« Pour te taquiner je te dis que t'es moche, mais la vérité c'est que t'es un missile . »

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| Ninho - Dis moi que tu m'aimes |

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Selem Aleykoum 🌹

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Sinam - Stable, je travaillais au sein d'une firme d'import-export au Japon jusqu'à novembre dernier, puis j'ai eu envie de monter ma propre affaire. Tenez regardez ...

Elle pose son sac sur la table, puis sors son portefeuille au motif python dans lequel elle semble chercher quelque chose d'important.

Elle avait un certain nombre de photos qu'elle pose sereinement sur la table, et dont une retient tout particulièrement mon attention.

- C'est votre frère ?

Sinam - Oui, mon petit frère il a 12 ans

- Ah 12 ans ?

Sinam - Oui, il vit dans le sud avec mes parents, pourquoi ?

- Je sais pas, il me rappelle quelqu'un

Asnee.

Elle me regarde d'un air amical, et semblait attendre que je lui donne le nom de la personne à laquelle son frère me fait penser.

- Bon non, je n'arrive pas à mettre un nom dessus, nous parlions de votre situation financière n'est-ce pas ?

Sinam - Oui voilà, j'ai également deux comptes épargne sur lesquels j'y ai mis mes économies 

- D'accord, et quel est le montant ?

Sinam - 75 000€ m'annonce-t-elle

- Ah je vois, c'est un bon montant pour débuter.

Sinam - Oui, mais ce n'est pas suffisant.

- Vous auriez besoin de combien pour mettre vos projets à exécution ?

Sinam - 375 000€

Ah, ce n'est pas rien.

- D'accord, et vous avez sûrement dû commencer à faire des plans de budgets prévisionnels n'est-ce pas ?

Sinam - Oui bien sûre, j'vous ai tout ramené

[ . . . ]

Je t'ai passé la demi heure qui a suivit parce que nous n'avons rien fait d'autres qu'échanger à propos de son projet.

Je lui ai d'ailleurs donné rendez-vous pour dans trois semaines, le temps que j'étudie correctement son dossier.

Accorder un crédit n'est pas une mince à faire et pour cause : si je ne procède pas à une analyse sérieuse et minutieuse nécessaire pour déterminer ses capacités de remboursement, le client se retrouvera forcé d'hypothéquer sa maison etc ...

Et ma responsabilité sera engagée, chose que je ne voudrais voir arriver pour rien au monde.

N'empêche que l'image de son petit frère ne voulait pas quitter mon esprit, la ressemblance est tellement déroutante.

Enfin, j'ai à peine le temps de répondre à un message que mon prochain client pointe le bout de son nez.

[ . . . ]

|| 18h28 ||

Presque 18h30, je lâche une petite accélération pour arriver plus vite chez moi bien que les embouteillages me calment directement.

L'après-midi avait été plutôt éreintante même si je l'avais passé tranquillement assise dans mon confortable siège.

La nuit commençait tout juste à tomber, et c'est vrai que les températures s'étaient plutôt adoucis.

A Montpellier en tout cas, après dans le Nord je ne sais pas à quel genre de température tu as le droit.

Si tant est que tu y vives.

Avancer d'un mètre toutes les vingts secondes ce n'est vraiment pas une vie.

Mon attention se portait sur tout et n'importe quoi, et c'est ainsi que j'me suis remise à penser à mes copines de l'université que je n'ai plus revu depuis belle lurette.

Le pire c'est qu'elles ont pris de mes nouvelles à plusieurs reprises, mais je t'avoue que avec les récents événements je n'ai pas trop eu le temps de me pencher sur la question.

D'ailleurs, Saad et moi avons décidé d'un accord commun de nous trouver un nouveau chez nous.

Mon appartement se révélerait trop petit pour deux voire plus si Dieu le veut, et il n'a aucune envie que nous vivions dans sa maison depuis que les Russes y passent quand bon leur semble.

