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- Ma chérie, tu ne dois jamais faire du mal aux gens, et si un jour tu en as envie, tu devras te trouver un ancrage qui te rappellera que tu n'en as pas le droit. Tu m'as comprise ?

- Oui maman, répondit la petite fille.

Couria avait dix ans, et Billy lui avait alors proposé d'être son ancrage. La petite fille avait accepter, et cette phrase s'était effacée de sa mémoire. Mais alors que l'obscurité la submergée elle remonta à la surface.

Lorsque Couria céda à son côté sombre elle plongea dans un univers où tout était froid, sans sentiments. Elle se battait contre elle même et contre ses souvenirs. Elle ne voulait pas les abandonner, alors que c'est ce que lui demandait cette part d'elle.

- Je veux sortir ! Hurlait elle.

Mais personne ne l'entendait, personne ne l'écoutait, elle était désespérément seule.

La souffrance était intense, mais sans cette partie sombre elle ne pourrait rien faire contre son père. L'ombre seule peut dévaliser avec la noirceur.

Couria savait, cette partie d'elle inconnue est le contenant des pouvoirs de son père. Elle peut l'en déposséder. Elle se le doit. Il serait alors affaibli, et donc elle pourrait le combattre.

Elle continue à hurler continuellement alors qu'on voulait lui arracher ses souvenirs et ses sentiments. Elle se battait avec elle même.

Face à son dilemme, elle devait les abandonner pour réussir sa mission et venger Isgord, mais ça signifier dire adieux à sa bonté, ce qu'elle ne pouvait pas accepter.

Son corps se tort au sol. Billy est toujours à côté d'elle, craignant de la perdre encore.

Il a finit par comprendre qu'elle va bien, et qu'elle est là. Il l'aime tellement...

La tête baissée sur le visage de Couria, il deposa un baiser comme une plume sur ses lèvres. Symbole de son profond amour pour elle. Il a peur de sombrer encore si il vient à la perdre, il ne peut pas la perdre.

Et une larme lui échappa. Elle atterrit sur le visage de Couria, glissant sur sa joue.

Dans les ténèbres de son esprit, Couria ressenti les gestes de Billy. Alors elle se relâcha. Elle arrêta de lutter contre la noirceur. Elle le lui devait.

Couria se sentit tomber dans le vide. Cette chute était douloureuse, mais moins que la lutte. Ses plus beaux souvenirs défilés devant ses yeux, ils se déchiraient, comme s'ils étaient faux. S'en allant hors d'atteinte. Mais elle ne pouvait rien faire. Elle se laissa aller plus loin encore.

Elle perdit le contact avec les esprits qui pleuraient la perte d'Isgord. C'était pour lui se répétait elle. Elle se fit plus forte. Enfermée dans sa carapace, elle attendait l'épreuve de l'obscurité. Même Ménuh ne pouvait plus l'atteindre désormais. Elle devait réussir ou mourir.

Sa partie sombre la testait. Elle voulait voir si elle était digne de l'obscurité. Sinon elle la tuerait pour avoir essayer de la conquérir.

Mais l'ombre n'existe pas sans la lumière, ça Couria en a conscience, mais la lumière ne gagne pas toujours. Par fois le mal est trop puissant. Cette peur grandit en elle. Mais Couria ne la laissa pas gagner. Pour Isgord.

La plus mauvaise part de Couria c'est cette part sombre. Cette part d'elle qui maintient son père en vie. Tant qu'elle ne sera pas sienne il s'en servira. Il puissera en elle son pouvoir tant qu'elle ne l'en aura pas déposséder.

Une fois ses souvenirs partis, on lui montra tous ses plus sombres souvenirs. Ceux qui faisait qu'elle se haïssait une fois la nuit tombée.

Le premier était ancien, Couria avait six ans. A cette époque elle adorait Billy, il était extrêmement important pour elle. Ce jour-là ils jouaient au parc tous les deux. Et une autre enfant s'était jointe à la partie. Couria en avait été jalouse. Incroyablement jalouse, elle lui avait enfoncé la tête dans le sable. Un sourire sur le visage.

Le souvenir s'arrêta là pour la partie sombre. Couria s'était sentie tellement coupable qu'elle avait pleurer, les deux petites filles étaient devenues amies. C'était ça la véritable fin de l'histoire.

Un second commença. Couria avait huit ans. Le jour de l'anniversaire de Billy s'annonçait merveilleux. Mais ce jour là, Couria tomba malade, elle ne put pas sortir de sa chambre, elle était contagieuse. La colère l'avait saisie. Couria avait briser de ses mains le cadeau de Billy qu'elle avait choisi, et réalisé avec tant de soin.

Le souvenir s'arrêta là. Mais Couria se souvenait, quand Billy était rentré de son anniversaire elle lui avait sauté dans les bras, il l'avait serrée dans ses bras. Leurs mères ne les avaient pas séparer. La varicelle, Billy l'avait déjà eu. Elle s'était excusée comme jamais. Elle lui avait expliqué, et le petit garcon lui avait dit qu'il avait écourté la fête pour être avec elle. Il avait rougit et elle aussi.

Le troisième commença. Couria avait dix ans, elle était à l'école primaire. Une élève lui avait manqué de respect parce qu'elle n'avait pas de père. Pour Couria c'était normal alors quand l'autre en avait rit, la petite fille était devenue folle de rage. À la récréation elle avait pris sa paire de ciseaux et elle avait coupé les cheveux de l'autre.

Le souvenir s'arrêta là. Couria se rappelait de la suite. Immédiatement elle s'était dénoncée et avait assumé les conséquences de ses actes. C'est ce jour là que Billy est devenu son ancrage dans le bien, autant qu'elle était déjà le sien.

Sa partie sombre continuait de lui montrer ses souvenirs les plus noirs. Couria se souvenait toujours qu'après elle regrettait au point de ne plus en dormir.

Elle sentait que sa partie sombre ne voulait rien entendre. Pourtant Couria savait que le moment était venu. Sa partie sombre accepta de cohabiter avec la lumière. Elle n'avait pas le choix, Couria avait réussi.

Elle se révéla, tout en nuances de gris. Couria se réveilla, pleine d'un pouvoir trop grand, elle devait vite se débarrasser de ce qu'elle ne pouvait contenir.

Couria écoutait la voix qui lui disait ça en ouvrant les yeux, symbole de cette association entre lumière et obscurité. L'un portait toujours la marque des esprits. Le second en revanche en était le négatif. Son oeil était noir comme la nuit, avec quelques touches de blanc.

La nuit dans son oeil était profonde. Nulle lumière ne semblait pourvoir y vivre. Le jour de son autre oeil brillait d'une lumière invincible.

Elle était l'ombre et la lumière.

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