| CHAPITRE 54 🕖
« J'les fumes tu pilotes et jte galoche sur le périph' »
| Lartiste / Vai et reviens |
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Selem wa aleykoum 🌹
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[ J'espère que vous allez bien les filles. Je vous conseille de relire les chapitres précédents pour ne pas être déroutées et, vu que je ne travaillerai pas pendant encore 1 mois et demi, j'essaierai de vous poster beaucoup plus régulièrement dès à présent. ]
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J'avais prévenu Sinam que je devais le voir, et elle m'avait conseillé d'enregistrer la conversation pour pouvoir en discuter après.
C'est ce que j'ai prévu de faire, mais je ne sais pas encore avec quoi. Mon Iphone étant sur écoute, je préfère ne prendre aucun risque. Il me reste mon petit Nokia, mais sa capacité de mémoire n'excède même pas les 1 gigaoctets.
J'vais toujours tenter.
Une fois arrivée devant l'établissement, je remarque que ça a l'air tout à fait charmant : des tables en bois, des immenses plantes sur les bordures et la vue face à la mer.
Je le remarque directement de dos, vêtu d'une chemise grise ses cheveux poivre et sel virevoltaient au rythme du vent. Je file m'installer à ces côtés sans vérifier.
? - On s'connait ?
J'me retourne vers lui et oh non la honte j'me suis trompée. Confuse et surtout très très gênée, je me lève à la recherche de Boris. Je sentais quelques regards converger vers moi, chose qui me mettait encore plus mal à l'aise.
J'essaie de perdre mon regard loin vers l'horizon, quand je vois une tête se tourner vers moi et me faire signe de la rejoindre. Cette fois-ci, il s'agit vraiment de Boris.
Je me dirige alors vers lui, le cœur battant de plus en plus vite. Tellement rapidement, qu'il formait une harmonie parfaite avec le bruit de mes pas s'accélérant sur le goudron.
Une fois arrivée à sa hauteur, mon regard dévie vers sa personne posté en contrebas.
Boris - J'aurais dû porter un chapeau rouge, peut-être que tu ne te serais pas trompé me dit-il avec son petit accent qui lui faisait rouler les " r ".
Je prends place à ses côtés, et lui demande la raison de ma présence ici.
Boris - Tu veux boire quelque chose ?
J'avais l'impression, pendant une demi-seconde, d'être en date avec un homme qui pourrait clairement être mon père.
- Non ça ira
Boris - Je sens que t'as envie d'en savoir plus, on va pas tourner autour d'un pot
- du pot je le corrige
Il reprend sa phrase, et poursuit.
Boris - Tu sais que Saad me doit beaucoup ?
- Ah ouais ? répondis-je absolument pas convaincue.
Boris - C'est moi qui l'ai fait c'petit, toute sa fortune provient de moi. J'lui ai appris à jouer, j'l'ai emmené en Russie sous ma protection et j'lui ai donné l'occasion de se faire un nom au niveau national à Paris. Et il s'est fait prendre en trichant ...
J'voulais pas l'interrompre, en fait j'voulais ni le contredire ni acquiescer juste pour voir jusqu'où s'étendait sa folie.
Boris - Quoiqu'il en soit, il me devait de l'argent. Tu sais comment ça s'passe au pays dans ces cas là ?
- Non
Boris - C'est la famille qui doit rembourser après la disparition.
J'commençais enfin à comprendre pourquoi il avait tant insisté pour que j'entre chez lui hier soir.
Boris - Tu es sa femme ? Alors tu devras payer pour lui.
J'bug un instant mais j'montre rien, chose qu'il remarque sans tarder.
Boris - Tu n'dis rien ?
- Et si j'ai pas envie ? fis-je pour marquer une forme de résistance.
Boris - Tu n'as pas vraiment le choix, soit ça, soit ça j'te dépouille d'absolument tout c'que tu possède. De ta voiture aux rideaux beiges que tu as chez toi.
Sans que je le veuille, un nœud commençait à se former au niveau de ma gorge lequel entraînait des difficultés à respirer.
