Prologue

Je vais vous conter une histoire dont on ne connaît ni l'origine, ni la date où elle s'est déroulée. Une histoire qui co mmence bien mais qui finie tragiquement.

Deux pays voisin était en guerre ; le pays d'Aragonne et le pays d'Iocelle. Deux frères jumeaux gouvernaient le pays d'Aragonne, Félicien et Christian.

Christian était impressionnant. Beau, fort, aux mensurations parfaites, c'était lui qui commandait les soldats de son royaume et partait avec eux en guerre.

Contrairement à son frère, Félicien préférait s'occuper des finances et des lois. Évidemment, lui aussi était très beau et intelligent.

Un soir où Christian revenait victorieux de sa bataille, il donna une grande fête dans l'enceinte du château. Serviteur, cuisiniers et musiciens s'activaient tous pour les préparatifs. Quelques instants plus tard, les portes du palais s'ouvrirent, laissant entrer invités de la haute bourgeoisie et gens du peuple. Assis sur son trône, Félicien attendait patiemment la fin de cette soirée, ce genre d'événement ne lui plaisait pas vraiment. C'est alors que Christian fit son entrée accompagné de deux demoiselles. Il s'approcha avec ivresse vers son frère.

« Ah mon cher Félicien ! Pourquoi tu ne t'amuses pas ! Regarde, nous avons du vin et des femmes à disposition ! dit-il en se penchant vers lui »

Quand soudain, deux gardes entrèrent. Ils tenaient fermement une dame enchainée. L'un d'entre eux dit à voix haute.

« La princesse, Cassandre du pays Iocelle ! »

L'autre garde la fit s'agenouiller. La jeune femme avait un visage des plus délicats qui suscitait curiosité et mystère. Sa peau blanche était recouverte de poussière. Ses cheveux, noirs, et épais, retombaient sur ses épaules dénudées. Mais le plus attirant dans le physique de cette charmante créature restait ses yeux. D'un vert profond et pur. Et son regard. Ce regard rare, que seules quelques femmes ont et qui ensorcelle les hommes.

Les deux frères, charmés et épris de cette prisonnière de guerre, la regardaient avec curiosité et amour. Christian fut le premier à réagir, et tel un animal ayant repéré sa proie il s'approcha d'elle rapidement.

- Quelle sublime créature nous avons là ! dit-il en lui prenant le visage par le menton. Vraiment, quel beau butin !

-Mon père viendra me récupérer ! répondit-elle en se dégageant de l'emprise du prince, Et à ce moment là vous regretterez de m'avoir traitez de la sorte !

-Vous êtes coriace madame. Reprit-il 

Cassandre le regarda, d'un regard noir et plein de dégout. Les invités, intrigués par cet affrontement, chuchotaient tous. Félicien, voyant la zizanie arriver, pris la parole.

«  Voyons mon cher frère ! Ne traites pas cette dame de la sorte. Je fais d'elle mon invité d'honneur ! »

Christian, lâcha brusquement la princesse et s'approcha, en colère, de son frère.

- Ne vois tu pas que cette donzelle est la descendance de notre ennemis !

-C'est exact, mais je refuse un tel manque de respect dans l'enceinte de mon château ! lui répondit-il en détachant la jeune femme des chaines qui la retenait. 

Offusqué par cette déclaration, Christian passa le reste de la soirée assit sur son trône à épier la prisonnière, qui selon lui ne restait qu'un butin de guerre, une menace adverse pour son royaume.

Charmé par la créature, Félicien, resta faire la cour à Cassandre, laissant chez son frère un sentiment de jalousie.

Quelques mois plus tard, une rumeur circulait parmi le peuple. En ville ou entre voisin, chacun disaient la même chose :

«  Le saviez-vous ? Le prince Félicien va se marier avec la princesse d'Iocelle ! Et il paraîtrait même qu'elle est enceinte ! »

Tous appréciaient la jeune femme, qui s'était accoutumée à son nouveau pays. Elle était pour les habitants un souffle de liberté et de nouveauté, ils l'appelaient même « la rose noire » grâce à sa grande beauté et ses longs cheveux noirs. Félicien l'aimait plus que tout au monde.

Autant vous dire que cette nouvelle de mariage ne réjouissait pas Christian, qui au fil du temps avait développé envers son frère, une jalousie qui peu à peu s'était transformée en haine. Il en était même au pont de refuser de donner sa bénédiction aux futurs époux.

Les deux frères ne s'étaient alors plus adressé la parole et faisaient tout pour ne pas se croiser.

La veille du mariage, Cassandre s'était installée dans une salle située à l'ouest du château pour se préparer, en précisant que personne ne devait la déranger.

Mais Christian eut le malheur de s'y aventurer. Alors qu'il déambulait dans les couloirs, il avait entendu d'étranges incantations. Il jeta alors un coup d'œil dans la pièce dont la porte était entrouverte.

La salle était sombre. Juste éclairée de bougies disposées en cercle autour de Cassandre, agenouillée. La princesse était vêtue d'une robe de satin noir laissant ses délicates épaules dénudées. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur son dos.

Elle semblait récitée une sorte de prière dans une langue étrangère. Sa voix si juste et douce, résonnait comme une chanson.

Christian, trouvant cela intriguant, décida de rester encore quelques minutes à l'observer.

Au bout d'un quart d'heure, le prince remarqua que plus la princesse « chantait », plus une sorte de lumière blanche émanait d'elle et grandissait. Alors il ouvrit la porte brusquement.

« Sorcière ! cria-t-il en entrant dans la pièce. »

La lumière disparue. Cassandre fit volte-face et se retrouva nez à nez avec le prince.

« N-non... bafouilla-t-elle »

A ce temps là, tout acte de magie était considéré comme de la sorcellerie, une connexion avec le diable. Et donc était puni de peine de mort.

Christian, sans hésiter, saisi son épée et transperça la princesse.

Celle-ci s'effondra au sol puis s'évapora en centaines de papillons blancs.

Sa mort se répandit vite dans le royaume. Tous étaient surpris et en colère de ce fâcheux évènement.

Félicien se murât dans une tristesse inconsolable. Jusqu'au jour où il devint fou de rage envers son frère. Un jour d'hiver, il le bannit.

Sans avoir pu parler à son frère, Christian partit préparant le jour de sa vengeance car au fond de lui il sentait que Cassandre n'était pas réellement morte.

La vie reprit son cour.

Quelques temps après avoir bannit son frère, Félicien demanda au jardinier du palais de planter les fleurs préférées de Cassandre, des roses noires, en souvenir de sa mémoire. Le jardinier lui répondit que ce n'était pas la saison et que ces fleurs étaient trop fragiles, qu'elles ne dureraient pas longtemps.

« En effet, elles mourront rapidement, mais elle auront contribuées à la beauté de ce monde. répliqua le prince avant de s'en aller. » 


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