| CHAPITRE 46 🕚
« Dans mes rêves je te prends dans mes bras, dans tes rêves je suis très loin de toi . »
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| L01 - ? |
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Selem wa aleykoum 🌹
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Sam - J'vois pas du tout comment l'ouvrir fit-il en me prenant l'engin des mains.
- Attend j'vais regarder sur internet fis-je en m'installant sur l'épais pouf qui meublait seul son sous-sol.
J'sors mon téléphone, et commence à rechercher en tapant succinctement " mini caméra de surveillance " et " comment ouvrir une mini caméra".
Quelques longues minutes plus tard, voilà que mon ancien camarade de classe m'appelle d'un air sérieux.
Sam - Euh c'est qui cette pouf qui embrasse ton gars ?
Ni une, ni deux, je me lève d'un bond pour aller voir et constate qu'il s'agit juste de moi qui me faisait galoch' par Saad.
J'en profite pour lui mettre un petit coup sur l'épaule.
Sam - Il a l'air de bien embrasser en tout cas
- C'est pas juste une impression fis-je un sourire lourd de sous-entendus.
Sam - Ça m'étonne pas, tous les mecs de cité avec lesquels j'ai bais* embrassaient bien
Sans le vouloir, mon cerveau s'amusait à me faire imaginer la scène dans ma tête.
Sam - J'avais les jeans tous noirs à force d'être à genoux dans leurs caves de merde fit-il un brin nostalgique on dirait.
Je secoue ma tête pour effacer ces images de ma tête, et essaye de le ramener à un autre genre de sujet.
- T'as trouvé quelque chose sinon ?
Sam - Rien de particulier pour l'instant
Je retourne m'asseoir sur le pouf en me jetant presque dessus.
Sam - Tu penses qu'il est encore vivant ?
Le « encore » m'avait un peu piqué j'avoue.
- J'en suis sûre
Il me passe son pc pour que je poursuives les recherches, le temps qu'il aille récupérer notre commande ubereat.
Je fais défiler les enregistrements à allure soutenue histoire de pas non plus passer ma soirée à visionner des vidéos de sa maison vide.
Au bout de quelques minutes à peine, j'ai comme l'impression de voir une ombre se mouvoir ( bouger ) en arrière plan.
Je rembobine la séquence, et zoom sur l'endroit avant de la remettre en marche au ralenti cette fois.
Un homme qui n'avait même pas pris la peine de se camoufler le visage venait de passer dans mon champs de vision mais, malheureusement pour moi, tout cela s'était passé au milieu de la nuit c'qui fait que je pouvais à peine apercevoir son visage.
- putain
J'approche encore plus mon visage de l'écran du PC à la recherche du moindre traits physique qui me permettrait de reconnaître cet homme.
C'est à ce moment là que Sam revint avec nos commande.
J'étais tellement absorbée par cette envie d'en apprendre plus que j'en avais presque perdu l'appétit.
Sam - T'as trouvé quelque chose ?
- Ouais mais j'vois rien du tout ça m'fout la haine
Il se pose à côté de moi, et m'prends l'ordi des mains.
Sam - Ah ouais ça d'vient intéressant on dirait
J'attrape le sac en carton qu'il venait de poser sur la table basse, et en extrait ma boite de tagliatelles au saumon.
Sam - Tiens là regarde
Je tourne à nouveau ma tête vers le PC et tombe sur une image méga pixelisée d'un visage masculin qui m'est totalement inconnu.
- J'l'ai jamais vu mais il est pas mal fis-je un milliard d'idées se bousculant dans ma tête.
Sam - T'as une idée derrière la tête toi
Effectivement, j'me voyais déjà le séduire pour le persuader de m'en dire plus sur cette organisation pour laquelle il semble travailler.
Presser son cerveau comme un citron, voilà.
Sam - Tu veux essayer d'le gérer pour en apprendre plus c'est ça ?
Il m'en a pas fallut plus pour retourner à la réalité.
- Quoi ?
Sam - C'est ça ton plan hein ? Essayer d'le séduire histoire qu'il te donne un max d'infos ?
Samir n'avait absolument aucune idée de ce dont quoi il parlait, et moi pas plus que lui à vrai dire.
Voyant que je ne lui réponds pas, il poursuit son analyse plus que plausible.
Sam - C'est un bon début, mais tu pourras pas tout gérer toute seule. J'penses que les mecs qui ont douillé le tien sont des gros poissons dans leur genre, et malgré qu'tu sois bien bonne, ça suffira pas.
