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Dans le restaurant quelqu'un monta sur la table coupant la connexion de Couria avec les esprits. La jeune femme se sentait complétement perdue. Elle savait qu'il existait des esprits maléfiques, mais un esprit de la mort ?

- Ne cédez pas à la panique ! demanda-t-il. Je suis officier de police. Je vais prendre toutes vos dépositions, vos coordonnées et vous demandez de ne pas quitter la ville.

David Martin était bien content de cette interruption, même si c'est un mort. Ce repas avec sa soeur s'est révélé être une torture. Cette dernière a décidé qu'être seul à quarante ans n'était pas possible, alors elle veut lui présenter des femmes. L'homme n'en peut plus de lui dire qu'il est bien plus heureux comme ça.

- Mademoiselle, vous mangiez avec la victime est-ce qu'il s'est senti mal ?

- Non, il s'est juste effondré comme ça, répondit Couria. 

Elle était complétement choquée, incapable de comprendre. Elle s'assit sur une chaise et l'officier partit interroger d'autres témoins. Si bien que le restaurant se vida peu à peu, Couria n'avait pas fini de répondre aux questions de l'enquêteur. 

Le déjeuner se prolongea tellement que Billy s'inquiétait, il n'avait eu aucunes nouvelles de sa belle. Il alla voir dans l'italien tout près pour trouver une barrière de police, pour les scènes de crimes. Il était complétement paniqué, et si Couria allait mal ? Et si on l'avait tué ? 

Il hurla son prénom, avant qu'un policier ne sorte du restaurant pour indiquer de le laisser passer. Il entra en trombe, Couria avait les yeux dans le vagues dans ses mains un jeton et une pierre. Ses réceptacles se souvient-il. Il le murmura, elle tourna la tête vers lui.

Quand Couria le vit, elle ne voulait plus qu'une chose, être dans ses bras, si bien qu'elle si jeta. Il la rattrapa au vol, la serrant de toutes ses forces. Elle se mit à pleurer, bien heureuse d'être dans ses bras. Elle se sentait à l'abris.

Le policier fit répondre Couria à d'autres questions, Billy avait compris qu'il s'agissait d'un mort. Les deux jeunes gens ne se lâchaient pas la main, collés l'un à l'autre Couria répondait aux questions qu'on lui posait.

Quand ils rentrèrent ils étaient toujours main dans la main. 

- Ca va aller ? demanda Billy doucement.

- Tant que tu es là oui, répondit-elle sans le regardait.

Elle rougissait. Couria sortit de sa transe pour se rappeler qu'il n'avait jamais rencontrer les esprits et qu'elle ne les avait pas invoqués depuis longtemps, depuis cette discussion avec Jug en vérité.

- Tu te souviens des esprits dont je t'ai parlé ?

- Bien sûr, répondit-il.

- Bien, parce que j'ai des choses à leur demander.

Couria ferma les yeux et pensa à ses quatre moments, afin d'accueillir ses esprits. Dans les mains la pierre de Jug et le jeton de Jevera, autour du cou le pendentif de Zapda et à la ceinture le porteclé d'Isgord. Les quatre réceptacles se mirent à briller autour d'elle. Et un par un les esprits apparurent. 

- Bonjour Couria, dit Jug à son entrée.

- Bonjour Jug, prononça la jeune femme.

Les esprits se rappelaient de la dernière conversation de ces deux là et furent extrêmement surpris.

Couria leur fit les gros yeux, elle ne voulait pas que Billy sache, il est son frère alors un poing aurait vite fait de voler. Elle avait n'aimer peut-être pas Jug comme lui a dit l'aimer elle le considère comme un ami, un de ses meilleurs amis.

- Je vous présente Billy !

Ils le saluèrent tous à leur façon, en se présentant. Isgord lui tapa dans le dos, Jug lui serra la main. La froide Jevera lui fit la bise et Zapda le salua de loin, fidèle à elle même.

- Nous avons à parler, annonça la jeune femme.

Billy était suspicieux, il observait la scène de loin, il avait vu la tête des esprits quand Couria avait accueilli Jug. Qu'est-ce qu'il s'est passé entre les deux-là ? Il choisit de remettre la conversation à plus tard, il était jaloux, beaucoup même. Comment ne pas l'être face à l'esprit de l'amour ? Beau et charismatique, Billy ne se sentait pas à la hauteur.

Les deux humains s'assirent sur le lit de Couria, les esprits prirent des chaises afin de se mettre en face d'eux. Les humains étaient collés l'un à l'autre, les esprits les trouvaient beaux ensemble.

- Pourquoi nous avoir invoqués ? demanda Isgord.

- Dans ma tête, vous avez dit qu'un esprit était responsable de la mort de Nick, alors expliquez moi, implora la jeune femme.

Les esprits se regardèrent et d'un commun accord ils hochèrent la tête.

- Billy tu sais que tu es né d'un esprit maléfique ? demanda Zapda.

- Oui, Couria me l'a dit.

- Ton père s'appelait Kadhab, il était l'esprit du mensonge et de la tromperie, c'est ainsi qu'il a séduit ta mère qui est tombé enceinte de lui, continua Jevera.

- Ta mère et celle de Couria étaient toutes les deux enceintes à cause d'un esprit, elles ont alors cherché le moyen de tué les esprits, dit Isgord. Mais le père de Couria mourut avant qu'elles n'aient pu se venger de Jug.

