Chapitre 36 : Kenric...

PDV Oralie

-Calme toi...

Cette voix.

Mes jambes tremblent et mon coeur bondit dans ma poitrine. Il passe un bras autour de ma taille.

-Attention nous allons sauter.

Je n'eu guère le temps de protester que nous sommes emportés par un rayon de lumière.

Nous sommes arrivés dans un lieu pour le moins étrange, Il fait nuit. La pleine Lune est levée et se reflète dans une rivière. . J'observe autour de moi. Un champ immense, au loin la lisière d'une forêt se dresse. Il me lâche, je l'entend s'écarter. J'ose alors me retourner. La silhouette émerge des ombres et se dévoile à moi au clair de lune. C'est Kenric, vivant et indemne. Stupéfaite, mes yeux s'élargissent d'incrédulité et de joie. Je ne peux m'empêcher de courir vers lui, les larmes coulant librement sur mes joues.

-Kenric ! Je croyais que tu étais mort !

-Je suis désolé, Oralie. Je ne voulais pas que tu souffres.

Déchirée entre la joie de retrouver Kenric et la colère qu'il ait pu me faire croire qu'il était mort; je le gifle. Un peu fort je dois l'avouer. Sous l'effet de la claque, il tourne sa tête avant de se frotter la joue.

-Je ne l'ai pas volé.

Je l'étreins étroitement, incapable de contenir ses émotions contradictoires. Il m'enveloppe de ses bras. . . Et oh bon sang comme cela m'avait manqué.

-Pourquoi Kenric ? Pourquoi m'as-tu fait croire que tu étais mort ?

-Je ne peux pas te le dire, Oralie. Pas encore. Mais sache que je t'aime et que je ne voulais pas te faire de mal.

-Non .. . Je veux savoir, j'en ai assez des cachotteries ! M'écriais-je en le repoussant. Je m'écarte de lui en larmes tellement c'est douloureux.

-Ora . . . Je ...

- Kenric, ne me trouves pas de fausse excuse. Je suis assez grande pour comprendre. Ne me fais-tu pas confiance ?

-Ce n'est pas cela Oralie. . .

-Alors qu'est ce que c'est ? Dis-moi ! Bon sang, tu as disparu pendant des mois. . . On a tous cru que tu étais mort ! J'ai cru que tu étais mort ! Nous avons planté ton errant. . . J'ai failli me laisser tomber.

Submergé par mes émotions et mes larmes je ne continue pas. Je me contente de fermer les yeux. Je sens ses bras m'entourer. Il me serre contre lui.

-Comme tu m'as manqué Ora. . .Je suis désolé de ne pas être revenu plutôt. . . Tu ne peux pas savoir comme je suis désolé mon coeur.

Il passe une main sur ma joue.

-Je t'en prie Oralie . . .Ne m'en veut pas, je vais t'expliquer . .. Mais plus tard? D'accord ?

-Non . . . Pas plus tard. Maintenant Kenric ! Je n'en peux plus attendre. Peux tu comprendre ça ! dis-je en le frappant au niveau de l'épaule. Il gémit de douleur.

-Tu es blessé ?

-Ce n'est rien. . . Dit il en posant une main sur sa blessure.

-Je suis désolée. Déclarais-je . Tu as besoin de soin. . .

-Ce n'est rien , je t'assure. . .

- Ce n'est pas rien. .. Laisse moi au moins te soigner si tu ne veux pas me dire la vérité. Dis je la colère retombée .

-Ora.

-Ne discute pas. L'interrompis je .

Il soupire.

-Très bien.

Il m'invite alors à le suivre. Nous nous dirigeons vers la forêt. Il me prend la main, et je la serre comme si elle allait m'échapper. Il me conduit dans une sorte de cabane.

-C'est rudimentaire . . .

-Cette cabane. . .murmurais-je, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue.

-C'est fort possible Ora. Mais comme je te l'ai promis je t'expliquerai tout plus tard.

Il me fait entrer. Deux pièces. Quelques meubles, rien de plus. Il allume une bougie.

-Tu vis ici . . . Depuis tout ce temps ?

-Pas vraiment, c'est seulement un lieu de passage.

Il s'est saisi d'une trousse de soin. Je lui demande de s'asseoir. Me voilà alors penchée sur lui, mes mains tremblantes effleurant la blessure à son épaule. Je sens la chaleur de sa peau contre la mienne, la rugosité de la plaie sous mes doigts. Je retiens mon souffle, concentrée sur chaque mouvement, chaque battement de son cœur.

-C'est infecté.

Une brûlure. Pas une petite, elle est épaisse. . .

-Je ne suis pas sûre d'être à la hauteur d'Elwin. Il eut un petit rictus.

-Ce n'est pas la peine de le héler. Si c'est ce que tu penses.

Je peux voir la douleur dans ses yeux, mais il reste silencieux, ses lèvres serrées. Il est fort pour moi, pour nous. Je sens une larme couler sur ma joue, mais je l'essuie rapidement. Je ne veux pas qu'il voie ma peur, mon inquiétude. Je veux être forte pour lui, comme il l'est pour moi.

Je manipule le bandage avec soin, enveloppant son épaule avec précaution. Chaque mouvement est mesuré, chaque geste est délibéré. Je ne veux pas lui faire plus de mal. Je veux le soulager, le guérir.

La pièce est silencieuse, à l'exception du crépitement de la bougie et de notre respiration saccadée. C'est un moment intime, un moment de vulnérabilité partagée. C'est un moment d'amour, un moment de peur. Mais malgré tout, je me sens en paix. Parce que je suis avec lui, et il est avec moi. Je l'ai enfin retrouvé.

Et alors que je termine de bander son épaule, je lève les yeux vers lui. Nos regards se croisent, et je vois l'amour dans ses yeux. Un amour qui est plus fort que la douleur, plus fort que la peur. Un amour qui me donne la force de continuer, de me battre. Et je sais, à cet instant, que nous surmonterons cela. Ensemble. Parce que c'est ce que nous faisons. Nous nous battons. Nous survivons. Nous aimons. Et rien, pas même une blessure à l'épaule, ne peut changer cela. Il lève une main, la posant délicatement sur ma joue. Je peux sentir la chaleur de sa paume contre ma peau, un contraste frappant avec la fraîcheur de la pièce.

Il se penche lentement, ses lèvres effleurent les miennes dans un baiser doux et tendre. C'est un baiser de remerciement, un baiser d'amour. Je peux sentir la sincérité de ses sentiments, la profondeur de son amour pour moi. C'est un moment que je chérirai, un moment gravé dans mon cœur. Je l'ai retrouvé pensais je. Enfin.

Il m'enlace ensuite, ses bras forts m'enveloppent dans une étreinte réconfortante. Je peux sentir son cœur battre contre le mien, un rythme régulier qui me rassure. Je repose ma tête contre son torse, écoutant le son apaisant de sa respiration.

Dans ses bras, je me sens en sécurité, aimée. Malgré la peur, malgré l'incertitude, je sais que tant que nous sommes ensemble, nous pouvons affronter n'importe quoi. Et alors que je le serre contre moi, je réalise à quel point je suis chanceuse de l'avoir dans ma vie. De l'avoir lui, mon amant, mon partenaire, mon tout. Et je sais, sans l'ombre d'un doute, que je l'aimerai toujours, peu importe ce qui nous attend. Parce que c'est lui. C'est nous. Et rien ne peut changer cela.

-Ora . . . Je dois te ramener.

-Non . . .

-Les autres vont s'inquiéter.

-Je sais. Qu'ils s'inquiètent, pour le moment je veux rester là près de toi. Murmurais je sans bouger.


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