Chapitre 20 : You're here !

PDV Cassiopée

Cela m'a fait le plus grand bien de parler de ça à Oralie. Je l'ai salué et suis partie, lui promettant de revenir vite lui rendre visite. Comme le soleil est doux. Je m'appuie contre un arbre et profite des rayons du soleil. J'ignore bien encore combien de temps je suis restée endormie. Un vol d'hirondelle passe près de moi, je souris. Elles sont si belles. Ma blessure me fait si mal. Je m'assois à bout de force.

Ce n'est pas rien à l'évidence. Je pose une main sur mon ventre. Une larme coule sur ma joue, je l'essuie d'un revers de main. Je n'ai jamais eu aussi mal de ma vie .

-Cassiopée ! crie une voix que j'identifie immédiatement comme étant celle de Velia.

Je la vois courir vers moi, en compagnie de Emery et un médecin .

-Oh mon Dieu, Cassiopée, tu es là ! Elle prend mes mains dans les siennes. Tu nous as fait tellement peur . Comment vas-tu ?

-Velia. .. Je vais bien. Merci.

-Tu n'aurais jamais dû te lever, tu es encore très faible. Me dit-elle.

-Mais non. Je vais bien. Je me redresse mais mes jambes refusent de coopérer , je laisse échapper un gémissement.

-Je suis désolé de vous contredire, conseillère. Mais vous n'êtes pas du tout en état de vous lever, et de reprendre une vie normale. Vous devez absolument vous reposer. Il me donne un élixir que je ne refuse pas.

-On doit vous ramener chez vous.

-Laissez, je peux y aller toute seule.

Je me redresse et fait quelques pas avant de littéralement m'écrouler d'épuisement. Finalement je ne peux pas.

-Cassiopée ! Arrête, tu ne peux pas. Tu te blesses un peu plus ! Déclare Emery. Il s'approche de moi et vient me prendre dans ses bras.

Surprise, je ne proteste pas et me contente de détourner le regard, les joues rouges de gêne. Au fond je le supporte encore, car je l'aime encore un peu et que mon cœur ne s'est pas résolu à tourner la page.

Ils m'accompagnent jusqu'à chez moi. Emery m'allonge sur mon lit alors que le médecin m'examine.

-La plaie n'est pas encore cicatriser. Conseillère, vous devez limiter les mouvements pendant au moins les cinq prochains jours. Sinon les conséquences pourraient être graves et votre état de santé pourrait s'empirer.

-Bien.

-Voici les anti-douleurs, vous pouvez les prendre.

-ça ira. Merci. Je peux m'en passer.

-Tu es sûre ? demande Velia.

J'acquiesce.

-S'il y a le moindre problème vous pouvez me héler. Je repasserai en fin de journée.

Le médecin nous laisse tous les trois seuls.

-Bon sang tu ne peux pas savoir combien, tu nous à fait peur. Déclare mon amie.

-Surtout quand nous ne t'avons pas trouvé ce matin. Ajoute Emery.

-Oui, tu aurais dû rester couché ! me réprimande la souffleuse.

-Je sais. Mais je ne pouvais pas rester là-bas, sans savoir si le remède avait fonctionné ou non. C'était impensable pour moi.

-Nous comprenons. . .Mais c'était un mauvais choix.

-Je sais.

-Tu dois te reposer. Nous allons te laisser. Dit Emery en quittant la pièce.

Velia me salue et s'en va à son tour.

/.../

J'ai dû m'endormir. Le soleil se couche sur l'horizon. On frappe à ma porte.

-Entrez.

Le médecin entre.

-Conseillère, me salue t-il.

Je le salue à mon tour.

-Comment vous sentez-vous ? demande-t-il en posant sa sacoche.

-Bien en vue de la situation.

Il contrôle mon pouls et les cellules autour de ma plaie. Il change les pansements et applique une crème cicatrisante. Cela me brûle un court instant. Mais je pense que cela est normal.

-Vous avez eu beaucoup de chance. Si le conseiller Emery ne vous avait pas aidé.

-Comment ? Emery ? Qu'a t-il donc fait ?

-Il vous a sauvé la vie en vous donnant son sang. Vous n'auriez pas survécu, vous aviez perdu beaucoup trop de sang, cela vous avait grandement affaiblie.

