Chapitre 3

Kate se réveilla, soupira et pensa que le temps passait vite, trop vite : aujourd'hui était sans doute son dernier jour. Elle se leva doucement, lentement, profitant du silence qui occupait la maison de toute son enfance. Prenant le temps de s'étirer, elle regarda autour d'elle. La jeune fille dormait depuis pas mal de temps dans la chambre des ses cousines ; au centre se trouvait un grand lit où elle dormait avec la cousine de son âge puis, à côté sa petite cousine était sur le lit superposé et jouée aux poupées. Kate fit un pas dans le couloir où se trouvaient cinq chambres, celle de ses cousines où elle dormait, celle de ses parents et de ses frères, celle de son parrain et de sa tante, une chambre d'amie où dormaient son oncle et sa marraine et celle de ses grands-parents. Ce couloir débouché sur « La Salle » qui regroupait la cuisine, la salle à manger et le salon.

Pour la jeune fille, le fait que sa famille soit presque entière été un signe et elle décida de tout dire à ceux qu'elle n'arrive pas à considérer comme des proches adoptifs. Elle s'assit sur le canapé repliant ses jambes contre elle et laissa aller ses pensées vagabonder, jouer avec ses émotions ayant tantôt hâte d'être à Poudlard et tantôt ayant de appréhension pour le déroulement de son avenir qui lui semblait bien vague. Sa petite cousine fut la première à se lever et extirpa Kate de ses pensées par un bisou sur la joue, cette dernière lui sourit et elles s'installèrent pour jouer aux cartes. Peu à peu la maisonnée se réveillait et s'activait. Dans « La Salle », le petit déjeuner se préparait et les langues se déliaient. Dans la poitrine de la jeune sorcière son cur se mit à s'emballer et la peur lui monta à la gorge. Non, ce n'était pas de la peur se mit à penser Kate, la peur c'est plus profond, la peur c'est un vrai trou noir duquel on ne peut s'extirper où alors on y arrive de justesse. Non, ce n'était pas de la peur, ça devait être de l'appréhension, oui c'est ça se dit la fille, c'est de l'appréhension rien de plus. Le discours qu'elle avait mainte fois répété commençait à tourner en rond dans sa tête. Poussé par une détermination, il essayait de franchir ces frontières qu'étaient les lèvres soudées par l'appréhension de la jeune fille. Il lui semblait qu'elle avait froid que l'air autour d'elle était gelé ou peut-être bien que cette sensation était à l'intérieur d'elle-même.

Elle ferma les yeux, respira, « Allez se dit elle, il le faut bien », elle ouvrit la bouche pour laisser s'évader une simple phrase mais elle refusais de passer ces limites qui, elle le savait, allaient sans doute détruire tout un avenir qu'elle aurait vécu heureuse et insouciante, au rythme d'un rêve réalisé et de quelque banalité. Peut-être finalement que ça lui aurait plus cette vie banale limite ennuyante. Les larmes lui montaient. Elle leva les yeux au ciel et s'obligea à respirer profondément tout en comptant sa respiration. Après tout, n'avait-elle pas réussi à s'habituer à cette vie, à sa vie. Elle avait fini par avoir des projet, non ? Ce voyait même de temps en temps sourire, entourait de sa famille. N'avait-elle pas trop rêver, à tel point qu'elle avait oublié l'essentielle : elle avait une famille qui l'aimait. N'était ce pas assez suffisant ? Elle avait l'impression d'étouffer sous toutes ses questions, peut-être que sa vie allait se transformer en cauchemar, une impasse sans issue. Une boule d'angoisse lui bloqua la gorge, elle se mit à respirer bruyamment, ce qui détourna tous les regards sur elle, sa respiration se transforma en un sifflement. Sa famille accourut autour d'elle, elle les vit remuer les lèvres, mais n'entendait que des bourdonnements : elle faisait une crise de panique. Elle essaya de se calmer, ferma les yeux, mais quelqu'un la secoua pour la forcer à les regarder. Elle décida de river son regard sur l'horloge, il lui semblait entendre, à nouveau, les tic tac réguliers et rassurant de cette dernière. Elle cala sa respiration sur ce bruit, vaillant à respirer profondément. Peu à peu, la jeune fille retrouva son calme et sa respiration se fit plus discrète

- Quelque chose ne va pas ? Demanda sa mère d'une voix blanche.

Kate, portée par un courage qu'elle remit sur le compte de sa respiration tranquille, choisit ce moment pour tout avouer. D'une voix pantelante elle déclara :

- Il faut que je vous parle de ... heum ... comment vous dire ? D'un truc assez important que mon ... enfin qu'une personne m'a dit.

Ses parents la regardèrent un instant, perdu dans leurs réflexions. Sa mère, malgré elle, l'encouragea d'une voix blanche :

- Vas y, nous t'écoutons.

Elle essaya de reprendre un peu de contenance en se raclant la gorge mais Kate se doutait que quelque chose n'allait pas, l'ambiance de la pièce paraissait avoir rafraîchit et l'air devenait peu à peu irrespirable, Kate recommençais à avoir des difficultés à respirer. Elle n'y prêta pas attention, et repris d'une voix qu'elle aurait aimé moins hésitante :

- Je crois que vous êtes au courant, enfin, c'est ce qu'il m'a dit et ...