C'est vraiment étrange comme situation, même si ma manière de te narrer les choses te rend le tout beaucoup plus banal.

Je parle du fait qu'il est constamment surveillé, tous ses proches dont moi sommes surveillés, mais que nous continuions à vivre comme si de rien était.

Quand j'y penses, j'ai l'impression que tout ceci est juste un mauvais rêve et qu'en me réveillant le lendemain ils ne seront plus qu'un mauvais souvenir.

Bien que je ne sois pas leur principale cible, le fait qu'ils aient choisis Saad me fait m'inquiéter pour lui et cela même s'il persiste à me dire qu'il n'y a rien à craindre.

Passée une bonne heure, je parviens enfin à me dégager de ce bouchon à l'échelle humaine pour atteindre les pavillons adjacents à ma résidence.

En arrivant dans le parking de cette dernière, je me gare à ma place habituelle et entreprends de sortir de la voiture quand mon regard est attiré par une petite lueur provenant d'en haut.

Je lève la tête, et c'est là que je repère comme une sorte d'attroupement où se mêlent fumée de tabac sûrement et lumière presque aveuglante.

En y regardant de plus près, je m'aperçois que tout ceci a lieu dans l'appartement juste au dessous du mien.

Alors après des mois d'absences, ils ont décidés de revenir parmi nous ?

Je sors de ma voiture, et monte directement dans l'ascenseur pour me rendre directement à mon appartement sans plus faire attention à eux.

De toute façon, dans moins d'un mois, tout ceci sera bel et bien dernière nous.

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| DEUX SEMAINES PLUS TARD | Mardi 5 mars 201* | 21h19 |

J-10

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Voilà maintenant deux semaines que Saad et moi avions commencé à préparer nos fiançailles après s'être répartit les tâches.

Nous partons dans dix jours, mais j'ai tellement peur que ça se passe mal que s'assurer de la mise en oeuvre de chacune des étapes me parait indispensable.

Peur qu'il y ait un imprévu, qu'il y ait une grève de train ou pire que le Cyclope se décide à refaire surface dans sa vie ruinant ainsi cet événement que nous attendons avec impatience.

Nous sommes maintenant à dix jours de son ultime partie de jeu, soit le lendemain de notre soirée, et le stress ne cesse d'augmenter à mesure que les jours passent.

Le plus déroutant dans tout cela, c'est qu'il est persuadé que tout va bien se passer tout en persistant à me dire que je m'inquiète pour rien.

Ça me rend folle, même si j'espère du plus profond de mon cœur qu'il a raison.

Trêves de bavardages, il est maintenant temps pour moi de rejoindre ce dernier au Cinéma.

J'arrive pile à l'heure, ce qui me laisse le temps de voir les films à l'affiche même si nous nous sommes d'ores et déjà mis d'accord sur ce que nous allons regarder.

Saad - Ça fait longtemps que tu m'attends ?

- T'inquiète, mais comment ça se fait que t'as choisis ce Cinéma au lieu de celui de d'habitude ? fis-je en me retournant surprise.

Saad - J'sais pas, j'le trouve cool aussi

- Ah bah d'accord répondis-je

Il m'embrasse promptement sur les lèvres, puis voilà que nous nous dirigeons vers la salle bras dessus et bras dessous.

En montant les marches, je me suis rendue compte que mon comportement et mon tempérament s'étaient réellement adoucit depuis que je suis avec lui.

Avant, jamais je n'avais laissé un homme s'immiscer autant dans ma vie.

Jamais aucun n'était entré dans mon cœur comme lui, et je ne m'étais jamais autant investit dans une relation avant la nôtre.

Peut être parce qu'il est celui qui, au final, m'a permis de voir que les hommes ne sont pas tous des chiens.

Depuis qu'on a décidé d'annoncer nos fiançailles à nos parents respectifs, je ne pensais plus qu'à ça.

J'ai tellement hâte.

