Chapitre 21 : the door of spirits

PDV Oralie

Une semaine est passée, je me sens beaucoup mieux. Je peux me déplacer sans soucis, sans faire de malaise, je n'ai plus aucune douleur, plus de vertige et de fièvre. Les plaques ont presque toutes disparu. J'ai été autorisée à sortir. A mon plus grand soulagement. Cassiopée n'est pas revenue me voir comme prévu. Velia m'a dit qu'elle devait absolument se reposer pour une semaine. Sa blessure était grave.

Velia m'a apporté une tenue.

-Si vous ne vous sentez pas bien, n'hésitez pas à me héler.

-Merci.

Je me dirige vers la demeure de la polyglotte. Je frappe.

Cassiopée m'ouvre.

-Oralie, entre, je t'en pris dit-elle en souriant.

-Comment vas-tu ? lui demandai- je.

-Je vais mieux, merci. Ma blessure à cicatriser comme prévu. Et toi ?

-J'ai eu beaucoup de chance.

Elle m'invite à m'asseoir dans le salon. Et me propose un thé, que j'accepte volontiers.

-Si tu es prête, nous pourrons aller au portail des esprits.

-Quoi ?

-Je suis du genre à tenir mes engagements. Je t'ai promis que je t'aiderai à lui parler.

-Je croyais que tu plaisantais.

-Pas du tout !

Elle s'approche d'un meuble et sort une petite boîte de métal sculpté de drôle de petite figure. Elle en sort un cristal blanc, argenté et me tend une main.

J'hésite. Mais c'est peut être ma seule chance

Je pose ma main sur la sienne, elle lève le cristal. On est emporté par une lumière chaude.

On atterrit au milieu d'une forêt de sapins.

-Où sommes-nous ?

- La forêt Huldra. Peu de personnes connaissent ce lieu. Il renferme une puissance magique. Ma famille est la gardienne de la porte des esprits. Viens.

Je la suis. Nous marchons pendant une dizaine de minutes. On arrive alors au bord d'un gouffre. Je jette un œil par-dessus le rebord et fais un pas en arrière. Oh mon dieu c'est si haut.

Cassiopée regarde dans le vide.

-Tu es prête ?

- Attends quoi ?

-Nous devons sauter.

-Es tu folle ? on va se tuer.

-Mais non fais moi confiance !

Elle saute.

-Cassiopée ! m'écriais je. Elle disparaît.

Ok. . .Il est tant d'affronter ta plus grande peur, Oralie.

Le souffle coupé, je décide de sauter, non sans crier. J'atterrie sur une sorte d'éponge géante.

- Tu vois, tu n'avais rien à craindre. Elle me tend une main et m'aide à me relever.

Mon cœur bat à vive allure dans ma poitrine.

-suis moi, nous avons encore du chemin à faire.

Je découvre le lieu, une galerie souterraine éclairée par des torches. Une lumière surgit au fond de la galerie. Je me couvre les yeux, on arrive sur les rives d'un lac.

-Voici notre moyen de locomotion.

Elle tire sur une corde, un immense bateau sort des entrailles du lac. J'écarquille les yeux.

-As-tu d'autres secrets comme cela ?

-hum . . .Oui. Mais ça se sera pour une autre fois. Ma famille cache de grand mystère. Si tu savais.

Le bateau s'immobilise, nous montons à bord. Cassiopée s'installe derrière le gouvernail. Le bateau bouge comme par magie. Nous allons de surprise en surprise. Le silence s'installe, même le navire n'émet aucun bruit. Je m'appuie contre le mat.

Que vais-je lui dire ? Oh Kenric . . .

Je ferme les yeux.

-Regarde. Des licornes d'eau.

J'ouvre les yeux et vois un troupeau de licorne au magnifique pelage argenté, à la nuance bleu.

-Cela faisait longtemps que je n'en ai pas vu.

-C'est leur habitat. Elles sont en sécurité ici.

-Elles sont si gracieuses.

Un escalier apparaît sur l'autre rive.

-Nous y sommes.

Nous accostons en seulement quelques minutes . Cassiopée est la première à descendre.

-Attends. M'indique-t-elle.

Elle siffle un bon cou. Un grognement fait trembler les murs. Un loup immense au pelage blanc étincelant sort de l'ombre. Ce dernier s'approche de Cassiopée. Il la renifle. Cassiopée lui gratte l'oreille. L'animal se tourne vers l'escalier et monte les marches. On le suit. Le grand escalier mène à une immense porte en bois, sculptée de bas relief. Cassiopée saisit ma main. Une sorte de magie s'échappe de la paume de sa main, les portes s'ouvrent. Je suis étonnée. on entre dans une pièce totalement sombre. Une fois à l'intérieur, les portes se ferment.

Des lueurs vertes tournent alors autour de nous.

- Tu es prête ?

-Oui.

-Appelle le.

Je m'avance alors un peu.

-Kenric ? Kenric, es-tu là ?

J'attends quelques secondes.

-Kenric Elgar Fathdon ?

Des ombres bougent tout autour de moi. Je reconnais différents visages .. . Jolie, Cyrah. Ces dernières apparaissent devant moi, elles me sourient.

-Jolie. . .Murmurais-je, Cyrah .. .

Les larmes montent en moi. Elles me saluent et disparaissent.

-Kenric ? Kenric. . .

Aucune manifestation. Mon coeur se serre.

Où es-tu ? Je tourne sur moi même, il y a tant d'ombres, tant de visages, beaucoup que je ne connais pas. Je ne le vois pas. Je ne vois pas son visage.

-Kenric ! Criais-je. S'il te plaît. . ..

J'ai les yeux embrumés de larmes.

- Il n'est pas ici. Dis je à Cassiopée.

Cette dernière s'approche de moi.

-Alors. . .Il n'est pas mort. 

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