| CHAPITRE 20 🕖

« J'veux pas qu'tu penses que j'suis quelqu'un de mauvais, écoute moi avant de dire " je m'en vais ". »

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| Dadju - Christina |

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Selem Aleykoum 🌹

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Sa peau translucide et son regard froid et dure, me faisait étrangement penser à un germanique venu de l'est.

Je le contourne rapidement, et me surprends même à me retourner pour voir s'il continue à me scruter.

Effectivement, blanche neige ne semblait pas décider à tracer sa route.

Je démarre sans plus me poser de questions, et me rends à la salle sous les regards inquisiteurs de ces étranges énergumènes.

Une vingtaine de minutes plus tard, me voilà arriver devant la salle où je gare ma voiture.

Je sors de celle-ci, et réajuste mon pantalon avant de m'y engouffrer à mon tour.

Une vague de chaleur et une vilaine odeur de transpiration me frappe en plein visage.

Je ne peux m'empêcher de grimacer.

Alors que je cherchais un visage familier dans la salle, je tombe sur le grand frère de Saad, Yanis.

Il me sourit chaleureusement, et m'invite à venir le rejoindre.

Une fois arrivée à sa hauteur, il m'attrape par le bras et me fait la bise.

Yanis - Alma ça va ?

- Ouais tranquille et toi ?

Yanis - Al hamdulilah, Saad m'avait pas dit que t'allais venir 

- J'voulais lui faire la surprise dis-je fière de moi

Yanis - C'est réussit fit-il avant de m'inviter à le rejoindre sur une chaise en plastique non loin

En attendant que le match commence, je sors mon téléphone et snap le ring, avant de l'envoyer à ma cousine Syeda.

Ça de fait, je range mon petit appareil et garde les yeux rivés sur une affiche opposant Saad à son adversaire.

Yanis - Ça s'passe tes vacances ?

- Ouais tranquille et toi le travail ?

Yanis - Ça va aussi, et t'as pas eu de soucis depuis qu't'es rentrée chez toi ?

- Non tranquille, t'inquiète pas

Yanis est aussi grand et musclé que son frère, mais il a moins cet air doux que définissent tant les trait physique de Saad.

Malgré cela, je sens qu'il pose un regard et un avis bienveillant sur la relation que j'entretiens avec son frère.

En parlant du loup, le voilà qui se dirige vers le ring en resserrant les bandes blanches qui encerclent ses poings.

J'avais les yeux rivés sur lui, et son incroyable corps que je trouve parfait sous tous les angles.

 Alors que la foule hurle son nom, ce dernier lève la tête pour répondre à l'appel de son frère.

Dès lors qu'il parvient à mettre un visage sur sa voix, son regard dévie sur moi alors que ses lèvres s'étirent en un long sourire qui me fait sourire à mon tour.

Yanis - Il t'a repéré me dit-il près de l'oreille

Cependant son frère n'était pas le seul à l'avoir remarqué, puisque j'avais le sentiment d'être le centre d'attention de tous en ce début de soirée.

La plupart des jeunes me regardaient plus où moins longtemps, et s'échangeaient des paroles qui me semblaient destinées.

Je décide de prendre sur moi, et me concentre sur le ring et le combat qui venait de débuter.

[ . . . ]

|| Vingts minutes plus tard ||

Le match venait de se terminer par une victoire écrasante de mon chéri, qui brandissait fièrement le poing en l'air.

Une goutte de sang perle le long de sa joue gauche, laquelle était dû à une blessure provoquée par son adversaire quelques minutes plus tôt.

Rien que l'idée de le savoir blessé suffisait à me faire mal au cœur, et j'avais presque envie de l'appeler pour panser sa plaie.

Les deux combattants se serrent la main dans un geste cordiale, puis les voilà qui quittent le ring afin de rejoindre les vestiaires pour l'un, et d'aller saluer la foule pour l'autre.

Saad vient donc à notre rencontre, non sans se faire presque harceler par les spectateurs que je mourrais d'envie de pousser loin.

Cinq jours que je ne l'ai pas vu, et je t'avoue qu'il m'a énormément manqué tout comme ses gros bras musclés.

 Alors que je me sentais dépassé par la foule, Yanis m'attrape par le bras pour me ramener près des vestiaires semble-t-il.

- On attends Saad ?

Yanis - Ouais c'est lui qui m'a dit de l'attendre ici

Je sors machinalement mon téléphone pour regarder l'heure, puis je le range aussi rapidement en le voyant arriver.

Il se fait féliciter par son frère et, lorsqu'il s'apprêtes à m'embrasser, je l'attrape promptement par la joue de sorte à pouvoir poser mes lèvres sur celles-ci, avant qu'il n'ai le temps de tourner la tête.

Saad - Quoi, j'ai gagné le match et c'est tout ce que je mérite ?

