Qui serait à blâmer de sauver un ange ?
Le froid, la faim. Toutes ces difficultés auquel le petit enfant devait chaque jour faire face. Toute cette douleur d'être là, jeté dans ce monde, un monde qui n'avait point voulu de lui depuis sa naissance.
Ses parents ? Il ne les avait point connus. Pas même un nom. Jamais il n'avait été serré dans les bras d'une mère aimante ou rassuré par la voix puissante d'un père. Et lorsqu'il relevait la tête timidement, ce n'était que pour apercevoir les enfants insouciants jouer à quelques mètres à peine de lui qui était assis seul sur ce bout de trottoir jonché d'ordures.
Et ces enfants s'amusaient sans se soucier de lui, à croire qu'ils ne l'avaient aucunement repéré. Pourtant, on le voyait très bien ; qui ne remarquerait un gamin grelottant de froid, paré d'une sublime paire d'ailes si semblables à celles de son père bien que de la couleur de la corruption de sa mère biologique. Alors pourquoi ne le regardaient-ils pas, voire même s'approchaient de lui ? Peut-être car leurs parents leur avaient interdit de parler aux inconnus, n'avait-il pas eu l'éducation qui avait manqué à l'ange.
Pourtant, sa douleur, sa tristesse, son envie d'être repéré se ressentait rien qu'en croisant son regard ! Mais la vie était injuste et voilà qu'il se retrouvait donc seul, assis, attendant simplement que le temps passe. Peut-être qu'à force, il finirait par être sauvé, non ? Même si les enfants préféraient l'ignorer, il existait sûrement une personne qui voulait l'aider.
Le petit squelette dont le ventre criait famine souffla un nouveau nuage de buée, jouant avec la neige à ses pieds qui ne manquait pas de maculer ses vêtements rendus humides. Malgré sa condition de vie ma foi médiocre, aucun passant n'osait s'arrêter pour l'aider ou même le réchauffer pour ne pas qu'il attrape un rhume. Seuls quelques regards désolés s'étaient arrêtés sur lui, témoignant ainsi de leur simple pitié. Mais ce n'était pas avec de la pitié qu'il allait gagner de la nourriture ou un toit sous lequel dormir la nuit.
Après tout, peut-être qu'un jour, la chance lui ouvrira ses portes et qu'une personne bienveillante lui viendra en aide. En attendant des jours plus heureux, d'un bonheur presque inconnu à l'enfant, Neam, puisque tel était son nom, fit bouger légèrement ses ailes endolories qui lui arrivait de perdre en temps de trop grande famine.
Une sublime paire d'aile aussi blanches que la neige qu'il foulait en ce jour. Pourtant, aussi grande qu'était leur beauté, jamais au grand jamais il ne pourra les user pour s'envoler loin de cette vie de misère. La faiblesse de ses os le clouait depuis trop longtemps au sol pour ne pouvoir espérer s'envoler vers d'autres cieux un jour.
Difficilement, son corps frêle se leva de lui-même et, de ses six ans, le petit squelette avança dans la rue déserte d'une quelconque aide pour aller mendier devant des rues plus nourries dans l'espoir de récolter quelques pièces. Mais, reconnaissant sur ses traits enluminés l'ange de la sphère DreamSwap, ce tyran ayant déjà causé trop de malheurs, les passants préféraient faire fi de sa souffrance pour passer leur chemin.
Les inconnus qui croisaient son chemin essayaient parfois de l'éviter en pensant qu'il était malade tandis que d'autres le regardaient avec pitié tout en disant des messes basses sur la bassesse du présumé père dont l'enfant même n'avait connaissance. Parfois, des personnes venaient lui parler en pensant qu'il s'étaient simplement perdu mais ceux encore étaient bien rare en cette neige de plus en plus épaisse.
Neam essayait de se faire oublier mais il était proche de l'évanouissement. Il était si maigre qu'une simple rafale le mettrait à terre. Heureusement pour lui, une personne finit par le remarquer et décida d'aller lui venir en aide, faisant tout son possible pour le garder éveillé tout en essayant de le réchauffer. Il ne le connaissait pas, certes, mais le voir en difficulté le poussait à agir, surtout en voyant toutes ces personnes qui l'ignorait alors qu'il allait mal.
