| CHAPITRE 18 🕔
« Une sur un million, même aveugle c'est elle que je vois . »
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Selem Aleykoum 🌹
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Elle se lève pour tenter vainement de me le prendre, et sachant que le sommet de sa tête m'arrive à peine en dessous de l'épaule, nous savons vous comme moi qu'elle n'y arrivera jamais.
- Allez Mario, saute pour attraper la pièce dis-je en soulevant le t-shirt plus haut à chacun de ses sauts
Alma - Allez donne !
- Tu me fais un bisous d'abord dis-je en lui tendant ma joue
Elle s'arrête instantanément de jouer, et retourner trifouiller ses sacs.
Alma - Tu le mérites pas
- J'viens dormir chez toi ce soir ?
Alma - Si j'pars de chez toi, c'est pas pour que toi tu viennes dit-elle en levant la tête dans ma direction.
- J't'aide à les faire descendre ?
Alma - Non c'est bon j'me débrouille
J'la suis dans les escaliers, un sourire amusé scotché sur mes lèvres.
Elle jette son sac sur son épaule droite, et soulève sa valise avec difficultés.
- Tu devrais enlever tes talons
Alma - Pas besoin
En arrivant sur la dernière marche qu'elle loupe comme je l'avais prévu, sa valise glisse au sol alors que j'ouvre les bras pour la rattraper en plein vol.
Je profite de l'avoir toute à moi pendant une minute, et l'embrasse furtivement sur les lèvres.
Alma - N'en profite pas non plus
Je l'aide à se redresser, puis me baisse pour attraper sa valise.
- Allez tiens, t'as récupérer ton chat ?
Alma - Ouais il est dans sa boîte
Je me retourne en direction du comptoir de mon bar, et attrape la caisse ainsi que les croquettes, puis je sors pour l'accompagner jusque dans sa voiture.
Une fois que tout est fait, je me cale contre le portail de mon jardin en attendant de voir quelle sera la suite des événements.
Après avoir mis sa valise dans le coffre, elle vient en face de moi pour les au revoir.
Alma - Bon et bien à plus
Alors qu'elle s'apprêtait à faire demi tour pour rejoindre le siège conducteur, je la tire par le bras pour la prendre dans les miens.
Elle finit par se laisser faire, et même par entourer timidement les siens autour mon corps musclé.
Je l'embrasse au niveau des tempes, puis la relâche malgré moi.
- Rentre bien bébé
Elle monte dans sa voiture, et démarre sans me laisser le temps de rajouter une bêtise.
Le pire dans cette histoire, c'est que je ne lui ai même pas encore dit qui était Nissa pour moi, et cela malgré son départ.
Ouais j'suis con effectivement.
Je retourne chez moi, et sors des feuilles à rouler pour m'préparer une bonne dose de fumette, histoire d'être bien.
Une quinzaine de minutes plus tard, je lui envoie un message pour m'assurer qu'elle est bien arrivée à bon port.
" Alma - Ouais t'inquiète, bonne nuit 🍭 . "
Toujours avec sa petite sucette.
J'décide de pas lui répondre, et allume la télé pour avoir une compagnie pendant que je fume.
[ . . . ]
| 23 h 00 |
L'heure qu'affiche mon téléphone m'indique qu'il est l'heure de partir.
J'me lève d'un bon, et enfile mes chaussures.
Et là vous vous demandez où est-ce que je peux bien aller à 23 heures ?
Dans mon repère.
J'vérifie une dernière fois que mes fenêtres sont bien fermées, puis je sors de chez moi en toute tranquillité pour rejoindre mes loubards.
Les sous, les sous et encore les sous.
Toujours tout pour la thune.
" T'as pas l'air d'en manquer " me direz-vous.
Bah justement, plus j'en gagne et plus j'en veux.
Un peu comme une soif qui ne s'assouvira jamais.
J'arrive au manoir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, puis j'y gare ma petite polo et sors d'un pas déterminé.
Ce manoir ne fait pas partie de ma propriété, mais de celle de mon oncle.
J'appuie sur la poignet machinalement, puis ouvre les deux grandes portes d'un geste magistral.
Tous les regards se braquent sur moi, et j'vois même un des gardes du corps du Russe se redresser.
