| CHAPITRE 60 🕐
« Je n'leurs pardonnerais jamais, ils ont mis mon cœur à l'épreuve pour tout le mal qu'ils ont fait »
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| Lartiste - Pardonner |
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Selem wa aleykoum 🐉
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Faussement énervé par la situation, je raccroche le téléphone et souffle d'exaspération avant de m'appuyer contre le mur.
- Vous allez bien ?
- Oh oui oui, ça ne pourrait aller mieux ! Fis-je ironique
L'homme marque une pause, puis me propose de m'accompagner jusqu'à mon hôtel.
Moi qui n'espérais plus rien de cette soirée, j'ai réussis à piéger ma proie sur un simple concours de circonstances.
- Oh mais je ne veux pas vous déranger mentis-je
Lui - Ne vous inquiétez pas pour ça, j'avais prévu de rentrer aussi dit-il en me souriant chaleureusement
Mon pauvre, tu n'as aucune idée ce dans quoi tu t'es laissé embarquer.
Alors que nous nous dirigeons vers sa voiture, je me surprends à avoir de la pitié et de la compassion pour lui.
Puis je me souviens qu'il est déjà trop tard pour faire machine arrière : les dès sont lancés.
Il sort son téléphone, et porte le combiné à son oreille. Trois minutes plus tard, une belle voiture vernie noir s'arrête à notre hauteur.
Lui - J'vous dépose ?
- Bien sûre fis-je en feignant la sérénité la plus totale.
Je resserre mon manteau en fourrure sur ma poitrine, et garde les yeux rivés sur la route. En plus du chauffeur, un second homme est installé coté passager ce qui fait de moi une proie plus que facile.
J'ai une envie folle de me retourner, pour être sûre que Zarko nous a bien pris en filature, mais je grillerais ma couverture dans la seconde qui suit. Les hommes à l'avant parlent entre eux dans un dialecte qui m'est totalement inconnu.
Lui - Vous comprenez le Russe ? Me demande le Caribéen.
- Pas du tout et vous ?
Lui - Suffisamment pour pouvoir y vivre
Donc il y vit ?
Lui - Et que faisait une jolie jeune femme seule dans ce genre d'endroit aussi tard ?
- J'attendais quelqu'un, mais faut croire qu'il m'a posé un lapin
Lui - Ca m'étonne qu'une belle plante comme vous se soit faite laisser en plan
Il ne me reconnait donc vraiment pas ? J'ai passé une soirée à jouer aux cartes avec lui et d'autres, et il suffit que je change de coupe de cheveux pour qu'il oublie le peu qu'il a vu de moi?
Je n'ai pas la prétention de penser que je suis de celles que l'on garde en mémoire, mais j'ai été assez proche de son ami Khabib, donc cela m'étonne.
Nous arrivons finalement à un hôtel, mais pas celui auquel je lui ai demandé de me conduire ...
Mon objectif de me retrouver seul avec lui reste inchangé, mais s'il décide de m'amener ailleurs c'est qu'il a, lui aussi, une idée derrière la tête. Et ça ne me dit rien qu'y vaille.
Je choisis de ne pas parler, comme si je trouvais cela normal. Après tout, peut être que je me fais des films et qu'il passe juste récupérer quelque chose. Oui, mais qu'est-ce qui nécessiterait un détour, alors qu'il doit juste me déposer ?
Lui - Je vais récupérer quelque chose dans ma chambre, vous montez avec moi rapidement où vous préférez m'attendre ici ?
Je lâche un rapide coup d'œil à l'avant, et vois les deux hommes en pleine discussion toujours et, quitte à choisir, je préfère suivre cet inconnu seul que rester ici avec ces deux colosses.
- Je viens avec vous
Il m'ouvre la portière, et m'invite à le suivre à l'intérieur d'un bel hôtel aux couleurs chaudes et lumineuses. Nous nous dirigeons tout d'abord vers l'accueil où il parle quelques secondes avec la réceptionniste, puis nous nous dirigeons vers un ascenseur dans lequel nous nous engouffrons.
Une fois montés jusqu'au septième étage, les portes coulissent de part et d'autres comme pour nous intimer de rejoindre la chambre. Le couloir est mal éclairé, et il n'y pas un seul bruit autour de nous. Nous sommes plongés dans le silence le plus total, animé par le bruit de mes talons martelant le sol doublé de moquette.
Il s'arrête finalement devant une porte, la plus éloignée de toute issue de secours. Elle s'ouvre en une petite manipulation, et laisse apparaître une belle suite à l'image du hall de l'hôtel découvert un peu plus tôt.
Il m'invite à m'installer sur un canapé en velours couleur rouille, pendant qu'il va récupérer ce dont il a besoin. Je sors naturellement mon téléphone, comme pour m'occuper durant cette attente, et lis avec soulagement le message de Zarko préalablement renommé "Ivana", au cas où mon téléphone tomberait entre de mauvaises mains.
" J'attend le taxi et te rejoins dès que je peux "
Officieusement, ce message signifie qu'il nous a pris en filature et qu'il est dans les parages. Officiellement, c'est une copine qui s'inquiète pour moi.
De longues minutes passent avant qu'il ne me rejoignent dans le salon, un verre de digestif à la main. Il s'installe en face de moi, et me regarde différemment d'il y a quelques instants. Dès lors, je ne me sens plus du tout à l'aise. Une boule commence à se former au niveau de ma gorge, et mes membres commencent à se raidir.
Il se lève d'un bond, et prend maintenant place à mes côtés. Je me décale un peu, mais le voilà qui pose sa main sur ma cuisse. Je me lève à mon tour et me dirige vers la porte que j'ouvre promptement, avant de tomber nez à nez avec les deux hommes qui étaient censés attendre dans la voiture.
