| CHAPITRE 45 🕙
" J'ai peur un peu pour moi beaucoup pour toi, j'essaie de m'adoucir mais l'humain m'rend noir "
🥀
| PNL - Blanka |
_______________________________
Selem wa Aleykoum ⚡️
-
Résumé de l'histoire depuis le début pour celles qui seraient un peu perdues : Alma ( fille de Sihem ) est une jeune femme de 21 ans vivant seule sur Montpellier qui va faire la rencontre du beau Saad, 26 ans, travaillant à l'origine comme chef dans un restaurant de la ville.
Lui ne s'en cache pas, il a eu un réel coup de foudre tout comme elle.
Peu de temps après qu'elle ait commencé à travailler dans la banque Crédit agricole, elle va apprendre que Saad s'amuse à faire des parties de poker avec des personnes peu recommandables dont Boris Antonov, alias le Cyclope, chef de la mafia Russe « Leninskaia ».
Celui-ci a pris Saad sous son aile, et est de mèche avec ce dernier quant au parties truquées grâce à la tricherie répétitives de Saad qui partage chacun de ses gains avec le Cyclope.
Jusque là, pas de soucis apparent sauf que Saad commence à se sentir oppressé de par l'intrusion poussée du Cyclope dans sa vie et celle de ses proches ( surveillance continuelle via les photos qu'il trouve chez lui assez souvent, le Cyclope pose ses bagages dans l'appartement d'en dessous de chez Alma pour garder un œil sur elle aussi ...)
Saad finit par annoncer à Boris qu'il souhaite se retirer de tout ça, chose que ce dernier accepte en apparence mais qu'il garde en travers de la gorge : personne ne quitte son organisation sans en subir les conséquences, et puis Saad a été témoin de beaucoup trop de choses pour le laisser s'en sortir vivant.
Ce serait trop risqué pour eux.
Il va donc l'inviter à une ultime partie se déroulant au grand Casino de Paris en souvenir du bon vieux temps.
Les deux fiancés sentent le bourbier à plein nez, mais Saad insiste : sait qu'il ne peut y échapper.
Bingo, il rafle l'intégralité de la mise ( soit plus de 70 000€ ) mais le voilà vite rattraper par son passé de tricheur compulsif : avant de quitter les lieux, il est accusé de tricherie et est emmené par deux agents de sécurité dans une chambre au dernier étage.
C'est là qu'ils lui annoncent que c'est une mascarade, et qu'ils sont sûrement de mèches avec les Russes.
Alors qu'il pensait avoir perdu, Sinam ( femme qui a un lien avec un des personnages de l'histoire ) qui cherche aussi à se venger des Russes vient à sa rescousse et l'expédie en Corée après avoir mis en scène la mort du jeune homme ( puisque tous les policiers du pays sont à sa recherche ).
Alma et Yanis ( grand frère de Saad ), restent persuadés qu'il n'est pas mort et cherchent à savoir ce qu'il en est...
Voilà on est bon les filles ?
Alors je vous laisse avec la suite !
-
Point de vue d'Alma
-
| Quelques semaines plus tard .|
On dit que la première étape qui succède à la mort d'un proche est le déni.
J'ai été dans cette phase un long moment, et je dirais même que j'le suis encore.
Pour moi, c'est impossible qu'il soit mort comme ça.
J'sais que ça peut paraître dingue de penser ça, mais j'suis sûre qu'c'est juste une grosse douille, et qu'il va finir par réapparaître devant moi avec ses mèches rebelles et son p'tit sourire qui m'fait kiffer.
Deux semaines après avoir appris son décès via la presse, j'ai reçu une visite plus qu'inattendue de deux membres de la brigade criminelle qui cherchait certaines informations sur lui.
C'est à partir de là que j'ai su qu'il était toujours vivant, et qu'il voulait sûrement se faire oublier.
« Votre fiancée est poursuivi pour de très nombreux faits aggravés, vous savez où il peut être en ce moment ? » m'avait demandé l'un d'entre eux.
- Franchement pas du tout
Il avait alors soupiré d'agacement l'air de dire « elle a pas l'air prête à nous aider », c'qui n'est pas tout à fait faux, mais n'empêche que j'avais toujours pas eu de nouvelles de lui depuis sa disparition.
J'comprends qu'il doive se cachera, mais j'me demande c'qu'il fout actuellement et surtout où.
Son visage avait été placardé un peu partout dans les aéroports, et même au niveau des douanes frontalières.
Mais j'sais qu'il est pas con, il a dû prendre des mesures bien avant que tout les dispositifs aient étés mis en place.
Maintenant, il me reste à savoir avec qui il a pu mettre en place ce stratagème.
Aujourd'hui, soit presque un mois après tout ça, j'avais rendez-vous avec son grand frère Yanis pour partager mes infos avec lui.
J'me jette un dernier coup d'oeil sur le miroir de l'entrée, replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et sors en direction de ma voiture.
[ . . . ]
Installés à la terrasse d'un café, j'attendais qu'il me parle de ses présomptions avant que je poursuives sur les miennes.
