Je bouge dans un grand couloir au tapisserie rouge et jaune, en cherchant l'origine de ce signal. Je tourne à gauche, sur une chambre, et je m'attend à voir quelqu'un derrière la porte. Je pousse la porte de la chambre et je m'engouffre a l'intérieur. Mais personne ne m'attend, je ne vois rien, même dans le noir. Et d'un coup, la lumière s'éclaire, et une voix grave me lance :
« Je savais que je n'étais pas seul. »

Je me retourne, et je vois un homme d'une trentaine d'années, très musclé, la peau clair, les cheveux blonds cendrés, les yeux verts, en chemise de nuit, me dévisager, mais pas de façon agressif. Il affiche un large sourire, apaisé, tranquille, heureux. Moi par contre, je ne m'attend pas à sa présence, et je recule de peur et de surprise. Il remarque mes craintes, et reprend :
« Non non non non non, je ne te veux aucun mal, je suis comme toi, regardes ! »

Il me montre alors son bras droit, qu'il dégage de son tissus. Il est normal, jusqu'a ce que ce dernier ne se transforme en gelée bleue, qu'il fait tomber à terre. Et le même phénomène qu'a moi se produit, le bout de bras fusionne avec sa jambe de forme humaine, et son bras repousse, en reprenant sa forme d'origine.
« Qui.... qui êtes-vous, je le questionne.
- Je suis comme toi, un transformé, rentré en contact avec un symbiote extraterrestre, de la même espèce que la tienne.
- Mais... vous êtes humain ?
- Tu ne sais pas encore te retransformer ? Tu n'as pas "parlé" avec ton symbiote ? Reposes-toi ici, une longue journée t'attend demain. D'où viens-tu ? Tu as beaucoup voyager ?
- Je me suis caché dans un train depuis l'Alsace. Je n'ai fais que fuir depuis des jours, depuis que cette chose m'a attaqué alors que je conduisais, et m'a tué sur la route. J'ai perdu la mémoire, je ne sais plus qui je suis.
- Je comprends. Reposes-toi ici, tu ne pourras pas fuir tout le temps, tu peux me faire confiance.
- Non je ne peux pas, je ne peux pas rester immobile, les dernières fois, j'ai absorbé mes vêtements et un barils, qui sait ce que je peux avaler encore. Je suis déjà assez grand. Et puis, je ne vous connais pas, je dois fuir la Sûreté Nationale.
- Je sais, je vois que tu es déboussolé comme moi il y a des années, tout ce que je peux te dire, c'est que je suis comme toi. Et crois-moi, tu ne pourras rien avaler ici. »

Je suis septique, je ne vois pas comment je peux lui faire confiance, malgré qu'il soit comme moi. Mais tout mon être me dit le contraire, cette vibration qu'il émane, comme une communication psychique inter-espèce. Je ne sais pas si cela est un piège, mais j'accepte son offre. Ce soir, je dormirai dans un endroit sécurisé, du moins, je le crois...
Le lendemain, je me réveille dans le salon, là où je me suis posé cette nuit. Les rayons du soleil tapent déjà le salon, freiné tout de même par d'épais rideau. Je ne pense même pas avoir dormi, j'ai juste fermé les yeux, et les ouverts, rien de plus. Je n'ai pas dormi, ni rêvé, je ne ressens pas les effets du sommeil, je ne m'en souviens même plus de ses effets. L'inconnu vient me voir, pour me féliciter :
« J'étais sûr que tu allais t'enfuir, en au final tu es encore là. Je suis content d'avoir trouvé un même cas que moi, j'en pleurerai si je pouvais.
- Vous aussi vous n'avez plus de sentiments, ni de touché, ou de goût, ou d'odorat. vous ne vous souvenez plus de votre vie passé ?
- Je suis comme toi, mes mémoires en plus.
- Ce n'est pas trop dur de ne rien ressentir ?
- Je m'y suis habitué, mais pendant un premier temps, j'ai failli devenir fou. Ne pas savoir ton passé est mieux que tu ne pourrais croire, tu ne te soucis plus de rien, ni de tes amis, ni de ta famille. Tu ne sais plus qui étaient ta famille, alors que moi, je connais ma famille, mes amis, je sais que je devrais avoir des sentiments, mais je ne sens rien. De toute façon, nous sommes mort.
- Que faites-vous alors ? Vous vivez et c'est tout ?
- Je me reconstruis, et c'est ce que tu dois faire aussi. Tu ne le sais pas encore, mais tu n'as encore rien vu des capacités qu'offre le Symbiote. »