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La nuit vient de tombée, il est tard, les jeunes gens sont toujours dans les bras l'un de l'autre.
- Couria !
Quand Valérie appela sa fille, cette dernière se retira des bras de Billy avec difficultés, elle était bien, dans les bras de celui qu'elle aime. Elle lui sourit avant de sortir de la chambre, elle ne se retourna pas, sinon elle serait retourné au chaud dans son petit coin de paradis.
Billy essaya de reprendre ses esprits, ce qu'elle lui manque... Partie il y a quelques secondes il se décide à aller prendre une douche. Heureusement qu'elle n'avait pas senti son excitation... Il s'enferma dans la salle de bain pour se soulager. Il s'en voulait de la désirer... Mais c'était si bon...
De son côté, Couria parlait avec sa mère. Les banalités devinrent des choses importantes. Puis Valérie parla du sujet principal, et quel sujet, celui qu'elle aurait voulu toujours ignoré...
- Couria, as-tu déjà entendu parler de la magie ?
- Genre comme dans les contes de fées ?
- Non, plutôt comme des esprits malins, ils sont tous malintentionnés, expliqua la mère. Avec Isabelle nous en détruisons depuis des années, c'est une partie de notre travail. Tu sentais la magie résiduelle quand tu es rentrée.
Couria en voulait à sa mère d'oser dire que les esprits sont tous mauvais. C'est la meilleure ! Elle lui a toujours demandé de ne pas se fier aux apparences et de toujours laissé sa chance.
- Maman, tu m'as toujours dit de ne pas juger les Hommes dès le début. Pourtant c'est ce que tu fais. Qui te dit qu'ils sont tous pareils ?
- Ils ne sont pas humains ma puce, voilà ce qui me le dit. Ce sont des monstres. Tu ne sais pas ce qu'ils ont fait, à moi comme à Isabelle.
- Ou la ! Ca tu n'en sais rien, ils ont une âme et des pensées, ils sont plus humains que certains hommes ! Mieux encore ! Je suis sûre qu'ils ont leur part d'humanité !
- Comme peux-tu dire ça ! Ce sont des monstres égoïstes et sans coeur ! rétorqua la mère.
- Je le peux parce que je suis liée à quatre d'entres eux ! asséna la jeune femme .
Valérie ne trouva rien à répliquer. Ainsi c'était elle l'invocatrice ? Celle qu'elle doit arrêter ? Sa propre fille est une traitresse des humains ? Non. Elle refuse d'y croire. Comment croire que la fille que tu as eu à cause d'un esprit soit amis avec eux ? Aurait-elle du lui dire ? Elle aurait sans doute compris comme ils sont mauvais. Elle ne sait pas qui ils sont, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils continuent de faire au mépris de la morale.
Non, Isabelle et elle ont pris la bonne décision, ne rien dire, jamais, c'était ça la promesse qu'elles se sont faites.
- Toute notre vie tu nous as caché la vérité à Billy et à moi ! Je suis liée à des esprits et ils ne sont pas malintentionnés ! Tu ne les connais pas ! Et je refuse que tu leur fasses du mal sous prétexte que tu m'as eu de force à cause de l'un d'entre eux !
- Comment sais tu ça ? Que tu es née d'un esprit ?
Couria commença à pleurer de rage. Valérie commença à pleurer aussi, c'était impossible qu'elle le sache.
- Je suis liée à celui qui m'a fait naitre.
La mère de Couria ouvrit grand les yeux avant de hurler qu'elle ne la reverrait que quand elle se serrait débarrassée de ces "esprits malins tout juste bon à mourir". La jeune femme pleurait toujours. Elle partit de la cuisine en courant sous le regard de sa mère et d'Isabelle qui venait d'arriver. Couria se précipita vers la chambre qu'elle partageait avec Billy, elle mit dans son sac ses affaires, même pas déballées. Un voyage d'une semaine censé être paisible qui finit par ne durer qu'un jour et une nuit.
De la cuisine des cris s'échappés, de la mère de Couria et de celle de Billy. Ce dernier arriva après avoir pris une douche, allerté par tous les cris des femmes de sa vie. Il vit celle qui l'aimait pleurée en faisant son sac, il ne l'approcha pas pour autant. Quand il vit qu'elle se levait, il ouvrit les bras, sa douce s'y blottit. Elle parvint tout de même à glisser qu'elle s'était violemment disputée avec sa mère et qu'elle rentrait à Paris.
- Je rentre avec toi.
Le ton de Billy était sans appel. Il fit son sac et attrappa celui de Couria. Ils partirent sans un regard pour leurs mères.
Un bus passa au même moment. Ils montèrent dans un silence pesant. Ils payèrent leurs tickets. Et s'assirent dans le carré du fond, leurs sacs en face d'eux, Couria avait la tête sur l'épaule de Billy, elle regardait le vide. Billy ne comprenait pas, il ne savait pas ce qui s'était dit dans la cuisine.
- Tu peux me raconter ?
- J'ai pas très envie... Disons juste que ma mère a préféré que je parte plutôt que de comprendre mon attachement à mes liés.
- Elle en veut à tes esprits ?
- A un en particulier, celui à cause de qui je suis née.
Billy caressa les cheveux de Couria, il voulu arrêter, mais la jeune femme lui demanda de continuer. Il se sentait complet près d'elle, il aimerait tant qu'elle ressente la même chose.
Couria profitait des caresses de son aimé pendant tout le voyage, sans pour autant s'endormir. Quand leur arrêt se fit entendre, ils descendirent simplement.
Ils achetèrent leurs billets et le train arriva cinq minutes après, un timing parfait.
Dans le train ils s'installèrent à leur place, il était vide, il n'y avait personne et une hôtesse du wagon restaurant les invita à aller dans une des cabines. Bien heureux, ils s'allongèrent, l'un en face de l'autre.
Les rêves de Couria la firent voyager, mais ça Billy ne le savait pas.
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