- Où veux-tu en venir ? fis-je intriguée.
Sam - Tu connais mon talent innée pour l'informatique ?
- Ouais et ?
Sam - J'vais t'aider
- T'es pas obligé Sam'
Sam - J'vais quand même le faire
Une partie de moi était complètement contre cette idée tout simplement parce que je refusais de le mêler à tout ça, et l'autre était un peu soulagé je l'avoue.
Le truc c'est que rien de ce bourbier ne le concerne, même moi j'me sentirais pas autant concerné s'il n'était pas question de celui à qui j'ai dit "oui" il y a quelques semaines de cela maintenant.
Mais j'le connais Sam, il lâchera pas l'affaire tant que j'aurais pas accepté de faire appel à lui.
Et puis qu'on s'le dise, son aide me sera d'une grande utilité j'le sais.
J'me dois quand même d'imposer mes conditions.
- J'accepte, mais tu fais le maximum de choses caché j'veux pas qu'ils commencent à t'espionner aussi
Sam - T'inquiète pas pour moi
Mine de rien, cette proposition soudaine m'avait donné un regain d'énergie que je n'espérais plus : j'me sentais gonflée à bloc.
Une petite vingtaine de minutes plus tard, je lui dis au revoir et passe faire deux trois petites courses avant de rentrer chez moi.
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| Quelques semaines plus tard . |
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Je t'ai passé ces quelques semaines durant lesquels il n'y a eu aucune avancée, j'ai fait des recherches mais rien de bien concret et c'en devenait décevant.
Avant de commencer ma vraie investigation, j'ai cherché à déménager et a changé de tête histoire d'être totalement méconnaissable aux yeux du Cyclope et de son équipe.
J'ai fait une teinture blonde à mes beaux cheveux originellement couleur ébène, et j'ai opté pour une bonne paire de lentilles bleu.
D'un point de vue vestimentaire, j'ai gardé mon look mais en passant à quelque chose d'un peu plus efféminée.
Mis à part cela, j'ai emménagé récemment dans un nouvel appartement de l'autre côté de Montpellier, afin de ne plus être en contact avec les Russes et sachant qu'ils avaient posé bagage à l'étage d'en dessous.
Enfin bref, c'était bel et bien nouveau look pour une nouvelle vie.
Je ne sais pas du tout comment réagira Saad face à ce changement d'apparence mais j't'avoue que j'm'en tape royalement.
A vrai dire, j'veux lui venir en aide mais mes sentiments à son égard ont commencé à prendre une tournure quelque peu inattendus.
Plus les semaines passaient, et plus le fait qu'il ne m'ait toujours pas donné de signe de vie m'énervait et ça ne présageait rien de bon.
La tristesse et l'incompréhension avaient laissé place à quelque chose de beaucoup plus sombre, que je me tuais à camoufler depuis des années maintenant.
Mais chassez le naturel et il revient au galop n'est-ce pas ?
Enfin bref, trêve de bavardages, j'étais actuellement nu dans ma chambre à la recherche de quelque chose de confortable et de discret à me mettre sur le dos.
Je finis par opter pour une ensemble noir en matière similaire à celle utilisée pour la confection des leggings.
Très sexy, histoire de me permettre de me faufiler comme un félin en cas de danger.
J'ai tout de même enfiler un pull noir et survêtement assortis par dessus, parce qu'on est quand même en janvier et qu'on s'les gèle dehors.
Aujourd'hui c'est vendredi, et comme chaque vendredi les Russes se rejoignent au Manoir de l'oncle à Saad pour leurs ennuyantes et longues parties de jeu.
Enfin c'est c'que j'ai cru comprendre en relisant les anciennes conversations avec Saad : a chaque fois qu'il annulait à la dernière minute c'était vendredi.
J'comprends pas comment tu peux aimer perdre ton temps en faisant ce genre de choses mais bref là n'est pas la question.
Moi j'passe bien des heures à me maquiller juste pour le fun.
Bref, puisque je n'avais rien avalé de la journée, j'me suis fait décongeler des merguez et une demi baguette pour me faire un p'tit sandwich potable avant de partir.
C'était juste histoire d'avoir quelque chose dans l'estomac avant que ne commence ma petite mission.
J'étais tellement excitée que j'en avais perdu l'appétit.