- Pour l'instant oui je lui chuchote

Comprenant que la présence de son frère me gênait, il ne se laisse pas abattre pour autant.

Saad - Quoi c'est à cause de lui que t'as honte ? 

Disant cela, il montre son frère du bout des doigts.

Saad - Ah mais fallait l'dire

Il attrape son frère par les épaules, et le retourne avant de le pousser en direction de la sortie.

Je me mis à rire, un brin gênée pour son frère qui venait de se faire jeter comme un malpropre, .

Il revient vers moi, toujours son sourire malicieux scotché aux lèvres, puis il m'attrape par la taille avant de m'embrasser tendrement.

Cette sensation m'avait tellement manqué, que j'avais l'impression que notre baiser durait depuis de longues minutes.

C'est dans le baiser, le seul baiser que l'on croit sentir la parfaite union des corps et des cœurs défaillants.

Et mon cœur l'était à ce moment, j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine tellement il battait fort.

Je me détache de lui presque déçu de devoir quitter ses lèvres charnues et épaisse aussi vite, ce qu'il semble remarquer, puisqu'il me tire rapidement dans ses bras qu'il referme sur moi.

J'ai le droit à un rapide bisous sur la tempe, avant de le laisser enfin rejoindre les vestiaires pour se changer.

 Saad - Je reviens vite

Je file rejoindre son frère qui avait déserté le couloir.

En ouvrant la porte, je me retrouve de nouveau mêlée à la foule et m'empresse de quitter cet endroit pour rejoindre ma voiture.

Mon regard se perdit dans la foule qui semblait encore toute émoustillée quant au combat qui venait d'avoir lieu.

Je ne parvenais pas à en comprendre l'effervescence, c'est vrai, il ne s'agissait que d'un match pour amateur autrement dit, rien de bien extravagant.

Une dizaine de minutes plus tard, un petit groupe d'adolescents statuaient toujours à l'entrée par laquelle, mon copain et son grand frère venaient de sortir.

Ce dernier repéra mon bolide et l'indiqua à Saad qui se dirigeait maintenant dans ma direction.

J'ouvre la portière, et sors de ma voiture pour me mettre face à lui.

Saad - Mon frère a organisé un petit truc au restau, tu viens ?

- Ouais pourquoi pas

Saad - Tu nous suis en voiture ?

- Ouais vas-y

Je referme la portière, et attends patiemment qu'il démarre puis nous voilà tous partie.

[ . . . ]

Après une bonne vingtaine de minute à conduire dans le centre ville de Montpellier, nous voilà apparemment arrivés au restaurant.

Je me gare non loin des garçons, et sors les rejoindre.

L'air semblait enfin se rafraîchir en cette fin de journée, ce qui n'était pas pour me déplaire bien au contraire.

Je ne sais pas ce qui m'a pris de mettre une chemise aussi épaisse en plein été.

J'attrape la main que Saad me tend et le suis à l'intérieur de ce bel établissement.

Yanis nous entraîne à une table où se trouvait d'ores et déjà deux femmes, dont l'une me rappelait vaguement quelque chose.

Elles nous sourient chaleureusement et nous invite à prendre place à leurs côtés.

Dès que nous nous sommes installés, Saad prend l'initiative de me présenter à ses sœurs.

Saad - Alma j'te présente Sofia ma grande sœur, et Selma la petite que tu as déjà dû rencontrer il y a un moment

Effectivement, je me rappelle l'avoir rencontré lorsque nous avons été dans cette drôle de maisons de filles il y de cela quelques mois en arrières.

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RETOUR EN ARRIÈRE

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Une dizaine de minutes plus tard seulement après m'avoir laissé seule dans cette sorte de chambre, une autre jeune femme finit par me rejoindre.

Je ne lâche pas mon écran des yeux.

Elle - Eh ça va ?

- Ouais

Elle - J'm'appelle Selma

- C'est bien

Elle était douce, et ne semblait pas faire attention au fait que je ne voulais pas lui parler, ni à elle ni a quiconque d'ailleurs.

Elle - T'es la copine de Saad c'est ça ?

- Apparemment

Elle finit par partir moins d'une minute plus tard.

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RETOUR A LA RÉALITÉ

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Soudainement mal à l'aise au souvenir de notre échange, je la salue elle ainsi que sa sœur qui me regardait étrangement.

En parlant d'elle, la voilà qui prend la parole pour me faire une remarque des plus surprenantes et mal placée je dois dire.

Sofia - j'la pensais plus belle que ça

- Et j't'emmerde 

Saad - A quoi tu joues Sofia ?

Sofia - J'rigole ça va

Selma - L'écoute pas Alma, t'es belle masha'Allah

Concrètement, qu'elle me trouve belle ou non j'en ai strictement rien à faire.