Boris - Alors prête à rejoindre mes hommes ? Sache que tant que tu travailleras pour moi, tu seras sous ma protection. Aucun ne pourra ni te toucher, ni te faire du mal.
C'est censé me rassurer ?
- J'ai pas vraiment le choix
Boris - Bien, tu n'joueras pas au poker comme Saad. J'ai d'autres missions beaucoup plus intéressantes pour toi ...
Sur ces paroles, il se lève et quitte les lieux après m'avoir saluer. Mais dans quel genre de traquenard suis-je en train de m'embarquer ?
Dès lors qu'il quitte mon champs de vision, j'appelle Sinam pour en discuter avec elle.
Sinam - Sérieusement ? Il veut que tu bosses pour lui ? Bon n'ai pas peur, j'assurerai tes arrières tu seras jamais seule face à eux.
Ses paroles m'avaient quelques peu rassurées, et le fait de savoir que je n'allais pas être seule livrée à moi-même me donnait un regain d'énergie et de motivation que je n'espérais plus.
N'empêche que je serai la seule qui devra lui faire face et, malgré ses paroles qui se voulaient rassurantes, je ne pouvais m'empêcher de stresser.
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| DEUX SEMAINES PLUS TARD | Vendredi 13 juillet |
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Je t'ai passé ces deux dernières semaines qui ne valaient pas vraiment la peine que je te les narre, tellement ç'aurait été platonique pour toi.
Voilà maintenant exactement cinq mois que je n'ai pas vu Saad, mais je sentais que tout pouvait changer. Les cartes sont entre mes mains, si j'la joue suffisamment bien, je pourrais le retrouver plus vite que prévu.
J'en suis sûre.
Suite à la petite entrevue que j'avais eu avec le Cyclope la dernière fois, il m'avait demandé de venir avec lui à une sorte de soirée poker dans un endroit encore tenu secret à cet instant.
Je n'avais reçu aucunes autres indications, si ce n'est de m'apprêter comme jamais.
Sinam m'avait donc inviter chez elle, pour m'aider à me préparer et surtout pour me donner quelques gadgets histoire de garder contact.
Entre autre, elle avait collé une petite puce géo localisable sur la gourmette en or qui ornait mon poignait gauche.
Elle avait lissé mes cheveux blonds platine, et m'avait prêté une robe sirène vert émeraude juste sublime.
J'étais clairement à tomber, dommage que ce soit pour une soirée telle que celle-ci.
Plus les préparatifs avançaient, et plus la boule dans mon estomac grandissait. Curieuse de nature, j'avais hâte d'y être mais j'étais également très stressée.
Je n'ai aucune raison d'avoir confiance en Boris, surtout vu la manière dont il l'a mise à l'envers a Saad, mais je reste confiante.
Je penses pouvoir dire sans me tromper, que je n'ai pas de crainte à avoir tant que je serais droite avec lui.
Ou du moins tant qu'il ne m'aura pas démasqué.
Et puis il ne faut pas se leurrer, il doit réellement avoir besoin de moi pour avoir orchestré une entrevue comme celle de la dernière fois. Il serait bien stupide pour lui de faillir à sa promesse.
Sinam - T'es sublime, attend tiens la petite touche finale.
Disant cela, elle revient avec une belle parure couleur or qu'elle m'accroche au cou.
Sinam - Y'a une petite caméra incrustée dans la pierre précieuse ajoute-t-elle pour me rassurer.
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Pour le lieu, on ne m'avait donné aucune adresse si ce n'est celle d'un point de rendez-vous où j'étais littéralement perdue au milieu de nulle part. J'avais garé ma voiture dans ce qui semblait être un parking, mais il n'y avait absolument aucune habitation depuis au moins 1 kilomètre.
La nuit commençait tout juste à tomber, mais je n'étais pas rassurée pour autant et pour cause : j'avais la nette impression d'avoir été entraînée dans un get apens.