Trop hâte d'en apprendre plus, de jouer la petite espionne et d'aider le p'tit con qui m'sert de fiancée.
J'sais grave pas comment vont se dérouler nos retrouvailles soit dit en passant.
Peut-être que ça sera dans quelques semaines comme dans quelques mois.
Au début il me manquait vraiment beaucoup, mais au fur et à mesure j'ai commencé à comprendre qu'on ne pourrait pas se revoir avant un p'tit bout de temps.
J'me demande s'il cherche des solutions de son côté, s'il réfléchit à comment se sortir de ce merdier ou s'il profite tranquillement de son séjour à l'étranger.
J'suis persuadée qu'il a quitté la France pour se protéger, et il a eu raison.
Les flics n'ont pas arrêté de me tourner autour depuis sa disparition, j'ai eu le droit à une dizaine de visite où ils essayaient par tous les moyens de me tirer les vers du nez mais sans succès.
Jamais je balancerai tout c'que je sais sur cette histoire, j'ai aucune envie de me mettre dans la merde à mon tour.
J'attrape mes clés, et sors en direction du Manoir.
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Une fois arrivée devant, je prends garde à me garer derrière le bâtiment là où avait lieu quelques travaux.
Les Russes doivent s'insérer par l'entrée principale et se garer dans la cour qui la surplombe.
Je lève la tête, rabat ma capuche sur la tête et commence à escalader les quelques échafaudages qui me faisaient front.
Le vacarme engendré par mes mouvements sur la sculpture de fer me poussait à redoubler d'efforts pour être encore plus discrète.
Toutes les lumières étaient cependant éteinte, ce qui laissait supposer que personne n'était encore sur les lieux.
J'regarde mon téléphone, que j'avais paramétré en mode " nuit " histoire que nous soyons assortis, et je vois qu'il est tout juste 22 heures.
Mais à quelle heure ils débarquent habituellement ?
J'allais tout de même entrer à l'intérieur, ça me permettrait d'observer un peu les lieux avant leur arrivée.
Une fois arrivée tout en haut des échafaudages, j'me rends compte qu'il y a pas d'entrée possible de ce côté puisque tout est fermé.
Aucune possibilité pour moi si ce n'est m'engouffrer par une des portes du rez de chaussée.
J'serais incapable de dire quelle porte mène où, puisque la seule fois où j'suis venu ici c'était avec Saad et on était rentré par la porte principale.
J'crois que c'est ce que j'vais faire en fait.
J'fais le tour tranquillement, mais en analysant jusqu'au moindre recoin de l'imposant habitacle.
Une fois arrivée devant la porte principale, je regarde autour de moi pour être sûre de ne pas être observée puis je m'y engouffre sans difficultés.
J'me sentais trop comme une des totally spies là, un mix de Sam et Clover bien sûre, sûrement pas Alex.
J'avais même changé ma sonnerie de téléphone pour mettre celle de leur poudrier.
Une fois entrée à l'intérieur, je regarde un peu partout à la recherche des escaliers puis, une fois trouvé, j'commence à entrer dans chacune des pièces du rez-de-chaussée pour voir à quoi elles correspondent.
Une dizaine de minutes plus tard à peine, j'entends des bruits se rapprocher de plus en plus : ni une ni deux, j'me glisse sous les rideaux surplombant les fenêtres desquelles j'aperçois une voiture s'approcher.
J'observe sans être vu, et attends la suite des événements ; un homme s'extirpe de l'engin, puis un second et un troisième et, sans s'adresser un mot, ils intègrent le bâtiment les uns à côté des autres.
Sachant qu'il était assez tard, je ne parvenais pas à distinguer leurs visages, mais j'arrivais à me rendre compte de leurs imposantes carrure.
J'me demande à quel étage ils jouent habituellement, peut-être en haut ? J'vais sûrement pas tarder à le savoir.
Dès lors qu'ils passent le pas de la porte, un frisson me parcourt l'échine tellement j'ai peur de me faire prendre.
Sur le coup, j'en viens à me demander c'que j'suis bien venue foutre ici clairement.
J'me maudis intérieurement alors que rien n'a réellement commencé.
Non loin de la porte que je n'avais même pas fermée, j'entends des voix s'élever dans le silence mortuaire de ce manoir.
La sensation que je ressens actuellement n'a absolument rien de comparable à toutes fois où j'ai pu stresser avant.
