| CHAPITRE 31 🕗
« A chaque échec sentimental, mon cœur s'endurcit . »
💔
| Gradur |
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Selem Aleykoum 🌹
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J'vous conseille de relire le dernier chapitre pour pas être perdue, sinon bonne partie ❣.
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ALMA
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Installée depuis presque une dizaine de minutes, je me fais rejoindre par Malek qui prend place en face de moi avec nos commandes.
J'attends un instant, puis je finis par me pencher pour attraper mon grand verre de Fanta qui est - soit-dit en passant, ma boisson préférée.
- Merci, j'te dois combien ?
Malek - Non rien tranquille, bon alors Alma tu fais quoi dans la vie ?
- J'travaille dans la finance et toi ?
Malek - J'suis livreur à temps plein, et coach à mes heures perdues
Disant cela, il pose son téléphone sur la table avant de caler son dos contre le siège de la chaise.
Je ne me sentais même pas intimidée, juste amusée.
Malek - Et sinon tu fais du sport ?
- Ouais de la course, de la boxe et j'vais à la salle mais j'aime bien qu'ce soit cadré
Malek - J'vois, et t'as un copain ?
- Non pourquoi ?
Ça me faisait bizarre de le déclarer à voix haute, même si ça faisait presque un mois que je n'avais plus eu de nouvelle de Saad.
Je me sentais libéré d'un poids et parallèlement encore légèrement endolorie.
Malek - Comme ça, pour savoir
Il avait un air presque malicieux qui me fit rire sur le moment, parce que je t'avoue que ce n'est pas du tout mon style, mais il faut avouer qu'il force tellement sur le côté drague que ça en devenait un brin ridicule.
Au bout d'une grosse vingtaine de minutes passées à discuter, je finis par sortit l'excuse la plus vieille du monde pour rentrer chez moi.
- Bon, c'est pas ça mais j'vais t'laisser
Malek - Déjà ? On commençait à s'amuser pourtant
- Ah ouais ? Ouais j'ai un rendez-vous chez le dentiste
Malek - Bon j'te dis à la prochaine alors Alma
Disant cela, il se lève et me fait la bise avant de s'installer à nouveau sur son siège.
Physiquement, il est plus grand que moi de deux têtes au moins et il est très musclé.
Après, je t'avoue qu'il ne me plait pas du tout niveau visage, mais ce n'est pas le plus important.
Je ramasse mon sac, et quitte l'établissement avant de me rendre à ma voiture.
Une fois à l'intérieur, je cherche mon téléphone sur lequel il m'est impossible de remettre la main et pour lequel mon cœur commence à battre la chamade.
Petit moment de stress, je ressors de ma voiture et m'engouffre à nouveau sous la palissade du café.
Je rejoins Malek que je vois se lever à son tour.
- J'ai oublié mon téléphone non ?
Malek - Si tiens, y'a un mec qui a appelé d'ailleurs
- Ah ouais ? Et tu lui as répondu ?
Malek - Ouais j'croyais qu'c'était mon tel j'ai pas capté désolé
Je récupère mon smartphone, et je le remercie avant de quitter les lieux à nouveau.
Une fois hors de sa portée, j'dévérouille ce dernier et me rends dans le journal d'appel.
Mon cœur a raté un battement quand j'ai vu son prénom affiché sur l'écran.
J'me suis posé sur le capot de ma voiture, et j'suis resté une petite dizaine de seconde à regarder l'écran d'un air absent.
Ça m'faisait bizarre de savoir qu'il avait tenté de m'appeler après autant de temps, j'comprenais plus rien.
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DANS LA PEAU DE SAAD
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17 heures passées, et toujours impossible de me rendormir.
Ça fait un mois que j'dors presque plus, que j'multiplie les insomnies.
Les nuits sont longues, sombres et douloureuses en plus de cela.
Les journées n'en parlons pas, j'suis dans mon monde et personne comprend pourquoi j'me tue à rester dans mon mutisme.
Alors pour essayer de passer à autre chose, j'me suis tâté à l'appeler, juste histoire d'entendre sa voix.
Peut être que ça m'aurait aidé à aller mieux qui sait.
J'suis resté une bonne dizaine de minutes allongé comme un con, à m'demander si j'allais le faire où pas.
Au fond c'est juste un appel, j'comprends pas pourquoi ça m'tue autant et c'est même pas une histoire de fierté.
J'saurais pas l'expliquer et j'saurais pas trop mettre de mots sur ça.
Et puis, fatigué de mes débats intérieur insoutenable, j'ai finis par me lancer.
J'ai composé son numéro que j'connaissais encore par cœur et j'ai appuyé sur " appeler " sans trop y réfléchir.
De toute façon j'savais qu'à force de réflexions, j'finirais par me dégonfler encore une fois.
J'patientais, le combiné près de mon oreille gauche et les yeux rivés sur le plafond.
J'm'impatientais aussi.
Pourquoi mettait-elle autant de temps à me répondre ?
? - Ouais allô
J'fronce les sourcils à l'entente de la voix.
