PDV Cassiopée

-En vie ? murmure-t-elle.

Elle s'écroule à genoux, en croisant les bras sur sa poitrine.

- Ce n'est pas possible. Il est mort. . .Il n'est pas ressorti des flammes. On ne l'a jamais retrouvé.

-Je sais. . . Nous allons le retrouver. Je te le promets. Je connais quelqu'un qui peut peut être nous donner des informations. Mais je pense que cela ne va pas te plaire.

-Je ferai tout pour le retrouver en vie.

-Sortons d'ici, d'abord.

Je la conduis à l'extérieur de la salle des esprits et sort un cristal de saut. On atterrit dans une ruelle adjacente à nos palais.

Je sens Oralie tremblante. Je l'emmène chez moi.

-Tu es sûre de vouloir rencontrer la personne qui peut nous donner des indications ?

-Oui. Mais qui ?

-Un ancien . .. ami.

-Cela ne me dit pas qui c'est.

-Fintan. déclarais-je.

-Fintan ?

-Oui

-Le Fintan qui a provoqué le grand brasier ?

-Oui.

Elle palie.

-Oh mon .. .

-Je sais, je sais. Il m'a dit qu'il avait quitté les invisibles quand il a su pour l'attaque. Il m'a fait savoir qu'il n'a pas tué Kenric. . .Je ne voulais pas le croire.

-Alors il avait raison. . .

-Apparemment.

Je m'assois en face d'elle jouant avec le petit cristal qu'il m'avait offert.

-Le seul bémol. . . Est que j'ignore comment le contacter. Il a le don de venir et partir. . .Et comme je l'ai un peu envoyé sur les roses.

-Vraiment ?

-hum .. . Oui.

-Mais pour quelle raison ?

-Si tu veux bien . . .Je te raconterai cela plus tard. Je ne pense pas qu'il soit bien loin. Tu peux attendre ici. Je vais voir si je le trouve.

-Je préfère venir avec toi.

-Comme tu voudras.

Il se fait tard, la soirée vient de débuter. C'est bien l'heure où Fintan sort de sa cachette. Je vais avoir du mal à le regarder en face après ses révélations. Mais je dois faire avec. J'enfile ma cape.

-Nous allons devoir faire un petit tour dehors.

-Je te vois.

Il fait froid. Nous marchons un peu vers la rivière.

-Fintan ? appelais-je, m'assurant qu'il n'y avait pas de gardes. Il faut qu'on parle. Je sais que tu es ici !

Nous avons marché de longues minutes dans le froid.

-Il ne semble pas être ici . . . Nous devrions rentrer. Je te tiendrai au courant, Oralie.

Elle acquiesce. Nous remontons le fleuve en direction des palais. Mais une ombre se dresse devant nous, Oralie sursaute et s'accroche à moi.

-Fintan. Il va falloir arrêter de surgir comme cela.

-Que puis-je faire pour toi, Cassiopée ?

-Nous ne devrions pas discuter de cela ici. Murmure Oralie.

-Oui, tu as raison. Allons chez moi. Retrouve nous là bas.

Il disparaît.

Nous rentrons vite chez moi. Fintan se trouve déjà à l'intérieur. Il entre partout, il va et vient comme il le souhaite.

-Alors qu'est ce que tu veux ?

Oralie s'est assise et regarde d'un œil mauvais Fintan.

-C'est à propos de Kenric.

-Je te l'ai déjà dit, je ne l'ai pas tué.

-Je sais car son âme n'est pas à la porte des esprits.

-Tu l'as emmené ? Demande-t-il en pointant Oralie du doigt. Je croyais que tu ne devais emmener personne.

-J'ai fait une promesse et je l'ai tenue. A présent, si Kenric n'est pas mort . . .Où est-il ? Les invisibles l'ont-ils fait prisonnier ?

Fintan reste perplexe. . .

-Tu penses que je l'ai emmené dans la gueule du loup ? Tu le penses vraiment ?

-Nous voulons savoir où il est !

-Bien, je peux t'assurer que je ne l'ai pas amené avec moi. Je ne l'ai jamais vu comme prisonnier. Il n'est pas chez les invisibles c'est même certain.

Oralie lâche un soupir de soulagement.

-Alors où est-il ?

-Je l'ignore. Répondit Fintan.

-Il doit forcément être quelque part. Ce n'est pas possible, cela fait presque neuf mois. Dit Oralie, les larmes aux yeux.

-Je peux vous dire qu'il n'est pas chez les invisibles. Gisela s'en venterai bien, croyez moi.

-Je te crois. Cependant, il va falloir le trouver. Vite ! Dis-je en me tournant vers Oralie. Nous devrions en faire part aux autres.

-Ce n'est peut être pas la meilleure façon de faire. Me fait remarquer Fintan. Enfin si tu veux mon humble avis, je pense que cela pourrait être un jeu dangereux.

-Tu n'as pas tort. Dis-je.

Ce serait la pagaille.

-Enfin, nous pourrions en parler à certains de nos collègues. . .On ne pourra pas le chercher à deux. Déclare Oralie.

-Je peux vous aider.

-Bien . .. Si tu as la moindre information. . .

-Je te la transmettrai. Il est préférable que j'y aille.

J'acquiesce. Il disparaît.

Je viens m'asseoir près d'Oralie. Et saisit une de ses mains tremblantes. Nous en parlerons demain peut-être simplement à Velia et Bronte. . .

-Terik doit savoir aussi . . .C'est son meilleur ami.

-Veux tu rester ici, ce soir ? demandais-je.

-Merci.