- Au courant de quoi ? Avait lancé son père d'un ton dur

Elle écarquilla les yeux, un peu déstabiliser par le ton de ce dernier. Elle se reprit assez vite, masquant son trouble et répondant, d'un ton sûr, qu'elle aurait aimé moins sec :

- Je ne suis pas votre fille.

Cette annonce glaça totalement la salle. Ses cousines et frères eurent un mouvement de recul, le petit se mit à glousser :

- Tu es sûr que ça va Kate ?

Les autres esquissaient un sourire. Seul les adultes restaient sérieux et, au fond de leurs yeux, on y lisait de l'appréhension.

- S'il vous plaît les enfants est-ce que vous pouvez aller dans vos chambre, il faudrait qu'on parle seul à seul avec Kate, déclara leur grand-mère, l'inquiétude perçant dans sa voix.

Kate se contenta de hocher la tête.

Les quatre enfants partirent en grommelant, les adultes s'assirent. Certains gardaient les yeux fixés sur le sol les autres regardaient Kate.

Sa mère pris la parole, ses yeux tristes rivés sur ceux de sa fille.

- C'est dur, je ne sais pas comment tu as pu l'apprendre et ça m'est égal, mais ne nous en veut pas, s'il te plaît. On l'a fait pour ton bien, on t'aime.

- Je ne vous en veux pas, moi aussi je vous aime, la jeune fille avait répondu cela en le pansant vraiment.

- Tant mieux, alors la discussion est close, annonça son grand-père.

Tout le monde commença à s'occuper, essayant tant bien que mal d'oublier cette annonce, seulement, malgré elle, Kate n'avait pas finit. Un discours un peu plus dur que le précédent et qui allait laisser de marbre sa famille s'apprêtait à faire surface.

- Ce n'est pas tout

L'attention retomba sur elle. Qu'est ce qu'elle détestait ces moments, elle qui était plus du genre discret.

- Il doit venir me chercher, je ne sais pas exactement quand mais il a dit à la fin des vacances d'été.

- Qui va venir exactement, demanda sa mère d'une voix blanche.

- Vol...

À ce moment, un grand courant d'air fit claquer les portes et soulever les rideaux. Le ciel s'assombrit tandis qu'on entendait le grondement de l'orage arriver au loin. Dans la pièce, le climat s'était clairement assombrit et ce n'était pas qu'une sensation. Plus un rayon de soleil filtrer à travers cette ombre si menaçante. Seul des cris de souffrances se faisaient entendre, et lorsque sa voix se fit entendre, se fut la haine même qui s'exprimait.

- C'est moi, allons quelle question ? Ironisa-t-elle, je ne pourrais pas cacher la vérité à ma sur, pas à celle à qui je tiens le plus que tout au monde. De plus, grâce à moi, son rêve se réalise. Pauvres choses, vous me faites pitiez, pensez que vous réussirez à la gardée fut bien naïf de votre part.

Pas un bruit, rien, tout le monde était apeuré. Les enfants étaient venus pour voir ce qui se passait. Voldemort affichait un sourire serin ; personne n'oserait s'interposer entre lui et son but.

- Es-tu prête ?

Kate ne savais pas quoi dire, voulait-elle vivre une autre vie ? Elle n'oublierait pas cette famille qui l'a tant choyé.

Voyant son trouble, sa mère n'hésita pas :

- Elle n'est pas obligée, lança-t-elle à destination du maître des ombres, si tu veux rester avec nous tu peux, confia-t-elle en regardant sa fille.

- Elle n'a pas le choix, il est temps qu'elle prenne sa place au sein du pouvoir, elle ne peut pas vivre indéfiniment ainsi, cela lui jouera des tours.

- Ce n'est pas ce que nous a dit Dumbeldord.

- Qu'en sait Dumbeldord et pensez-vous qu'il vous ait tout dit ?

Son père s'avança :

- Il vous empêchera de ...

- Je ne pense pas qu'il puisse faire quelque chose, à présent. Dit-il en ricanant.

Personne ne réagit, à vrai dire, personne ne le pouvait vraiment. Seule Kate devait faire un choix. Finalement son besoin de pratiquer le magie l'emporta, quelle choses merveilleuses pourrait-elle faire, et, son frère lui avait bien dit qu'elle était puissante.

Elle regarda sa famille, l'air déterminé mais les mains moites, elle déclara :

- J'irais à Poudlard.

A ce moment le vent se leva à nouveau, elle sentit une main l'attraper et n'eût le temps d'entendre que : « Surtout fait attention ».

Puis, tout devint flou autour d'elle, elle eût de violentes migraines. Et une image la frappa, comme un coup. Un sifflement insupportable et le néant.

Excuez moi pour ce chapitre assez long, les prochains seront plus courts normalement.
Je profite pour faire une petite pub : à tous les fans d'Harry Potter (et même les non-fans enfait 😂) allez jeter un coup d'œil à l'histoire de chloe6490 "L'enfant de la Terreur", il est vraiment génial. N'hésitez pas à lui laisser des commentaires et voter 😉😉

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top