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Les deux jeunes gens avaient fini par s'endormir collés l'un contre l'autre. Ils avaient besoin de la présence de l'autre, ils sont tout ensemble. Séparés, ils ne vivent plus, c'est un amour aussi fort que destructeur qui les unis. Il y a des amours passionnés et passionnels, le leur est beau mais incroyablement fort. Trop fort sans doute.

Le lendemain, ils se rendirent au bureau sans conviction, la soirée de la veille encore très présente dans leurs mémoires, ils auraient simplement voulu rester enlacés. Être serrés l'un contre l'autre, ils se sentent bien, leur amour est si profond, si grand, il envahit l'espace.

Arrivés dans le hall, il y avait David Martin, l'officier de l'affaire de la mort de Nick. Il annonça que le légiste avait conclu à une mort naturelle, rien ne prouvait qu'il y est eu meurtre. L'affaire était clause.

Couria le remercia d'un sourire avant de signer le registre de Grégoire et de prendre l'ascenseur, Billy a ses côtés. Ils ne parlèrent pas, simplement ensemble et se dirigèrent vers leurs bureau respectifs, se séparent difficilement. Couria en ressortit bien vite et alla voir chaque membre de son équipe. Elle souriait faussement, elle se sentait bizarre, elle avait un mauvais présentiment. En voyant le travail de certains qui en complétait d'autres elle créa des binômes et des trinômes. Les bureaux d'habitude si calmes se sont agités par de douces discutions, c'est beaucoup mieux quand rien n'est calme. Sur le dernier poste de travail elle trouva une jeune femme dont le parfum était presque parfait.

- Vous y êtes presque, lui confia Couria. 

- Vous pourriez m'aidez pour ce presque ? 

Zoé Tworogovsky était inquiète et hésitante, si elle refusait elle pensait ne jamais trouvé la solution, c'est une peur immense qui grandit dans son coeur. Zoé n'a jamais eu confiance en elle. La confiance en soi est une chose étrange, Zoé a été une enfant heureuse, une élève moyenne, mais pas médiocre, elle n'a jamais eu le courage de s'assumer, jusqu'à perdre toute confiance en elle. Elle a toujours peur de ne pas réussir, ou de ne pas être à la hauteur. Elle espère tellement que Couria pourra l'aider, cela serait alors la seule fois ou elle terminerait une idée de parfum.

- Bien sûr, venez avec moi dans mon bureau, emportez juste votre formule. 

Zoé sourit et suivit Couria jusqu'à son bureau. Il était neutre ce bureau, rien ne dépassez, on se serrez cru dans un magasin d'exposition. 

- J'ai pas encore eu le temps de l'aménager.

Couria se frotta la nuque, gênée au possible. Zoé rigola, elle est tellement naturelle cette fille. Zoé n'arrivait pas à la considérer comme sa patronne, elle n'en avait pas la carrure, pourtant elle en avait l'étoffe. C'est une personne incroyable, elle est si jeune. Elle semblait plus être une amie qu'une supérieure.

Elles travaillèrent, leurs voix étaient en accord. Des feuilles recouvraient le sol, elles semblaient valser, les feuilles volent et virevoltent sous leurs pieds. Les deux jeunes femmes étaient si concentrées qu'elles n'entendirent pas Billy entrer dans la pièce, il resta à l'entrée les yeux fixés sur Couria, il adorait la voir travailler. Il la trouvait si belle, elle semblait danser. Il la trouvait gracieuse, elle avait l'air si heureuse. Il ne supporterait pas de lui faire du mal à nouveau ou de la rendre malheureuse. Si il venait à lui arriver malheur il ne s'en remettrait pas, il perdrait la tête tout simplement. Sans elle il se sent si vide. Il le dit souvent, mais ne le montre pas assez.

Couria tourna le regard vers la porte une seconde avant de s'arrêter de tourner, Zoé s'arrêta à son tour. La magie de l'instant semblait brisée. Billy était appuyer contre le chambranle de la porte, les bras croisés sur le torse. Ses yeux brillaient et il avait un magnifique sourire. Ça la fit rougir, il la regardait elle. Une autre magie remplaçait la valse des jeunes femmes.

Cela faisait longtemps qu'elles avaient trouvées la solution, elles avaient travaillé sur le parfum de Couria, elles aimaient travaillé ensemble, leurs idées se complétaient.

- Oh... Bonjour Monsieur Ferrat ! dit Zoé.

- Appelez moi Billy je vous en prie.

Zoé comprit qu'elle devait s'éclipser. 

- Bien alors au revoir Billy et à toute à l'heure Couria !

- Merci pour tout Zoé, lui sourit Couria. Cet après-midi on synthétise ton parfum ?

- Bien sûr, répondit-elle.

Elle sortit du bureau en souriant à Billy. Ce n'était pas un sourire séducteur mais un sourire d'ami. Ça lui fit plaisir, mais pas autant que d'aller déjeuner avec son amour. 

- On rentre à l'appartement ? demanda la jeune femme.

- Avec plaisir.

Alors qu'ils marchaient dans la rue, un homme qu'il venait de croiser s'écroula. Une femme cria, elle fut arrêter en pleine élan par le même sort. Les gens paniquaient, et plus ils paniquaient plus ils tombaient autour d'eux. Ils s'écroulèrent tous, morts.

La rue était déserte, il n'y avait plus un bruit, une silhouette se matérialisa, elle resta flou. Couria la sentit sourire cruellement. Alors Billy se mit à hurler en se tenant la tête, quand il se releva il était dans un état second. Le même état que la veille au soir.

 Dans ses yeux brulaient une flamme bleue, une flamme aussi magnifique que destructrice, comme la fois où il l'a étranglée. La jeune femme toucha son cou à se souvenir et dans la panique ambiante, elle ne savait plus quoi faire.

Son instinct se réveilla. Elle se redressa et à son tour ses yeux se transformèrent, ils brillaient des quatre couleurs de ceux des esprits, tournant et tournant sans cesse. Elle hurla alors un stop, qui fit de stopper tout autour d'eux. Le temps s'arrêta lui aussi, une bulle semblait parcourir la rue la coupant du monde. En même temps que la bulle entourait la rue, les yeux de Billy reprirent leur teinte originale. Le jeune homme tomba au sol, épuisé. 

- Billy... murmura Couria, elle s'effondra au sol elle aussi.

La bulle éclata, les corps furent trouvés. Couria et Billy furent emmenés à l'hôpital. Ils ont été trouvés les mains à quelques centimètres l'une de autre. Ils étaient dans le coma. 

Les esprits regardèrent anxieux la valse démoniaque de Mahvan. 

- Il est temps, annoncèrent-ils d'une seule voix.

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