Chapitre 19
Les vagues se déchaînaient à mes pieds. J'avais beau à les culminer, être supérieur à elles, là sur cette falaise. Or, je ne me sentais pas en supériorité. Loin de là. Leurs aspects dangereux, sauvages, incontrôlables me terrifiaient et me fascinaient à la fois. Personne ne pouvait les dompter. J'ignore combien de temps, je suis restée là, seule sur cette falaise, à contempler les vagues qui exprimaient leur colère. Je voulais rester en ces lieux pour l'éternité. Ce spectacle qui me paressait irréelle me mit dans un état mêlant hypnose et d'extase.
La nuit noire ne laissait place à aucune lumière. Seule la lune, géante, d'une lumière blanche aveuglante, à moitié couchée dans l'eau, nous fournissait de la lumière. Ajoutant des reflets et scintillement blancs aux vagues obscures.
Ce lieu est le bon, pensais-je avec conviction. S'éteindra ici l'origine, deuxième du nom qui n'aurait pas dû voir le jour. Elle rejoindra à jamais la lune mêlée à l'océan. Sur ces dernières pensées, je plongeai et disparu à tout jamais dans l'immensité de l'océan de l'univers.
* * *
- 1 semaine ! S'écria une voix.
- Se remet progressivement ! S'exclama une autre.
- En pleine séance avec elle...
Des bribes de voix me parvenaient. Fraicheur qu'une personne m'enveloppait dans de la fraîcheur, me préservant de la chaleur étouffante de l'été.
- Je refuse de la revoir ! S'exprima la première voix.
- Nous n'avons pas le choix... Ces trois premières semaines d'essai, on fait leurs preuves... Lui rassura une voix sereine pleine de sagesse.
- Vous ne la connaissez pas ! S'exprima une voix près de moi. Elle n'a qu'un seul rêve dans sa vie, ne plus avoir besoin de se cacher... Et devinez quoi ? C'est exactement ce que vous êtes en train de la faire subir...
- Croyez-moi, on souhaite tous son bien...
Une lumière aveuglante se fit, au fur et à mesure que mes yeux s'ouvraient. Si j'écoutais mon instinct, je retournerais et resterais à jamais sur cette falaise, culminant l'océan... Aucun de mes muscles ne souhaitait bouger. Je dus mettre en place un effort monstrueux pour parvenir à émettre un son.
- Sélène ? S'exclama une voix bien trop dynamique pour ce moment-ci.
Asher, pensais-je en souriant...
Sa main enveloppa la mienne, me soutenant. Une autre m'aida à me relever le dos. Une main glacée...
Nyko.
Je me détendis lorsque j'aperçus Thaïs se précipitant à mon chevet. Tout allait bien. Tout était revenu comme auparavant. Notre équipe reconstituée. Je refusais de réaliser que tout avait changé. J'écartais cette pensée de mon esprit bien trop encombrante par moment...
- Qu'est... Qu'est-ce que ? M'interpellais-je en voyant mon corps.
Mon corps bien que complètement immobile, refusant la moindre action que mon cerveau lui ordonnait, étant bien trop frêle était lui parfaitement normal. Ce qui m'interloqua était ce voile d'ombre qui flottait tout autour de moi. Cette sensation de fraîcheur que j'avais ressentie était donc bien due à cela.
- C'est Thaïs qui en eu l'idée, m'expliqua Maxime qui était adossé à un mur. Thaïs en tant qu'experte de la santé, comme nous pouvions tout s'en douter, à estimer que préserver ton corps de la chaleur était la meilleure façon de te retrouver le plus vite possible.
- Nyko s'est donc chargé de rester auprès de toi pour te maintenir dans la fraîcheur, compléta Asher.
En effet, c'était ingénieux. Brillant même... Je contemplai l'endroit qui faisait face à mes yeux. Du bois et du noir. Je me trouvais dans une chambre de clinique. Ma chambre avait beau à être petite, elle donnait un sentiment de grandeur. Les motifs géométriques d'or complétaient parfaitement les poutres de bois qu'ornait le plafond. Je ne peux m'empêcher de ressentir de l'angoisse, me trouver dans un endroit inconnu alors que je me trouvais démuni m'étais insoutenable. La main de Thaïs m'enserra comme pour m'enlever cette angoisse qui se trouve en moi.
