- On a pas le droit et tu le sais Isgord, annonça froidement Jug.

- Elle doit savoir, répondit l'autre avec un calme incroyable.

Couria les trouvais débiles de se battre ainsi.

- Stop ! Hurla la jeune fille.

Les quatre esprits la regardèrent. Elle avait du culot et ils appréciaient ça, surtout chez elle.

- Dites moi ce que je dois savoir, continua Couria.

Le colosse démarre son récit très vite et dit tout, sans possibilité d'être interrompu.

- Tu es né grâce à Jug, ton père était son lié, il a séduit ta mère et l'a rendue dépendante de lui, et c'est ainsi que tu es née, annonça Isgord sous le regard noir du concerné. Ce n'est pas tout la meilleure amie de ta mère a eu un enfant. Ca tu le sais, cet enfant est né d'un esprit, un esprit maléfique qui a été détruit, il a donc hériter de ses pouvoirs. Toi tu es donc lié à nous quatre, mais encore plus à Jug, et à ses attributs.

Couria était perdues, on lui avait dit tellement de choses.

- Rentrez chez vous, tous sauf Jug, on doit discuter, déclara Couria après quelques minutes passées dans le silence.

Elle fixa l'esprit dans les yeux, il la regardait intensément, se demandant à quelle sauce il allait être manger.

Les esprits regardèrent leur compagnon et leur liée. Ils étaient inquiets, ils savaient comme Couria était impulsive et rancunière.

- C'est vrai ? questionna la jeune femme une fois les esprits partis.

L'esprit baissa la tête en signe de réponse.

Couria ferma les yeux et sera les poings. Elle ne devait pas s'énervé, mais elle devait surtout dire à Billy son secret... Le seul qu'elle avait encore pour lui... C'était une chose importante pour elle, qu'il ne sache pas tout d'elle... Mais maintenant elle doit le dire, lui dire de qui il est né. Elle ose espérait qu'il la croit...

- Qui a vaincu cet esprit maléfique ?

- Ta mère et sa meilleure amie, elles sont des combattantes hors paire. Mais elles ne savent pas que tu as hériter de nous.

- Qu'est-ce que tu me caches d'autre ?

- Mes sentiments pour toi, répondit l'esprit du tac au tac.

Tant qu'à devoir dire la vérité autant tout avouer non ?

Couria ne savait plus où se mettre, c'est quoi encore cette histoire ?

Jug surveillait la réaction de Couria, il pouvait s'attendre à tout.

- Rentre aussi.

- Couria, s'il te...

- NON !

Elle lui tourna le dos. Ses yeux brillaient de colère. Ses poings étaient si serrés que ses jointures en étaient plus blanche que la neige.

Jug rennonça, une larme coula sur sa joue avant qu'il ne la laisse à sa colère et à ses larmes.

Couria descendit en courant de la falaise, elle rentra chez elle en courant toujours, elle arrivait à bout de souffle sous les regards inquiets des personnes présentes. Elle se précipita dans les bras de Billy et laissa ses larmes coulées en enfouissant sa tête dans son cou pour sentir son odeur.

Il la porta en mode princesse et l'allongea sur leur lit avant de s'installer, sans jamais la lâcher, il ne voulait pas la voir pleurer, il déteste ça, le seul moment où il voulait la voir pleurer ce sera de joie qu'elle pleurera.

Ils restèrent longtemps comme ça, leurs mères étaient parties, les laissant seuls avec leurs sentiments. Elles auraient voulu qu'ils avouent leurs sentiments, dans tous les cas ils seront bientôt ensemble, le pourquoi est encore une mystère, comme le quand d'ailleurs.

Quand Couria eut fini de pleurer elle prit la décision de lui expliquer.

- Je dois te dire certaines choses, avoua la jeune fille.

Billy la serra plus fort contre lui, il aurait tant voulu lui avouer des choses lui aussi, mais le courage lui manquait. Il lui caressa le dos doucement, son haut remontait, il sentait sa peau de à certains de ces aller-retours. Il essayait de ne pas y penser tant ce contact le troubler.

- Ton père était un esprit, je suis liée avec quatre autres esprits. Nos mères sont des combattantes et ce sont elles qui ont vaincu ton père qui était maléfique. Les quatre esprits auxquels je suis liée je peux les invoquer en pensant à une personne précise pour qui j'ai ressentie quatre émotions bien différentes les unes des autres, je dois aussi toucher ce que j'appelle leur réceptacle pour ça, un objet pour chacun.

Couria respira enfin en baissant la tête, Billy avait cessé ses caresses laissant une sensation de vide, elle voulut se lever mais Billy la fit tomber à la renverse sur lui, il la vit encore la tête baissée. Il l'obligea à la relever et la fit tomber afin qu'elle soit collée à son torse. La sentir contre lui le rassurer. Il savait que même incroyable ce qu'elle disait était la vérité.

- Montre moi, répondit-il simplement.

Elle le regarda dans les yeux, afin d'être sûre de sa décision, il était sérieux et elle distingua une lueur au fond de son regard, sans réussir à y mettre un nom.

Billy avait les yeux perdus dans ceux de Couria, il pouvait l'embrasser, elle était si proche, pourtant il ravala son désir et la fit glisser sur le côté se retrouvant sur elle, il lui bloqua les mains.

- Alors tu veux bien ? Tu me trouves trop compréhensif c'est ça ? J'ai toujours su que tu étais spéciale pour moi et en étant toi alors ça ne me surprant pas plus que ça. En plus je sais que tu n'es pas folle petite sœur, je te crois. Tu as partagé ton plus grand secret avec moi alors je suis fier au contraire. Tu as confiance en moi comme en personne.

Couria pleura, une seule larme de joie celle-ci. Billy allait se lever, mais elle se jeta sur lui et enfouit sa tête dans son cou, les deux retombèrent lourdement l'un sur l'autre.

- Comment j'ai fait pour avoir un frère aussi génial que toi, murmura Couria.

- Comment j'ai fait pour te garder au près de moi, répliqua le jeune homme, sur le même ton.

Elle continua à inspirer son odeur. Il la serrait contre lui, elle était sur lui, l'écrasant presque, mais il s'en moquait il aimait sa présence plus que n'importe quoi d'autre.

- Alors tu me montres.

- Pas toute de suite... Laisse moi me remettre d'abord... Laisse moi être dans tes bras...

Au même instant les deux mères entrèrent dans l'appartement. Elles sentirent l'odeur de magie résiduelle. Comme lorsqu'elles étaient parties. C'est pour ça qu'elle se sont absentées, mais quelque chose protège celui où celle qui porte cette magie...