| CHAPITRE 40 🕔
« J'dirai pas que j'suis futé mais ma gueule j'suis têtu . »
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| Moha la squale |
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Selem Aleykoum 🌹
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Finalement, les vigiles finissent par les emmener - elle et son copain - dans une pièce avoisinante en attendant les secours et la police.
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| J-5 |
DANS LA PEAU DE SAAD
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Les jours passent et se ressemblent tous, mais au moins ils nous rapprochent des fiançailles.
J'étais tellement pris dans toute l'organisation qu'elles requièrent, que j'en avais presque oublier la dernière partie de jeu à laquelle je devais me présenter dans cinq jours maintenant.
J'appréhende.
Sachant que ça va faire facilement trois semaines que j'ai pas eu de nouvelles, ça me stresse encore plus.
Au début, j'm'étais dit que ça allait juste être une dernière partie qui mettrait fin à notre collaboration, mais plus j'y réfléchis et plus ça sent mauvais.
Faut que j'anticipe, faut que je prépares quelque chose une sorte de plan B au cas où.
Ça m'étonnerait pas qu'il me la mette à l'envers.
Venant de lui, rien ne m'étonne.
Il a envoyé des mecs pour nous tuer Alma et moi sur le passage à niveau, il engage des mecs tout droit sortis d'un vieux film de gangster pour me surveiller moi et mes proches et, comme si c'était pas suffisant, il a fait tuer le chinois.
Installé sur le canapé, je regardais la pile de photo que j'avais trouvée posé chez moi il y a quelques six mois maintenant.
Derrière, toujours la petite inscription en français approximatif m'indiquant que je suis surveillé.
J'suis pas le genre de mec qui va aller tout poucave au moindre petits problèmes, j'préfère régler ça par moi-même.
Et puis il faut pas oublier que j'me suis dans cette merde tout seul, j'vais donc régler ça comme un grand.
J'range un petit peu le salon, et remet les documents à leur place avant d'attraper mon sac de sport et de me rendre à la salle.
J'ai une grosse envie de me défouler là.
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J'arrive assez rapidement pour pas changer, et j'rentre directement dans la salle sans faire de détour.
Dès lors que je passes les portes coulissantes, mon regard se pose sur celle qui était venu embrouiller Alma l'année dernière : Nisrine.
Elle me sourit et s'apprête à venir me dire bonjour, mais j'm'en vais avant.
J'suis pas méchant d'habitude, mais qu'est-ce qu'elle me casse les couilles celle là.
Oh toutes ses journées elle les passe ici, dans le genre groupie c'est la numéro una.
C'te fille c'est même pas mon ex où quoi, juste une meuf en chien sur moi depuis qu'j'ai commencé à m'entraîner il y a cinq ans.
Malgré les nombreuses fois où j'l'ai violemment recalé, elle persiste dans l'espoir que je finisse pas l'inviter dehors.
C'est dommage qu'elle ait pas de grand frères, j'l'aurais balance sans pitié pour qu'ils la calment.
Bah non, au final il se trouve qu'elle a qu'une où deux sœurs qui sont encore plus touchées qu'elle.
Rah la famille.
J'pousse la porte des vestiaires avec force, et me dirige directement vers mon casier pour y ranger mes affaires.
J'en profite pour sortir mes gants, mon protège-dents et enfile mon short rouge.
Ça de fait, j'sors rejoindre les autres.
Nisrine - Saad ça va ?
- J'ai pas trop le temps là Nisrine fis-je en gardant les yeux rivés sur mes gants que j'étais en train d'enfiler.
Nisrine - Je vois, j'ai entendu dire que tu partais à Paris bientôt non ?
- Oui et ? lui répondis-je
Nisrine - Bah j'sais pas c'est bien, et tu vas y faire quoi de beau là-bas ?
- Demander la main de ma futur femme à ses parents fis-je en relevant la tête vers elle.
Elle ne dit rien pendant moins d'une demi-seconde, mais j'ai capté direct qu'elle avait pris le seum.
Crois pas que j'aime ça, le fait de voir son visage se décomposer, mais si ça peut lui faire comprendre une bonne fois pour toutes qu'il y aura jamais rien entre nous j'suis preneur.
Nisrine - Ah, celle de la dernière fois ?
- Celle a qui t'as cherché la merde ouais
Nisrine - Bon bah j'espère que ça va bien se passer alors
- Merci Nisrine
Je me détourne rapidement d'elle, et monte directement sur le ring pour rejoindre mon entraîneur.
La boxe ça m'fait grave kiffer, mais j'me vois pas faire ça toute ma vie et de manière professionnel qui plus est.
