| CHAPITRE 35 🕛

« Retenir ses larmes est plus amer que pleurer des torrents .»

💞

| Rhoff - Dounia |

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Selem Aleykoum 🌹

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Saad - Comment ça les preuves sont là ? Vous croyez qu'c'est moi qui les ai tué ?

Policier - L'enquête nous le dira, en attendant vous restez nos deux principaux suspects. Tournez vous que j'vous mette les menottes .

La situation était en train de m'échapper, j'me sentais démunis face à ce qu'il nous arrivait.

La nuit risque d'être très longue.

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Une fois arrivé devant le poste police, je ne me fais pas prier pour sortir de la voiture de police qui sentait un mélange de tabac et de transpiration juste insupportable.

Saad, qui avait fait le trajet dans une autre voiture, me rejoins à son tour.

Saad - C'est du gros foutage de gueule putain

- T'inquiète, ils vont finir par se rendre compte qu'on y est pour rien

J'avais jamais été en garde à vue, mais j'avais hâte de voir ce que ça allait donné.

La taille et l'aspect des cellules, je trouve cela très excitant pour ma part.

Saad semblait plus énervé qu'autre chose, mais il ne disait rien et se contentait de faire ce que les policiers lui demandaient de faire.

Une fois à l'intérieur du commissariat, je remarque deux jeunes assis les mains derrière le dos, et une vieille femme qui avait l'air un peu éméchée.

Partout sur les murs, on pouvait voir des affiches publicitaires contre la violence faites aux femmes, aux enfants où encore contre le SIDA.

Les deux policiers nous emmènent au fond de l'établissement, et nous ordonnent de nous asseoir sur les chaises prévues à cet effet.

L'un d'entre eux s'installent face à nous, et l'autre s'en va dans la direction diamétralement opposée.

Saad - Ça va toi ?

- Grâce à Dieu oui, et toi ?

Saad - Ça pourrait pas aller mieux ironise-t-il

- T'inquiète, c'est juste une question de temps maintenant

Il pose sa main sur ma cuisse, avant de se masser la barbe avec sa main droite.

- On a le droit d'appeler un membre de nos familles non ?

Policier - Oui, donnez moi les numéros et j'le ferais

Je sors mon téléphone et cherche le numéro de ma cousine Syeda, ainsi que celui de Mehdi, le grand frère de Saad.

- J'peux les appeler de mon téléphone non ?

Policier - La procédure veut que seul un policier parle avec les proches, mais je peux leurs dire de venir ici si vous voulez

- Oui allez-y 

Je lui donne les deux numéros, puis range mon téléphone dans ma poche sous son regard attentif.

J'suis même pas sûre qu'on ait le droit de les garder avec nous, mais comme il ne dit rien, je ne fais pas de remarque.

Tout est fait de travers on dirait bien.

Une dizaine de minutes passée à poiroter sur ses chaises, et voilà que le second policier m'invite à passer dans la pièce d'à côté pour un interrogatoire.

Une table au centre de la pièce, et deux chaises de part et d'autres de cette dernière.

Je prends place sur l'une d'entre elles, et un homme que je n'avais encore jamais vu s'installe en face de moi.

Physiquement parlant, il est très pâle et à les yeux bleues claires qui lui donnent une mine assez sévère.

Des cheveux couleur poivres et sels habillent son crâne, et son visage est parsemé de petites taches brunes.

Sur son insigne la dénomination " commissaire " suivit de son nom de famille me permet de mieux cerner à qui j'ai à faire. 

Quoiqu'il en soit, il ne m'inspire rien de bon.

Commissaire - Alors comme ça vous avez demandé à votre petit-ami de tuer votre voisin ?

- Pardon ?

Commissaire - Je plaisante

- Hm

Commissaire - Expliquez moi la scène

Je lui raconte chaque événements avec parcimonie et sans omettre le moindre détails en gage de bonne foi.

J'avais le sentiment qu'il m'écoutait avec attention, mais surtout qu'il me croyait ce qui m'encourageait à poursuivre dans cette voie.

A la fin de ma déposition, il lève sur moi des yeux emplies de compréhension.

Enfin c'est ce que je ressens sur le moment.

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Après avoir interrogé Saad, et avoir passé mon appartement au peigne fin, le commissaire Montalbano nous annonce qu'aucune charges ne sera retenue contre nous.

J'ai trouvé cela un peu trop facile, mais au moins nous sommes tirés d'affaires.

Après s'être fait escorté chez moi, Saad se propose galamment de m'accompagner jusqu'à mon appartement.

  Je sentais mes paupières lourdes tellement la nuit et l'attente ont été longues.

Une fois arrivé au bon étage, nous pouvions voir des policiers se relayer dans l'appartement d'Asnee dont je ne réalisais toujours pas la mort.

Enfin, Saad me souhaite une bonne nuit après m'avoir fait la bise.

La bise ! 

Je ne réagis pas trop sur le coup, mais c'est vrai qu'après plus d'un mois sans contact entre nos lèvres ça m'aurait surprise mais la bise quoi !