J'entends un rire mauvais se rapprocher de plus en plus de moi, et me fais gentiment bousculer en arrière.
Lui - Vous pouvez partir, je vous enverrai un message si besoin.
Les deux hommes le saluent, et quittent les lieux. Le caméléon ferme la porte derrière eux, et s'approche de mois en souriant, chose qui m'oblige à reculer jusqu'à trébucher sur un fauteuil.
Caméléon - Pourquoi tu recules ? C'est pas comme si tu t'y attendais pas
- M'attendre à quoi ? répondis-je surprise.
Lui - Tu crois que j't'ai pas reconnu depuis le début ? T'es la fille de la soirée jeu y'a une semaine, ça te va bien d'ailleurs le roux.
Donc il m'a reconnu ??
Lui - Et maintenant quoi ? J't'ai pas proposé de te déposer par pur bénévolat, il faut bien me payer ..
Il pose son verre sur a table basse, et accélère le pas avant de venir poser ses mains sur ma taille. Je réagis au quart de tour, et les dégage brusquement avant de le pousser en arrière.
- Dégage tes mains de sur moi fis-je un ton emplit de dégout.
Il m'attrape ensuite violemment les bras et me pousse sur le lit. Je tente de le repousser à nouveau, mais il est bien plus lourd que moi et n'hésite pas à en jouer d'ailleurs.
- Me touche pas fils de p*te !
Tout se passe très très vite, je tente le tout pour le tout dans le but de me détacher de son emprise mais il n'est pas prêt à me laisser m'en sortir. Il tire sur ma robe d'une telle force qu'il finit par la déchirer, mes collants sont marqués pas ses griffures de bête assoiffée de sexe et mon manteau a finit par valser à l'autre bout de la pièce sans que je m'en rende compte.
Je hurle à m'en époumoner, mais rien n'y fait. Mais que fait Zarko ? Ou est-il ? Je parviens finalement à me retourner et essaie d'attraper quelque chose pour me défendre, mais le lit fait bien deux mètres de largeur, donc à part des coussins je n'ai absolument rien de solide à portée de main !
Doucement, je sens ma culotte se baisser.
- Zarko putain ! Hurle-je comme un dernier espoir.
Lui - Zarko ? C'est qui ça ? T'attends quelqu'un ?
Il se redresse, fais un tour dans la pièce avant de revenir me décocher une sacrée claque qui me fait tourner la tête.
Lui - Et d'ailleurs qu'est-ce que tu fais ici en Russie ? T'es venue m'espionner c'est ça ? T'es venue voir ou je cachais mes thunes ?
Incapable de répondre à sa question, j'étais encore dans un état second après la claque que j'avais reçu quelques secondes plus tôt.
Je pose ma main sur cette dernière et reprends mes esprit petit à petit, je regarde donc autour de moi pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose que je pourrais utiliser chose que ce fils de chien remarque sans tarder. Avant que je ne puisse poser la main sur la bouteille en verre, il me repousse en arrière sur le lit, prêt à en finir.
Lui - Tu pensais faire quoi là au juste hein ?
Le voilà qui déboutonne son pantalon d'une main et me rapproche de lui. Ca y'est, c'est le moment où je vais perdre ma virginité avec un violeur ! Des larmes commencent à couler sur mes joues, et je regrette tellement d'être venu jusqu'ici !
Je sens une présence au niveau de mon entrejambe que je maintiens fermé du mieux que je peux mais, avant qu'il ne parvienne à y entrer, je le vois mettre ses mains autour de son cou alors que ses yeux se révulsent. Sans comprendre sur le moment, je baisse ma robe maladroitement et quitte le lit avant de voir un homme tout de noir vêtu : Zarko.
Il se tenait derrière le caméléon, et tendait un fil de pêche qu'il semblait serrer au maximum. Le caméléon tentait de se dégager, mais rien n'y faisait : il finit par s'échouer au sol.
Zarko - Ca va ??
Pour la première fois depuis que je le connais, je le sentais réellement préoccupé par mon sort. C'est comme s'il s'en voulait de n'être pas intervenu assez vite.
Il m'aide à récupérer mes effets personnels, et me laisse les enfiler pendant qu'il part fouiller la suite. Je remet donc ma culotte tout en ayant les yeux rivés sur l'homme qui gît au pied du lit.
J'ai été à deux doigts de me faire violer.
Je reste ainsi assise sur le lit, en essayant de me remettre de mes émotions. Zarko faisait un de ces vacarmes dans la pièce d'à côté. Après quelques minutes qui m'ont parues durer de longues dizaines, je rejoins Zarko pour l'aider à chercher.
Il avait retourné la pièce et c'était peu de le dire : une bonne pile de vêtements jonchait le sol, les tiroirs du dressing étaient tous ouverts mais aucune trace apparente du moindre euro.
Zarko - Alma, cherche de ce côté me demande-t-il en me pointant une armoire du doigts.
J'ouvre donc la fameuse armoire, et en vide l'intégralité sur le sol. J'avais très envie de couper, bruler ses vêtements mais comme il est mort ça ne va pas le faire chier.
Je cherche dans les moindres recoins, mais il n'y a rien et ça me met les nerfs !
On a pas fait tout ça pour rien j'espère, en tout cas, il est hors de question que je repartes bredouille. Le but n'est pas simplement de le dépouiller et de se faire un maximum d'argent, ça j'avoue que ça m'est bien égale. Mon objectif est de me mettre le Cyclope et tous ses sbires dans la poche, pour que le jour où je leurs mettrais à l'envers soit le pire de toute leur vie.
A suivre ...
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Prochain chapitre d'ici une semaine les filles 🌹
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