Chapitre 31 : Don't Worry
PDV Oralie
Le plan a fonctionné. Les invisibles ont enlevé Cassiopée et non Sophie. Il se fait très tard et je suis certaine qu'Edaline et Grady sont morts d'inquiétude. Surtout s'ils ont été prévenus sûrement par Sandor. Aucun blessé n'a été déplorer. Tant mieux.
-Nous devons prévenir Edaline et Grady Ruewen . Déclarais-je à l'intention de mes collègues. On ne peut pas les laisser plus longtemps dans l'ignorance .
-Tu as raison. Dit Emery.
-Je vais y aller moi même. Déclarais-je.
-Je t'accompagne. ajoute Bronte.
Nous nous dirigeons sans attendre au Luminateur.
-Havenfield. Dis-je de vive voix.
On arrive dans les pâturages.
-Nous aurions dû commencer par là.
-Je suis d'accord, Bronte. Allons-y vite.
Grady a dû nous voir arriver. Il nous attend sur le perron.
-Conseillers. murmure t-il, entrer. . .
-Où est Edaline ? demande Bronte.
-Laissez la tranquille. Déclare l'hypnotiseur, elle est mal au point.
Je ressens d'ici, la tristesse et la colère de Grady. Je remarque Keefe endormie sur un canapé du salon. Sandor non loin. Je pose une main sur l'épaule de l'hypnotiseur.
-On doit vous parler, à tous les deux. C'est à propos de Sophie.
-On sait déjà.
-Non, vous ne savez rien. . .Justement. Dit calmement Bronte.
-Comment cela ? demande Edaline, en haut des escaliers.
Ses yeux sont rouges, ses cheveux décoiffés. Il y a bien longtemps que je ne l'ai pas vu comme ça. Elle s'approche de son époux.
-Ne vous inquiétez pas. On va tout vous expliquer. Intervient Bronte à l'intention de l'Invocatrice.
-Si . . . vous voulez bien nous suivre. Dis je en sortant le cristal du cygne noir. J'ouvre un passage et me tourne vers les Ruewen.
Edaline se tourne vers Keefe qui dort.
-Nous devrions peut être les faire venir ? murmure l'Invocatrice.
-Non. Il vaut mieux que peu de personnes sachent la pure vérité.
-Qu'est ce que avez encore fait ? demande Grady.
-Nous allons discuter de cela. Mais pas ici. Venez. Dit Bronte.
Ils acceptent de nous suivre sans poser d'autre question. Je ferme la marche.
Nous marchons vers les cabanes. Sophie sort à notre vue, elle court vers Grady et Edaline.
-Sophie ! s'exclame les deux adultes.
Edaline vient la serrer contre elle.
-Oh mon dieu, Sophie, j'ai eu si peur ! Qu'est ce qu'il s'est passé ?!
-Allons discuter à l'intérieur. Déclare Oralie. Ce sera mieux.
Des membres du cygne noir nous rejoignent. Nous nous installons dans une salle circulaire.
- Nous avons eu des informations sur des plans des invisibles. . . C'est pour cela que nous avons convoqué Sophie d'urgence ce matin. Les invisibles envisageaient de l'enlever. Ce qui n'a pas raté. Ils la surveillaient de très près. Explique dans les grandes lignes Bronte. Oralie l'a conduit à Alluveterre, où elle restera pour les prochaines semaines. Je tiens à souligner que personne d'autres ne doit savoir qu'elle se trouve ici. Même pas ses amis.
-Mais, on nous a rapporté qu'elle avait été enlevée. Keefe et Sandor n'ont pas menti.
-Ils n'ont pas menti, en effet. "Sophie" a été enlevée par les invisibles. Enfin les invisibles pensent l'avoir enlever. Déclarais- je en réponse à l'hypnotiseur.
-Qu'est ce que cela veut dire ?
-La conseillère Cassiopée, se trouve être en réalité une métamorphe, talent unique qui lui permet de prendre l'apparence de n'importe quel être vivant. Elle a pris la place de Sophie.
-Oh mon dieu, n'est pas dangereux ? murmure Edaline.
-Il y a un grand risque. Déclare Blizarre. Elle nous a assuré que tout se passerait pour le mieux.
Elle l'a assuré et je l'espère. Les invisibles sont des monstres. On a tendance à beaucoup oublier cela, et nous avons déjà essayé beaucoup de pertes. Emery, Liora et Clarette suivent les transmissions du micro que Cassiopée porte. Pour le moment pas grand chose. Je ne voudrais pas qu'on la perde à son tour.
Comme Kenric pensais je. Ou tant d'autres.
-Cassiopée joue aussi le rôle d'espionne. Elle va tenter de récupérer le plus d'informations possible. Déclare Forkle.
-Certains de nos collègues vont écouter en quasi permanence.
-J'espère vraiment que tout va bien se passer. . . Dit Sophie, je m'en voudrais sinon.
-Vous n'avez pas à vous inquiétez pour cela, Sophie. Ce n'est pas de votre faute.
Dire que Bronte rassure Sophie à présent, alors qu'il y a peine encore deux ans il la détestait. Il a radicalement changé. Je me demande bien pourquoi. Je n'arrive jamais à le saisir complètement. La discussion continue. Ce sentiment étrange que j'avais eu la dernière fois revient. J'ai l'impression forte d'être surveiller à chaque fois que je viens ici. Mon regard est porté sur l'extérieur. Je ne vois rien d'inhabituel. Je suis mal à l'aise et ce sentiment est terrible.
-Excusez-moi un instant.
Je sors de la pièce. Je crois que j'ai besoin d'être seule un instant, les émotions de tout le monde me tourne la tête. Il se passe tellement de choses aussi, et je suis encore épuisée à cause de la maladie. Même si je ne fais rien paraître.
Je sors dehors, je ferme les yeux un court moment et masse mes tempes lentement, tentant aussi de remettre mes idées en place. Je perçois de fortes émotions qui me font instantanément ouvrir les yeux. Je vois cette ombre, la même qu'hier. Elle ne bouge pas. Tout comme moi, elle reste immobile entre les arbres.
Il n'y a que deux personnes avec qui il m'est possible de ressentir les émotions même à distance. Sophie ... et Kenric.
Je crus que mon cœur s'était arrêté pendant un fragment de secondes. Je sais quoi penser. Serais ce possible. Je fais quelques pas en avant, mais il disparait aussitôt.
-Non. . .Attends.
Trop tard.
-Oralie, tout va bien ? me demande Bronte.
-Je . .. Oui.
-Tu es sûre ?
-Oui.
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