| CHAPITRE 61 🕑
" J'roule un dernier oint-j mais j'ai pas sommeil. Ici, la nuit porte très mauvais conseil "
| Ninho / Filon |
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Selem wa Aleykoum 🌹
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Zarko - Alma, cherche de ce côté me demande-t-il en me pointant une armoire du doigts.
J'ouvre donc la fameuse armoire, et en vide l'intégralité sur le sol. J'avais très envie de couper, bruler ses vêtements, mais comme il est mort ça ne va pas le faire chier.
Je cherche dans les moindres recoins, mais il n'y a rien et ça me met les nerfs !
On a pas fait tout ça pour rien j'espère, en tout cas, il est hors de question que je repartes bredouille. Le but n'est pas simplement de le dépouiller et de se faire un maximum d'argent, ça j'avoue que ça m'est bien égale. Mon objectif est de me mettre le Cyclope et tous ses sbires dans la poche, pour que le jour où je leurs mettrais à l'envers soit le pire de toute leur vie.
Je mets donc de côté ce qu'il s'est passé plus tôt, et poursuis les recherches avec détermination.
- J'penses pas qu'il a caché sa thune ici, ça serait trop facile t'imagines ?
Zarko - Et donc tu suggères quoi ?
- J'penses qu'on devrait chercher à des endroits plus discret, genre sous la moquette, derrière les meubles et même le plafond d'ailleurs ...
Je lève la tête vers le plafond, et attrape une chaise pour l'atteindre plus facilement. Je pose ensuite ma main dessus, et pousse pour voir où est la faille. S'il y en a une du moins.
Zarko commence, quant à lui, à bouger les meubles.
- Ah, j'ai un truc, Zarko viens !
Je saute de la chaise et le laisse prendre ma place. Sa taille est un atout considérable pour le coup, il a carrément la tête qui passe à travers le plafond.
Zarko - Wow bingo
Le temps qu'il fasse un rapide inventaire de nos trouvailles, je me cherche quelque chose de long à me mettre sur le dos. Je n'oublie pas que le caméléon a réduit ma robe en lambeaux.
Je tombe finalement sur une pile de vêtements pour femmes, une aubaine pour moi. J'attrape un pull noir, un jean un peu trop serré et me change dans la salle de bain. Je ramasse ensuite les morceaux de tissus qui me servaient de robes quelques minutes plus tôt.
Je retourne ensuite voir Zarko qui remplissait un sac noir d'une sacrée pile de billets. Je viens pour l'aider, et il en profite donc pour remonter faire descendre le reste.
Zarko - Faut qu'on s'bouge, j'sais pas quand ses gardes du corps vont revenir.
Cinq grosses minutes plus tard, nous voilà chargés comme des mules et prêt à partir mais par où ?
Zarko - J'vais sortir par la fenêtre, avec les sacs, et tu vas passer par le hall incognito ça te va ? J't'attendrais juste devant l'entrée, mais va falloir que tu te bouges
- Ouais ça me va
Je renfile mon manteau, mes escarpins et recoiffe ma perruque couleur feu à la va-vite pour éviter tous soupçons. Je sors ensuite de la chambre, sans un dernier regard pour le salaud qui git dans sa propre mare de sang.
Comme lors de notre arrivée, le couloir est plongé dans le silence le plus total ce qui fait un bon contraste avec les hurlements que je poussais plus tôt.
Je marche sereinement dans ce couloir, ni stressée ni apeurée par ce qu'il vient de se passer. J'ai vu un homme se faire tuer sous mes yeux, mais j'ai également faillit me faire violer. Est-ce que ceci justifie cela ? Je ne sais pas, mais je suis soulagée d'y avoir survécu sans séquelles à vie.
Le fait de ne pas être chez moi m'aide beaucoup à relativiser je dois dire, ici je suis une inconnue que personne ne connaît et où les règles semblent totalement différentes. Si j'avais été en mesure de le tuer pour me sauver, je penses avec certitude que je l'aurais fait sans regrets.
Qui sait ce qu'il m'aurait fait si Zarko n'était pas intervenu à temps ? Vu comment il était déchainé, et vu la violent claque que je me suis prise, je n'aurais pas donné cher de ma peau.
Je rentre dans l'ascenseur, tape sur le numéro " 0 " et attend patiemment que les portes se referment. Une fois arrivée, les portiques laissent apparaître le hall que j'avais trouvé si charmant plus tôt, mais qui me paraît désormais si écœurant.
Il y a peu de personnes présentes, mais chacun va et vient selon ses envies et surtout sans se douter qu'un homme est mort juste au dessus d'eux. Pour l'instant, aucun signe de ses deux hommes et tant mieux. Peut être qu'ils sont postés à l'extérieur.
Je traverse l'entrée à une vitesse raisonnable et surtout peu propices aux soupçons. Une fois passée la pore tambour couleur or, je jette un coup d'œil de part et d'autres lorsque je tombes nez à nez avec les deux hommes que je cherchais à esquiver, ainsi que ... la réceptionniste ?
Elle me pointe du doigts, ce qui amène les deux à venir à ma rencontre.
L'un d'eux se poste en face de moi et commence à me demander, en anglais, ce que je fais aussi.
- Mon amie est venu me chercher, et j'ai finis ce que j'avais à faire avec lui.
Disant cela, je pointe une voiture au hasard comme pour prouver mes dires. Par chance, la conductrice de cette dernière est bel et bien une femme qui regarde également dans notre direction. Pourvu qu'ils n'aillent pas lui parler ...
