Chapitre 23 : Redevenir libre
Il y a un moment de calme, très court, où tous les soldats se retrouvant face à cette énorme créature, reculent de surprise, ou de peur. Ce laps de temps d'à peine une seconde me suffit, je n'arrive plus à réfléchir tant les informations passent et partent dans mon esprit, j'entendais les pensées de chacun des symbiotes, de leurs états d'âmes, de leurs appréhensions, de leurs forces d'esprit... Instinctivement, je fléchis et je saute. Je sens faire ce geste une dizaine de fois, toutes mes actions sont pensés avec un certains échos, c'est bizarre et puissant à la fois. Mais ce simple geste me fatigue comme si j'avais couru pendant des heures, en un claquement de doigts. Cela doit réussir, nous devons casser ce toit, pour nous, pour notre liberté...
Les soldats reprennent leurs esprits et nous braquent de leurs canons, mais ils n'eurent pas le temps de faire quoi que ce soit. Mon plan a marché, le plafond fragilisé par mon premier passage cède comme un rien avec la force combinée de seize symbiotes déterminés. Nous sautons assez haut pour trouver une plateforme pour nous accueillir, mais surtout, le soleil du soir vient nous nourrir, assez pour continuer notre fuite. Nous formons alors une énorme boule, qui saute vers le fond presqu'inexistant de la carrière, qui roule sur la route en colimaçon pour rejoindre la sortie, et sauter au dessus d'un barrage de police qui pensait nous arrêter. Mais personne peut nous arrêter, personne sauf les rayons du soleil qui vont disparaître. D'un commun accord, nous décidons de nous arrêter dans une maison, un point d'arrêt qui nous espérons, pourra nous garder cacher le temps de la nuit. Cette dernière sera longue...
« Nous sommes... libre..., ose dire enfin l'un des symbiotes couleur pastel.
- Nous sommes libre, mais nous ne pouvons pas rester ici éternellement, je dramatise. Ils nous trouverons rapidement.
- Qu'est ce qui ce passe bordel ? »
Un autre symbiote prend la parole avec une voix différente. Je comprend tout de suite que c'est l'humain absorbé, l'ancien soldat ou l'ancien scientifique, qui reprend ces esprits.
« Qui tu étais tu ne l'étais plus, je réponds sobrement. Sois tu es avec nous, sois tu es contre nous. Sois tu vis une nouvelle vie, sois tu meurs, à toi de choisir. »
Il ne sait pas quoi répondre, son symbiote parle à sa place :
« Nous devons trouver une solution, il faut que nous puissions avoir du temps pour nous poser, sinon nous devrons trouver d'autres corps. Tu es le plus viable d'entre nous car tu as tout fait pour nous sauver et que vous êtes encore ensemble, tu dois nous guider.
- Je sais, je sais... mais tant que nous aurons ces chasseurs à nos trousses, on ne sera jamais totalement libre. Vous êtes sur une planètes déjà peuplé d'une race intelligence avec qui vous pouvez cohabiter, si cette race n'avait peur de l'inconnu et ne nous pourfendait pas. Nous devons faire un choix important, nous devons passer de chassé à chasseur pour pouvoir gagner notre liberté à tous.
- Tu es sûr de vouloir faire cela, me demande Bertrand.
- J'en suis sûr comme je suis sûr que Bertrand est mort injustement, que vous étiez prisonniers injustement, que nous voulons vivre en paix mais que cela est impossible. Nous n'avons pas le choix, nous devons gagner notre liberté par la force. »
Soudain, j'entends du bruit à l'étage de la maison. Une petite fille descends les escaliers, et nous voit tous, dans le couloirs, à tous tenir difficilement dans cet espace. Elle est si jeune qu'elle peut encore croire à l'imaginaire :
« Vous êtes de gentils monstres, nous demande-t'elle d'une voix jeune et innocente.
- Oui, nous sommes des gentils monstres, je lui réponds doucement, regarde ! »
Je m'approche d'elle, et lui montre ma main. Elle le regarde, la touche, et traverse sa main dans la mienne.
« Ouah, vous avez du super super pouvoir, s'exclame-t'elle, vous êtes des supers gentils monstres.
- Amandine, qu'est ce qui se passe ? »
Une voix féminine vint couper notre conversation, sans doute que la mère a entendu le bruit que nous faisions. Nous sommes coincé, nous pensions tous à la même chose, pour le salut de notre existence...
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