Chapitre 6 : under the stars

PDV Cassiopée

Je regarde le Panacier, dans le plus grand des silences, la boule au ventre, quel arbre magnifique. Les gnomes qui ont ramassé les fleurs, guidés par Bronte, se rendent à Eternalia. J'espère que cela marchera. J'ignore ce que nous ferons. Mais beaucoup de chose me dit que rien de tout cela n'est fini et que c'est seulement le début de nos ennuis

-J'espère que tout cela va finir. Que nous ne perdrons pas un gnome en plus.. .

-Je pense que tout ceci est loin d'être terminé, tu es naïf Emery de penser ainsi, ça a toujours été ton problème de venir à des conclusions comme ça, mon cher. dis-je en me tournant vers lui.

Il semble pâlir sous mes propos, je tourne les talons et entre dans un faisceau lumineux. Je rentre chez moi. Je suis fatiguée. . . La journée a été très longue. Jongler entre les différents problèmes et les différents multi-espèces. Ce matin, j'ai rencontré le roi et la reine des ogres, à propos de l'épidémie. Bien qu'il affirme n'y être pour rien, je pense que les invisibles ont pioché dans leur arsenal de microbe et virus en tout genre.

Je retire ma cape, mon diadème. J'aimerai accorder à Emery qu'il a raison. Mais mon intuition me dit bien le contraire. Je m'écroule sur mon lit . Les fleurs de Panacier vont agir un temps mais je crains vraiment que ça ne suffise pas.

Un mélange de peste pulmonaire et d'enzyme, ont rendu le virus bien étrange. Les enzymes qui ont été utilisées sont puissantes et semblables à celles que l'on trouve sur les armes ogres. Elles infestent le corps et le font comme pourrir de l'intérieur, accompagné de la peste c'est ce qui a grandement affaibli les gnomes et les a vite fait périr.

Ces enzymes rongent les chaires ainsi que l'énergie vitale pour certaines. Ceux qui sont contaminés souffrent beaucoup.

Je ferme les yeux et expire lentement.

Je me tourne dans mon lit, mon regard se porte sur l'immensité bleue et le palais d'Oralie ma voisine. Je suis certaine que c'est dur pour elle. Me voir à la place de celui qui occupait son coeur. Je l'ai vite compris. Je ne suis pas de la dernière pluie. Je perçois son changement de sentiment quand on évoque le défunt télépathe et je remarque ses va vient entre le bois des errants et Eternalia. Je l'ai déjà vue traîner près de la statue d'honneur de Kenric, tellement de fois. Il m'est arrivé de la voir près d'elle en pleine nuit. Je m'étais approché d'elle et lui ai demandé comment elle allait. . . Comme réponse simplement des larmes et un départ précipité, comme un chat sauvage. Je n'avais pas insisté. Comprenant la douleur qu'elle ressentait en partie. Mais pas pour les mêmes raisons.

J'ai dû m'endormir, car lorsque j'ouvre les yeux de nouveau, il fait nuit. Et je n'ai plus aucune envie de dormir. C'est la pleine lune ce soir. Je décide d'aller faire un tour dehors. J'aime me promener de nuit. C'est calme, il n'y a pas besoin de porter artifices et autres. Et surtout : Personne pour m'importuner.

Je ne parle pas beaucoup à mes collègues en dehors du travail. Enfin même au travail à par avec Velia qui est mon amie d'enfance. Ce n'est pas que je n'aime pas mes collègues (bien que des claques se perdent ), ce n'est pas parce que je suis timide. C'est juste que je n'arrive pas vraiment à me sentir à ma place, intégrée dans les conversations. Je me sens comme une pièce rattachée. Un élément qui diffère. Et ce. . . Depuis que j'ai manifesté mes talents.

Je m'estime ravie de trouver un banc en pierre sous un pin fièrement dressé vers le ciel. J'y prend place. Devant moi Eternalia la chatoyante, la scintillante, qui derrière sa façade étincelante cache les plus grands secrets et les plus terrifiants mystères. Je porte mon regard sur les étoiles.

Friya me les avait apprises. Constellation du colibri, du chien, du cygne. . . La grande ours suivit de sa petite. Une myriade d'étoiles scintillantes incomparable à autre chose. Même les plus beaux diamants du monde ne rivalisent pas avec ces souveraines du ciel.

-On les voit bien ce soir.

Je tourne la tête dans un certain sursaut. Emery se tient là, regardant lui aussi le ciel. Il a coupé court à mes pensées et à ma solitude.

-Puis-je m'asseoir ?

-Fait comme bon il te plaira.

Il prend place près de moi.

-N'as tu pas froid ?

-Non. J'ai l'habitude du froid.

Le silence s'installe à nouveau. Et un malaise prend à son tour place.

-Tu sais je suis désolé.

- Je ne veux pas en parler, Emery. Le passé appartient au passé.

-Tu ne m'as pas pardonné, alors ?

Je lâche un long soupir.

-J'ai pardonné mais je suis loin d'oublier.

Une étoile filante parcourt rapidement le ciel, laissant une traînée de poussière.

Il fait frais, le froid me picote la peau, mais cela ne me gène pas, je suis loin d'être frileuse.

-Tu devrais aller, te reposer. Dit il. La journée de demain ne sera pas de tout repos.

-Comme chaque jour. Je ne suis pas fatiguée. Mais si tu l'ai, je ne te retiens pas. Si c'est pour me tenir compagnie que tu restes, saches que je me délecte de la solitude.

-J'ai compris. déclare t-il donc en se levant. Mais avant de partir, il détache sa cape et la passe autour de mes épaules avant que je ne proteste .

-Garde là, il fait froid, tu vas tomber malade, on n'a pas besoin de cela.

Il part.

Me voilà de nouveau seule. Instinctivement je tire la cape vers moi.

-Je n'en avais pas besoin

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