- Cela fait 1 semaine que tu te trouves dans cet état, m'expliqua Maxime. Nous nous inquiétions... Thaïs a eu beau à te soigner, elle ne pouvait te redonner de la force...
- Arrêter de tourner autour du pot, m'exclamais-je d'une voix cassante. Il n'y a qu'un seul sujet qui m'intéresse en cet instant et vous savez pertinemment de quoi il en retourne.
Leur regard fuyant et craintif me révéla qu'en effet, ils savaient de quoi je faisais allusion. Seulement le bruit de ma respiration faible et agonisante faisait l'ornement de fond sonore.
- Sélène, commença Thaïs, je ne pense pas que cela soit raisonnable...
Son corps se recroquevillait sur soi-même.
1 minute passa, puis deux. Ce chiffre se mua en 5. Mes yeux fixaient intensément chacun de mes « amis ». Aucun ne répondit à mon regard, tous troublé.
- Qu'en est-il d'Ulyssia ?
Tous dans la pièce sursautèrent par cette nouvelle voix qui venait de faire irruption. Brisant ainsi le silence qui devenait pesant.
Je ne reconnus pas tout de suite cette nouvelle âme qui entrait dans la pièce suivie par Absalom Dunst. Une lumière se fit dans mon esprit lorsque je reconnus ce tatouage qui ne peut être oublié, slalomant entre les muscles de sa gorge, noir comme la nuit la plus profonde qui soit. Ses yeux sérieux et noirs comme son tatouage, me cernait et me donnait l'impression qu'elle lisait dans mon esprit. C'était une expérience très déroutante.
- Bravo, me félicita-t-elle d'une voix forte brisant encore une fois le silence.
Mon regard interrogateur la fit sourire. Tous sauf Maxime et le directeur, qui était resté jusque-là silencieux, était sous le choc. Essayant de comprendre cette forme de folie. Mes yeux s'agrandir d'autant plus comprenant qu'elle n'était pas atteinte de folie comprenant, que si l'on était toutes deux adversaires, elle me battrait à plate couture.
- Dis-le... Lança-t-elle d'une voix impérieuse, c'est un ordre que l'on ne peut que suivre.
- Vous êtes Edith Ashford, la cheffe des dragons célestes de l'Académie. Et vous êtes le dragon de la prémonition, vous savez ce qui va se passer 5 secondes avant tout le monde, lâchais-je d'une traite.
Un sourire orna son visage dur, m'indiquant que j'avais trouvé la bonne réponse. Bien, songeai-je. Au moins, je n'avais pas perdu tous mes neurones.
- Excusez-moi, de ne pas vous avoir reconnu plus tôt. Je ne vous ai pas vu depuis le discours de rentrée...
- Et heureusement, sinon cela voudrait dire que vous êtes atteints de folie. La même folie que Mademoiselle Gaudia et les deux autres dragons célestes assis à votre chevet attribuaient à Edith Ashford, intervenu Absalom Dunst.
- En effet, j'étais en mission hors de Rowengarde durant les 2 dernières semaines, je ne suis revenu que la veille de ton agression, me révéla Edith.
Les missions... Je les avais complétement oubliés. À partir de la troisième année, chaque dragon peut être appelé pour aller en mission. Certaines durent des mois, seulement plus l'on est jeune et plus elles sont rares. On les réserve habituellement aux dragons les plus talentueux.
- Tu veux certainement savoir en détails ce qui s'est passé précisément ce soir-ci... Intervenu Absalom Dunst.
Je hochais la tête alors que Thaïs me donna un verre d'eau. Ce flux glacé et rafraîchissant qui se dispersait dans ma gorge était des plus agréables.
- C'est moi qui t'ai découvert, commença Edith après avoir remarqué mon hochement de tête. Mon pouvoir s'est manifesté de lui-même. Généralement, il vient à moi lorsque je le souhaite, en l'appelant de mon plein gré. Seulement une vision est arrivée alors que je venais d'entrée dans le hall de l'Académie. Je pouvais te voir à terre, sans aucune connaissance et seule.
