Chapitre 19 : awakening

PDV Cassiopée

J'ai l'impression qu'on m'a assommé. J'ouvre les yeux doucement. Je me souviens de la visite de Fintan. Était- ce un rêve ? Je sens un objet dans ma main, je resserre mes doigts autours de ce dernier. Qu'est ce que c'est ?

Je me redresse mais une douleur me stoppe dans mon élan. Je gémis et m'écroule sur l'oreiller. Je me suis redressée trop rapidement. Je passe une main sur mon torse, là où j'ai été blessée. Je suis couverte de bandages épais. J'ai une perfusion que je me presse de retirer.

Je m'assois, après quelques minutes. Je passe une main sur mon front. Combien de temps ai je dormi ?

J'observe le petit bijou laissé par Fintan. Un petit cristal de couleur bleu. Ma couleur préférée. Oh Fintan, c'est une délicate intention; mais cela ne suffira pas à te faire pardonner auprès de moi, tes actes odieux. J'émets un petit sourire. Pourquoi a t-il fallu que tu rejoignes ce groupe de criminels ?

Il semble que je sois toute seule dans cette infirmerie. Aucune trace d'un médecin ou d'un garde. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, mais certainement trop longtemps à mon goût. Je dois sortir d'ici et vite. pensais-je en posant pied par terre.

J'accroche la petite breloque autour de mon cou et me lève. Cependant je ressens immédiatement des vertiges. Je m'appuie contre le mur le plus proche et prend une grande inspiration en posant ma main au niveau de la blessure. J'ai mal. Je pense que c'est normal, au vu du coup que je me suis pris.

J'avance dans la pièce. Je ne vais quand même pas sortir comme ça, dans cette tenue. Je vois une robe posée sur le dossier d'une chaise d'une couleur violette. Velia est passée par là, je lui en suis reconnaissante. Est-ce que le remède à fonctionné ? Je vais m'en assurer. Il semble que le jour soit à peine levé. Ce qui explique l'absence d'un médecin. Je m'exfiltre de l'infirmerie. Il n'y a pas un chat dans les couloirs. Bien, je n'ai pas envie d'avoir la pitié de tout le monde dès mon réveil.

A chaque pas que j'accomplis j'ai l'impression qu'on me poignarde le ventre. Ma blessure n'a pas dû encore bien cicatriser. Je n'aurais peut-être pas dû me lever et partir comme cela. Je m'arrête dans mon élan. Allons Cassiopée. Tu ne vas pas te laisser abattre par cette blessure. Je reprends mon chemin. Une fois dehors, je sens l'air frais caresser ma peau. Comme cela fait du bien. Je ferme les yeux et prends un grand bol d'air frais. Je marche vers le centre de mise en quarantaine.

Je remarque que le médecin dort à son bureau, le temps à du être long pour lui. J'entre dans la chambre d'Oralie. Elle dort. Les plaques semblent avoir diminuer, elle a regagné des couleurs. Cela est bien rassurant. Je souris en m'asseyant au bord du lit.

- Cassiopée ? murmure-t-elle.

-Bonjour, Oralie.

L'empathe se redresse.

- Comment vas- tu ? lui demandai- je.

-Ce serait à moi de te demander. . . Tu ne devrais pas être debout. On m'a dit que ta blessure est grave.

-Ce n'est rien. Ne t'inquiète pas.

-Tu as mal. Elle pose une main sur la mienne.

-Un peu. Mais c'est normal. Ça aurait pu être bien pire.

- Oui... J'ai eu écho de ce qu'il s'est passé.

- Les invisibles sont partout. Pour notre plus grand malheur.

- Merci Cassiopée, c'est grâce à toi que le remède fonctionne. Je te dois beaucoup.

Je prends sa main.

- Ne me remercie pas. C'est normal, Oralie.

- Non. On te dois beaucoup. Je te dois la vie. Je me serais abandonnée au bras de la mort... murmure- t-elle.

- Oh ne dis pas ça...

Elle essuie une larme.

- Pourtant c'est vrai...

- Oralie....

- Je suis faible. Je l'ai toujours été. Encore plus depuis sa mort.

-Je sais ce que ça fait de perdre l'être aimé. Enfin, d'une manière bien différente. Je connais le manque , l'absence. La trahison. Comme je te comprends, Oralie. J'émets un petit sourire.

-Puis je te demander ...

-Ce qu'il s'est passé ?

Elle acquiesce.

-Eh bien. . . J'étais amoureuse d'un homme qui me faisait croire mont et merveilles. Il était très gentil avec moi. A mes yeux, il était l'amant parfait. Celui qui me faisait rire dans mes moments difficiles. Celui avec qui je partageais beaucoup de choses. Il m'avait demandé en mariage au cours d'une promenade.

Je dévie mon regard d'Oralie, tout en marquant une pose.

-Mais la réalité m'a frappé de plein fouet quand cet homme a choisi un titre plutôt que moi. Il m'a laissé, sans aucune explication. Sans même m'en parler à seulement quelques jours de notre mariage. J'ai été profondément blessée, je me suis sentie trahie. Je me suis sentie tellement faible face à cela que je me suis renfermée sur moi. J'avais dû mal à croire encore à l'amour. Avec le temps je lui ai pardonné. Mais je n'ai jamais oublié ce qu'il m'a fait. Je suis devenue plus forte.

-Oh . . . Cela a dû être si dur pour toi.

-Pendant un moment oui.

-Mais quel titre l'a fait renoncer . . .

Elle s'arrête dans sa question, bien sûr, elle a très bien compris.

-Conseiller. . .murmure- t-elle, il est devenu conseiller.

-oui.

-Un de nos collègues ?

-Encore aujourd'hui, oui. Ne t'embête pas à tous les faire, je vais te dire qui. C'était Emery.

-Emery !?

J'acquiesce.

-Alors ça. . .

-C'est surprenant.

- Comment peux tu supporter cela ?

-Je te l'ai dit, je lui ai pardonné mais je n'ai pas oublié. 

                                              

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