- J'ai donc continué ma vie d'esprit, mais Kadhab n'a pas eu cette chance, il était réellement tombé amoureux. Mais ta mère ne l'entendait pas de cette oreille et elle le tua. Vos mères ont alors appris à détecter la magie résiduelle des invocations, et la nuit elles allaient tués les esprits, qu'ils soient maléfiques ou bénéfiques. Elles ont fait le choix de ne jamais vous dire la vérité.

- Mais un autre esprit, plus fort et plus noir que Kadhab est apparu, ajouta Zapda. C'est cet esprit qui a tué Nick. Lui ne désire qu'une seule chose c'est te tué Couria et tué Billy avec toi pour que vos mères ne s'en remettent jamais, mais cet esprit ne tue pas directement, il se sert des envies de meurtres des autres, si un jour quelqu'un en vous voyant désire votre mort alors il vous tuera. 

- Il y a une chose qu'il ne sait pas, conclut Jevera. Vous êtes immunisés contre son pouvoir, toi Billy parce que tu as hérité d'une partie du pouvoir de ton père et toi Couria parce que nous sommes tes esprits. Cet esprit de mort se nomme Mahvan, et vous êtes les seuls assez puissants pour l'arrêter.

Couria et Billy étaient complétement sonnés, ils ne sont pas des héros, ils ne sont pas puissants, ils se sentirent complétement impuissants face à la nouvelle.

Couria se leva et alla chercher de quoi rassasier tout le monde.

Billy de son côté faisait connaissance avec les esprits. Ils n'étaient pas des plus amicaux avec lui quand Couria n'était pas là. Il savait que ce serait dur, il n'a aucun lien avec eux, les plus amicaux étaient l'amitié et la haine, Jevera et Isgord. La haine était d'une beauté, elle en faisait pâlir les plus jolis femmes du monde, pourtant, Billy ne vit pas cette beauté, il était tellement triste d'aimer, il n'avait aucun espoir que ce soit partager. Il devait réussir malgré tout, il lui rester quelques rendez-vous et il la séduirait, elle est toute sa vie, sa raison d'être, sa raison de vivre. Mais Couria ne pensait plus aux rendez-vous, déjà épuisés depuis bien longtemps.

- Tu l'aimes n'est ce pas ? demanda Jevera, l'interrompant dans ses pensées.

- Pourquoi tu dis ça ? répliqua Billy.

- Tu es complètement insensible à mon charme j'ai tout fait mais non, j'ai même utilisé les pouvoirs de Jug pour ça, je n'ai absolument rien obtenu de toi.

L'esprit rigola, le premier qu'il lui résiste est amoureux de sa liée, elle était sûre d'une chose, cet homme rendrait Couria heureuse, enfin s'ils se disaient enfin les mots qu'il faut. Les esprits sourirent à cette pensée de Jevera, enfin Jug non, sous le regard inquisiteur de Billy, qui ne comprenait pas. Les esprits continuèrent à se parler par la pensées alors même qu'ils discutaient avec Billy. 

Quelques minutes après, Couria faisait encore à manger. Elle sentit que quelque chose se passait et lorsqu'elle sortit de la cuisine ce qu'elle vit la terrifia. Billy tenait Jug par le cou lui bloquant tout mouvement. Elle renvoya les esprits chez eux, ils étaient tous profondément choqués et comme paralysés. Ils savaient.

 Couria posa sa main sur l'épaule de Billy, elle se concentra de toutes ses forces sur ses bonnes pensées, puis murmura le nom de son aimé.

Billy était dans un état second. Jug avait dit qu'il n'avait aucune chance. Quand l'esprit disparu son poing se ferma complètement. Ses yeux brillaient de colère et de haine, une flamme bleu dansait en eux. Il entendit son nom, il ne releva pas une main sur son épaule ne le fit pas réagir non plus. Il était hors d'atteinte. Il se retourna et empoigna un autre cou. Il le serra mais un cri s'échappa de sa victime. Il leva alors la tête, et il capta les yeux blessés de son aimée. Cela ne lui suffit pas mais bientôt une douleur le prit au bras, une flamme lui brûlait la peau. La douleur le fit revenir sur terre. Il relâcha Couria en reculant tremblant, et choqué de son attitude.

Couria savait que c'était la face sombre de Billy, elle ne lui tint pas rigueur. Elle l'approcha doucement comme on s'approche d'un animal sauvage. Lui allait s'en vouloir elle le savait bien.

- Billy ?

- Je voulais pas te faire de mal...

- Je sais.

La jeune femme le serra contre lui et il fit de même posant sa tête sur son épaule. Elle lui prit la main et l'obligea à s'installer sur le lit elle s'allongea tout à son côté. Billy continua à pleurer.

- Raconte moi, lui intima la jeune fille d'un ton doux

- Il a dit que jamais je n'aurais ce que je veux.

- Qui t'as dit ça ?

- Jug.

- Il doit être jaloux, dit Couria en plaisantant, pourtant Billy lui se recroquevilla.

Il était en boule contre les jambes de Couria, elle lui caressait les cheveux. Billy était vraiment bien tout contre elle... Le courage lui manquait, il préférait profiter d'être au près d'elle sans rien faire de plus.

Couria aurait eu besoin d'explications, mais le plus important pour le moment c'était que Billy se sente mieux. La blesser était inconcevable elle le savait bien.

Blottis l'un contre l'autre les amoureux apaisaient les blessures de l'autre, faisaient se tapir loin de la surface ce côté noir que l'un comme l'autre possède. Ils étaient comme deux parties d'une même âme, une âme blessée par leurs pères.

Chez les esprits tous étaient encore sous le choc, ça avait commencé Leur quête ne devait plus tardée à commencer. S'ils tardaient trop, qui sait quelles catastrophes attendaient le monde. 

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