14. 41-33-45-44-11-41 / 22 / 13-22-41-55-52
C'est beau d'être aveugle ? Qu'est-ce qu'il veut dire ! Pourquoi Isgord lâche toujours des bombes pareilles !
Couria s'adressa directement aux trois autres esprits, sous leur airs surpris elle leva les yeux au ciel. C'est ça qui les étonne le plus ? Sérieusement qui lui à fichu des esprits pareils dans les pattes !
- Couria, n'y fait pas attention, essaya Jevera.
Non ! pensa la jeune femme. Expliquez moi ! Tout de suite !
Les esprits furent sauvés par le réveil de Couria. Elle fut emportée loin du monde des esprits.
- Couria, réveil toi, on est arrivés.
La jeune femme était encore dans son rêve. Perdue par cette phrase prononcée par Isgord, mais la douceur de la voix de Billy suffit à la faire changer d'avis.
- Couria dépêche toi !
La jeune femme n'eut pas à se lever. Billy la prit dans ses bras avant de lui tendre les sacs, la jeune femme mit sa tête dans le cou de son amoureux. Elle le sentit se raidir. Une chose était sûre pour elle, ce n'est pas d'un amour réciproque que l'esprit de l'Est parlait. Elle s'était prise à l'espérer... On ne l'y reprendra plus, c'est certain...
Quand Couria mis sa tête dans son cou, Billy avait senti tout son corps se raidir. Il était accro à son odeur à son toucher à tout ce qu'elle lui faisait ressentir. Il avait si peur qu'elle comprenne ce qu'il ressent qu'il avait peur de chacune de ses sensations pourtant si agréables.
- Dit Billy tu veux bien rester avec moi cette nuit ?
- Bien sûr. Chez toi c'est mieux je pense.
- Allons y...
Couria resserra ses bras autour du cou du jeune homme, ses mains tenaient les sacs avec leurs affaires, celle de Billy était sous ses genoux et dans son dos, il la portait comme une princesse, cette réflexion la fit sourire.
Billy sait à quel point elle est importante. Quand il la sent sourire contre sa peau, il lui embrasse le cou, elle répond en souriant encore plus dans son cou.
Non loin de là une femme marche, ses yeux sont secs d'avoir trop pleuré. Elle n'en peut plus de cette vie, de ce monde, tout est fait de faux-semblant. Les hommes sont mauvais, ils tuent pour le plaisir, comme on l'a fait pour elle. Elle va se suicider ce soir, elle a trente-et-un ans, un mari qui est parti emportant sa fille. Cette petite fille était sa seule raison de vivre, ça fait près d'un an, mais trop ancrée dans sa dépression elle n'a rien fait pour la récupérer, et maintenant il est trop tard. Depuis elle ne vit plus, elle survit comme un acharnement de la vie. Elle marche direction la Seine, les eaux sont agitées et elle ne sait pas nager. Beaucoup disent que c'est l'une des pires morts qui soient, c'est pour ça qu'elle l'a choisit, elle veut une mort aussi douloureuse que sa vie. Mourir sans sa fille, mourir en sachant que personne ne la pleurera.
Dans la rue elle voit une jeune femme dans les bras d'un garçon, ils sont beaux et si complices ensemble. La jeune fille a la tête enfuit dans le cou de son amant et elle l'imagine souriante, autant que l'est son porteur. Une larme lui échappe, la première depuis si longtemps. Elle cours vers eux, ils viennent de changer sa vie.
- Merci pour tout, leurs dit-elle une fois à leur hauteur.
Les deux jeunes se regardent, puis s'adressent à elle, qu'ont-ils fait de si important pour elle ? Ils sont perdus par cette apparition pendant leur moment de complicité.
- Vous m'avez sauvée la vie, grâce à vous je vais me battre.
- Comment avons-nous pu faire ça ? demande la jeune femme.
- Votre amour, il est si pur, il me fait dire que tout n'est pas encore perdu.
La femme souriait les yeux embués de larmes. Elle rebroussa chemin sous les airs ahuris de ses sauveurs d'un soir. La femme se battra pour sa fille pour tout ce que ça signifie, elle fera de son mari un homme seul comme l'a été.
- Tu y crois ? dit Couria nerveusement, elle a dit que notre amour était beau.
- Oui, elle l'a dit, murmura le jeune homme.
Tous deux étaient gênés, ils étaient beaux ensemble et amoureux. Mais ils sont aveugles, et même cette déclaration ne leur fera pas prendre conscience des sentiments de l'autre.
Ils arrivèrent chez Couria toujours dans les bras l'un de l'autre.
Couria posa les sacs au sol dès que Billy l'a fait descendre de ses bras. Elle avait passé le seuil de sa porte dans ses bras, comme on le fait lors d'un mariage. Couria rougit à cette pensée et ça ne s'arrangea pas quand elle se retourna pour se trouver devant Billy torse nu.
Billy profite de l'inattention de Couria pour se déshabiller, mais à peine a-t-il enlevé son haut qu'elle se retourne et rougit délicieusement. Billy sourit en l'approchant, elle baisse les yeux, dès qu'il arrive à elle il relève son doux visage.
- Rougit pas comme ça, je vais finir par croire que tu me trouves attirant, susurre le jeune homme d'une voix rendue roque par l'excitation ambiante.
Ils se regardent dans les yeux, ils sont aspirés l'un par l'autre. Ils s'approchent l'un de l'autre, les mains de Couria glisse sur son torse jusqu'à son cou. Celles de Billy descendent jusqu'au hanche de la jeune femme.
Alors que leurs lèvres vont se toucher, le téléphone de Couria sonne pour un message, il est de sa mère, et il est douloureux.
Couria, tant que tu auras ses esprits avec toi tu peux rêver si tu crois qu'on se reparlera, tu n'es qu'une idiote ! Tu leur fait confiance et ça te perdra !
La jeune femme se réfugia dans les bras de Billy en pleurant, pourquoi sa mère ne comprend pas ? Sa mère lui a toujours dit qu'elle était la plus belle chose qui lui soit arriver dans la vie, mais elle l'a rejetée.
Quand Couria cours pour se blottir dans ses bras il comprend que c'est sa mère. Il caresse ses cheveux alors qu'elle pleure. Il la prend dans ses bras et l'allonge sur le lit, il prend place à ses côtés. Il l'aime tellement que la voir dans cet état lui broie le coeur.
La jeune femme finit par se ressaisir, et rigole doucement
- Sur seize rendez-vous tu en as usé un quand tu m'as aidé à défaire mes cartons et les autres pendant notre voyage. Si je compte on a passé deux nuits si on compte celle-ci et une journée ensemble donc ça t'enlève trois rendez-vous.
- C'est pas juste !
- Bah si un rendez-vous ne dure pas plus d'une journée !
Ils continuèrent à se chamailler, le jeune homme fini par s'avouer vaincu en riant sous l'air détendu de Couria. Le message était si loin en cet instant.
- Du coup, il nous reste encore pas mal de temps avant de reprendre le boulot. Tu veux bien rester avec moi ici ?
- Bien sûr, répondit Billy en souriant de toutes ses dents.
Le jeune homme n'aurait pu rêver meilleure proposition ! C'est décider, il va lui dire.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top