Mohamed - Saad, depuis le temps qu'on t'a pas revu ici !
Il passe une main dans ses cheveux couleurs poivre et sel, et me sourit chaleureusement.
Mon père et lui se connaissent depuis tout petit, autant te dire qu'il nous a tous vu grandir dans ma famille.
C'est comme un deuxième père pour Yanis et moi.
- Ça fait plaisir de te revoir Mohamed
Mohamed - Allez, t'es prêt à commencer ?
- C'est partit
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DANS LA PEAU D'ALMA
| Quelques heures plus tôt . |
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Sept heure trente, voilà l'heure à laquelle mon réveil m'extirpe des bras de Morphée.
Je m'étire de tout mon long, puis me lève en direction des toilettes d'abord.
Ensuite, je me lave le visage et file me faire un bon café après avoir donné à manger à mon chat.
Je serais incapable de te dire combien de temps j'ai passé installée sur le canapé.
Quoiqu'il en soit, me voilà maintenant devant mon armoire attendant qu'un idée de tenue classe et simple apparaisse devant moi.
J'opte finalement pour un pantalon à pince gris, un chemiser bleu clair et une paire d'escarpins noir.
Mes vêtements enfilés, je m'applique désormais, le visage collé contre le miroir, à réussir mon trait d'eyeliner du premier coup.
En général, je réussis l'œil droit en moins de 15 secondes mais c'est tout une histoire pour le gauche.
- Mince lâche-je en imbibant la tête d'un coton tige dans la solution démaquillante.
Je passe ce dernier là où ma main a dévié quelques secondes plus tôt, puis repasse avec un pinceau plat et mon anti-cerne.
Je déteste ça.
Je poursuis ensuite en appliquant mon mascara, puis je finis par l'highliter et les lèvres pour lesquels je décide d'avoir la main plutôt légère.
Je regarde enfin l'heure qu'affiche mon téléphone : 08 heures 37.
Ok, j'ai tout juste le temps d'enfiler mes chaussures et d'attraper mon téléphone en pleine course.
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Huit heures cinquante-sept ce qui signifie que je suis en avance pour une fois, j'attrape mon sac que j'avais laissé sur la siège passager et rentre directement dans la banque.
Sur place, personne mis à part le vigile et Azumi ma collègue.
Je leurs dit bonjour, puis me rend jusque mon bureau pour préparer mes affaires.
Je plonge ensuite ma main dans mon sac à main à la recherche de pièce de monnaie pour m'acheter un café.
- Bingo fis-je en brandissant la pièce comme on le ferait pour un trophée.
Le temps que les premier clients arrivent, j'en profite pour longer le couloir à la recherche de la machine à café quand mon regard dévie malgré moi vers la salle des coffres fort.
N'empêche, qui utilise encore des coffres-forts de nos jours ?
Beaucoup de personne apparemment.
Je m'arrête rapidement et discrètement devant la pièce, et vois un homme le dos appuyé contre le siège de la chaise sur laquelle il est assis.
Il ne me fait pas face, donc aucune chance de me faire prendre.
A un moment, je le vois taper un code sur la grande porte de sécurité qui protège les coffres, puis le voilà qui s'y engouffre.
Je le suis par pur curiosité, et tombe sur une pièce de taille moyenne contenant un multitude de petits casier enchevêtrés les uns sous les autres.
L'homme se dirige vers l'un d'eux, et tourne chacun des petits bouton avant d'ouvrir délicatement le petit portique.
Il y introduit ensuite plusieurs liasses de billets ainsi qu'un médaillon en or, puis le referme juste après.
Intéressant.
J'en profite pour sortir de la pièce, lorsque je me fais surprendre par ma collègue.
Azumi - Ça va Alma ?
- Oui tranquille fis-je en sursautant tu m'as faite peur
Azumi - Désolé dit-elle en souriant.
Je reprends ma route vers la machine, alors qu'elle emprunte le chemin diamétralement opposé.
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Trois heures après mon arrivée, une multitude de clients rencontrés mais toujours pas de nouvelles de Sinam qui aurait dû être là depuis près d'une heure maintenant.
En trois semaines, j'avais eu le temps de retravailler sur son dossier et j'étais même prête à lui accorder le prêt après notre rendez-vous d'aujourd'hui.
Sans que je m'y attende, la voilà qui ouvre la porte d'un geste théâtrale.
Sinam - Désolé pour le retard, j'ai eu un imprévu
- C'est pas grave, installez-vous fis-je en lui montrant la chaise .
Sinam - Hm, j'vous ai rapporté les derniers documents que vous m'aviez demandé
- Merci fis-je en attrapant ce qu'elle me tendait.
Je consulte rapidement ces derniers, et les repose devant moi.
