Chapitre 29 : Dungeon

PDV Cassiopée

Une douleur me parcourt le dos. J'ai les bras engourdies tout comme mes jambes. Difficilement j'ouvre les yeux. J'ai une bonne migraine. Je tente de bouger mais me rend bien vite compte que je suis attachée à une chaise au beau milieu d'une pièce vide, sombre et humide. J'émets un gémissement ou plutôt un grognement.

J'ai toujours la forme de Sophie. Tant mieux.

J'observe ce qui m'entoure et mon environnement pour les prochains jours. La pièce est sombre et humide, avec des murs en pierre froide qui suintent d'humidité. Le seul éclairage provient d'une petite fenêtre grillagée en haut d'un mur, laissant filtrer un mince rayon de lumière. Et encore peut on réellement appeler cela ''fenêtre'' ? Des chaînes rouillées sont fixées aux murs, et un lit de paille se trouve dans un coin. L'air est lourd et moisi, avec une odeur persistante de renfermé. Des gouttes d'eau tombent du plafond voûté, résonnant dans le silence oppressant. Le sol est inégal, fait de dalles de pierre usées par le temps par lequel s'infiltre des plantes à l'aspect pour le moins étrange. Une porte en bois massif avec une petite ouverture grillagée à hauteur des yeux est la seule sortie visible. Elle est verrouillée par un énorme cadenas rouillé. Dans l'ensemble, à mes yeux, la pièce évoque un sentiment d'isolement et de désespoir. Combien de temps s'est il écoulé ?

Je me demande avec quoi ils m'ont drogué. J'ai du mal à retrouver mes sens, mon esprit est embrouillé. J'espère vraiment que tout va bien se passer. Ma gorge est sèche et semble me brûler. Je tente de me défaire des liens qui me retiennent prisonnière à cette chaise et qui me ronge la chair. Je suis aussi enchaînée au niveau de la taille. Ils ont vraiment peur de Sophie ?

Il faut dire avec tous ses talents, ils ont pris leur disposition. J'entends des pas. Le verrou tourne et une ombre entre dans la pièce suivie d'une autre.

-On dirait qu'elle s'est réveillée. Dit une voix sarcastique d'homme. Je ne vois pas son visage mais il s'approche de moi avec l'autre ombre, que je ne tarde pas à identifier comme étant Gisela. Je serre la mâchoire alors que l'homme pose ses mains froides sur mes tempes. Un frisson intense me parcourt. Un télépathe. Il tente de pénétrer mes défenses. Avec mes années, j'ai la capacité de dresser des murs mentaux épais et il y a ce petit gadget qui bloque aussi. Il force pendant plusieurs secondes avant d'abandonner.

-Pas la peine de pénétrer ses défenses; Comme prévu sa télépathie est trop puissante.

-On trouvera un moyen de la faire parler. Dit elle en sortant un poignard. J'écarquille les yeux.

-Foster, tu vas nous dévoiler tous les petits secrets du cygne noir. Et tant que tu y es ce que tu connais du conseil.

-Jamais. Osais- je dire, d'une voix encore bien endormie. Je ne vous dirais rien, vous pouvez toujours courir. Gisela s'approche de moi et met une claque.

Crois moi tu le payeras Gisela.

-ça on verra bien.

Je sens la lame lécher ma peau, un picotement s'éprend de moi. Mes yeux s'embrument de larmes. Son sourire est diabolique. Cette femme est complètement folle.

-Ceci n'est qu'un petit aperçu de ce qui t'attends ma chère Sophie. Je te garantis que j'obtiens toujours ce que je veux.

Si seulement tu savais. Tu aurais des surprises.

Ses yeux sont remplies de mépris

-Dites moi, vous avez bien régressé en me kidnappant. Moi qui vous avait pris pour des génies du mal avec cette épidémie qui a failli coûter la vie de la conseillère Oralie. Je me trouve vraiment déçue.

-C'est qu'elle est bavarde la gamine.

-La Ferme Gethen, je vais lui faire passer l'envie de me répondre .

Elle me plante le couteau dans la main. Je laisse échapper un cri de douleur mélanger à l'horreur d'entendre mes os se briser sous le fer.

Je serre les dents. Non tu ne m'auras pas comme ça . Elle remue la lame dans la plaie. Je ne peux empêcher une larme couler sur ma joue. Je sens mon sang couler, jaillir de la plaie que m'a imposée Gisela.

-Je sens qu'on va bien s'amuser. Dit Gethen.

-Je suis sûre que notre invité de marque, va apprécier la chambre noire. Intervient une troisième voix.

-On se demandait quand tu allais arriver, Ombre, tu ne te faisais plus attendre. raille Gethen.

-Il est vrai que la chambre noir est un bon moyen de la faire parler. Dit Gisela en retirant le poignard gorgé de sang.

-Détaches la. Ordonne Gisela.   

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