Chapitre 22 : Cruelle fatalité
Je me réveille difficilement. Je crois reconnaître une grande buanderie comme j'en ai vu quand je cherchais Bertrand. Il n'y a que des étagères ici et là, et de la place alongé ou je suis, je peux en voir une bloquer la porte. Je ne sais vraiment pas où je suis, dans quel secteur du complexe. Je remarque maintenant quinze symbiotes auprès de moi, se pencher sur moi pour voir comment j'étais. Je perçois surtout la présence de Bertrand auprès de moi. J'essaye de me lever pour me redresser, mais je suis en proie à une grande fatigue qui me terrasse et qui m'empêche de faire le moindre mouvement.
« Je t'avais dis que ce que tu as fais été risqué. Tu as risqué ta vie pour sauver quinze des nôtres, nous t'en seront éternellement reconnaissant. »
Blob me parle avec un ton assez grave, comme si j'avais fais une bêtise.
« Que.. s'est-il passé, je demande, je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé.
- Tu as fais quelque chose d'héroïque et de très dangereux. Tu as détruit touts les tubes et absorbés tous les symbiotes. Tu as dû partager ton corps pendant une dizaine de minutes avec quinze symbiotes. Tu as réussi à survivre et faire vivre tout le monde, heureusement que chacun ont pu trouver des humains avec qui s'associer.
- Mais... nous sommes où ?
- Nous sommes encore dans le complexe, me rassure Bertrand. »
J'arrive à me lever difficilement. Je vois 15 êtres me dévisager de leurs regards gélatineux inexpressif. S'ils pouvaient, je pense qu'ils seraient soulagé, mal à l'aise, ou simplement compatissant, mais ils me regardaient comme si j'étais le messie.
« Mais... je ne comprends pas... commences-je à dire.
- Les esprits des humains qu'ils ont absorbé sont encore sous le choc, m'explique sobrement Blob. Tu t'es réveillé très rapidement grâce à ta perte de mémoire, mais il faut un certains temps pour que l'esprit commence à accepter le symbiote.
- Je comprends... »
Je me rappelle des explications de Blob, sur les corps qui acceptent ou non le symbiote. Soudain, j'entends du bruit. Un groupe de personne arrivent à grands pas vers nous.
« Il faut partir, je réagis, il faut s'enfuir d'ici.
- Cela est impossible, m'annonce Bertrand. Nous sommes seize créatures qui ont besoin d'énergie pour pouvoir ne serait-ce ce métamorphoser. Nous te laisserons pas ici.
- Laissez-moi, prenez Blob avec vous, à quinze il sera plus supportable de le transporté que l'inverse, vous avez plus de chance... »
Soudain, je suis envahis par des milliers d'émotions, c'est une souffrance insupportable, même pour la petite seconde que cela à duré.
« Nous sommes un et je suis nous, me lance Blob, un air plus grave encore. Je sais ce que tu veux faire, et je t'interdis une seconde, je t'interdis de penser qu'un jour nous serons séparé... »
Un long silence se fait entendre, coupé par les mouvements de nos futurs assaillants.
« Il faut... monter... je décide. J'ai crée un trou large en rentrant, si on arrive à percer le plafond, on trouvera un moyen de sortir.
- Comment tu veux faire ? Nous sommes dans l'incapacité de bouger, rappelle Bertrand.
- Ce que tu vas faire est très dangereux, me signale Blob qui lisait dans mes pensées.
- Nous allons fusionner, profiter que vos humains respectif soient K.O. pour créer un grand Blob, rassembler notre énergie pour un effort.
- Ce que tu nous demande...
- Bertrand... je sais que j'ai beaucoup demandé, mais un symbiote m'a dit un jour que nous avons tous un pouvoir insoupçonné. Peut-être me disait-il cela pour me rassurer, peut-être que vous avez peur, peur simplement de voir votre existence se finir. Mais je prends ce risque, tout ou rien, la liberté ou la mort, et je vous promets que le jour où nous cesserons d'exister n'est pas encore arriver. J'ai besoin de faire un avec vous, j'ai besoin de nous... »
Je tends ma patte verte vers mes comparses. Ils ont une appréhension de faire ce saut là, mais Bertrand est le premier à répondre à mon appel.
« Libre ou mourir, tel est notre nouvelle destiné. »
Chacun alors me prend la main, et nous sommes reliées en nos mains dans une farandoles de couleurs. Je me laisse guider vers l'absorption totale de nos seize corps, jusqu'à ne former qu'une masse gélatineuse de toutes les couleurs, juste à temps avant que les soldats ne parviennent à faire sauter la porte.
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