Je lui souhaite une bonne nuit également, puis finis par rentrer chez moi sous son regard attentif.

[ . . . ]

| Deux mois plus tard |

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DANS LA PEAU D'ALMA

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Quelques semaines s'étaient écoulées depuis la mort d'Asnee et de celle qui partageait son quotidien de l'autre côté du couloir.

Les enquêteurs ont découvert son cadavre près du radiateur de la chambre auquel elle était fermement attaché et, d'après les séquelles présentes sur son poignet droit, cela depuis un bon moment.

En fait, ils n'arrivent pas déterminer si elle était réellement séquestré par ce malade, ou s'il s'agissait d'un jeu coquin entre eux.

Drôle de jeu tout de même, je n'aurais jamais deviné qu'il présentait autant d'antécédents judiciaires.

La bipolarité est une pathologie qu'il a hérité de son père, et qui s'est profondément ancrée en lui d'après les enquêteurs toujours.

Dire que je l'ai invité chez moi à plusieurs reprises, et que j'ai même été à la salle avec lui.

En y repensant, j'en viens à remercier Dieu d'avoir veillé sur moi durant tous ces moments où il aurait facilement pu s'en prendre à moi.

En ce qui concerne l'assassin, ils n'ont aucune piste sérieuse si ce ne sont les voisins d'en dessous, tu sais ceux venus de l'Est dont le fameux Boris qui m'avait retrouvé mon porte-clé.

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FLASHBACK

( fin chapitre 21 début chapitre 22 )

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? - Je m'appelle Boris, enchanté dit-il en me tendant sa main.

Si j'étais hésitante au départ, je finis par tendre moi aussi ma main même s'il m'effrayait un peu.

? - J'peux avoir votre prénom ?

Sachant qu'il n'avait toujours pas lâché ma main, je finis par me dégager d'un geste brusque.

J'ai la chair de poule en voyant les deux colosses postés près d'une voiture, et fixant la scène qui se jouait devant eux et dont j'étais l'actrice principale.

Je sais aussi que je devrais partir dès maintenant, mais j'ai comme l'impressions d'être hypnotisée.

Il y a quelque chose dans ses yeux, une froideur calculatrice qui me hérisse, en contraste avec son visage couleur porcelaine.

- Bon je dois y aller finis-je par dire.

Boris - A bientôt me dit-il en souriant

Une sueur froide dégouline le long de mon échine, sans que je parvienne à trouver quelque chose à lui répondre à la minute.

Je m'empresse de monter dans ma voiture, et quitte le parking après m'être faite saluée par cet homme.

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RETOUR A LA RÉALITÉ

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Quoiqu'il en soit, Boris n'était pas dans chez à lui au moment du crime, seules une femme et un bébé se partageaient l'appartement durant la semaine où Asnee s'est fait assassiné.

La seule chose qu'ils ont trouvé, est le dessin d'une sirène juste au dessus de l'endroit ou ils ont trouvés les corps.

J'ai fait des recherches de mon côté, et la seule chose que j'ai trouvé est ce court passage :

" Dans les prisons Russes, le tatouage de la sirène indique un viol sur mineur. " 

Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi je ne vois pas vraiment où est le rapport entre un double homicide et un viol sur mineur mais enfin bon.

De plus, j'ai appris que ces tatouages étaient propres aux détenus Russes, et donc j'en ai déduis que le ou les meurtriers sont également Russes.

Le travail est digne d'un professionnel du crime, et l'ajout de ce petit symbole sert uniquement à narguer les policiers dans leur enquête.

Enfin bon, mis à part cela, ma vie avait réussit à reprendre son cours normalement.

Le travail à la banque, ma famille que je suis montée voir pour les fêtes de fin d'années avec ma cousine Syeda, et Saad avec lequel je me suis remise depuis un mois et demi maintenant.

Nous sommes maintenant mi-janvier, ce qui signifie que ce n'est pas le moment d'abandonner mes bonnes résolutions.

Lorsque je tourne la tête vers l'horloge murale en face de moi, je soupir de soulagement en remarquant qu'il ne me reste plus qu'une heure de travail avant de retourner chez moi.

Mon prochain client ne devrait plus tarder.

Je feuillette le dossier où se trouve ses relevés bancaire, ainsi que les mouvements de ses comptes afin de me ré-imprégner de sa situation financière en attendant qu'il arrive.

Je sors également l'épais dossier contenant sa demande de prêt que j'étais censée étudier de fond en comble, afin d'être assurée de sa situation financière.

Aujourd'hui, il doit me présenter ses plans de gestions prévisionnels, avec un certain nombre de chiffres relatifs aux années suivant la création de sa boulangerie.

Pour faire simple, il doit me vendre son projet pour que je sois sûre que son activité permettra de faire suffisamment de bénéfice pour rembourser le prêt que je m'apprête à lui accorder sur le long terme.

Quelques minutes plus tard, le voilà qui frappe à la porte.

- Entrez monsieur Gérardo

Je me lève pour lui serrer la main, puis le voilà qui prend place face à moi.