Neam : Qui êtes-vous ? demanda-t-il d'une voix faible.
Le voir aussi faible dérangeait la personne qui le rassura en lui disant qu'il voulait simplement l'aider et qu'il n'avait donc rien à craindre. Le petit enfant sourit timidement avant de s'évanouir dans les bras de l'adulte qui lui restait inconnu, s'abandonnant à l'étreinte chaude de l'adulte qui profita du fait que l'enfant s'était endormi pour le transporter en vitesse chez lui et le mettre au chaud pour lui éviter une hypothermie.
Ce fut la première fois que Neam connut la chaleur d'un foyer, la chaleur de la compassion.
Pour s'assurer qu'il aurait bel et bien chaud, l'inconnu le mit dans un lit avant d'aller lui préparer un bon plat chaud pour calmer sa faim tout en le réchauffant un peu plus. L'enfant de six ans se blottit contre l'édredon immédiatement, les joues jaunies par la fièvre. Cette situation, cette douceur, cette chaleur. Tout lui était nouveau, tout lui était agréable.
Il profita beaucoup de ce sommeil qui, pour l'une des premières fois de son existence, plongeait l'enfant dans une candeur sans pareille. Voir à quel point il appréciait cette chaleur fit sourire l'adulte qui venait le voir toutes les demies heures pour s'assurer qu'il n'avait pas de problème. Il trouvait cela tout de même triste de voir un enfant si jeune à la rue, sans aucun parents à ses côtés... Il se demandait même s'il en avait au vu de son comportement.
Soudainement, il y eut un bruit de fracas dans la cuisine ainsi que des bruits d'un enfant dont les sanglots sonores montaient rapidement. En entendant tout ce vacarme, l'adulte se précipita vers la cuisine pour voir ce qu'il se passait. Un petit squelette aux os noirs et pourvu de deux tentacules se rua sur l'adulte en pleurant toutes les larmes de son corps endolori.
String : Papa ! Je suis tombé ! couina-t-il en pleurs.
Il soupira un peu en le voyant en larmes et le prit dans ses bras pour le consoler, le berçant doucement contre lui tout en essayant de comprendre ce qu'il s'était passé pour qu'il tombe.
String : Je voulais manger les cookies au placard là, couina-t-il en montrant le placard à l'étage ainsi que le petit tabouret renversé au sol, seul témoin de la chute du petit.
En voyant le tabouret, il reposa doucement l'enfant au sol en lui caressant tendrement le crâne avant de prendre les cookies pour lui en donner un, espérant que ça le consolerait. Il le mit toutefois en garde en lui disant que c'était la première et dernière fois qu'il ferait ça car ce n'était pas une bonne idée de manger des gâteaux à n'importe quelle heure.
Le petit hocha la tête et engloutit immédiatement le petit cookie en demandant qui était l'enfant âgé d'un an de plus que lui dans la maison. Face à cette question, l'adulte lui expliqua avec des mots qu'il comprendrait qu'il s'agissait seulement d'un enfant qu'ils allaient héberger un moment en attendant de savoir d'où il venait.
String : Je peux aller le voir ?! s'agita-t-il surexcité.
Sauf que sa demande fut refusé puisqu'il voulait que l'autre enfant se repose convenablement, mais il lui promit tout de même qu'il pourrait aller le voir plus tard, lorsqu'il ira mieux. Le petit soupira déçu et tendit les bras voulant retourner dans ceux de son père. Père qui le prit sans hésiter dans ses bras pour lui faire plaisir tout en se faisant pardonner de l'empêcher d'aller voir le second enfant qui était dans la demeure. Il voulait simplement éviter qu'il le blesse car il avait l'air d'être bien plus fragile que String.
String : Il va rester longtemps avec nous ? demanda-t-il tout content.
