Chapitre 6

6 mois plutôt

Il faisait noir. J'avais horriblement mal. Où étais-je ? Je ne compris pas ce qu'il m'arrivait. Une lumière se démarquait dans ce lieu austère et froid, elle me paraissait même réconfortante me révélant qu'aucune personne ne se trouvait dans ses lieux. Des gouttes d'eau me tombèrent sur le visage, j'essayais du mieux que je le pouvais de me relever, de sortir de cette position allongée, en évitant de faire le moindre bruit. Ce que je découvris échoue de peu à m'assommer. Je me trouvais dans une gigantesque grotte, si grande que je ne pouvais ni distinguer la fin, ni voir les stalactites de pierres que devaient me menacer de tomber sur moi. Mais ce que je découvris après me glaça d'autant plus.

Des cadavres de toutes espèces se trouvaient autour de moi. Ils n'avaient aucunes plaies mais on pouvait voir que la vie avait quitté leur corps. Une blancheur, signe de l'absence de vie comblait leurs traits, leurs membres étaient toujours attachés à eux mais dans une position inhumaine. C'est comme s'ils avaient renoncé au parcours de la vie.

Bien que tout cela soit morbide, aucune goutte de sang ne se trouvaient là. Dehors il faisait nuit, bien que le soleil commençait à se lever. Et je compris, je compris absolument tout. Je me trouvais dans la tanière de vampire, et si j'en croyais ces cadavres se trouvant autour de moi, je n'étais pas sûr qu'ils soient très accueillants. Je tentais de récolter toutes les informations que je possédais sur cette espèce.

Les vampires sont des créatures nocturnes nyctalopes. Et leur particularité bien connue, c'est que leur principale alimentation sont le sang. Ils ne pouvaient se montrer lorsque que la lune a fait place au soleil. Cette liberté leur a été retiré il y a des millénaires, la cause est inconnue, encore aujourd'hui. Cependant il semble que la lune leur a pardonné... De plus, leur vitesse et leur force sont décuplé par le sang, plus particulièrement celui des humains, dans la plupart des cas, certains préfèrent celui d'autres espèces. Ils sont immortels, seul le bois peut les tuer, un pieu plongé profondément dans leur cœur fait bien souvent l'affaire. Haïmagarde est la planète où se situe l'académie des vampires. Seuls les vampires dotés d'humanité y sont autorisés. Les vampires abandonnant leur humanité, ceux qui tuent la source qu'ils boivent sont banni d'Haïmagarde. Je doutais que je me trouve à Haïmagarde, songeais-je en contemplant avec horreur les cadavres se trouvant autour de moi.

Il faut que je sorte d'ici ! Mon premier instinct, et le plus logique et primitif était de me lever, de courir le plus vite possible et d'appeler de l'aide. Premier problème, j'étais enchaînée au mur. Deuxième problème, je ne sentais pas mon téléphone dans ma poche.

- Et bien ça commence bien, m'exprimais-je en grommelant, passons au plan B.

Et il consistait à utiliser mes pouvoirs qui... sont inexistants ? Je ne les sentais plus, je me tournai instantanément vers mes bras où se trouvaient ce motif complexe en métal noir, me faisant penser à des lianes qui s'entrecroisaient de mes poignées à mon épaule. Je connais ses bonnes vielles lianes depuis ma naissance. Cela se nommait des "restrictio", du mot latin voulant dire modérations. Les restrictio étaient créé souvent sous forme de bijoux, cela a pour but d'aider à maîtriser la magie petit à petit. Cela enlevait plus ou moins les pouvoirs, selon la quantité de bijoux et de runes (présent sur les bijoux) que l'on porte sur nous. Aujourd'hui j'avais le droit à une version améliorée. Ceux que je portais contre mon gré, sont bien des restrictio mais en fait, c'est plus un inhibiteur de pouvoir, ils étaient tellement chargé de runes que je n'avais plus une once de pouvoir. Cela faisait horriblement mal ce vide, mais aussi le fait de les porter, toutes ces lianes étaient enfoncées dans ma peau. Du sang s'échappait de mes plaies causées par l'inhibiteur. Lors de mon enfance et adolescence j'étais retenue par un clan de loup-garou, qui me mettait ces mêmes lianes, j'ai dû les supporter sans répit durant 14 ans. Jusqu'à ce que je réussisse à me libérer. Depuis j'ai la cicatrice de ses lianes sur ma peau.