Quelques minutes plus tard, je repère les fards d'une belle Jeep qui grossissent à vue d'œil. Une fois arrivé à ma hauteur, le conducteur baisse sa vitre et me détaille de haut en bas avant de m'inviter à monter.
- Vous êtes ? lui demande-je
Il était brun foncé, et était bien vêtue mais j'attendais le code qu'il devait me donner pour prouver sa véritable affiliation à Boris.
? - Le guépard répond-il
Je soulève ma robe, et monte m'installer à ses côtés sans un mot. Lequel de nous deux briserait le silence en premier ? Que sais-je, il ne semble pas enclin à vouloir me parler et c'est bien dommage.
A vrai dire, cela ne faisait qu'accroître mon stress.
Une vingtaine de minute plus tard, nous voilà enfin arrivés. L'habitacle se voulait très gothique, à telle point que l'architecture semblait en être inspirée. Des grandes toits pointues, une recherche de hauteur et un beau jeu de couleurs.
La première chose que je remarque est le nombre de voitures de luxes garées juste devant. Elles semblaient tout droit sorties de magazines automobiles.
Guépard - Tu feras gaffe t'as de la bave sur le coin de la bouche me dit-il désintéressé.
- Très drôle fis-je en le suivant.
Il avance tranquillement, comme si la soirée avait été organisée sous son égide. Certains s'approchent pour le saluer, chose qu'il semble éviter comme la peste, puis le voilà qui nous trouve une bonne place sur un fauteuil en mousse.
- Tu m'as toujours pas dit c'que j'dois faire lui fis-je remarquer.
Il sirote tranquillement son whisky, mais son regard semblait bloquer sur quelque chose à l'autre bout de la pièce. Je regarde dans la même direction, et tombe sur un homme entouré de trois femmes.
Guépard - Tu le vois ce mec ?
- Ouais et donc ?
Guépard - On l'appelle le Caméléon, jamais personne n'a réussit à trouver ses cachettes. T'as jusqu'à la fin de la soirée pour savoir où il séjourne actuellement.
- Quoi ? Mais ...
Je n'ai même pas le temps de poser une première question, qu'il pose son verre sur la table avant de quitter mon champs de vision.
D'accord Alma, plus vite tu en auras fini avec lui et plus vite tu pourras rentrer à la maison. Avant de me lever, je prends le temps d'analyser la pièce et les différentes personnes qui se trouvent en face de moi.
Une grande table en bois massif autour de laquelle sont assis une belle brochette d'homme en costard. D'ici, je dirais qu'ils sont en train de jouer aux cartes.
A ma gauche, un groupe de femmes toutes plus belles les unes que les autres semblent échanger sur la pluie et le beau temps.
A ma droite, un mur.
Je restes un moment assise à réfléchir, à me demander comment je pourrais attirer son attention en toute subtilité. J'penses qu'il doit avoir l'habitude de se faire approcher donc sa méfiance doit être au maximum.
Même si je suis resplendissante ce soir, les enjeux surpassent largement le physique d'une femme. Autrement dit, ce n'est sûrement pas en étant la plus belle que je réussirais à avoir les informations qu'on m'a demandé.
Mon intérêt finit par se porter sur la musique qui se joue, ainsi que sur les quelques personnes qui se dandinent sur la piste de danse.
Et si je ...? Au même moment, je vois le caméléon se lever et aller en direction des toilettes. Je décide d'y aller aussi, pour créer la rencontre.
Il faut qu'il me voit.
Je me rends donc dans les toilettes des femmes lesquels étaient juste en face de ceux des hommes. Je vérifie que mon maquillage est toujours bien fixé, puis j'attends en prenant garde à bien tendre l'oreille.
Bruit métallique, talons qui claquent sur le sol je penses que c'est bien lui.
Je sors avant, et on faille se rentrer dedans. Il lève la tête, surpris, puis s'excuse avant de tendre le bras pour m'inviter à passer devant.
Première étape validée, il m'a repéré.
A suivre ....
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Kisss mes poules 💋
@lapiraterie
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