Un simple haussement d'épaule fut la seule réponse que son père put lui donner, ne connaissant pas lui-même la réponse. L'enfant bailla légèrement et se pelotonna contre son papa en souriant. Il le berça doucement contre lui avant de lui demander s'il voulait faire une petite sieste ce que l'enfant accepta avec un grand sourire. Il l'amena donc dans sa chambre pour qu'il se repose, ne pouvant s'empêcher de sourire à son tour.
String : Je t'aime papa.
Il fut touché par ses mots et lui embrassa tendrement le front tout en le posant dans son lit. Le petit enfant sourit et récupéra sa peluche qu'il serra contre son âme pour dormir. Il lui fit une petite caresse sur son crâne et lui souhaita une bonne nuit avant d'aller voir comment se sentait l'enfant qu'il avait récupéré.
Neam venait de se réveiller et regardait curieusement tout autour de lui. Actuellement, il était simplement dans une chambre qui avait une allure plutôt accueillante et cosi, la rendant davantage chaleureusement même s'il n'y avait pas énormément de décoration à l'intérieur. Toutefois, malgré ce manque, il y avait quelques meubles çà et là qui aménageaient la pièce pour la rendre plus agréable à regarder, surtout qu'elle n'était pas hyper grande donc pour le problème de vide, il ne fallait pas s'en inquiéter.
Neam : Où suis-je ? questionna-t-il en pensant être seul.
Afin de le rassurer, l'adulte s'approcha et lui assura qu'il n'avait plus rien à craindre avant de lui demander comment il se sentait. Le squelette ailé sursauta et se cacha immédiatement sous la couette en tremblant de peur en suppliant l'adulte de ne pas lui faire de mal. Le parent soupira un peu en le voyant aussi apeuré et s'approcha de lui avec le petit repas qu'il lui avait préparé pour qu'il se détende tout en lui annonçant qu'il n'avait aucunement l'intention de lui faire du mal.
Neam ressortit timidement la tête pour regarder la nourriture avec peur avant de dire avec encore plus de crainte qu'il ne mangeait rien de solide. Il fut un peu surpris de savoir ça et lui sourit doucement pour le rassurer avant de lui dire de l'attendre le temps qu'il lui prépare une soupe pour qu'il puisse se nourrir.
Neam regarda alors à nouveau autour de lui en frissonnant un peu de froid à cause de ses vêtements toujours humides. L'adulte revint auprès de lui quelques minutes plus tard avec le bol de soupe qu'il lui tendit avant de remarquer qu'il avait toujours froid et d'aller lui chercher de nouveaux vêtements pour qu'il se change. Et puis, peut-être qu'une petite douche le réchaufferait un peu par la même occasion ? L'enfant regarda le bol avec interrogation. Il n'avait jamais vu une telle chose et encore moins chaud. Il ne savait même pas qu'une soupe se buvait. Lorsque le père revint avec les vêtements, il fut intrigué de le voir regarder le bol et s'approcha de lui pour savoir ce qui clochait.
Neam : Qu'est-ce qu'une « soupe » ? demanda-t-il d'une petite voix cassée.
Sa question ne manqua pas de surprendre l'adulte qui se demandait tout de même ce qu'il mangeait avant de venir aussi, voire même s'il avait déjà mangé correctement au moins une fois dans sa vie. Il lui expliqua toutefois de quoi s'agissait une soupe malgré que ce soit un petit peu compliqué à expliquer puisque c'était la première fois qu'on lui demandait une telle chose.
Neam : Oh... Donc c'est de la nourriture ? demanda-t-il inquiet.
L'adulte confirma ses mots d'un hochement de crâne avant de lui demander si ça lui suffirait. Le petit hocha timidement la tête en commençant à boire avec une légère grimace de dégoût imprimé sur son visage d'ange. En voyant sa grimace, l'homme posa une main sur son épaule pour qu'il le regarde, n'ayant pas envie qu'il se force à manger s'il n'aimait pas cette nourriture.
Neam le regarda sans comprendre. Avait-il fait quelque chose de mal ? Face à son air perdu, l'adulte lui caressa tendrement le crâne pour le rassurer avant de lui demander s'il préférait manger autre chose. Neam secoua négativement la tête. Le problème n'était pas la soupe en elle-même mais plutôt le fait de manger. Neam était digestophobe.