Yanis – J'ai compris qu'il était encore en vie quand à la morgue ils m'ont montré son passeport que j'ai pu feuilleter
- Et ?
Yanis – Et il était comme neuf, alors que le sien avait un petit trou fait par une des clopes qu'il avait laissé traîner un jour
- T'aurais dû m'en parler fis-je toujours perdue dans mes pensées
Yanis – J'voulais pas te donner de faux espoirs, et puis sur le coup j'étais persuadée que c'était lui. Maintenant c'est vrai qu'en y réfléchissant, j'ai jamais pu voir son visage ...juste sa tenue et ses cheveux
- ... et on sait que des mecs coiffés pareils c'est pas c'qu'il manque en France poursuivis-je
Yanis – Le visage du mec en question était méconnaissable, pas étonnant que je sois tombé dedans
- T'aurais pas une idée de la personne qui aurait pu l'aider à organiser tout ça ?
Qu'il soit parvenu à échapper aux deux mecs tués et retrouvés sur les lieux est un fait, mais qu'il ait réussit à s'échapper seul en brisant la fenêtre est carrément impossible : il a une peur du vide impressionnante.
Après tu me diras qu'avec l'adrénaline, même l'impossible devient possible mais quand même.
J'le connais assez pour savoir que toute cette mascarade n'était pas le fruit de son imagination.
Yanis – Maintenant que t'en parles, c'est vrai qu'il avait reçu l'appel d'une meuf la veille de la soirée ...
Surprise, il ne lui en a pas fallut plus pour retenir mon attention, je pose la petite tasse à café sur son support et approche ma chaise de la sienne.
Comme s'il s'agissait d'un secret que seul moi devait savoir.
Yanis – Elle nous a pas donné son blaze, mais elle semblait être au courant de beaucoup de choses ... Elle l'avait prévenu que quelque chose allait arriver ce soir-là, et qu'ils allaient lui mettre à l'envers peu importe les résultats du jeu. Si j'avais sur jusqu'où ça aurait été, j'aurais réfléchis à deux fois avant de le laisser y aller ...
- Ouais mais t'aurais pas pu l'arrêter, il est têtu ton frère, déterminé comme il l'était à en découdre il y aurait été quand même. Mais j'me demande vraiment c'est qui cette meuf, et surtout c'est quoi ses intérêts là-dedans ... fis-je pensive.
Tout tambourinait dans ma tête, trop d'interrogations, de questions sans réponses et d'informations affluaient sans que je sache quoi en faire.
J'avais l'impression qu'elle allait exploser et ça m'agaçait plus qu'autre chose.
Récapitulons le tout :
Saad est bel et bien vivant, et se cache sûrement hors de la France mais où ?
Une femme est au courant de toute l'histoire, et cela depuis le début mais qui est-elle ? Quel lien a-t-elle avec tout ça ?
Qui sont réellement ces Russes ? Comment se fait-il qu'ils n'ont toujours pas été inculpés avec tous les crimes qu'ils ont commis jusqu'à aujourd'hui ?
Pourquoi venir se cacher en France ( s'ils se cachent vraiment ) et quelle est la nature de leurs véritables affaires ?
Tout ceci m'intriguait énormément et, curieuse comme je l'ai toujours été, je voulais en apprendre davantage pour enfin obtenir des réponses à mes questions.
Mais par où commencer à chercher ?
Au domicile du principal intéressé bien sûre.
Yanis – Tu m'écoutes ?
- Quoi ? Ah non désolé répète s'te plait
Yanis – Je sais qu'ils avaient l'habitude de se rejoindre au manoir de mon oncle les vendredis ou samedi, les Russes le louent souvent pour leurs affaires
- Mais ton oncle il sait qui ils sont pour leur louer ?
Yanis – Non il s'en tape, tant qu'ils payent et qu'ils laissent le bâtiment clean y'a pas de soucis
- T'sais que j'ai l'impression que c'est irréel tout ça, Saad qui s'fait passer pour mort et qui disparaît sans nous donner de nouvelles ... on s'croirait dans un film putain
Yanis – Sauf que c'est bien réel, il aurait jamais dû s'laisser embarquer là dedans ce p'tit con mais accro aux thunes comme il l'était, il lui en fallait toujours plus
J'étais toujours pensive, et j'sentais que ça bouillonnait aussi dans la tête de Yanis.
Ça me faisait plaisir de partager ça avec lui, de savoir que j'étais pas la seule qui voulait en découdre avec eux.
Il faut avouer qu'il m'a été d'un grand soutien quand j'ai appris la sois-disant mort de son frère, d'ailleurs j'lui en veut toujours un peu d'pas m'avoir mis dans la confidence.
J'sais pertinemment qu'il a eut ses raisons, mais j'peux pas m'empêcher de lui en vouloir un peu.
N'empêche qu'il me manque, et beaucoup même.
Ses p'tites manières, son sourire, son odeur et la manière qu'il avait de me toucher et de prendre soin de moi.
Y'a vraiment que dans ses gros bras musclés que j'me sens en sécurité.