J'joue pas avec des p'tits rigolos, tous les hommes assis autour de cette grande table en verre, j'les qualifierai aisément de gros poissons.
Y'a aucune histoire de trafic de drogues, où du moins j'en fais pas partie.
C'est juste d'la thune.
J'les salue tous par un serrage de main intempestif, puis m'installe à la place qui est mienne depuis des années maintenant.
Le Russe, que l'on surnomme aussi le Cyclope, commence à me parler dans sa langue natale que je parle aussi quasi couramment.
Cyclope - On attendait plus que toi petit
- Et Igor vient pas ?
Cyclope - Il a dû retourner au pays, pour une urgence
J'sens bien qu'il me considère comme son p'tit, c'est lui qui m'a tout appris en même temps.
- Je vois, bon on commence ? dis-je en m'adressant à la tablée entière
Les hommes que je connais au moins de vue pour la plupart, sortent leurs jetons.
Je fais de même, puis je commence à mélanger le paquet de cartes.
J'en distribue à tout le monde, puis que la partie commence.
[ . . . ]
Trois heures, voilà le temps qu'il aura fallut pour que je remporte presque un tiers de la mise soit un total de 73 000 euros.
Je range le tout dans mon sac de sport, puis je m'apprêtes à rejoindre ma voiture, quand je sens qu'on me tire en arrière, une main sur la bouche pour m'empêcher de crier.
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DANS LA PEAU D'ALMA
-
Je remonte chez moi avec difficultés, du fait du lourd poids que doivent porter mes petits bras.
Une fois arrivée en haut, j'ouvre la porte en toute discrétion et m'aventure même à jeter un œil de part et d'autre de la pièce, au cas où l'homme serait de nouveau là.
J'allume la lumière, et entre en refermant la porte à double tour derrière moi.
Ça de fait, je file inspecter chacune des pièces qui composent mon appartement, ésans en oublier le plus infime recoin.
Bon, je soupir de soulagement puisque apparemment, mon chat et moi sommes les seuls à la maison.
J'en profite donc pour relâcher le fauve, qui sort en rugissant tel un lion enragé.
Ses long poils roux forment une magnifique auréole autour de son visage, et de ses grands yeux verts émeraude.
Sa crinière roussâtre est parsemée de petite taches blanche, contribuant ainsi à créer une certaine harmonie nuancée avec la couleur de ses pupilles.
Malgré cela, il est plutôt dodu ce qui ne m'empêche pas de l'aimer de tout mon cœur.
J'ai un réel faible pour les chats comme tu peux le voir, et je ne sais pas pourquoi ces petites boules de poils me touchent autant.
Enfin bon, je file dans la cuisine pour lui remplir une petite gamelle de croquettes, ainsi qu'un bol d'eau.
Je lui caresse tendrement la tête, et le laisse manger en paix.
J'en profite pour sortir un feuilleté au chèvre et épinard du congélateur, et je me coupe une tomate en attendant que ce dernier ne soit prêt.
Dès demain matin, je dois appeler un serrurier et me remettre sérieusement à la boxe.
Ma mère m'harcèle depuis presque un mois pour que je monte à Paris, et je penses qu'avec tous les événements récents c'est ce que je pourrais faire de mieux.
J'aime Montpellier, ville dans laquelle je suis depuis presque deux longues années, mais pour une fois depuis longtemps j'ai envie de remonter dans la ville qui m'a vu naître il y a 21 ans maintenant.
Et puis, ma famille me manque.
C'est décidé, dès demain je finalise ce projet, pour arriver en surprise chez mes parents aussi vite que je le peux.
En attendant, je me cale sur le canapé devant Red Sparrow.
[ . . . ]
|| 23 h 00 ||
Aissata - Allez sors un peu avec nous, ça fait longtemps Alma
- Non, j'ai vraiment pas la tête à ça
Aissata - Allez, l'ancienne Alma me manque
C'est vrai que depuis que je suis avec Saad, elle ne m'a pas reproché une seule fois le fait que je l'ai délaissé.
Voyant que je semble sur le point de céder, elle poursuit.
Aissata - Bon j'passe te chercher dans une demi-heure ça passe ?
- Ouais ok, et on va où ?
Aissata - A la chicha sûrement, la nouvelle qui a ouvert
- Laquelle ?