Neam : Merci pour la nourriture Monsieur, dit-il très poliment.
L'adulte lui sourit doucement en guise de réponse avant de se rappeler qu'il avait toujours ses vêtements trempés sur lui et lui demanda donc s'il souhaitait aller se laver. Mais le regard de l'enfant ne fut qu'interrogatoire puisqu'il ne savait pas ce que pouvait être une douche n'ayant jamais goûté à ce genre de confort.
Son interrogation le laissa davantage perplexe alors qu'il l'invita à le suivre pour qu'il lui montre comment la douche fonctionnait et la manière dont il fallait s'en servir avant de lui montrer les produits qu'il pouvait utiliser pour se laver. Il lui indiqua également qu'il ne fallait pas tous les utiliser, souhaitant éviter une quelconque bêtise.
L'enfant s'étonna de voir l'eau sortir du pommeau de la douche et joua timidement avec l'eau, encore vêtu de ses guenilles avant d'avoir l'information de l'adulte sur une meilleure façon de se doucher, sans vêtement. Le petit regarda l'adulte partir avant de timidement retirer ses vêtements pour aller simplement retourner sous l'eau pour s'amuser de cette nouvelle activité.
Cependant, le second enfant avait par inadvertance entraperçu celui qui était désormais son grand frère, nu, sous la douche ce premier jour de sa venue dans leur famille à peine agrandie. Immédiatement, String était parti très gêné par cet événement. Le lendemain, il n'arrivait plus à regarder son ainé mais le soir venu, il ne put s'empêcher d'hésiter en passant devant la porte de la salle d'eau allumée.
Ça ne gênerait pas Neam s'il vérifiait simplement que tout allait bien, n'est-ce pas ? Donc, le plus jeune jeta juste un petit coup d'œil rapide pour s'assurer de la « sécurité » de son nouveau frère pendant que ce dernier lavait un étrange corps, fait de magie pure. Et les jours défilant, String tomba sous le choc, il était attiré par son frère, tant attiré qu'il prit des photos à l'insu de l'être ailé qui ignorait tout de cette attirance.
Les jours puis les mois passaient et String continuait cette activité malsaine, s'accumulaient ainsi photos puis vidéos qui excitaient énormément le tentaculaire qui voulait sentir ce petit corps frêle contre le sien, sentir son parfum vanille et pêche qui hantait ses conduits olfactifs, pouvoir toucher ces os aussi blancs que les duveteuses ailes.
Alors, String commença à se rapprocher de son frère, multipliant les accolades et câlins pour se satisfaire. Mais il lui en fallait toujours plus ! Il devait goûter les dents qui ornaient cette gueule d'ange. C'est pourquoi il feint de tomber sur lui un matin, entrechoquant enfin leurs dents une petite et minuscule seconde. Bien sûr, il s'excusa quand leur père adoptif les surprit, inquiet, mais son âme avait battu si fort. Cela avait été si bon.
Leur père n'avait pas le droit de se mettre en travers de leur amour pourtant si évident !
Peu après, l'adulte eut un accident et le deuil commença, très dur pour le petit ailé qui longtemps pleura son seul parent dans les bras de son meurtrier. Mais il était temps que Neam comprenne. Alors, String devint encore plus « tactile », mettant une main distraite sur son épaule, une autre sur sa cuisse de temps en temps, un petit massage par moment comme présent.
Et là encore, s'inventa une nouvelle barrière à leur « amour » selon String ; les vêtements.
Le tentaculaire avait besoin de toucher Neam. De le toucher nu. De sentir l'ivresse de ses os claquer contre les siens, suant sous les coups de bassin pendant qu'il lui grifferait le dos sous l'extase que lui seul provoquerait car seul lui avait le droit de satisfaire Neam.