Là c'est autre chose, on parle pas d'avouer à ma mère que j'ai eu 0 en maths, où une vilaine heure de colle.
C'est plus que ça : je joue avec ma vie et j'en étais même pas réellement consciente jusqu'à ce moment.
Quelques secondes plus tard, j'entends juste une porte claquer violemment non loin de moi c'qui me permet de me détendre un peu.
Ni une ni deux, je sors de ma cachette et m'aventure à aller dans le couloir pour savoir où ils sont allés.
Un silence et une noirceur omniprésente qui tendait encore plus à rendre l'atmosphère glauque et pesante.
J'avais l'impression que mon coeur allait littéralement bondir hors de ma poitrine, mais n'empêche que j'suis pas venue ici pour rester cacher derrière les rideaux.
- T'es même pas armée p'tite conne pensais-je intérieurement.
Mis à part une petite bombe lacrymogène, je n'avais absolument rien prévu en cas de danger.
J'suis ridicule.
Une fois arrivée devant la porte sous laquelle s'échappait un mince filet de lumière, je cherche un endroit où je pourrais me cacher, mais je n'ai même pas le temps de m'y faufiler que j'entends le bruit grinçant de la poignet qui se baisse.
Mon sang ne fait qu'un tour, mais pas l'temps de paniquer : je grimpe deux à deux les marches d'escaliers, et plaque mon corps le long du mur histoire de ne faire plus qu'un.
Dès lors que je suis hors d'atteinte, je me contente d'observer et d'écouter sans pour autant être vu où entendu.
Un homme tout de blanc vêtu tourne en rond dans le petit hall, les yeux rivés sur son téléphone puis, il porte ce dernier à son oreille.
? - On attend qu'ils arrivent tous [ ... ] ouais, ils devraient pas tarder [ ... ] j'sais pas s'il s'ra là, mais il est temps de régler les comptes avec c'fils de chien [ ... ] ouais ouais tout en discrétion comme d'hab [ ... ] hm
Après cela, il raccroche, range son téléphone puis retourne dans la pièce.
J'reste un peu perplexe, mais j'avais le pressentiment grandissant que quelque chose de grave allait se produire et que je ferais mieux de ne pas rester ici.
[ . . . ]
Quelques minutes après avoir pesé le pour et le contre dans ma tête, j'ai finis par me convaincre de rester quand j'ai vu une deuxième troupe rejoindre la seconde.
Des hommes tous vêtus de costard sombre cette fois-ci, j'n'ai pas été en mesure de reconnaître le Cyclope dans l'obscurité.
Les minutes défilent, et toujours rien de bien croustillant si ce ne sont des explications entre les deux groupes entre lesquels je sentais une légère rivalité.
J'finis par descendre de ma cachette, et tombe sur une cage d'escaliers qui semblait mener vers une sorte de cave.
J'allume la lampe torche de mon téléphone, et descends doucement en prenant garde à ne pas trébucher sur un cadavre ou autre.
Sait-on jamais ce qu'il peut se cacher ici les girls.
Une fois arrivée en bas, rien de bien particulier mais j'arrivais à voir de la lumière s'échapper du plafond : serais-je en dessous d'eux ?
Tout à coup, les voix s'élèvent de plus en plus mais je ne comprenais que la moitié de c'qu'ils racontaient.
Des insultes sont proférées, et des choses semblent se briser sur le sol jusqu'à c'que j'entende le son d'un coup de feu puis une lourde masse s'écraser sur le sol de quoi faire vibrer le plafond juste au dessus de ma tête.
Et s'ils avaient tuer quelqu'un juste là, à quelques mètres de moi ?
Quelques secondes plus tard, j'entends d'autres coup de feu puis plus rien.
? - Mais t'es malade d'l'avoir tué ??
? - On s'en va, attachez les deux autres.
? - Comment ça attachez les ? M'touchez pas bande de fils de pute ! J'vous b*ise tous moi !
J'comprenais rien de c'qu'il se tramait, mais j'ai vite compris qu'il y avait des victimes.
Alors que j'attendais le dénouement, je sens une goutte tomber sur mon visage.
J'passe mon doigts sur cette partie là, et remarque avec effroi qu'il s'agit d'une goutte de sang.
J'n'ai même pas le temps de réagir, que l'homme poster juste en haut poursuit :
? - Fermez toutes les issues et mettez le feu au bâtiment .
A suivre ...
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Kisss mes poules 💋
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