Chapitre 25 : chassez le naturel...
Cette journée qui avait commencé sur les chapeaux de roues continue à nous donner des défis à relever. D'abord, les soldats absorbés par les symbiotes commencent à se réveiller un par un. Chacun devait prendre conscience qu'ils étaient mort, mais qu'une autre vie leurs tendait les bras. Certains acceptés plus que d'autres, Bertrand fut le plus difficile, ce qui était un petit pincement au cœur pour moi, le seul sentiment que j'avais au deuil d'un ami. Nous nous laissions du temps pour tous reconstruire, tout réapprendre, et moi qui n'était qu'un homme il y a peu, doit tout réapprendre aux nouvelles "Choses".
Le second défi était de réapprendre rapidement la vie d'une famille, et de formater cette vie pour qu'elle nous corresponde. Déscolarisé les "enfants", démissionné les "parents", revendre "leurs" maisons, pour trouver un endroit où aller, ou se créer une nouvelle vie. Cela nous occupe pendant un mois, un mois où nous avons fait connaissance, où les humains symbiotés ont pus tout réapprendre, et où nous avons pût nous reposer. Et nous voilà donc, en Alsace, ce mois plus tard, là où tout à commencé pour moi, où toutes cette histoire à commencé...
Il y avait de la neige partout quand nous sommes enfin arrivé. Nous étions tous entassé dans un car, avec 10h de routes, avec d'autres humains que nous avons dû côtoyer, bruyant, sans gêne, égoïste. Nous ne sommes pas mécontent de descendre à la gare routière de Strasbourg, ville énorme qui s'étend à nos pieds, et nouvelle opportunité pour nous. Nous avions acheté grâce à la vente de la maison, un ancien local que nous allons réhabilité en salle de sport. Comme un souvenir d'un Bertrand passé, et la seule idée qui m'est venu. L'idée a bien plu aussi aux autres, peut-être qu'eux aussi veulent oublier et se distraire par le sport. La ville est belle, avec ces décorations de noël, ces maisons aux toits pointus, cet ambiance, tout. Cela est sans doute dû à ces réminiscences de ma vie passée, mais je me sens mieux depuis que je suis ici, comme un air de déjà-venu.
Nous faisons les travaux qu'il faut dans ces locaux, travaillant jour et nuit, un avantage de ne pas dormir. La lumière des néons la nuit nous permettent de rester actif la nuit, avant de mieux nous ressourcer aux premières lueurs du jour. Pendant ce temps, nous pouvons voir le monde grouiller autour de nous, tous ces humains qui passent et repassent. Il s'arrêtent un moment dans des boutiques pour acheter des produits, jettent leurs poubelles à même le sol, ne se remarquent même pas entre eux. Maintenant que je suis symbiote, je vois comment les humains peuvent être pathétique. Quand nous, nous pouvons communiquer ensemble, interagir ensemble, se souvenir ensemble, et se sentir dans un sentiment de sécurité ensemble, les humains ne comptent que sur eux-même, ou laisse les autres travailler. Ils ne remarquent même pas ces semblables, ne le comprendra jamais complètement, et par le choix, l'éducation ou la génétique, ne s'occupe pas des plus faibles, ou les exploitent. C'est ce que je constate chaque jour, de mon bel habit d'humain.
« C'est fini, je m'exclame, posant la caisse enregistreuse sur le comptoir. »
Nous avons travaillé sans relâche pendant 4 mois. C'était long, c'était minutieux, parfois chaotique, mais le résultat est là, quelque soit le temps qu'il a fallut.
« Nous avons fait du bon boulot, se félicite Blob.
- Maintenant, nous allons pouvoir vivre sans nous faire remarquer, s'extase Bertrand de sa voix humaine. »
- J'espère, j'espère... »
J'ai quand même un doute. À Pierrelatte aussi, nous étions à l'abris, et pourtant, nous nous sommes fais piégé, nous avons faillit mourir. Si Bertrand ne m'avait pas protégé...
« Nous ne pouvons pas nous permettre de revivre le passé, m'affirme Blob. Nous nous ferons piégé, c'est sûr. Demain, dans un mois, dans un an, jamais,... mais nous sommes 16 désormais. Et tu n'as pas encore touché du doigt les choses que nous pouvons réaliser. Je sens chaque jour tes certitudes s'envoler, tes doutes se dissiper. Chaque jour, je nous sens plus fort. Je t'avais dis que tu pouvais avaler la terre entière si tu le voulais, et je sens que tu le comprends un peu plus chaque jour, que cette possibilité n'est pas incroyable ou impossible, mais qu'il est possible. »
Il avait sans doute raison, mais je ne me sentais pas capable de rester serein. Bertrand est mort, et je ne veux pas que l'un d'entre nous meurt encore. Je remarque quand même les 15 symbiotes, rassemblés, soudés comme une famille. Nous ne sommes plus seul, Blob, Bertrand et moi. Nous devons nous attendre à être attaquer, à moins que nous devons le faire en premier. Mais pour le moment, je savoure le moment de l'ouverture officiel de "La Force Tranquille", sans champagne, sans festin, sans cérémonie. Juste nous 16, à nous rassembler pour la nuit, pour faire une forme informe, une union fluide et tranquille de 16 individus. Ce n'est que depuis quelques jours que nous faisions cela, et une certaine harmonie spirituelle voyage dans ce gros bout de visqueux. Sans le vouloir, je venais de comprendre comme les symbiotes se reposaient : ensemble
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top