Aissata - Le tendance, y'a Vegedream qui y sera apparemment
- Ça marche, klaxonne quand t'es là alors
Aissata - Comme d'hab' t'inquiète, à toute
- Vas-y à toute
Je finis de manger, mets pause à mon film et file me changer.
Je me voyais mal sortir avec ma petite combinaison, et mes talons haut dans un endroit pareille.
Les chichas ne sont plus ce qu'elles étaient antérieurement, ou du moins elles ont bien changées.
En tout cas, celles ou je vais font davantage office de salon de thé collectifs, comme les propriétaires aiment bien à l'inscrire sur leurs écriteaux, où de boîte de nuit plus calme si je peux les décrire ainsi.
Bien évidemment je ne généralise pas, je sais qu'il restera toujours des vieilles chichas où se mêlent puanteur et crasse mais je préfère les éviter.
J'enfile un t-shirt blanc basique en taille XXXL, que j'avais acheté 3€ au rayon homme de New-Yorker, puis je mets mon sac autour de ma taille comme une banane .
Ensuite, j'enfile mes baskets blanches et me remet un peu de rouge à lèvre rouge, en attendant que ma copine arrive.
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DANS LA PEAU DE SAAD
-
Je me détache brutalement, et passe ma main sur ma bouche dont j'essuie la salive.
- Il s'passe quoi là ? cris-je
Je regarde autour de moi et vois, avec surprise, trois hommes que je soupçonnes d'être des gardes du corps.
Je les reconnais à leurs carrures aussi imposante que la mienne, et leurs mines sévère.
L'un d'eux ouvre la bouche, au moment où la porte s'ouvre, laissant apparaître Boris Antonov, alias le Cyclope.
Attendez deux minutes, le Cyclope ?
J'comprends pas, j'comprends plus rien là.
- Boris, y'a quoi ?
Cyclope - Rien de grave petit, détends toi
L'intégralité de la conversation se fait en Français pour une fois, et j'vous avoue être encore plus perdu.
Il s'installe sur une chaise au milieu de la pièce, et m'invite à faire de même.
Je le regarde un moment, puis finis par l'écouter.
Cyclope - Tu sais, ça fait presque trois ans que tu joues à ma table
- Ouais
Cet homme, c'est l'un des plus gros mafieux de Russie que j'ai pu rencontrer dans toute ma vie.
Cyclope - Bien, et j'ai pu voir que tu avais très bien évolué, grâce à moi notamment.
Je ne voyais pas où il voulait en venir.
- Ouais merci et ?
Cyclope - Je penses qu'il est temps que tu intègres la famille
Famille signifiait tout simplement mafia.
Les pièces commençaient tout juste à se mettre en place dans ma tête.
- Et j'serai censé faire quoi ?
Cyclope - Travailler pour moi, rapporter de l'argent ce genre de choses
- Et dans quel but ?
Il poursuit en russe.
Cyclope - Ecoute petit, une fois que tu rentres dans la famille tu deviens l'un des nôtres . Ça veut dire que tu bénéficiera de tous les avantages, de notre protection et de nos belles femmes surtout dit-il comme si cela allait éveillé quelque chose en moi.
Voyant que je semble hésiter, il poursuit.
Cyclope - Tu vois c'que tu viens de te faire là ? Attends toi à gagner beaucoup plus avec moi
Je l'écoute parler, mais j'ai l'impression que c'est la voix d'Iblis qui me parle des tentations qui ternissent ce monde ici-bas.
L'argent j'en ai toujours voulu, et là j'ai la chance d'en gagner plus que ce que je pourrais jamais récolter en une seule fois.
D'un autre côté, je sais que si j'accepte, le seul moyen de faire machine arrière sera la mort.
Ils m'ont mis au courant de toutes leurs manigance, je suis presque sûre que je ne sortirai pas d'ici vivant, si jamais je venais à refuser.
Deux gardes du corps posté de part et d'autres de la porte d'entrée, et deux armes silencieuses dissimulées dans la ceinture de leur pantalon noir.
Non c'est sûre que je ne sortirai pas vivant de cette pièce, dans le cas où je venais à refuser.
- C'est d'accord
Cyclope - Dobro Pozhalovat' ( Bienvenue )
À suivre ...
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15 juillet 2018 - Champions du Monde de foot !
Kisss mes poules 💋.
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