Il m'a sauvé la vie. . . Pourquoi a-t-il fait cela ? qu'espère t-il en retour ? Qu'importe était l'idée qu'il avait derrière la tête à ce moment-là, je lui suis redevable. Je lui dois ma vie.

-Oh.

-Conseillère, je repasserai demain. En attendant, pensez à prendre ces médicaments.

Ils me donnent trois fioles avant de s'en aller, me laissant seule. Je me lève. J'ai passé la journée à dormir, pourtant je suis toujours aussi fatiguée et la douleur est insupportable. Le soleil a disparu, laissant place à une nuit étoilée magnifique. J'ouvre la fenêtre pour laisser entrer l'air frais.

Je devrais peut-être manger quelque chose. . . Où du moins essayer. Je ne sais pas si avec la douleur je serais capable d'avaler quoi que ce soit.

En effet, je n'ai pu boire qu'un simple verre de Luxuriante. Je suis remontée dans ma chambre épuisée. Cependant je fus stupéfaite de trouver quelqu'un dans ma chambre.

-Fintan ?! Qu'est ce que tu fais là ? Tu n'as rien à faire ici !

-Je sais, je sais. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de venir te voir.

Il s'approche de moi.

-Tu l'as gardé. dit-il en émettant un petit sourire.

Je porte une main au petit cristal qu'il m'avait laissé.

-Oui.

-Il est assorti à tes yeux.

-Tu ne devrais pas être ici.

-Laisse moi rester un peu. Il frôle ma joue d'une main.

Je ne bouge pas d'un pouce.

-J'ai eu peur pour toi, Cassie. J'ai eu peur de te perdre.

J'ose croiser son regard rempli d'une certaine compassion que je n'avais jamais vu auparavant.

-Je ne te mérite sûrement pas... Toi, tu mérites le monde.

-Fintan.

Il vient me serrer dans ses bras. Ce geste me surprend tellement que je ne fais rien. Je reste là. Ce geste. .. Me réchauffe le coeur. Je ferme les yeux. Les larmes ne tardent pas à couler sur mes joues. A la fois dû à cause de la fatigue et à la douleur que des derniers évènements.

J'explose en larmes. Fintan me sert davantage dans ses bras alors que je le frappe.

- Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que les personnes les plus importantes à mes yeux m'abandonnent pour des causes qui n'en valent même pas la peine ? Pour des titres de pacotille ? Tout aurait été si simple.

-Cassie. . .Tu ne peux pas comprendre.

-Vous n'avez que ça à la bouche. Je le repousse alors et m'écarte de lui. Dos à lui, j'essuie mes larmes, en vint , elles sont décidées à couler ce soir. Je pose une main sur ma blessure qui me torture.

-Je suis désolé.

Il m'enlace de nouveau.

-J'avais mes raisons. . . Quant à Emery, c'est un sombre imbécile. . .Moi, je ne t'aurais jamais laissé.

-En attendant, le ''sombre imbécile'' m'a sauvé la vie. . . Alors que toi tu trainais avec ta bande d'assassin.

-Je les ai abandonnés. Je ne fais plus partie des invisibles. Je t'ai promis que je te vengerai et je le ferai.

Il se met face à moi et prend mes mains dans les siennes.

-S'il te plaît Cassiopée, crois moi. Je n'ai plus rien avoir avec eux, de même que je n'ai rien à voir avec leurs actions qui ont été meurtrières.

Il sèche une de mes larmes.

-J'ai du mal à te croire. . .

-Je sais. Cassie . . .Je te protégerai d'eux. Je veillerai toujours sur toi. Je t'aime. Ce depuis si longtemps, tu es bien plus à mes yeux qu'une simple amie.

Il dépose sur le coin de mes lèvres un baiser.

-Non .. . Tu ne peux pas me faire ça. Je recule. J'ai assez donné, Fintan. . . Je ne veux plus de promesses en l'air. . . Je. ..

-Ce ne sont pas des promesses en l'air.

-S'il te plaît va t'en . ..

-Cassie. . .

-Va t'en ! criais-je.

-Si c'est ce que tu veux. . .Dit-il avec un pincement au cœur.

Il disparaît dans la nuit. Je m'écroule à genoux, les poings serrés, les yeux brûlés par les larmes. 

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