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Couria sourit. Elle aurait voulu rester plus longtemps avec Ménuh, c'était probablement la dernière fois qu'ils étaient en communion comme ça. Mais le portail la rassura un peu.
Afin d'être sûr qu'elle parte il la propulsa hors de lui.
La jeune femme se retrouva sur les fesses en hurlant sur Ménuh pour son manque de délicatesse. Elle le sentit sourire et en fit de même en se tournant face aux quatre esprits moqueurs, elle avait réussi.
Elle se releva, son sourire était étincelant. Au fond elle allait regretter ces îles et leurs habitants. Elle les aimait ces idiots.
Les esprits étaient fiers d'elle. Ils avaient souvent douté d'elle, mais chaque fois elle réussissait à les surprendre et à rebondir. C'est Isgord qui s'avança, avec un écrin dans les mains. L'esprit l'ouvrit et en sortit un collier. Tous souriaient à Couria, ils étaient conscient que bientôt elle serrait de retour dans son monde. Même avant qu'elle ne le pense.
- Je te félicite, tu es désormais une rose des Vents.
C'était la troisième fois seulement que les esprits des quatre directions accordés leurs pouvoir à une seule personne. Lorsque cette personne parvenait à les contrôler elle obtenait le nom de Rose des Vents. En cadeau et en preuve de cela sur terre, ils leur offraient un collier dont le pendentif était constitué de cinq cercles concentriques qui représenté les yeux des esprits et ceux de leur lié. La plupart des gens a qui les esprits ont donné leur pouvoir, même d'un seul, sont devenus fou. Le pouvoir a ce don sur les hommes, les esprits le savent mieux que quiconque, nombre de fois, ils se sont trompés, mais pour Couria, ce n'est définitivement pas le cas.
Isgord accrocha le collier autour du cou de Couria. La jeune femme sentit au creux de ses seins le contact froid du métal.
- A bientôt dans ton monde, dirent-ils tous les quatre.
La jeune femme n'eut pas le temps de comprendre. Dès qu'Isgord lâcha le collier, la jeune femme fut propulsée dans le monde réel.
Couria se réveilla en sursaut et vit ses deux mères devant elle. Elle comprit qu'elle était de retour cher elle. Elle regarda le réveil, elle avait soixante heures d'avance. Elle ne posa pas de questions lisant dans leurs esprits ce qu'elle avait à savoir, le temps était précieux.
La jeune femme réalisa seulement à ce moment là à quel point la situation était désespérée. Elle se leva de son lit, touchant son collier du bout des doigts. Les réceptacles des esprits lui étaient désormais inutiles pour invoquer les esprits, mais elle les garda avec elle. Ils la rassuraient. C'était eux. Elle s'habilla sous les yeux d'une infirmière stupéfaite, elle n'écouta pas cette dernière qui lui ordonnait de rester allonger. Elle l'entendit dire qu'elle était un miracle, et que c'était encore plus incroyable qu'elle puisse marcher, et de ses mères dont les têtes étaient pleines de questions.
Elle savait que c'était dû au fait qu'elle avait failli mourir il y a peu de temps à cause de sa danse macabre.
Sans perdre une seconde elle envoya aux femmes de sa vie le résumé de ce qu'elle avait subi et de ce qu'elle avait appris.
- Ne te sent pas coupable maman.
Elle les prit brièvement dans ses bras avant de partir en courant. Sa mère pleurait, mais de soulagement plus que de tristesse. Elle devait retrouver celui qu'elle aimait, et sa mère le comprenait.
Elle passa devant l'infirmière et les médecins, mais d'un coup de vent elle les empêcha de l'approcher. Couria n'avait pas le droit de s'arrêter, elle devait stopper les agissements de Billy au plus vite avant qu'il ne raye de la carte l'espèce humaine.
Couria couru jusqu'à l'appartement de Billy, un de ses objets personnels pourrait la guider jusqu'à lui. Elle aimerait le sauver, mais désormais elle savait que la culpabilité le tuerait.
Machinalement elle toucha la marque de Majestic. Ce dernier apparu devant elle. Elle monta sur son dos. Les parisiens regardaient, avec peur et curiosité mêlées, cette étrange créature qui les survolaient. Ils la pointaient du doigt. Couria ne s'en préoccupa pas. Elle descendit du dos de l'oiseau au dessus du balcon de Billy. Ses yeux brillaient de la rose des vents. Les esprits voyaient à travers elle.
Elle entra, il y avait le colocataire de son homme.
- Bonjour belle demoiselle...
Il la regarda, charmeur en la reconnaissant, avant de reculer en distinguant ses yeux, la peur avait prit place. La jeune femme n'y fit pas attention, le temps lui était trop précieux pour qu'il ne puisse la ralentir.
Couria se dirigea vers la chambres de Billy, et attrapa l'un de ses tee-shirt. Il n'était clairement pas propre au vue de l'odeur. Mais c'était tant mieux, elle était au plus proche de lui ainsi, et de ses pensées par la même occasion. Elle sauta sur le dos de Majestic, qui rouspéta un peu de l'odeur du nouvel objet.
Couria se concentra sur l'objet qu'elle tenait entre ses mains. Elle sentit ses pensées remplies de colère et de regret. Elle sentait qu'il ne pensait qu'à elle.
- Oh Billy, murmura-t-elle, les larmes aux coins des yeux.
Majestic décolla et Couria le guida au dessus de Paris, elle arriva aux Champs Elysées. Elle se posa un peu avant sur un toit, pour que Majestic ne se fasse pas attaquer par des policiers ou autre. Elle avait avec elle la pierre d'ambre qu'il lui avait donner, alors il était encore avec elle.
Bien cachée derrière lui, Couria fit pousser du bambou pour s'en faire une petite sacoche, elle mit à l'intérieur, l'ambre, le collier des esprits et leurs réceptacles, consciente que son père ne devait pas s'en emparer. Elle en créa des factices avec la même technique pour être sûre.
La jeune femme le remercia, consciente qu'elle aurait encore besoin de lui, Majestic s'envola, scintillant sous le soleil, mais alors qu'elle allait continuer son chemin Mahvan apparu devant elle.
- Bonjour chère fille, tu es bien en avance, quel dommage, je vais t'empêcher de mettre à mal mes projets.
La haine dans leurs yeux respectifs ne laissait présager rien de bon pour la suite de la discussion...
Tout était calme autour d'eux, Couria avait demander à Majestic ce crée un cercle de sécurité autour d'eux, dès qu'elle avait vu sa silhouette apparaître devant elle. Ils étaient seuls, lui confirma l'oiseau.
- Salut Mahvan.
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