| CHAPITRE 21 🕗
« Laisses moi rêver que tu meurs, afin que personne d'autre ne tombe sous tes charmes. »
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| Myth Syzer - Code |
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Selem Aleykoum 🌹
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Nous nous redirigeons donc vers la table, sous les regards des autres qui étaient restés sur place.
Je m'installe près de mon copain en souriant pour cacher encore une fois ma gêne, même si je ne suis pas certaine que ce soit passé inaperçu à ses yeux.
Saad - Qu'est-ce t'as ?
- Rien du tout
Saad - Mens pas, j'te connais
- Non non y'a rien t'inquiète
Je remarque qu'il n'est pas convaincu, mais je me voyais mal déballer le vrai fond du problème comme ça, devant tout le monde.
Sofia, qui ne m'avait pas adresser la parole depuis notre petite altercation, fit une réflexion à son mari que je fus - semble-t-il - la seule à entendre.
Sofia - T'as un problème avec elle ?
Badr - Non pourquoi ?
Sofia - Rien rien
Je tourne la tête vers cette dernière, qui avait remplacé son sourire par une mine boudeuse.
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| Une heure plus tard . |
Après avoir terminés le repas sur une touche chocolatée pour ma part, je salue tout le monde feignant un soudaine mal de crâne pour pouvoir rentrer plus vite chez moi.
Comme je l'avais pressentie, je me fais rapidement rejoindre par Saad qui profite du fait que nous soyons dans le noir pour m'embrasser fougueusement.
Je ne pensais pas lui avoir manqué à ce point.
Au bout d'un court instant qui m'a paru durer une éternité, je finis par me détacher de lui.
Saad - Tu veux toujours pas me dire ce qu'il y a ?
Je le regarde et pose ma main sur sa joue droite, alors qu'un léger sourire étire mes lèvres de part et d'autres de mon visage.
- J'ai mal à la tête, mais sinon ça va t'en fais pas
Alors, il ouvre grand ses bras et m'enlace fort avant de poser son menton sur le sommet de ma tête.
Nous restons de longues minutes ainsi enlacés, lui jouissant de l'appuie dont lui servait ma tête, et moi profitant de cette sécurité que je ressentais depuis le premier jour où nous nous étions rencontrés.
J'avais l'impression qu'une forte chaleur émanait de son corps, et je commençais, moi aussi, à ressentir un léger fourmillement au niveau de mon ventre.
Lorsqu'il me relâche, il le fait en douceur comme pour éviter de me brusquer.
Je me recule doucement, et sors mes clés de voiture de mon sac, sans pour autant me détacher de son regard.
Saad - Tu reviens quand de Paris ?
- Je sais pas du tout, dans une semaine peut être deux
Saad - Eh Alma ?
Je me retourne, intriguée.
- Oui ?
Saad - Oublie jamais que je t'aime, jamais tu m'entends ?
- Moi aussi je chuchote presque
Il sourit, puis détourne le regard avant de retourner dans le restaurant rejoindre les siens.
En montant dans ma voiture, j'ai comme le sentiment d'avoir oublié quelque chose.
Ça me reviendra.
J'insère la clé dans le contact, et démarre avant de quitter les lieux.
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| Le lendemain matin | 05h00 |
- Bébé allez viens par là dis-je à l'attention de mon chat qui semblait jouait à cache-cache.
Profitant d'un moment d'inattention de sa part, je me baisse et l'attrape avant qu'il ne tente de sauter sur mon lit.
- Hop là, où tu croyais t'enfuir là ?
J'ouvre la porte tout en lui caressant la tête, puis je me faufile dans le couloir pour aller rejoindre la porte de ma voisine.
Une fois devant, je toque trois coup avant d'attendre qu'elle vienne m'ouvrir.
Je sentais que mon chat commençait à s'agiter dans mes bras et, même si je comprenais que ma voisine roupillait encore, je n'avais tout de même pas hâte qu'elle ouvre tellement il allait me manquer.
- J'vais te manquer bébé ?
Bébé - Oh oui beaucoup !
Il ne m'avait pas réellement répondu, mais j'ai conclu que c'était ce que son miaulement voulait dire.