Saad - Pourquoi tu souris ?

- J'sais pas, j'suis contente d'être avec toi

Il place son bras autour de moi, et m'enlace encore plus fort tout en m'embrassant maladroitement au niveau des tempes.

J'me sentais incroyablement bien.

Saad - Tu te rappelles comment on s'est rencontré ?

- Bien sûre, j'étais en train de frapper un mec à coup de batte en fer

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RETOUR EN ARRIÈRE ( voir chapitre 2 )

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- Repose tes mains sur moi, et j'te baise ta mère c'est claire ?

L'homme en question comme à se chauffer, alors que je tentais de ramener Sarah en un seul morceau jusque dans ma voiture.

Ça de fait, je vois que l'homme en question m'attendait à deux mètre de là avec quelques uns de ses amis.

Je me dirige vers mon coffre, et sors une barre en fer que mon père m'avait laissé là au cas où m'avait-il dit.

Je ferme celui_ci, puis je me dirige vers l'un des hommes avec.

- Y'a un souci ?

L'homme - Non tranquille, tu peux monter dans ta voiture

- J'préfère

Avant que je n'ai le temps de retourner à l'intérieur, j'entends des bruits de pas et une voix s'élever malgré le silence mortuaire de cette froide nuit d'hiver.

- Qu'est-ce qu'il s'passe là ?

Je me retourne, et vois l'homme que j'avais menacé quelques secondes plus tôt à deux centimètres de moi, et un autre homme sortir de la chicha.

Lui - Il te fait chier c'lui là ? me dit-il en pointant le pervers du doigts

- Plutôt ouais

Lui - Arrête de l'emmerder, c'est ma meuf dit-il en se dirigeant vers moi

Je reste plantée debout, ma batte en fer toujours scotché à la main et prête à attaquer, quand l'homme en question continue de s'approcher de moi et s'aventure même à poser une main au niveau de mon coccyx .

Je lève la batte, et frappe un bon coup au niveau du mollet, alors que l'homme s'écroule à terre en guise de réponse.

- J't'avais dit de plus me toucher putain dis-je d'un air blasé

Je lève la batte de nouveau, puis refrappe au niveau des jambes une seconde fois

Il se recule d'un air effrayé, en levant la main pour se défendre.

Je me rapproche encore une fois de lui, et mime un troisième coup avant d'arrêter ma batte au niveau de son genoux gauche.

- T'as encore envie d'me toucher peut être ?

Plusieurs de ses amis étaient venus s'interposer en tentant de me raisonner, alors que j'étais prête à en finir avec ses jambes.

L'un d'eux - C'est bon, c'est bon calme toi

- J'lui avait dit de pas me toucher, j'lui avait dit

L'homme qui s'était fait passer pour mon homme quelques minutes plus tôt vient à mes côtés, et me pousse doucement jusque dans ma voiture.

Lui - Monte, monte ils vont tous débarquer là

Je monte sans trop comprendre sur le moment.

Il se met côté passager alors que je mets la clé dans le contact, et fait vrombir le moteur de mon petit bolide.

Un petit attroupement s'amassait autour de l'homme que j'avais frappé, lequel n'arrivait apparemment toujours pas à tenir debout.

Lui - Démarre avant qu'il s'en prenne à toi et à ta copine

Je démarre, et quitte cette rue qui devenait à présent trop bondée pour moi.

Alors qu'il m'arrivait de regarder dans le rétroviseur par réflexe, il me surprit avec une seule réplique.

Lui - Sois tranquille, j'surveille tes arrières 

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RETOUR A LA RÉALITÉ

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- J'surveille tes arrières fis-je en l'imitant

Saad - Et ça sera toujours le cas

- Pareil pour moi

D'un commun accord, on décide de s'installer sur les sièges du milieu alors que la pièce commençait peu à peu à se remplir.

Saad - J'pensais pas qu'il y aurait autant de monde pour la dernière séance

On s'pose confortablement tout en entamant le pot de pop-corns le temps que le film commence.

