8. 22 / 12-22 / 32-22-55-52-44-24

Une semaine entière avec l'homme de ses rêves, homme qui l'a embrassé, Couria est si fatiguée qu'elle s'endort alors que les deux comparses n'ont pas encore pris le train. Billy caresse ses cheveux, il repense aux lèvres de Couria sur les siennes. Un baiser volé, un magnifique baiser, le seul qu'il est jamais apprécié, avant quand il couchait, il faisait en sorte de ne jamais embrasser sa conquête, Couria était son premier baiser, son premier vrai baiser. Il aurait aimé autre chose...

Couria commença à s'agiter dans son sommeil, poussant de légers gémissements, Billy commença à perdre la tête avec le contact de la jeune fille sur ses genoux, tranquillement dans leur compartiment. Il avait compris quel genre de rêve faisait Couria, qui ne l'aurait pas compris. Il fit de son mieux pour l'ignorer, puis il tomba lui aussi entre les griffes de Morphée.

Billy se réveilla au milieu de la nuit, sur la couchette la position de nos deux protagonistes avait changé, Couria était allongée dans les bras du jeune garçon, sa tête dans son cou, une des mains de la jeune fille posée sur son torse l'autre sur la hanche de son compagnon. Billy, lui, a une de ses mains sur le bas du dos de Couria et l'autre sous sa propre tête. Il rougit furieusement quand Couria se réveilla à son tour, elle rougit elle aussi.

Elle venait de rêver d'elle et de lui, ensemble, liés et unis par un lien charnel, ainsi que du fait de s'endormir, blotti l'un contre l'autre, comme ils l'étaient en ce moment. Nos deux amoureux détournèrent le regard, Billy ne voulait pas la lâcher, Couria elle ne bougeait pas non plus. Ca ne la dérangeait pas plus que ça ? se demanda Billy.

Couria se posait la même question. Bientôt Billy voulu se relever, mais Couria l'en empêcha. Il voulait tant l'embrasser... Il s'approcha de ses lèvres tout en la regardant dans les yeux, elle ne faisait rien, elle se contentait de se perdre dans les yeux du garçon.

- Nous sommes arrivé à destination, Gare de Nancy, annonce la voix enregistrée après le "ta ta tada".

Billy et Couria se relèvent attrapent leur vestes et leur bagage puis sortent du wagon. L'un comme l'autre savent ce qui aller arriver. Aucun des deux ne voulaient reparler du moment qui venait d'être interrompu. Couria n'avait toujours pas posé ses questions, mais même si c'était le cas elle doutait que les réponses de Billy lui plaisent.

Billy avait demandé à leurs mères de les attendre à l'entrée de la gare, il les vit directement et Couria, trop contente de les revoir même après seulement une journée, leur sauta dans les bras. Ils étaient quatre dans cette petite famille, pas deux fois deux de leur côté, non, quatre, Isabelle et Valérie était des mère pour l'un comme pour l'autre des jeunes adultes.

Billy leur fit la bise en souriant, mais sa mère, Isabelle eut un geste d'énervement.

Trois ans presque sans nouvelles à part quelques SMS ! Et le voilà qui revient comme une fleur, il va voir l'accueil que lui réserve sa mère ! Ca lui apprendra à passer en silence radio ! Isabelle était remontée, très remontée. Elle venait de lui mettre une gifle, purement et simplement, Billy était surpris, mais il ne se laissa pas démonter et alla dire bonjour à Valérie.

La mère de Couria était plus modérée, il fallait bien l'avouer. Elle le prit dans ses bras.

- Donne des nouvelles à partir de maintenant, lui murmura la femme, tu as manqué à Couria.

Billy rougit face à la fin de la phrase de Valérie. Lui manquer ? Il vérifia qu'elle n'avait rien remarquer, elle était un peu plus loin à attendre le petit groupe.

Ils montèrent en voiture direction leur chez eux,  Couria leur raconta le pourquoi de leur venue, elle en avait les larmes aux yeux, c'est dur pour elle de se dire qu'elle a échappé à la mort.

- Billy, où comptes-tu dormir ? Et toi Couria ? demanda Isa. Couria toi tu n'as pas de lit et une chambre et Billy c'est l'inverse.

Les deux se regardèrent, Couria avait complétement oublié que l'ancienne chambre de Billy était devenue un atelier de création pour les trois femme, son lit qu'en à lui avait était mis au placard une fois démonter. En tant que vieille fille précoce, la jeune fille avait déménager son lit jusqu'à Paris.