Je pose un long baiser sur le sommet de sa tête, avant de refrapper trois coups sur la porte.
Tout à coup, j'entends comme du bruit non loin de moi et, au moment où mon regard dévie vers les escaliers dont je ne pouvais discerner que la rambarde principale de là où j'étais, la lumière de l'étage en dessous s'allume comme par enchantement.
Je ne bouge pas d'un poil, jusqu'à ce que les lampes accrochés sur le plafond juste au dessus de ma tête commencent à vaciller me plongeant bientôt dans le noir.
Si sur le coup je ne comprenais pas grand chose à ce qui était en train de se passer juste sous mes pieds, je finis par rejoindre mon appartement qui donnait pile en face de l'escalier.
De là, j'y pose ma boule de poil avant d'éteindre la lumière, puis je me faufile discrètement à la recherche de cet étrange boucan.
Même si ma raison me hurlait de retourner m'enfermer chez moi, la curiosité avait d'ores et déjà pris le dessus.
Plus je m'aventurais dans les escaliers, et plus je parvenais à percevoir les différents sons qui composaient cette assourdissante symphonie, à l'aube du petit matin de cette journée d'été.
J'étais également en mesure d'entendre des bribes de conversation, mais impossible pour moi d'en comprendre même le plus petit son.
Ces étranges personnages semblaient parler une langue qui m'était totalement étrangère.
Les escaliers étant de cet agencement ci-dessous ||
Je me trouvais actuellement sur la dernière marche d'où je ne pouvais me faire repérer, tout en me mettant accroupis afin d'accroître ma visibilité jusqu'à je finisses par apercevoir trois paires de jambes.
Au premier abord, et surtout à la vue de l'importante pilosité qui se trouvait sur celles-ci, je les soupçonnes d'être turques.
Tous vêtus de bermuda, ces messieurs s'engagent à descendre les escaliers qui se trouvait juste au dessous de ma tête.
La scène qui semblait se profiler depuis de longues minutes, ne durait en réalité que depuis quelques dizaines de secondes à peine.
Les voyant dangereusement s'approcher des marches d'où je n'étais qu'à quelques centimètres seulement, je remonte doucement jusque mon appartement quand je heurte un petit quelque chose.
Je me retourner d'un geste brut, prête à attaquer, quand je reconnais le frêle visage de ma voisine, abîmé par le temps.
- Thérèse vous m'avez fait peur ! dis-je en chuchotant.
La bonne vieille dame me sourit chaleureusement, alors que je file chercher mon chat après lui avoir fait la bise.
Thérèse - Je t'attends chez moi
Une fois que j'ai enfin réussit à mettre la main dessus, je file chez elle sans prendre le temps de frapper cette fois--ci.
Je pose mon chat dans ce nouvel habitat qui sera le sien, durant les deux prochaines semaines.
Thérèse - Tu viens boire le café avant de partir ?
- Allez c'est d'accord
Thérèse - Avec ou sans sucre ? Me demande-t-elle depuis la cuisine.
- Avec trois sucres s'il vous plaît !
Il y a de quoi attraper le diabète sur le long terme, effectivement, mais c'est le dosage minimum qui me permet de l'avaler sans grimacer.
En attendant qu'elle vienne me servir, je jette un œil à son salon afin d'en graver le moindre détail dans mon cerveau.
De la peinture verdâtre tapissait les murs depuis un bon moment, et une multitude de cadres étaient disposés sur ceux-ci.
Une vieille table en bois supportait une importante pile de livre, ainsi que le nécessaire pour écrire je suppose.
Quelques minutes plus tard, la voilà qui revient avec un plateau chargé d'une cafetière, de deux petites tasses et d'un sucrier.
Elle pose le tout sur la table, puis soulève la cafetière dont elle s'apprête à verse le contenant dans nos tasses respectives.
Chacun de ses gestes témoignait d'une douceur et d'une application que j'admirais.
Elle était affectueuse, silencieuse et elle ne semblait en aucun cas agacée en dépit du fait que je l'avais réveillé aussi tôt un dimanche matin.
Sa passion était toutes ses petites plantes dont elle prenait soin comme de la prunelle de ses yeux, mais également les deux chatons qu'elle avait recueillit.