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| 1h49 plus tard |

Le film venait de prendre fin, mais nous en étions encore au " after ", tu sais quand ils nous expliquent ce que deviennent les personnages au fil des années.

Tout le monde patiente jusqu'à ce que les lumières s'allument, sauf un petit groupe de filles installé au premier rang.

Ces dernières se lèvent et commencent à s'échanger leurs avis sur le film tout en enfilant leurs manteaux, quand un homme leur demande de s'asseoir où de quitter la salle.

Ils étaient à deux rangs de nous, donc nous entendions sans pour autant tout comprendre.

Homme - Les filles, asseyez vous ou sortez mais restez pas debout s'il vous plait

L'une des jeunes filles, mince et grande, le prend à parti et commence à lui crier dessus.

Elle - Eh mais tu parles à qui là ? J'bouge pas y'a quoi ?

Homme - Mais pose ton cul où dégage, pas besoin de faire du boucan pour rien

Les copines de la fille tentent de la calmer, puis voilà qu'elle se dirige toutes vers la sortie.

- Dommage, j'voulais qu'il y ait de l'action

Les lumières finissent par s'allumer, nous indiquant à tous qu'il est l'heure de déguerpir.

Alors que j'enfilais mon manteau j'entends : " Nique bien ta mère sale fils de pute ".

Saad - Regarde

Je tourne la tête, et vois l'homme presque courir vers les jeunes filles qui s'apprêtaient à quitter la salle.

Saad - Rien que viens

Nous les suivons à notre tour et, une fois que nous arrivons à leur hauteur, jusqu'à les voir en pleine dispute assez virulente.

L'homme était d'origine maghrébine, il n'avait ni l'air d'un mec de cité ni d'un mec bourgeois,et il faisait bien deux têtes de plus que la jeune fille qui lui hurlait des obscénités aux visages.

D'un coup, il attrape son bras et lui met une violente balayette à laquelle personne ne s'attendait.

Pendant une demi-seconde, elle ne touche plus le sol et s'écrase brutalement au sol avant de se relever d'un bond malgré la violence de sa chute.

J'étais littéralement accrochée au bras de Saad.

Saad - Attends deux minutes

Un attroupement s'était formé autour d'eux sans qu'aucune personne ne réagisse chose que je comprends.

Mon père m'a toujours dit de ne jamais m'interposer dans une bagarre de ce genre, on sait jamais si l'un d'eux a un couteau ou je ne sais quoi.

J'aurais peut-être dû le dire à Saad qui s'était déjà mis entre les deux pour les séparer.

Saad - C'est bon gros, c'est une gamine laisse tomber

L'homme semble se calmer, et commence à chercher sa copine tout autour alors que les propos de la fille avaient redoublés d'intensité.

Mais je comprenais pas trop genre, le mec t'a mis une balayette et tu sais qu'il va t'écraser, et c'est une fois qu'on te retient que tu montes en l'air ?

Concentration s'il te plait.

Il l'ignore cependant, et se dirige vers la salle pour récupérer celle qui l'accompagnait.

Saad m'attrape par les épaules, avant de m'entraîner vers la sortie quand on l'entend crier comme un fou furieux.

Homme - Oh elles ont planté ma femme !

La foule s'était déjà dispersée, et peu de personnes restaient encore sur les lieux.

Cette information avait du mal à monter dans mon cerveau, du moins jusqu'à ce que je me retourne et le vois tenir sa femme dont le pull était imbibé de sang.

J'étais choquée comme rarement dans ma vie, alors que la femme gardait la main sur son ventre pour tenter d'arrêter les saignements.

À suivre ...

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Partie inspirée de la storytime postée par Or Lia et dont je suis encore choquée, n'hésitez pas aller voir si ça vous intéresse !

J'espère que ça vous aura plu en tout cas !

Kisss mes poules ♥

LaPiraterie