- Vous n'avez qu'à dormir ensemble, proposa la mère de Couria. Vous l'avez fait étant plus jeunes, ça ne changera rien pour vous.

Une nuit avec Couria ? Comme deuxième rendez-vous c'était pas mal, retrouver leur complicité d'antan était la première étape de sa conquête de sa bien aimée, très chevaleresque comme pensée.

Une nuit avec Billy ? Elle avait peur qu'il comprenne ce qu'elle ressent, si il la rejetait, jamais elle ne se relèverait. Il lui restait des questions à poser, et puis elle voulait savoir quel était le sens de cet épisode dans le train.

- Tu en dis quoi Couria ? demanda Billy.

- Ce sera mieux que de dormir par terre ou dans un couloir, te supporter est, certes, plus compliquer, mais le lit en vaut la peine, lui répondit-elle en souriant.

Les trois femmes éclatèrent de rire dans l'habitacle tandis que Billy boudait. Enfin, essayer tant bien que mal de bouder, serait plus juste il finit par se laisser emporter par le fou rire déjà présent dans la voiture. Ils arrivèrent chez eux tard dans la nuit, les mamans partirent dans leurs lits et les enfants allèrent chercher les pièces de leur lit, Couria le monta, Billy n'est pas doué avec ce genre de travail. Il regarda Couria le faire avec admiration.

La jeune fille sentait le regard de Billy sur lui, elle souriait, son regard était admiratif, ça lui plaisait. Ca lui plaisait de se sentir observer surtout par lui, cet homme lui plaisait beaucoup, son regard l'apaisait, sa présence toute entière l'apaisait.

Quand elle eut finit elle s'allongea, pas fatiguée, mais ravie d'avoir fini, au bout de seulement vingt minutes. Billy la rejoignit l'écrasant de son bras.

La jeune fille rigola autant qu'elle sourit. Elle le força à retirer son bras puis alla se changer, enfin elle allait mais il la retint, pourquoi il faisait tout pour qu'elle tombe encore plus amoureuse de lui ?

Billy venait de la retenir, il lui dit qu'il ne regarderait pas sous peine de mort. Elle rigola franchement au vue de la tête qu'il faisait, mais elle comprenait, sa mère avait le sommeil fragile alors c'est mieux de ne pas trop bouger. Elle prit son haut de pyjama et se retourna pour l'enfiler.

Billy ne tint pas sa promesse, mais elle n'en sut rien, il regarda son dos avec envie, comme il aurait aimé y glisser ses mains...

Couria se retourna et lui tapota l'épaule, elle fit la même promesse, et elle non plus ne la respecta pas ce qui n'eut aucune incidence puisse qu'il dormait en caleçon... Oui il était sans gêne...

Couria se jeta sur le lit, Billy fit de même en faisant bien attention à l'écraser, pour sentir sa peau. Couria rougit ce qui ne se vit pas dans la pénombre ambiante. Tous les deux dormaient les volets ouverts à moitié, ce qui expliquait qu'ils puissent se voir.

Ils se regardaient dans les yeux.

- Pourquoi tu m'as embrassée devant ton coloc, demande Couria soudainement ?

Billy ne savait pas que lui dire, il l'avait fait par jalousie.

- Si je ne l'avais pas fait il se serait mis en chasse et tu aurais été sa proie, ça je ne l'aurais pas supporter, répondit-il, c'était en partie vrai, une chose est sûr ce n'était pas ce jour là qu'elle le saurait jaloux. Et toi pourquoi tu m'as embrasser après ?

Couria se contenta de cette réponse et vint se coller contre lui plaçant ses mains comme dans le train.

- Je t'aime grand frère.

Billy savait qu'il n'allait pas tenir alors qu'elle était si proche de lui, mais son contact lui faisait perdre la raison. Il savait qu'elle avait éludé sa question.

- Je t'aime aussi, il se reprit et ajouta les mots qu'il fallait; petite sœur.

Il lui embrassa le front et la serra contre lui. Après tout autant profiter de cette relation, il n'avait que peu d'espoirs qu'elle tombe amoureuse de lui.

Couria se laissa aller au contact de ses lèvres, les lèvres de Billy, sur son front. S'ils restaient aussi proche il allait finir par comprendre comme elle l'aimait, et il la repousserait. Elle ne voulait pas parler de l'épisode du train même s'il tournait en boucle dans sa tête. Ce n'était qu'un accident, de moins c'est la version qu'elle tentait de croire...

Ils finirent par s'endormir dans les bras l'un de l'autre.

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