- Seule ? Questionna Asher
- Je me suis donc précipité dans le dortoir, lorsque j'ai reconnu les moulures qu'orne notre dortoir, continua-t-elle ignorant la question d'Asher. Quand je suis arrivée, tu étais inconsciente, sur le ventre. Ulyssia se trouvait au-dessus de toi. Elle était comme subjuguée par tes pouvoirs qu'elle aspirait sans limite. Ses yeux étaient exorbités et ses mains veineuses. Je n'ai pas hésité une seconde, ignorant encore ton identité, bien qu'elle soit « l'origine » je ne l'ai pas épargné. Elle n'a pas tout de suite réagi, encore emprisonnée dans l'addiction de tes pouvoirs. J'en ai donc profité pour lui asséner plusieurs coups.
Ses mains se crispèrent à l'évocation de la violence de la scène. Son regard était vide, comme si elle revivait une seconde fois la scène. L'émotion et la violence de la scène firent détourner les yeux de Maxime de moi.
- Une fois détachée de toi, elle était entièrement concentrée sur moi. J'avais beau essayé de l'approcher, elle réussissait à me repousser sans cesse grâce à tes pouvoirs. Je n'avais jamais ressenti une puissance pareille. Elle mêlait la puissance de la nuit à celle de la lumière. C'était à la fois magnifique et terrifiant. Je dois avouer que je n'avais jamais cru à la réelle existence des premières générations célestes.
En disant cela, ses yeux rencontrèrent les miens. Comme pour s'excuser de ne pas avoir cru à mon existence. Je ne pouvais pas lui en vouloir, certain doutait même de l'existence de Yoko, la première origine. Pour eux, l'origine n'est qu'une légende. Pourquoi les anciens livres racontaient que l'on devrait attendre 3000 ans pour que je voie le jour ? À ce jour toute personne vivante l'ignorait.
- Voyant que j'allais du mal à la stopper sans la tuer. J'ai décidé d'alerter les personnes à proximité en criant. La plupart étaient tous soûl, cependant Nyko ne l'était pas. Il l'a pris à revers en l'enfermant dans une obscurité totale. Pendant que de mon côté, je l'ai ligoté puis donné un sédatif. On m'a expliqué sa situation et ta réelle identité après que ton état fût stable.
Voilà toute l'histoire concluais-je dans mon esprit, une fois que j'ai compris qu'Edith n'ajouterait aucune autre parole.
- Où est-elle maintenant ? Repris-je.
- Emprisonnée... Lâcha Maxime, après que tous les regards de la pièce se sont tournés vers lui.
Il expira profondément. La peine emprisonnait les moindres de ses mouvements. Le regret voilait son esprit. Il se sentait coupable de notre situation, celle de sa cousine et de moi-même.
- Aucune autre personne se trouvant hors de cette pièce n'est au courant, révéla Maxime, tout s'est passé extrêmement vite. Tu étais si faible que l'on croyait que tu ne survivrais pas.
- Et il aurait fallu attendre 3 000 ans à nouveau, qu'est-ce que c'est bête, ironisais-je avec un humour noir que je ne connaissais que trop bien, laissant ébahis toutes personnes présentes.
- Thaïs n'était pas sobre, il a fallu donc employer les bonnes vieilles méthodes, repris Maxime après que tous se fussent remis de mon allusion. On n'était pas sûr que tu passes la nuit. Mais te voilà, devant nous.
Il paraissait sincèrement soulagé que je me trouve devant eux. En chair et en os, et pas sous terre. Comme je l'espère certains jours.
- La réelle interrogation à ce jour est : que s'est-il réellement passé, souligna le directeur.
Personne ne semblait avoir la réponse. Tous sauf Nyko, qui, après quelques secondes de vide total, vit la lumière s'éclairer dans son cerveau. Ce qui était assez ironique pour un dragon de l'ombre.
- Je crois avoir compris ce qu'il s'est passé ! S'exclama alors Nyko.
Il était assez rare qu'il se mette en avant, qui prenne la parole aussi volontairement. Mettant sa discrétion de côté, il prit la parole.
- Comme on l'a souvent fait remarquer, elle avait un air d'addiction lorsqu'elle prenait les pouvoirs de Sélène. Chacun de ses gestes lors de ce moment était assez similaire à un addict. Lorsqu'elle était à nos côtés, elle ne cessait de trembler. Elle ne parvenait pas à se concentrer sur une tâche. Enfin dernier point, lorsqu'elle se trouvait à proximité d'elle lors des cours par exemple, elle la dévisageait sans parvenir à s'arrêter. Elle est addicte aux pouvoirs de Sélène ! Conclus Nyko.