C'est à l'école que String réussit à le bloquer dans l'infirmerie après une énième colle. Et c'est String qui l'attacha à cette même infirmerie pour le droguer légèrement afin de l'installer tantôt sur l'un des lits miteux à proximité. Enfin il l'avait pour lui, il pouvait enfin le déshabiller lentement, se nourrissant des pleurs de son grand frère complètement déboussolé de voir sa « petite boule d'innocence » le faire sien violemment sans aucun amour.
Leur père leur avait parlé un jour de l'amour, leur enseignant de ne point baiser leur partenaire mais de leur faire « l'amour ».
Pour String, il n'en était rien. Il prenait juste son pied à se déverser des heures durant dans son frère pour le remplir de SA semence, le marquer comme SIEN. Comme il avait aussi aimé jouer avec l'âme de son frère pour la ciseler lentement au scalpel pour y inscrire son nom en imposant un sort d'éternité à la pomme pour que l'être ailé garde à jamais sa marque.
Désormais, il était à lui, et le petit film qu'il avait fait de l'acte le prouvait aux yeux de tous.
Ce soir-là, Neam put sentir en lui la vie grandir. Il ne rentra pas chez « eux » ce soir. Il était resté gisant sur le sol de l'infirmerie ; puis, quand il avait enfin pu se tenir droit sur ses jambes, il avait couru pour fuir, fuyant pendant une longue semaine cette réalité qui tronquait son esprit de toute pensée rationnelle. Il avait passé ses journées prostré sur un lit d'hôpital après une tentative d'avortement clandestin.
« A l'ancienne » dit-on. Une boucherie plutôt, causant une hémorragie qui aurait pu être fatale au petit ange.
Quand il rentra le huitième jour, String vint le voir pour lui souhaiter le bonjour comme si de rien était, comme ayant simplement fait table rase du passé. Tout était oublié pensait-il naïvement. Mais pourtant, le soir venu, Neam reçut en pièce jointe le « film » de l'infirmerie et commença le chantage.
Pourtant, Neam aimait son frère. Il en était fou, une folie autodestructrice bien sûr. Mais l'ailé n'avait connu que String en tout et pour tout ; esseulé de famille, le tentaculaire était son unique point d'ancrage à la vie réelle. Il en était venu soumis à accepter l'inacceptable pour ne pas perdre son unique raison de vivre.
Les attouchements du matin au soir, les caresses incessantes, les interdictions de sortie, les rabaissements plus bas que terre, les humiliations constantes, les actes sexuels même non consentis étaient désormais son unique quotidien, monocorde spirale infernale dont il ne s'extirperait pour rien au monde, aimant son compagnon au-dessus de toute morale.
Et à l'inverse, String ne pouvait se passer de son âme sœur. Neam était devenu son absinthe, sa drogue, l'ivresse de ses sens.
Pour affirmer son appropriement de sa personne, le squelette aux os ébènes s'accrochait à la procréation avec son compagnon. Pour que chaque jour passé, Neam soit, comme un animal, plein de son dominant. Pour « qu'il porte le fruit de leur union à chaque moment de sa vie ». Pourtant, de peur de voir s'éloigner sa proie, chaque soir venu, String faisait ingurgiter mille mixture afin de faire perdre l'enfant à son amant quand ce dernier n'avortait pas dans un sursaut de conscience. Hélas, étant orphelin, Neam rêvait de fonder une famille, médiocre façon de combler le vide sentimental de son existence.
Les insultes, les coups et les séjours à l'hôpital étaient son quotidien. Mais cette vie aux abysses de la démence lui plaisait en somme. Il se savait aimé et se leurrait d'aimer en retour malgré les nombreuses disputes qui fleurissaient de par leurs auras opposées. Certaines mains tendues voulurent aider ce petit être, des médecins tentèrent vainement de protéger celui qui s'était depuis longtemps brulé ses ailes au feu d'un foyer qui le détruisit. Mais l'on ne peut aider ceux qui nient leurs problèmes, l'on ne peut point sortir de l'enfer ceux qui s'y complaisent. Qui appeler à l'aide quand ses propres parents ne le virent en tel déchéance ?
Qui serait à blâmer de vouloir sauver un ange ?
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