Je réalise que je ne suis pas effrayée. Bien sûr que j'ai cette angoisse qui réside perpétuellement dans mon ventre. Mais je sais que comparé aux autres, je n'ai absolument pas peur de mourir. Après tout à quoi s'est résumé ma vie ? De la souffrance, rien de plus. J'ai eu un ami l'année passée, mais je n'ai que peu de chance de le revoir. Cela ne faisait que 6 mois que j'étais dans un lycée, il y a ma coloc qui est sympa, bien qu'un peu trop extravertie et trois garçons avec qui on passe du temps : ses amis. Elle aussi c'est un dragon tout comme Niko et Asher (à qui je n'ai pas beaucoup parlé). Elle a été tout comme moi enlevé de ses 7 à 10 ans par des vampires ayant perdu leur humanité. Depuis elle voue une haine indescriptible et profonde à cette race. Finalement en ce moment même on a beaucoup de point commun.

Bref retour à la case départ, à ce que j'ai toujours connu...

* * *

- Tu penses que ça à quelle goût le sang de dragon ? questionna une voix masculine à l'haleine putride.

- Aucune idée. Je n'en ai jamais vu un de mes propres yeux, en répondit une autre féminine.

- Tu es sûr qu'elle ne peut pas se transformer en dragon pour se libérer des chaînes ?

Je clignais de yeux, reprenant peu à peu mes esprits. La faim commençait à se faire entendre. J'ai dû m'endormir et rater leur arrivée.

- Non elle ne pourra pas se changer en dragon dans cet état. Vu la dose que prend le restrictio, cela m'étonnerait fortement. D'ailleurs, cela fait presque 24h qu'elle les porte, il va bientôt falloir les recharger de runes pour qu'ils continuent d'effectuer leur travail, continua-t-elle.

- Tu sais quelle taille cela fait un dragon ? Plus de 5 mètres apparemment...

- Cela fait plus de 20 mètres en réalité, répondis-je avec un sourire cruel, voyant le visage des deux vampires se décomposer.

Je mentais, jamais de ma vie je n'avais vu un dragon sous sa forme de dragon. Et moi-même j'étais incapable de me transformer. Ce savoir, on l'apprenait à L'Académie des dragons à Rowengarde.

- Enfin réveillée à ce que je vois, et ne l'écoute pas Pétronille... s'enflamma-t-elle

- Pétronille, non mais je n'y crois pas, tu as un prénom de fille, rigolais-je en tentant du mieux que je peux de les distraire et énerver dans le but de les inciter à commettre une erreur, voilà en quoi consiste mon plan C...

Sur ces mots la femme m'a donné une gifle. Et bien elle ça se voit elle ne m'aime pas. Je levais mes yeux au ciel, au plutôt aux stalactites. Parfait mon plan avançait. Je devrais continuer avant que les autres n'arrivent.

- Tu n'es vraiment pas une bonne personne toi, commença à chouiner Pétronille

- Arrête de gémir et va nettoyer le bordel que tu as mis, hurla une voix derrière nous

Eh bien super on dirait que ma chance tourne, tout comme mon plan C qui vient d'être fichu en l'air, pensais-je cyniquement. 

Mon regard se déplaça vers la nouvelle silhouette, se trouvant encore dans l'ombre qui venait d'arriver, c'était un vampire bien plus ancien que la pétasse et que l'attardé mental. S'il y a un vampire comme lui qui arrive toutes les 5 minutes, je vais vite avoir un gros problème.