Je dois bien avouer que cette hypothèse est crédible. Très plausible même. Cela expliquait un peu après tout, seulement mon seul doute est...
- Le temps ! Déclara Asher, me volant ma pensée. Cela ne faisait qu'un peu plus de 2 semaines qu'elle avait commencé à prendre les pouvoirs de Sélène. Ce n'est pas possible qu'elle ait été addicte aussi rapidement, souligna le meilleur ami de Nyko.
Effectivement, cela me paraissait être un cours laps de temps pour être addicte aux parcelles de magie dans mon sang. Cette nouvelle hypothèse mise de côté, chacun s'empressa de reprendre le cours de leur pensée interrompu par l'intervention de Nyko. Certains s'assirent sous le coup de leurs intenses pensées.
Je soupirai, échangeant un regard avec Maxime, lui assurant que je ne lui en voulais pas. Son aura m'indiqua qu'il ne parvenait pas à se pardonner à lui-même. Il me considérait comme sa petite sœur et pourtant, j'avais failli mourir par la faute de sa cousine et par la sienne par extension.
- Si c'est possible, lâcha Edith. L'ombre a raison, indiqua-t-elle en désignant Nyko. Les pouvoirs comme Ulyssia et le mien ne peuvent être comparés à ceux des premières générations ou bien à celui de Thaïs, Nyko et Asher. La téléportation, à beau à être un pouvoir de deuxième génération, l'intensité de ce pouvoir est moindre à côté des autres. Imaginez la sensation qu'à du ressentir Ulyssia lorsqu'elle a senti pour la première fois les pouvoirs de Sélène. Cette mine de magie immense enfouie en une personne. Cela a dû lui faire un choc, être jouissif de ressentir autant de pouvoir.
Voyant notre incompréhension, elle fit de son mieux pour développer.
- Le fait que vous ayez du mal à comprendre appui d'autant plus cette hypothèse. Je suis persuadée que vous pouvez ressentir en continu votre pouvoir qui circule dans votre corps, passant par vos veines.
Elle continua lorsqu'elle assista un acquiescement collectif.
- Je suis un dragon de troisième génération. Et tout comme Ulyssia, je le parie : on a une quantité de magie ridicule à côté de vous. Je ne ressens pas ma magie en moi tant qu'elle est infime. Lorsque Ulyssia a eu un pouvoir de première génération en elle, elle a découvert un tout autre univers. Je n'imagine pas tant que cela doit être agréable de ressentir tout cela en soit. Elle n'a pas pu s'en passer et son addiction a pris le dessus. Quand tu lui as fait face à Sélène, c'est l'addiction que tu as vue. Pas Ulyssia.
Je ne peux pas réaliser l'immensité de mon pouvoir, je l'ai toujours eu en moi. Même si lors de la majeur de ma vie on me la volé. Il a toujours été en moi, que je puisse l'utiliser ou non. Cela a dû la chambouler de ressentir tout cela.
- Où est-elle emprisonnée ? Parvenais-je à poser malgré un mal de tête qui commençait à se manifester.
- À ton avis ? M. Dunst prit la parole. On a attaqué l'origine. Même si nul n'est au courant que c'était toi l'origine. Je n'ai pas eu le choix de révéler ton identité à l'ensemble du Conseil. Sans même me consulter. Désormais, ils veulent te garder en sécurité, ne pas te perdre. Et ils sont prêts à tout pour se faire.
Je ne parvenais pas à comprendre où il voulait en venir. Maxime prit donc le relais.
- Ce qu'il veut te dire et que tu ne sembles pas réaliser. C'est qu'Ulyssia a tenté de te tuer en te prenant toute ta magie. Et pour cela, pour la punir. Ils vont décider lors d'une séance prochaine si l'on l'exécute ou non.
* * *
Boitant avec peine dans les couloirs de l'Académie, je me rendais compte que cela allait faire bientôt plus d'un mois et demi que je me trouvais en ces lieux. Chacun de mes pas étaient ponctué d'une douleur indescriptible. Voilà 1 semaine que ma convalescence avait pris fin. Au détour d'un couloir je croisa le regard incertain d'Ulyssia. Aussitôt le contact fait, elle détourna les yeux, honteuse. À ses côtés Thaïs, Asher et Nyko m'adressèrent un hochement de tête, encourageant, entouré d'admirateurs, voulant réussir à percer les secrets de "l'origine".