J'suis sûre qu'il doit s'demander c'qu'on fait, si on pense à lui et surtout comment il va se sortir de tout ça.
J'suis sûre que si les situations avaient été inversées, il serait venu à ma rescousse sans s'poser de questions.
C'est donc tout à fait normal que j'me démène pour le sortir de là.
J'sais pas encore comment et par quoi commencer, mais une chose est sûre : j'vais faire de mon mieux.
[ . . . ]
Après avoir quitter Yanis, j'me suis rendu chez Saad pour tenter de trouver plus d'informations.
Dès lors que j'ai passé le pas de la porte, une vague de son odeur parfum vanille était venue m'émoustiller les narines.
C'est grave pratique les diffuseurs d'ambiance.
Toute la maison était plongée dans le noir, ce qui a fait que j'ai d'abord pris l'initiative d'ouvrir chacune des fenêtres pour y voir un peu plus clair.
Au moment où je m'apprêtais à ouvrir celle du salon, un détail a rapidement attiré mon attention.
J'éteins la lampe torche de mon téléphone, et m'approche du mur adjacent au salon pour tenter de voir d'où provient la petite lueur rouge clignotante posée sur l'horloge.
- Me dit pas que c'est c'que je crois ...
Voyant que je suis beaucoup trop petite pour atteindre le petit engin, j'allume la lumière de la cuisine et ramène un des haut tabourets du bar en guise d'escabeau.
- Là voilà fis-je en grimpant dessus.
J'attrape le petit objet, et l'analyse sous toutes les coutures pour essayer de deviner ce que c'est même si j'avais déjà ma p'tite idée là-dessus.
- Une caméra et bah putain ...
Déjà j'me demande depuis combien de temps elle est là, puis j'me rappelle soudainement de la myopie assez sévère de Saad.
Autrement dit ça ne m'étonnerait même pas qu'il ne l'ai pas remarqué depuis tout ce temps.
Elle ne dépasse même pas la taille de ma paume, et en plus ils l'ont choisis de la même couleur que le mur pour une discrétion absolue.
J'suis bien curieuse de savoir de quoi elle a été témoin cette petite caméra.
Je la tourne et retourne pour chercher un port usb, ou une prise jack mais rien d'apparent.
Pas grave, y'a sûrement quelqu'un qui pourra m'en dire plus.
Je la fourre dans mon sac avant de poursuivre mon investigation.
L'ambiance était vraiment morbide, y'avait absolument aucun bruit si ce n'est celui de mes pas sur le parquet en bois.
Parano que je suis, j'avais toujours l'impression que quelqu'un allait déboulé d'en dessous du lit ou de derrière les rideaux donc ça m'obligeait à vérifier jusque dans les moindres recoins de sa maison.
Quelle idée quand même de vivre dans une aussi grande maison quand on est seul.
Quand j'ai commencé à vivre seule, j'paniquais à chaque grincements de parquet mais ça m'a obligé à aller me lever de moi-même pour voir c'qu'il en était.
Tu vois dans les films d'horreurs quand l'héroine se dirige systématiquement vers l'origine du bruit suspect ? Ca te paraît stupide, et bah j'peux te garantir que quand tu seras seule tu verras les choses totalement différemment.
Trêves de bavardages, j'avais oublié à quel point j'pouvais divaguer dans mes pensées quand j'stressais.
Des fois j'essaie de faire le chemin retour, en me disant « ah mais t'as pensé à ça parce que t'as pensé à ça avant etc ... ».
Et c'est vraiment trop satisfaisant.
Une fois arrivée dans sa chambre, j'commence par ouvrir sa table de chevet quand une pile de photos toutes datées attire mon attention.
J'commençe par les regarder une à une, et un sentiment de malaise s'est violemment emparé de moi.
Des clichés de Saad devant le restaurant où il travaillait, de moi, de nous ...
Et le pire c'est qu'elles ne semblaient même pas avoir été prises de loin, ça veut dire que pendant tous ces moments d'insouciance chacun de de nos faits et gestes étaient épiés ...
Ça devenait très glauque c't'histoire.
Une bonne heure plus tard, après avoir fouillé chacun des recoins de cette maison, je finis par me rendre chez un informaticien pour tenter d'en apprendre plus sur cette caméra.
J'repars donc avec la dizaine de petits clichés, ainsi que son PC .
[ . . . ]
Sam - J'vois pas du tout comment l'ouvrir fit-il en me prenant l'engin des mains.
- Attend j'vais regarder sur internet fis-je en m'installant sur l'épais pouf qui meublait seul son sous-sol.
J'sors mon téléphone, et commence à rechercher en tapant succinctement " mini caméra de surveillance " et " comment ouvrir une mini caméra".
Quelques longues minutes plus tard, voilà que mon ancien camarade de classe m'appelle d'un air sérieux.
Sam - Euh c'est qui cette pouf qui embrasse ton gars ?
A suivre ...
________________________________
Les filles, j'espère que le chapitre et surtout que l'histoire en elle-même vous plait à toutes.
Kisss mes poules 💋
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top