Les deux hommes s'adressent ensuite à la réceptionniste, avant de retourner dans l'hôtel. Je prends donc la direction de la voiture, quand elle m'arrête net en m'attrapant par le bras.
Réceptionniste - No moving me dit-elle de son anglais approximatif.
Je me dégage violemment de son emprise, et me dirige vers la voiture rouge quand cette dernière quitte les lieux juste devant moi. Merde.
Je n'ai même pas le temps de rejoindre la réceptionniste, que cette pétasse se met à courir vers l'entrée en criant. Je l'attrape alors brutalement par les cheveux et lui met une balayette qui l'a fait s'échouer au sol. Je me fais ensuite klaxonner par une voiture, et je monte dedans sans même prendre la peine de regarder qui en est le conducteur.
Zarko - On dégage vite avant de se faire attraper.
Je n'ai même pas encore mis ma ceinture de sécurité, qu'il avait déjà déguerpit. Une chance que les routes soient vides à cette heure de la nuit. N'empêche, j'ai bien fait de la balayer cette conne, je suis persuadée qu'elle serait allée voir les hommes pour leurs dire que j'ai menti.
Zarko - T'as géré Alma, pour une première mission à l'étranger t'as tapé très fort me félicite-t-il.
Mission accomplie alors, mais c'est la réaction de Boris que j'ai hâte de découvrir.
Zarko - Par contre on a un petit problème ..
- Quel genre ?
Zarko - Là on a appris que le caméléon cachait une bonne partie de son butin dans sa chambre d'hôtel, mais ça m'étonnerait que ce soit l'intégralité. Le problème c'est que maintenant qu'il est mort, je n'ai pas d'idée de qui on va prendre en filature pour débusquer leur fournisseur.
J'enlève ma perruque et détache mes cheveux, ce qui me vaut le même soulagement que lorsque ils sont attachés en queue de cheval trop longtemps.
Je réfléchis, pose le problème dans ma tête et essaie de chercher des solutions mais rien ne me vient. C'est vrai que l'objectif n'était pas de le tuer, mais on n'aurait pas pu le laisser vivant car il m'a reconnu. Hors de question d'être le gibier d'une chasse à l'homme grandeur nature.
Zarko - Heureusement, j'connais quelqu'un qui travaille avec eux. Mais c'est pas le genre à qui on peut faire confiance.
- A voir répondis-je sans conviction.
Le reste du trajet se passe sans encombres, pas de course-poursuite mais juste du calme. Il est à peine 22 heures 30, mais la soirée chargée en rebondissements m'a exténuée. La seule dont j'ai envie à présent, est de prendre une bonne douche bien chaude avant d'aller dormir.
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| Le lendemain matin | 10h15 |
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Au premières heures du matin, je m'étais faite un peu pressée par Zarko qui m'attendait pour prendre le petit déjeuner. Un peu étonnant quand on sait qu'il n'était pas de ce genre là il y a à peine 48 heures.
Je me suis donc habillée, coiffée et maquillée avant de le rejoindre dans l'entrée où il patientait.
Il était vêtu d'une chemise blanche, d'un manteau couleur crème et d'un pantalon à pince noir. Ses cheveux étaient, comme à leurs habitudes, plaqués et attachés en arrière.
Pour le dernier réveil ici, nous sommes allés déjeuner dans un spot surplombant la ville, ce qui nous offrait une vue imprenable sur les monuments de la capitale. La fraicheur de la brise matinale me fit regretter de ne pas avoir mis un pull à col haut.
Le serveur revient quelques minutes après avoir passé commande, avec nos cafés et quelques petits mets propre à la ville.
Zarko - Alors la nuit ? Tumultueuse j'parie
- Plutôt bonne mentis-je
J'avais le regard plongé vers l'horizon, mais je suis parvenue à sentir le sien se poser sur moi après que ses mots eurent traversés ma bouche.
Je n'allais pas avouer que j'ai enchaîné cauchemar sur cauchemar, où je me faisais poursuivre par une horde de chien enragée ( ce qui est sûrement une allusion à ce que j'ai vécu hier ).
Zarko - On a fait du bon boulot, mais j'penses pas que j'y serais arrivé seul alors merci
- C'est normal répondis-je tout naturellement Et d'ailleurs, c'est quoi la suite ? J'veux dire, on a réussit à trouver sa planque mais ça va pas s'arrêter là non ?
Zarko - Son meurtre va être revendiqué par notre groupe, la Leninskaia, pour montrer à tout le monde que personne est à l'abris. Ensuite, on va se débrouiller pour avoir le contact de son fournisseur d'armes dans le but d'avoir le monopole ici en Russie.
Je me rends compte, qu'en plus de servir mes intérêts je sers également les leurs : je les aide à s'élever encore plus, mais ça sera encore plus satisfaisant de les détruire.
A suivre ...
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Prochain chapitre dans la semaine insha'Allah les filles 🎏.
D'ailleurs j'comprends pas, pourquoi j'ai pas mal de lectures ( 200-300) mais très très peu de likes ( une dizaine à peine ) ? Au final, l'histoire je vais la terminer pcq déjà ça fait un bail que Jsuis dessus et surtout parce qu'elle me plait, mais bon jtrouve pas ça correct de tout lire et de ne pas encourager en appuyant sur l'étoile.
Merci à celles qui likent automatiquement 💕
Kisss mes poules 💋
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