| CHAPITRE 6 🕔

« La rue c'est pas DBZ . »

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Selem Aleykoum 🌹

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Et là, sans que je m'y attende, il enlève sa ceinture et ouvre la portière avant de poser ses pieds sur le tableau de bord.

- Enlève tes pieds, j'ai fait la vitre ce matin

Saad - Excuse, faudra qu'tu penses à v'nir faire les miens aussi

- Rire T'as qu'à te payer une femme de ménage

Saad - Parle moi de toi un peu

- Y'a rien à dire sur moi

Saad - Tu mens

Intriguée, je tourne ma tête vers lui.

Saad - T'as pleins de choses à raconter, j'le vois

- Rire Détrompe toi mentis-je

Il n'insiste pas plus, comme s'il avait compris le fait qu'il n'allait obtenir aucune déclaration de ma part en ce soir.

On reste une bonne heure à parler dans ma voiture, et étrangement, j'aimais beaucoup cela.

Il me parlait de lui sans pour autant en dire trop, comme pour éviter de se dévoiler à une inconnue qu'il ne connaissait que depuis quelques jours à peine.

Je faisais de même, en limitant mon débit de parole pour éviter que ma langue ne fourche.

Alors que nous parlions de banalités, je nous avais emmené près de la résidence qu'il m'avait indiqué quelques minutes plus tôt.

L'endroit qui se voulait sans doute chaleureux et sans histoires, me rappelait un quartier de Marseille par lequel j'avais eu le malheur de passer il y a quelques années de cela.

Même si j'ai pris le soin de me garer une dizaine de mètre plus loin, les groupes d'individus tous plus louche les uns que les autres se multipliaient en cette heure tardive.

Les regards des jeunes étaient rivés sur ma voiture et moi.

Saad au contraire, ne semblait pas du tout inquiet quant à l'endroit où nous étions.

Alors qu'il me racontait comment il avait mis un homme à terre avec une main, il en profite pour sortir une feuille à rouler et une étrange pâte kaki qui dégageait une forte odeur de canabis.

- C'est du shit ?

Saad - Ouais t'en veux ?

- Non merci dis-je en riant légèrement

Il commence à rouler son joint, et j'étais comme hypnotisée par ses mains qu'il s'amusait à frotter contre ses cuisses à chaque inspiration du dangereux produit.

Je détourne le regard, pour me focaliser sur le volant.

Alors que Saad s'était installé de sorte à pouvoir faire une petite sieste dans ma voiture, un jeune homme s'amusait à me faire des signes depuis l'extérieur.

Je l'ignore, et regarde droit devant moi.

Son regard croise le mien dans le rétro, et il se met à parler en crachant ses mots.

J'hausse un sourcil.

Un autre homme, que je n'avais pas vu jusque là, arrive coté passager et tape avec vigueur sur la vitre.

Saad, inspirant une longue bouffée, ne lui prête pas attention et garde les yeux fermés comme pour profiter du bien que lui prodiguait les longues inspirations de canabis.

L'homme dehors fronce les sourcils et frappe de plus en plus fort à la vitre, à tel point que je crus que celle-ci allait se briser.

Une fois.

Saad n'y prête pas attention.

Deux fois.

Il prend une plus grosse bouffée que la précédente.

Trois fois.

Saad ouvre des yeux injectés de sang à faire retourner Pablo dans sa tombe.

Il ouvre la portière et sort de la voiture, faisant face au type qui commençait clairement à se faire dessus.

Saad, plus haut de deux têtes, le surplombait largement.

L'homme en question commence à reculer mais Saad n'est pas de cet avis, et l'attrape à la gorge avant de le soulever.

Je fronce les sourcils.

Saad - Tu m'as pris pour ta pute à frapper comme ça à la vitre ?

Le visage de l'homme virait au cramoisi.

Saad - Excuse toi

À cet instant, je regarde l'homme qui menaçait de nous quitter, et Saad qui ne semblait plus parvenir à détacher ses mains de celui-ci.

Mais je détourne le regard.

S'il tombe dans les pommes, je n'ai clairement pas envie de voir ça.

C'est alors que mes yeux entrent en contact avec le rétroviseur de gauche. où je vois une nuée de garçons débouler pour arriver derrière ma voiture.

Je me tourne vers Saad, inquiète.

Non pas que je sois contre le fait de fumer quelques hommes de temps en temps, loin de là, mais à plus de dix contre nous deux je ne penses pas que l'on fera des étincelles.

- Saad, on y va allez

Il ne m'écoute pas.

Saad - Alors petite merde, on sait plus parler ?

Je sors de la voiture, et le secoue vaguement dans le dos.

- Saad, on dégage maintenant

Saad - Ben voilà quand tu veux, t'es peut être pas si con que ça en fait.

Saad le pose au sol, lui tape vaguement sur les cheveux comme on l'aurait fait pour un chien, et le laisse avant de retourner dans la voiture.

Il s'asseoit comme si de rien était, ferme la portière et continue de rouler sa drogue de manière appliqué.

Je regarde dans le rétroviseur.

Un groupe d'individus s'était formé à l'arrière de la voiture, groupe qui menaçait notre intégrité physique à tout les deux.

Je ne me laisse pas démonter pour autant, et allume le moteur de ma voiture à fond, avant de la faire reculer d'un coup .

Je manque d'écraser des gens autour de moi, alors que la foule se disperse en criant.

Sur ma gauche, le jeune homme à qui Saad a presque brisé la nuque.

Je descends la vitre, et lui souris.

Puis, je lui fais un doigt d'honneur avant d'accélérer d'un coup sec pour nous faire disparaître dans la nuit, moi et ma batmobile.

[ . . . ]

Saad commençait tout juste à émerger, et j'avais pris soin de jeter son cigare fait main par la fenêtre.

Après qu'il m'ai sauvé la mise la dernière fois, je me voyais mal le laisser dans une telle situation.

Saad - On va où ? Dit-il à demi inconscient

- J'te ramène chez toi

Je prend le dernier virage, et atterrit devant une jolie petite maisonnette à l'allure normande.

J'enlève la clé du contact, et soupir un moment avant de le pousser dans le but de le réveiller.

- Bouge ton cul Saad j'suis fatiguée

Je décide de klaxonner histoire de le réveiller en douceur.

Saad - Oh t'es malade !

- Allez, j'ai envie de rentrer là.

Saad - Reste dormir chez moi dit-il en sortant de mon petit bolide

- Pourquoi j'ai pas de lit chez moi ? Dis-je un brin amusée

Saad - C'est pour toi qu'j'dis ça bouffone

- Tu prends trop la confiance toi c'est chaud dis-je en démarrant ma voiture

Il pose les coudes sur l'encadrement de la fenêtre située côté passager, puis me fait signe de la main avant de s'en aller en souriant et en se frottant les yeux.

Alors que je fermais la fenêtre, je l'entends me souhaiter une bonne nuit en levant la main sur le côté.

Je ne réponds pas et me contente de sourire en le voyant ainsi tituber jusque son portail.

Une dizaine de minutes plus tard, j'arrive chez moi où je me mets en pyjama et vais m'allonger sur mon lit.

Alors, et comme si le poids du monde se trouvait sur mes épaules, je m'en vais dans les bras de Morphée sans savoir qu'un mal proche me guettait, en cette heure avancée d'une douce nuit de mars.

À suivre ...

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Ça vous plait les filles ?

Prochain chapitre mercredi ou avant insh'Allah.

Kisss mes poules 💋

@LaPiraterie

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