Parfait, le rendez-vous peut commencer.

-

Après une bonne heure passée à échanger, je finis par fixer un ultime rendez-vous pour valider tout cela.

Monsieur Gérardo - Merci madame, bonne journée 

- A vous aussi 

Je lui serre à nouveau la main, puis le voilà qui quitte la pièce et j'en profite pour ranger mon bureau.

Ah, enfin l'heure de rentrer chez moi.

Je salue Azumi, ma collègue de travail, puis dis au revoir aux vigiles postés près de l'entrée.

Après cela, je prends l'ascenseur qui m'emmène au deuxième sous-sol là ou je peux enfin rejoindre ma voiture.

Ce soir j'ai rendez-vous avec Saad, il a prévu de m'emmener au restaurant pour changer des pizzerias d'après lui.

Puisqu'il est censé passer me chercher aux alentours de 21 heures, j'ai encore trois grosses heures devant moi pour me préparer.

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DANS LA PEAU DE SAAD

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Fin prêt pour mon p'tit rendez-vous galant avec ma belle, je vaporise du parfum sous mon menton, sur mes poignets et sur mon pull noir.

J'sais qu'elle se meurt de mon parfum, ça l'envoûte  comme ma beauté.

Alma c'est ma promise parce que j'sais qu'il y a qu'elle qui pourrait m'apporter ce dont j'ai besoin, et ça m'donne des idées.

Ça fait plusieurs jours que l'idée d'aller demander sa main à ses parents me trotte dans la tête pour tout vous avouer.

J'ai envie d'une vraie relation officialisée devant mes parents et les siens, qu'on envisage un mariage devant Dieu et ensuite un mariage civil en petit comité.

J'ai envie d'faire les choses bien pour une fois dans ma vie, j'me dis que j'ai d'la chance d'avoir une femme qui mérite vraiment que j'lui accorde tout mon temps et tout mon amour.

Et le meilleur moyen d'avoir d'la chance dans notre relation, c'est de faire en sorte d'être dans le licite aux yeux du tout puissant.

J'lui ferai part de mes projets ce soir mais avant cela, j'dois aller mettre de l'essence dans la voiture.

J'vérifie une dernière fois que chaque fenêtre soit bien fermée, puis je rejoins ma voiture laquelle est garé juste devant l'portail.

J'me rends rapidement à la station essence du Leclerc près de chez moi, et mets ce dont j'ai besoin avant de quitter les lieux.

Ça fait un moment que j'ai pas été joué aux cartes avec Boris et son équipe, mais n'empêche que ça me manquait pas du tout.

Bien au contraire.

Il faut avouer que j'ai amassé tellement d'argent en quelques mois, que j'peux me permettre d'avoir l'esprit tranquille encore longtemps.

Ouais, ça fait facilement deux mois que j'l'ai pas revu, il est retourné dans ce vieux pays si j'me trompe pas, et j'ai aucune idée quant à son retour.

Enfin, je me rends vite fait chez Alma puis fais sonner son téléphone pour la prévenir que je suis là.

En attendant qu'elle me rejoigne, je zone sur instagram et twitter.

En grandissant, j'me suis rendu compte que Facebook c'est devenu le réseau préféré des vieux.

Moi quand j'étais petit, Facebook j'passais ma vie dessus pour essayer de gérer des lycéennes avec les " aimes et j'te dis c'que je penses de toi ".

Et le pire c'est que ça a jamais marché, malgré toutes mes tentatives.

Sans que j'm'y attende, j'vois une voiture s'garer pile en face de moi.

Ses feux de routes m'éblouissaient de telle sorte que j'arrivais à peine à voir sa plaque d'immatriculation.

J'regarde vite fait à l'intérieur mais j'peine à voir quelque chose de significatif, donc j'me recale contre mon siège en attendant que les personnes sortent.

Ah mais peut-être que j'gêne leur passage, mais dans ce cas là le conducteur m'aurait fait un appel de phares.

Bref, j'me prends pas plus la tête que ça dès lors que je vois qu'il se gare juste à côté.

" Alma - J'arrive "

" +33789456... - 23 heures au manoir, le patron est de retour et il veut te voir"

J'ressens comme une petite pointe au cœur, dire que j'croyais être libéré de son emprise pour longtemps encore.

J'pourrais même pas profiter pleinement de la soirée avec Alma.

Casse les couilles .

Au même moment, j'vois ma tendre et belle me rejoindre dans la voiture.

Son parfum embaume l'air, alors qu'elle se penche pour m'embrasser.

Alma - Ça va pas chacal ?

- Si si et toi fis-je en lui souriant pour la rassurer

Alma - J'sais pas, t'as pas l'air bien

Disant cela, elle se recule pour prendre place au mieux contre le siège, puis attache sa ceinture.

- T'es prête à passer une soirée magique ?

Alma - Fais moi rêver

A suivre ...

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Prochaine partie j'continue dans le point de vue de Saad, ou celui d'Alma ?

Kisss mes poules 💋

LaPiraterie




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