- C'est qui ?
? - Bah c'est toi qui appelle
- C'est le téléphone d'Alma ça non ?
J'l'entends plus pendant deux-trois secondes, puis le voilà qui s'excuse.
? - Ah merde ! Attends j'vais t'la passer
- Non c'est bon, j'rappellerai plus tard mentis-je
? - Non non tiens ...
J'avais finis par raccrocher avant qu'il m'la passe.
Déjà c'est qui c'pélo ? Et qu'est-ce qu'il fout avec son téléphone ?
Dire que j'pensais que j'allais aller mieux à l'entente de sa voix, j'suis encore plus énervé qu'avant.
J'penses pas qu'ce soit son nouveau mec, et de toute façon j'sais que j'arriverai plus à dormir maintenant.
Casse les couilles ça aussi.
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DANS LA PEAU D'ALMA
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Oh et puis merde, si c'est important il rappelera.
Je remonte dans ma voiture, et me rends chez moi sans traîner.
Une fois arrivée devant l'immeuble, j'ai le réflexe de regarder de part et d'autres sans pour autant voir quelque chose d'intéressant.
Je m'engouffre donc dans l'habitacle ou régnait un silence mortuaire.
Mis à part le bruit de mes pas, je n'entendais rien et je ne pouvais pas non plus m'empêcher de vérifier plusieurs fois si personne ne m'observait du coin de l'escalier.
Dans cet immeuble, chaque locataire dispose d'une cave qui se trouve au sous-sol et dans laquelle je ne me rends jamais.
Non pas que j'ai peur, mais je trouve l'endroit assez glauque et puis je n'ai aucun cadavre à y cacher donc bon.
Au bout de quelques minutes qui me paraissent durer une éternité, je finis par m'impatienter et j'en viens carrément à monter les quatre étages qui me séparent de mon appartement à pieds.
Sur le chemin, j'ai comme un mauvais pressentiment.
Sans réellement savoir pourquoi, je me sentais tout à coup plus qu'étrangère entre les murs de bétons de cet immeuble.
Je monte les marches quatre par quatre et, une fois arrivée à mon étage, j'entends comme un mélange de brouhaha et de voix dans une sorte de mêlée euphorique.
Je m'arrête un instant, mon corps surplombant la plus haute marche, mais sans pour autant aller curieusement coller mon visage telle la petite fouine que je ne suis pas.
N'empêche que j'étais persuadée que les sons provenaient de chez Asnee.
Il doit recevoir des amis à lui voilà tout.
Une fois devant ma porte, je tourne deux fois la clé avant d'appuyer doucement sur la poignée que je sentais se fléchir sous le poids de ma main.
Depuis que j'avais trouvé un homme patiemment en train de m'attendre il y a presque sept mois maintenant, je ne pouvais m'empêcher de rester sur mes gardes.
Depuis, je laissais constamment l'appartement dans un état plus que neuf, afin de pouvoir à coup sûre remarque le moindre changement apparent en cas d'intrusion dans celui-ci.
J'allume la lumière, puis voilà que je pousses la porte en grand avant d'enlever me chaussures.
Je poses mon sac sur la commode qui se trouve près de moi, et retire ma veste en soufflant légèrement.
Ça de fait, j'allume la télé et zappe d'une chaîne à l'autre avant de m'arrêter sur les vacances des anges.
Léana, Fraisou et j'en passes me tiendront compagnie le temps d'un épisode.
Avant que je ne me rendes dans ma chambre pour me changer, mon regard se pose sur la place où j'avais l'habitude de poser la gamelle de ma boulette.
Presque un mois et demi, et toujours aucune nouvelle de lui.
J'avais multiplié les prières en suppliant Dieu ( swt ) de m'aider à le retrouver, mais toujours rien.
Je sais que ça peut paraître étrange pour certains de se mettre dans un tel état de tristesse pour un animal, mais qu'est-ce que je l'aimes.
Il n'avait besoin de rien si ce n'est manger, boire et des caresses.
Et tout ces moments que je passais seul quand je n'avais pas de nouvelles de Saad ne me paraissait même plus aussi ennuyant.
Tiens, en parlant du loup, voilà que j'entends la sonnerie de mon téléphone, m'indiquant qu'on tente impatiemment de me joindre.
Je décroche sans regarder l'écran.
Non j'avoue j'ai regardé.
- Allô ?
Saad - Selem ça va ?
- Ouais et toi fis-je sereine.
Saad - Al hamdulilah, bon ça raconte quoi ?
- Rien de spécial et toi ?
Ma voix trahissait une sorte d'amusement que je me refusais à laisser paraître.
Pas maintenant en tout cas.
Saad - Rien j'allais manger
J'étais maintenant assise sur mon canapé, comme une grosse baleine, et je m'amusais à caresser un des coussins en velours où je ne sais plus trop quoi.
Tu sais, ceux qui changent légèrement de couleur en fonction du sens dans lequel tu passes ta main dessus.