Les ayant trouvé sur le bord de la route il y a de cela un mois, j'avais pris l'initiative de les lui confier au vue de notre amour commun pour les boules de poils.
Elle les appelait par des surnoms affectifs comme mes petits où mes enfants, histoire de leur parler.
Il faut toujours parler aux bêtes qui savent parfaitement traduire nos paroles et nos gestes, en fonction de l'intonation et du ton employé.
Une fois assise en face de moi, je garde les yeux rivés sur la petite tasse en porcelaine parcheminée de rose rouges en son sommet.
J'attrape la soucoupe qui l'accompagnait comme une amie fidèle, et y fait glisser deux doigts sous le manche afin de me garantir un appui sécurisant en cas de chute de celle-ci.
Thérèse - Ah tiens, j'ai faillit oublier le sucre dit-elle en poussant le sucrier devant moi Tu ne veux pas du lait par dessus ?
- Non ça ira, ne vous embêtez pas Thérèse lui assurais-je.
Elle me tutoie et je la vouvoie depuis deux ans que je vis là, et cela malgré le fait qu'elle m'ait répété un milliard de fois de changer cette mauvaise habitude.
" Je me sens grand-mère quand tu me vouvoie " me déclare-t-elle quotidiennement en feignant le reproche.
" Mais c'est ce que vous êtes " je lui réponds constamment en riant.
Alors elle paraît prête à attraper le premier objet qui aurait eu le malheur de se trouver là, pour mimer le lancement d'une catapulte destinée à me trouer la peau.
Malgré ma vie chaotique, et mes petits tracas du quotidien, elle restait l'un de mes seuls pieds d'appui à Montpellier.
En dépit de la muraille qui se fortifiait un peu plus chaque jour autour de mon cœur, j'aime et j'ai même besoin de revenir aux origines de temps à autre.
Il s'agit là d'un dîner entre nous le dimanche midi, où d'une sortie au marché qui me permet de l'accompagner acheter ses fruits et légumes aux vendeurs locaux.
Enfin bon, trêves de divagation dans mes pensées qui semblent tourner comme dans un moulin prêt à rendre l'âme.
C'est que ça travaille dans ma tête.
Une dizaine de minutes passée à parler d'un sujet à l'autre, je la remercie avant de quitter les lieux.
- Faites attention à vous, surtout avec les drôles d'énergumènes qui ont emménager en dessous lui intimais-je.
Thérèse - Oh t'en fait pas Alma, tu passeras le bonjour à tes parents pour moi !
- Ça sera fait lui assure-je en souriant.
Je retourne chez moi, un brin nostalgique à l'idée de ne plus revoir mon chat les deux prochaines semaines au moins, et attrape ma valise et mon sac que je jette par dessus mon épaule.
Ça de fait, je ferme la porte à double tour et file rejoindre l'ascenseur.
Une fois à l'intérieur, je pris pour qu'il ne s'arrête pas à l'étage d'en dessous tout en nous éparpillant ma valise et moi-même, afin de prendre le plus de place pour donner l'illusion d'un trop-plein d'utilisateurs.
Voix off - Quatrième étage annonce la voix off de l'ascenseur.
- Connasse
Les double portes s'écartent l'une de l'autre, laissant apparaître trois hommes d'âge mûre.
Deux colosses et un troisième beaucoup moins imposant.
Ils restent un court instant face à moi, avant de rentrer sans se laisser démonter par le petit stratagème que j'avais mis en place.
Eh merde.
Me voilà contrainte de rapprocher ma valise de moi-même pour les laisser entrer.
Je n'ose même pas en regarder un, tellement les deux armoires à glace m'impressionnent.
Une fois sortie, et alors que je pensais être tranquille, l'un d'eux m'interpelle.
? - Vous avez fait tomber votre porte-clé
Disant cela avec un accent assez prononcé, il s'approche de moi en me tendant le petit bout de ferraille en forme de de tour Eiffel.
C'est fou, j'pensais l'avoir perdu.
Je l'attrape, pressée qu'il me lâche la grappe, mais il ne semble pas décidé à s'arrêter en si bon chemin.
? - Je m'appelle Boris, enchanté dit-il en me tendant sa main.
À suivre ...
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Kisss mes poules💋.
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