- J'ai eu le temps de retravailler sur votre dossier, et je ne vois aucun problème
Sinam - Donc vous m'accordez le prêt ?
- Oui tout est bon
Sinam - Merci fit-elle soulagée
Elle se cale contre son siège et passe les mains sur son visage en soupirant puis, comme si elle venait de se souvenir de ma présence, se redresse promptement.
- Bon eh bien, les fonds seront débloqués dans un délai d'une semaine grand maximum et si vous rencontrez un quelconque problème n'hésitez pas.
Sinam - Merci beaucoup, vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous venez de me donner fit-elle en me tendant la main.
L'hésitation que je ressens le temps d'une fraction de seconde me fait douter de ce que je viens de faire, mais il est déjà trop tard : elle vient de quitter mon bureau.
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| TROIS JOURS PLUS TARD |
J-5
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Chargée de toutes mes affaires je me dirige vers la voiture de ma cousine : j'ai un petit nœud à l'estomac mais j'espère que les trois heures de trains vont m'aider à m'en débarrasser.
Je lui fais la bise comme d'habitude, puis me voilà en train de mettre ma valise dans son coffre avant de la rejoindre à l'avant du véhicule.
Syeda - Alors pas trop stressée ?
- Pour l'instant ça va fis-je sereine.
Le trajet se passe sans encombre, mais je serai incapable de te dire de quoi nous avons parlé tellement mes pensées divaguaient ailleurs.
Syeda - Tu m'écoutes ?
- Oui oui désolé, tu parlais de Yanis c'est ça ? D'ailleurs tu sais qu'il va venir à Paris lui aussi ?
Syeda - Ouais il me l'a dit, tiens on est arrivé
Elle stationne à un emplacement réservée, puis me rejoins hors de la voiture.
J'attrape ma valise, mon sac que je jettes par-dessus mon épaule puis je la salue avant de quitter son champs de vision.
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| 06 heures plus tard . |
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Me voilà arrivée à Paris depuis trois heures maintenant, et je suis dorénavant installée à la terrasse d'un restaurant Parisien en compagnie de mes parents, ma tante Esma, mon oncle Smain et ma grand-mère.
Ça me faisait un bien fou de les avoir tous prêt de moi.
C'est comme si je revenais aux sources après des mois et des mois de séparation, surtout que je ne l'ai pas beaucoup appelés contrairement à mes habitudes.
Et malgré ça, ils m'accueillent et m'aident à préparer mes fiançailles avec celui que j'aime.
Ma mère - Ils viennent quand Saad et sa famille ?
- Dans deux jours normalement puis en regardant mon père vous allez grave le kiffer
Mon père - On verra ça fit-il en souriant
Je te passes les jours suivant durant lesquels j'ai principalement préparé cette fameuse journée de fiançailles.
J'ai d'abord été faire des courses pour la préparation du repas, puis je suis allée m'acheter un caftan spécialement pour l'occasion.
Plus on tournait dans les magasins et plus le noeud dans ma gorge s'intensifiait à tel point que je n'arrivais pas à avaler grand choses.
Enfin, me voilà assise dans le salon en attendant que les invités arrivent.
Ma grand-mère et mes tantes ont contribué à la préparation de tous les plats et les pâtisseries orientales, et je m'étais chargée de les disposer sur la grande table du salon.
Mon père, mon grand-père et mes oncles étaient installés sur le canapé en attendant l'heure.
Profitant d'un petit moment de repos, j'attrape mon téléphone en m'asseyant sur le lit de ma mère.
Sept messages de Saad que j'avais renommé " lhobb " depuis belle lurette maintenant.
" On arrive dans cinq minutes mon hobb "
Le temps que je compare l'heure à laquelle je l'avais reçu et celle qu'il est maintenant, j'entends la sonnette retentir au premier : ils sont là.
A suivre ...
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Désolé vraiment pour l'attente, j'étais blindée de partiels de fin de semestre et j'avais plus du tout d'inspiration pour ce chapitre.
Désolé aussi pour ce suspens vraiment nul, mais je reprends avec un rythme beaucoup plus régulier et des parties beaaaucoup plus entraînante et intéressante à partir de maintenant.
A trop vouloir essayer de faire durer le suspens, j'ai rendu l'histoire ennuyante mais sachez que l'action reprend dès le prochain chapitre.
D'ailleurs j'penses essayer de changer un peu mon style d'écriture pour le rendre beaucoup plus prenant, parce que je trouve ça vraiment trop mou là.
En tout cas, merci de continuer à lire et de liker et de commenter, c'est la seule chose qui me motive à poursuivre ❤.
Kisss mes poules 💋
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