Chapitre 7
Kate et le vieille homme se redirigèrent vers le comptoir.
- Je ne me suis pas présenté, mais tu as dû entendre parler de moi, ou du moins lire lécriteau, dit le vieillard malicieusement.
Il connaissait bien évidement la réponse mais voulait voir la réaction de la jeune fille. Kate s'arracha alors de sa contemplation pour porter son attention sur le regard vif et fatigué de son interlocuteur :
- Je n'ai jamais entendu parlé de vous, déclara-t-elle, indifférente.
Le vieillard n'en dit pas plus ce qui troubla la jeune fille, ne voulait-il pas se présenter ? Pourquoi poser cette question alors ? Elle essaya alors de se souvenir de la pancarte mais, ne l'ayant pas regardée, aucun nom ne sortit de sa mémoire. N'osant pas lui demander son nom, elle resta elle aussi silencieuse.
Arrivés au comptoir, l'homme posa la boîte contenant la baguette et fixa attentivement la jeune fille :
- C'est étrange que ce soit cette baguette qui t'ait choisi, mais après tout, c'est qu'il devait y avoir une raison... J'ai bien cru qu'elle ne conviendrait jamais à personne. Elle est assez particulière.
- En quoi est-elle particulière ?
- Et bien, il ouvrit la boîte, vois tu chaque baguette est composée de ses propres éléments, c'est ce qui créé sa propre personnalité. Celle-ci a une personnalité bien compliquée car elle est composée de deux morceaux d'éléments contraires. Un ne pouvant pas vivre sans l'autre et pourtant se chassant constamment. Lorsque l'un apparaît, l'autre se cache et pourtant l'un laisse sa trace...nous faisant rappeler sa présence.
Il paraissait totalement fasciné par la baguette, les dernière phrase avait été annoncé comme une prophétie.
- Et quels sont ces deux éléments ? Demanda notre héroïne tout aussi fascinée.
Le vendeur lui montra alors le bout de la baguette, là ou il y avait été gravé minutieusement une lune et un soleil.
- C'est impossible, comment serait-ce possible ? On ne peut pas mettre un bout de lune et de soleil dans un bout de bois ! S'exclama la jeune fille.
- Tout d'abord ce n'est pas un « bout de bois » mais une baguette, choisissait bien vos mots jeune fille, annonça-t-il sèchement. De plus allez vous me dire qu'aller dans une école de sorcellerie est impossible ? Certaines choses ne s'expliquent pas. Personne ne connaîtra vraiment le tout début de l'histoire de la magie et il faudra bien l'admettre. Maintenant veuillez payer l'addition et sortez. Il avait pris un ton froid qui fit comprendre à Kate qu'elle l'avait blessé, sans doute en ayant prononcé le mot « bout de bois ».
Une fois dehors, la jeune fille chercha Drago des yeux mais une foule avait pris place et il lui était impossible de faire un pas. Elle se sentit étouffée et commencer à angoisser. L'idée qu'elle soit perdue et, pire, qu'elle soit coincée au milieu de tout ce monde lui effleura l'esprit. Ce n'est pas qu'elle était claustrophobe mais elle avait du mal à se faire remarquer, à s'imposer dans les foules et, par conséquent, tout le monde la poussait, lui barrait la route et elle finissait par perdre de vue les gens qu'elle suivait.
Elle se focalisa alors sur autre chose pour ne pas se laisser submerger. Elle se questionna sur la précieuse baguette qu'elle tenait entre ses mains, n'ayant pas de sac.
Tout était étrange... Mais c'est bien qu'elle avait eu envie depuis si longtemps, non ? Certaines choses ne s'expliquent pas...Et n'est-ce pas mieux quand tout peut s'expliquer pourtant ?
Se retournant vers la boutique de baguette et elle repensa à ce que lui avait dire ce vieux monsieur « Personne ne connaîtra vraiment le tout début ». Tout ne restera que mystère alors ?
Elle leva les yeux sur la devanture de la boutique et put y lire en lettre dorée « Ollivanders ». Elle eut un déclic et ouvrit la porte pour rentrer à nouveau. Personne. S'approcha du comptoir. Rien.
- Je ne voudrais pas vous déranger une fois de plus.
Un bruit au fond de la boutique.
- Je voulais m'excuser de vous avoir vexer, j'aurais du faire plus attention.
Pas un bruit.
- J'espère que vous me pardonnerez.
Le silence en réponse.
- Au revoir... Monsieur Ollivander.
Et dans le fond de la petite boutique, un vieux monsieur fatigué souriait...
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