C'est à son frère que je veux plaire, et même à qui je plais, et non pas à elle.

Mais qu'elle se permette de le dire là, aussi méchamment ça ne passe pas.

Ce n'est pas que je l'ai mal pris, je considère juste cela comme de la méchanceté gratuite sachant que j'ignorais tout de son existence il y a encore quelques minutes.

De toute façon, j'ai suffisamment confiance en moi pour ne pas laissé ce commentaire m'atteindre.

Yanis - T'as niqué l'ambiance Sofia dit-il en faisant tourner le cure-dent, où se trouvait une petite olive, dans son cocktail

Sofia - C'est bon j'ai dit que je rigolais 

Je décide de prendre la parole, pour tenter de calmer le jeu, même si j'avais seulement envie d'arracher le cure-dent des mains de Yanis, pour l'enfoncer dans les yeux de sa sœur.

- Laissez, elle a droit d'penser c'qu'elle veut, après y'a des manières de le dire mais c'est propre à chacun

Sofia ne me lâche plus du regard, alors que j'entreprends de poser ma main sur la cuisse de Saad, comme il a l'habitude de le faire quand nous sommes en voitures.

- Bon, on est venue pour fêter la victoire de Saad, pas pour que j'm'embrouille avec sa sœur ?

Saad - Elle a raison wAllah, bon il est où le serveur qu'on commande ?

Disant cela, il se redresse pour chercher ce dernier des yeux.

Je t'avoue que sa sœur me faisait plus de peine qu'autre chose, c'est vrai, avec nos presque 8 ans d'écart, j'aurai pensé qu'elle serait un peu plus mature que cela mais bon.

L'âge n'est qu'un chiffre.

Quoiqu'il en soit, je choisis de l'ignorer le reste de la soirée durant.

Nous passons tous commande, puis nous voilà rejoint par le mari de Sofia qui nous salue tous.

Badr - C'est toi la fiancée de Saad ? me demande-t-il

Fiancée ? Je ne savais pas que nous avions déjà atteint ce stade relationnel.

Cependant je ne laisse pas la surprise prendre le dessus, et lui répond par l'affirmative.

Badr - Enchanté, j'suis Badr le mari de Sofia

Il me tend une main que je serre promptement, puis me voilà de nouveau à piocher dans l'assiette de Saad.

L'agencement de la table était tel, que je me retrouvais entre ce dernier et Yanis, alors que Badr était face à moi.

Selma, avec laquelle je m'entendais plutôt bien, et sa sœur se retrouvait de part et d'autre de lui.

Alors que la soirée avait pris une meilleure tournure qu'au début, et j'apprenais à connaitre Selma avec laquelle je parlais d'à peu près tout.

Il y avait cependant une ombre au tableau : Badr.

Depuis qu'il était arrivé, je ressentais comme un malaise profond en moi.

Mon cœur battait vite, et j'avais les mains moites suite aux regards insistants qu'il me jetait.

Malgré cela, je me voyais mal lui hurler d'arrêter son petit jeu surtout que je suis persuadée qu'il nierait, me faisant ainsi passer pour une aguicheuse aux yeux de toute la famille Bentahar.

Non, je ne pouvais définitivement rien laisser paraître.

L'heure était maintenant venue de passer au dessert, et j'avais réussit à m'éclipser le temps que l'on se fasse servir.

Je rentre dans les toilettes, et pose mes mains de part et d'autre d'un des éviers en marbre qui faisaient face aux sanitaires.

Je souffle un bon coup, avant de lever les yeux vers le miroir.

Réussir à se mettre à la place de quelqu'un qui s'est fait agresser sexuellement n'est pas chose aisée et pour cause : j'avais beau n'y repenser que très rarement, à chaque fois que cela me revenait en mémoire, c'était comme une vague de mal-être qui revenait me frapper en plein visage.

Mon corps et mes membres sont engourdis, et j'ai extrêmement mal à la tête du fait des incalculable coups qui retentissent en son intérieur.

Même si ça fait presque cinq longues années maintenant, je ne peux m'empêcher de me sentir de nouveau ainsi, c'est à dire vulnérable face au sexe opposé.

Selma que je n'avais même pas entendu arriver tellement j'étais perdue dans mes pensées, me réveilla doucement de ma torpeur.

Selma - Alma ça va ? me demanda-t-elle doucement

- Oui oui t'inquiète pas, j'croyais que j'allais avoir mes règles mentis-je

Selma - Rien à signaler alors ?

- Non rien, on y va ? dis-je en me forçant presque à sourire.

Elle ouvre la porte qui donne sur un petit couloir, et je me retrouve bientôt éblouie par les néons aveuglants accrochés au plafond.

À suivre ...

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Ça vous plait toujours les filles ?

Kisss mes poules 💋 .

LaPiraterie

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