Dresde qui patientait sous un érable aux feuilles rouges s'approcha, tout sourire, heureuse de me retrouver. La version officiel de mon absence était une vulgaire maladie et pour Ulyssia une urgence à Rowengarde. Bien que peu de personne ne s'inquiète de mon sort. Celui d'Ulyssia sera d'ailleurs réglé d'ici 1 semaine.
Dresde me tendit une bouteille d'eau, entendu ma voix cassé qui s'était manifestée pour la saluer. Ce geste si infime soit il me conforte dans l'idée que c'est la personne la plus pure que je n'ai jamais rencontré. Bien qu'elle ne se doute de rien, elle m'aide d'une façon qu'elle ignore. Certaines personnes ne savent pas que l'on est fissuré, cassé de l'intérieur. Seulement leur simple présence suffit à nous réparer, reconstruire une personne qui a été détruite par une autre. Ce sont les personnes les plus pures sur Terre. Ce sont souvent eux qui ont eu la vie la plus difficile, bien qu'ils le cachent. Dresde en fait partie, j'en suis sûr.
Il est l'heure. Le moment de s'enfoncer dans cette salle que je redoute tant. Dresde me fit ses adieux devant l'entrée :
- Tu vas y arriver ! Me rassura-t-elle en étirant son sourire. Tout va bien se passer. Je crois en toi !
Sur ces mots rassurants et son sourire plus qu'encourageant, je me décide enfin à traverser ce gymnase qui hante mes pensées depuis ce matin. L'entraînement au combat niveau 5. Ce niveau est loin d'être comme les autres : pas d'instructeur. Lors de ces cours, on est par duo et on s'entraine jusqu'au sang s'il le faut. On ne change jamais de duo durant notre scolarité. J'ai tout fait pour éviter ce cours depuis la rentrée. Inventant des maladies, déclarant que le directeur devait me voir... Seulement me voilà, prête à affronter n'importe quelle personne.
Lorsque je fis mon entrée, je fus frappé par la salle, elle était tout comme le reste de l'académie d'une élégance hors norme. Un plafond d'une hauteur interminable, le sol en marbre, des fenêtres gigantesques donnant sur un lac verdoyant. Tous les regards se tournèrent vers moi, nous étions une vingtaine dans la salle. De toute année. La crème des dragons, les futurs dirigeants. Mes yeux croisèrent ceux de Maxime qui s'entraînaient au fond de la salle avec Pierre Avani, le chef des dragons de Terres. Puis-je reconnu à un tous les dirigeants de chaque maison. Tous paraissaient redoutables, près à tuer de sang-froid. Je paraissais tellement fragile à côtés d'eux.
Mon regard hésita, ne comprenant pas où je devais me diriger. Les dragons reprirent peu à peu leur entraînement avec leur duo. Une main me tapota l'épaule, me lançant un coup de jus. Je me retournai, surprise. Mes yeux rencontrèrent un regard foudroyant, violet. Torcyne Burusk. Le chef des dragons de l'électricité et un abruti et coureur de jupon de première. Il me dévisagea avec un air moqueur.
- Tu en as mis du temps à venir ici, j'ai presque attendu, déclara-t-il. Je suis ton duo et je sens que l'on va bien s'amuser et s'entendre.
Son visage prit un air cruel, tandis qu'il me dévisageait de ses yeux violet vif de haut, d'un air menaçant. Je remarquai qu'il avait une cicatrice qui lui barrait le visage en diagonale. Son aura grandissante me fit tout de suite mettre sur mes gardes.
- La première règle ici, c'est que tous les coups sont permis, on en profite souvent pour régler nos comptes si tu vois ce que je veux dire...
Sa main, posée sur mon bras, se durcit. Sa poigne me coupait la circulation sanguine de mon bras. Il était fort, très puissant. Et je me rendis compte qu'il voulait se venger de l'histoire de la cantine, qu'il n'avait rien oublié.
Je me sentis en danger. Ce mec voulait ma mort. Et j'allais devoir m'entraîner avec lui durant toute ma scolarité à Rowengarde... Pendant 8 ans. Il allait en profiter pour me torturer, j'en suis sûr. Cette conviction se fit d'autant plus forte, lorsqu'il sortit une immense épée à 2 mains qui était loin d'être émoussée.
Eh bien l'objectif de faire ma sécurité l'objectif numéro 1 du conseil vient d'échouer !
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