- Ok
Saad - Bon, bah j'voulais juste prendre de tes nouvelles
- Bon bah c'est fait
Saad- hm au fait
Je le sens hésiter un moment, et j'arrive facilement à l'imaginer allongé sur son canapé en regardant son plafond.
Il avait l'habitude de faire ça.
Je m'en veux immédiatement d'avoir pu penser à ça, je déteste ça.
En fait, je déteste ces moments de faiblesses qui me replongent dans cette nostalgie d'antan.
Oui c'est ça j'ai horreur de la faiblesse, et encore plus quand elle émane de moi.
- Au fait quoi ?
Saad - Non rien
Bizarre le bonhomme.
- Ah
Saad - Bon bah selem
- Vas-y selem
Dès lors que ces mots s'échappent d'entre mes lèvres, je me dépêche de rallumer l'écran de mon téléphone afin de pouvoir raccrocher avant qu'il ne le fasse.
Oui ! Alma 1, Saad 0.
C'est une véritable manie chez moi, je ne supportes pas qu'on raccroche avant moi, ça m'fait juste me sentir comme la dernière des bouffones.
Ravi d'avoir pu remporter cette petite bataille implicite, je pose mon téléphone sur le bord de mon lit, puis c'est tout naturellement que je me mets en pyjama.
Il est à peine 18 heures, j'ai vraiment un train de vie de grand-mère.
Alors que je me penche pour attraper mon survêtement, je sens quelque chose me chatouiller les jambes.
Par réflexe je me penche sur le côté, mais je ne vois rien de particulier.
Pendant un court instant je crois rêver.
M'enfin bon, je m'assois sur le bord de mon lit et fais passer mes jambes l'une après l'autre dans mon pantalon.
Je me relève ensuite, et arrange le tout de sorte à ce qu'on ne penses pas que je me suis littéralement décharger le ventre d'excréments dedans.
Ça de fait, je file me caler devant la télé.
Ma vie est ennuyante à mourir en ce moment.
[ . . . ]
Vingts-trois heures, voilà l'heure à laquelle une soudaine envie d'un bon burger me prend au dépourvu.
J'sors avec mon petit survêt signé Nike, tu sais le même que Saad.
J'avais enfilé mes baskets et un long manteau noir qui me tenait au chaud, et je me retrouvais maintenant à descendre les escaliers en sautillant comme un puce.
Cette fois-ci, je préférais éviter de psychoter pour le moindre bruissement de feuilles sûrement occasionné par le vent.
Non, cette fois, j'me dirige directement vers ma voiture et j'entre à l'intérieur sans plus faire attention à rien.
Durant cette fin de soirée j'avais réfléchis, oui j'avais réfléchis à tout un tas de choses et j'm'étais aussi parler comme j'en ai l'habitude depuis des années maintenant.
C'qui est bien c'est que lorsque tu te conseilles toi même, tu ne peux t'empêcher d''être honnête et j'aime ça.
J'aime le fait de me balancer mes quatre vérité en face, comme si je me dédoublais en quelque sorte.
J'penses beaucoup de choses, j'réfléchis à beaucoup de trucs aussi mais j'ai l'impression qu'il n'y aura jamais personne qui pourra être complètement honnête avec moi.
Soit par peur de m'irriter, ou soit tout simplement parce que personne ne me connaît aussi bien que moi même.
Et puis c'est vrai dans le fond, qui de mieux placé que moi pour m'aider ?
Cette nuit m'a fait méditer sur tout un tas de choses.
Déjà, le fait de constamment me plaindre et m'apitoyer sur mon sort avait suffit à me réveiller de cette inlassable torpeur.
Je ne suis plus avec Saad et alors ?
J'dois l'accepter sans que mes pensées ne convergent infailliblement vers nos moments à deux.
Tout ceci était écrit, absolument tout.
Maintenant, je dois juste placer ma confiance en Dieu parce qu'il est le seul qui sait ce qui est mieux pour moi.
Peut être que nous nous retrouverons, peut être pas.
Mais quoiqu'il en soit, je ne regrette rien.
Une fois arrivée près du seul Quick halal de la ville, je gare ma voiture dans le parking et en sors après l'avoir fermé.
Le restaurant était pratiquement désert, mais ça ne me dérangeait pas.
J'ai pris ma commande et j'me suis dirigée vers les tables extérieurs, sauf qu'en sortant j'avais pas remarqué qu'il y avait du monde.
Je m'étais placé non loin des escaliers, et j'avais à peine commencer à entamer mes frittes qu'un groupe de personnes de la taille d'une équipe de foot venait de faire son arrivée.
J'les regardes pas, en fait j'avais d'yeux que pour mon téléphone.
Et puis j'ai finis par lever les yeux,.
C'est là que j'ai croisé son regard, il m'a souris et j'savais déjà la suite.
A suivre ...
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Désolé pour ce mois entier sans partie, j'avais plus du tout d'inspi vraiment .
J'espère que la partie vous aura plu malgré tout, en tout cas j'essaye de mettre plus d'émotions dans les pensées afin que vous ressentiez encore plus le truc.
Kisss mes poules 💋.
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