, puis Hank raccompagna Gavin chez lui. Arrivés au domicile de Reed, Anderson demanda :
"Tu es sûr que ça va aller ?"
"T'en fais pas pour moi, ça va aller !"
"Comme tu veux... Passe une bonne soirée !" déclara le plus âgé qui commença à partir.
"Attends un peu !"
"Oui ?"
"Je voulais savoir comment vous faites, toi et Connor, pour vivre ensemble ?"
"Déjà, on n'est pas un couple ! Ensuite, si ça marche bien, c'est parce qu'on a confiance l'un envers l'autre : OK, on n'est pas pareils, mais ça n'empêche pas de cohabiter. Et puis, il y a une partie de moi qui me dit que Connor... C'est sans doute ce que serait devenu Cole si il avait eu la chance de grandir !"
A l'évocation du défunt fils de Hank, Gavin comprit où ce dernier puisait sa volonté pour apprécier Connor.
"Je vois... Merci, Hank. Rentre bien !"
"Bonne soirée, et ne fais pas de conneries !"
Gavin salua son collègue puis rentra chez lui, s'affala sur le canapé, alluma la radio et ouvrit une canette de boisson énergisante.
Cette journée l'avait complètement chamboulé : il était passé à deux doigts de se faire trucider par une horde d'androïdes enragés ! Pourquoi ? Ou plutôt, pour qui... Le détective soupira : il aurait sans doute fait n'importe quoi pour prouver à Nines sa valeur. Et Nines méritait qu'on risque tout pour lui... comme lui-même avait risqué plein de choses pour sauver sa peau d'humain.
Et comme pour appuyer sa mélancolie, il entendit une chanson de Phil Collins :
So you're leaving in the morning on the early train
I could say everything's alright
And I could pretend and say goodbye
Got your ticket
Got your suitcase
Got your leaving smile
I could say that's the way it goes
And I could pretend and you won't know
That I was lying
Ces paroles étaient familières pour le policier : lui qui pensait pouvoir vivre sans l'androïde, il s'était bien rendu compte que c'était impossible parce que Nines a pris petit à petit une place importante... au point qu'il en était réellement tombé amoureux !
Cause I can't stop loving you
No I can't stop loving you
No I won't stop loving you
Why should I?
Levant les yeux au ciel, le détective lâcha un long soupir : il donnerait n'importe quoi pour revenir en arrière et empêcher cette histoire de se produire... Mais il n'était pas Doc Brown et n'avait de DeLorean sous la main. Si jamais Nines décidait de ne pas revenir, il devrait vivre avec ça sur la conscience...
We took a taxi to the station, not a word was said
And I saw you walk across the road
For maybe the last time, I don't know
Feeling humble
I heard a rumble
On the railway track
And when I hear that whistle blow
I'll walk away and you won't know
That I'll be crying
Gavin se surprit à sentir une larme glisser le long de sa joue : cela faisait des années qu'il n'avait pas pleuré. Mais après tout, il était triste parce qu'il avait laissé partir la seule personne qui l'avait accepté tel qu'il était.
Cause I can't stop loving you
No I can't stop loving you
No I won't stop loving you
Why should I?
Essuyant rageusement les larmes qui continuaient de perler, Reed se fit la réflexion qu'il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même si son androïde ne voulait plus de lui. Alors demain, lorsqu'il arrivera au commissariat, il afficherait un masque de sérénité et ferait comme si tout allait bien. Mais lui, Connor et Hank seraient les seuls à savoir que ça n'est pas vrai et que sous ses airs bravaches se cachait une âme brisée.
Even try, I'll always be here by your side
Why, why, why, I never wanted to say goodbye
Why even try, I'll always be here if you
Change, change your mind
So you're leaving in the morning on the early train
I could say everything's alright
And I could pretend and say goodbye
But that would be lying
Tout à coup, il sentit une présence derrière lui. Se retournant lentement, il vit la silhouette de Nines qui se tenait derrière lui.
"Nines..."
"Bonsoir, Gavin."
Il y eut un silence, puis la voix de Nines se fit entendre :
"J'étais venu te voir pour te parler de la décision que j'ai pris..."
"Ah... Je comprends. C'est... gentil de me le dire en face, même si ça ne me fait pas vraiment plaisir !"
"Comment ça ?"
"Ne te fatigue pas, Nines, je sais ce que tu vas me dire : que tu restes avec tes amis à Jéricho et que tu ne reviendras jamais ici. Oh, je ne peux pas t'en blâmer : si tu en es arrivé là, c'est de ma faute !"
"Gavin..."
"Je suis désolé de t'avoir traité comme je le fais. Sur ce coup là, j'ai vraiment tout foiré. Mais ça ne doit pas t'étonner des humains, hein ? Ils sont sans doute les plus ingrats : ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont d'avoir une personne qui les aime... jusqu'à ce qu'ils entendent la porte claquer ! Et j'ai été de ceux là, Nines : je ne savais pas ce que j'avais de plus précieux... jusqu'à ce que je te perde !"
"Gavin, écoute..."
"Alors, tout ce que je peux te souhaiter, Nines, c'est d'être heureux... sans moi !"
L'androïde se rapprocha de lui et déclara :
"Si tu m'avais laissé le temps de t'expliquer, j'allais te dire que j'ai discuté avec Markus et j'ai décidé de revenir vivre avec toi. Parce que je sais que tu n'as pas un mauvais fond, mais que tu laisses ton mauvais caractère prendre le dessus. Il a accepté, mais je dois te prévenir qu'il t'arrachera la tête si tu recommences !"
Trop heureux de ce qu'il venait d'entendre, Gavin prit le visage de Nines entre ses mains et l'embrassa, surprenant l'androïde au passage. Lorsqu'il manqua d'air, le détective répondit, soulagé :
"Je ne peux pas te promettre de changer, mais je te garantis que je ferais des efforts : je te prouverais que tu peux avoir confiance en moi !"
"Là, je te crois... Mais d'abord..."
L'androïde esquissa un sourire :
"Je veux te prouver à quel point tu m'as manqué aussi, Gavin Reed !"
Et Nines vint embrasser Reed tandis que résonnait derrière eux l'aveu musical de Phil Collins :
Cause I can't stop loving you
No I can't stop loving you
No I won't stop loving you
Why should I even try?
Alors qu'ils se retrouvaient enlaçés, reprenant possession des parcelles du corps de l'être aimé, Gavin et Nines se dirent que non, malgré tous les efforts du monde, ils ne pourraient arrêter de s'aimer...
Et voilà pour cette nouvelle commande !
J'espère qu'elle vous plaira !
Portez-vous bien et à la prochaine !
Bisous ! 💖😘🥰😍💝
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