Chapitre 9 : Sick


Pdv oralie

Une semaine à peu près s'est écoulée depuis que le premier cas s'est déclaré. D'autres  cas elfiques se sont déclarés. Tous des enfants.  J'ai pris l'habitude de venir les rencontrer tous les jours. Ils sont heureux de me voir. 

J'arrive au niveau des chambres d'isolement. Elwin est passé par là, il a laissé des peluches aux enfants pour leur remonter le moral.  Je m'arrête devant une chambre.  Un des médecins est en train de soigner, enfin essayer, les enfants. 

Je regarde tristement ces pauvres enfants condamnés. Des gobelins et des trolls ont été contaminés. J'ai arrêté de compter le nombre de cas. On essaie de tout faire pour enrayer le virus. Les laboratoires Ogres se sont alliés aux nôtres.   On ne trouve pas grand-chose. 

-Conseillère ! Attention, s'écrie un médecin, je me retourne en sursaut. 

Un troll enragé se précipite vers moi en saccageant tout sur son passage. Il me saute dessus.

Je me protège, il me donne un coup de griffe avant de s'écrouler. Mort. Le médecin s'approche.

-tout va bien ?

Je fixe le corps sans vie qui gît  au sol .

– je n'ai rien.

Je baisse les yeux  sur ma main que le troll à frôler, je n'ai qu'une simple éraflure d'où s'échappe une légère goutte de sang.

Il emporte le corps du troll avec lui.

Le médecin que j'observais à  la tâche, à  l'instant , sort de la pièce d'isolement. 

-Une évolution  ?

-Leur état est stable comparé à d'autres enfants cependant ils sont très faibles. Vous venez les voir ?

-Oui.

Il me laisse entrer. 

Comme à mon habitude,  je leur raconte des histoires pour faire passer le temps, et leur faire oublier un peu ce qui leur arrive. Ils aiment beaucoup les contes, la plupart des histoires je les invente, mais j'emprunte à beaucoup  de livres humains que j'ai eu l'occasion de lire plus jeune grâce à mon père qui m'en ramenait de ses missions.

Après une heure passée en leur compagnie, prise d'une certaine fatigue, je décide de rentrer chez moi. 

Une fois la porte franchie, fermée à clé, ma cape déposée au porte-manteau, je me mets à trembler de façon très anormale. Peut-être la fatigue, j'ai besoin de passer un coup d'eau sur mon visage, je ne me sens pas très bien peut être dû à cette attaque pour le moins violente. Je monte. Alors que j'atteins  la dernière marche, une grande fatigue s'éprend de moi. Prise de vertige. Je m'oblige à m'asseoir en me retenant à  la rampe. Je ressens le besoin de boire.  Je me lève et me rend dans ma salle de bain. J'ouvre le robinet et passe dans un premier temps de l'eau sur mon visage. Une quinte de toux me vient de manière violente. Les vertiges me reprennent, je ne me sens pas très bien. Je recule mais trébuche ma tête cogne le rebord de la baignoire, C'est alors le noir. 

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis resté là. J'ai mal, ma vue est trouble, je ne peux bouger. J'ai du mal à respirer. J'ai un goût de sang en bouche. Je reste quelques minutes allongée sur le carrelage,  je tente de me redresser mais mon corps refuse de bouger. Il me faut cinq bonnes minutes, je me regarde dans le miroir, je suis tellement pâle, du sang séché sur mon crâne, j'ai fait une mauvaise chute. J'ai encore de gros vertiges. Avec stupeur je remarque des traces rouge vif dans mon cou et le bas de mon visage, on dirait des brûlures, des ecchymoses ?  . Je . . . Je suis contaminée, la panique me gagne. Je dois héler un médecin, vite.

J'entends mon transmetteur sonner, en parlant de ce dernier. Il me faut de la force pour atteindre mon salon cependant une douleur à l'abdomen me fait écrouler à genoux. . Je me mets à tousser violemment, du sang coule sur ma main. . .J'ai été infectée, pas de doute là dessus. Je n'ai pas la force de me relever, vais-je mourir moi aussi ? Mais cette idée ne fait pas du tout peur. Au contraire, quel soulagement, même. Pourrais-je enfin trouver le repos que j'attends auprès de celui qui me manque de temps ? Ma moitié ?  Mon Kenric ?

Kenric. . . Oh Kenric, si tu savais tout ce qui se passe en ce moment. Tu ne manques rien, c'est ma seule consolation.

Je porte mon regard sur la micro-griffure que le troll m'avait laissé. La réalisation me frappe de plein fouet. Les enfants sont contaminés par les voix respiratoires.  Nous adultes pouvons être contaminés par le sang,  Je dois prévenir les autres. Je me redresse mais dans un élan de maladresse de me cogner contre la table basse, retrouvant ma position. Mes jambes tremblent, je n'ai pas la force. Je finis par m'endormir allongée à même le sol glacé.

Je finis par m'endormir allongée à même le sol glacé

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