- Alors la Belle au bois dormant s'est réveillée, s'enquit le vampire. Je n'arrive pas à y croire, cette fillette frêle avec des cheveux blanc avant l'âge serait de l'origine. La vraie. Celle qui a causé lors de sa naissance la plus grande chasse à l'homme n'ayant jamais existé.

Sur ses mots il se rapprocha, sortant par la même occasion de l'ombre. Je pouvais désormais le voir sous toutes ses coutures. Ils possédaient des cheveux arrivant à ses épaules, ils étaient roux, quant à ses yeux, un éclat rouge brillait, signe qu'il avait perdu son humanité. Il avait un visage si fin, que son corps paraissait surdimensionné en comparaison.

Il me prit mon menton dans ses mains, je n'ai rien pu faire pour me dégager. Nos yeux se rencontrèrent, et c'est à ce moment précis que je reconnus cette malveillance pure que j'avais rencontrée pour la deuxième fois dans ma vie. Mon corps était complètement plaqué contre la roche dure et froide. Toujours en tenant mon menton, il s'approcha petit à petit jusqu'à ce que je sentis son souffle contre ma joue. Je ne lâchai pas son regard. Qui qu'il soit je ne devais pas faire transparaître ma peur.

- Au lieu de me contempler telle que vous êtes en train de la faire, pouvez-vous au moins me décliner votre identité ? lui crachai-je littéralement au visage, en réussissant enfin à libérer mon menton de sa poigne.

- Fried. Je tiens d'ailleurs à dire que les protections de votre lycée ne nous sont pas fiable. Il était assez facile de vous kidnapper après avoir deviné l'endroit où vous vous cachiez...

Je ricanais.

- Vraiment ? Il faudra le dire à l'administration, répondis-je en blaguant cette information m'aurait été plus utile il y a 1 semaine. Sinon je me pose une question, savez-vous réellement que signifie votre prénom ? Car vous ne me semblez pas très pacifiste. Me kidnapper alors que je dormais...

A vrai dire à part faire de l'ironie et de l'humour noir, je ne pouvais plus réaliser aucun plan depuis son arrivé. Je commençais à perdre mes moyens. C'est mon passe-temps depuis petite de discuter avec les pires merdes de la galaxie. Sans manquer de respect à notre cher Fried.

- Parce que vous vous l'êtes ? sourie-t-il, Ancéline, va voir où est Pétronille, il va encore faire quelque chose de travers, ordonna-t-il à la femme qui se trouvait toujours derrière lui à nous épier depuis qu'il était arrivé.

- D'accord, j'ai compris votre bande se compose du chef, du larbin et de l'attardé mental, clamais-je à voix haute alors qu'elle s'éloigna en serrant les points et les dents.

Fried se retourna vers moi et je pouvais voir la rage dans ses yeux. Il me vouait une haine indescriptible.

Sans rien dire il planta ses canines dans mon cou, en me prenant par surprise. Je pouvais les sentir s'enfoncer dans ma peau. Je pense que j'ai crié, je n'en ai aucune idée à vrai dire... Il aspira mon sang si fort que je crus que je n'en avais plus. Je pouvais ressentir les endroits où il se faisait de plus en plus rare. Le temps passait si lentement. Combien de temps s'est-il écoulé. Je ne sais pas. Tant d'incertitude...

Lorsqu'il enleva ses canines de moi et qu'il éloigna sa bouche par la même occasion, je me remis à respirer. Je frissonnai d'horreur en sentant le vent frais sur mon cou où résidaient la salive que m'avait offert Fried en cadeau. Je le vis se lécher les contours de sa bouche où résidait encore mon sang. Il était rouge sombre, comme les yeux de Thaïs. Son visage exprimait une satisfaction, qui me mit hors de moi.

Je n'hésitai pas un instant et je m'empressai de lui mettre un coup dans les parties intimes. Je n'avais absolument aucune idée si cela faisait mal au vampire. Mais vu sa tête et aux cris qu'il poussa, cela devait être très douloureux pour les vampires. Il recula de quelques pas en m'insultant de tous les noms.

- Finalement je pense que vous avez raison, je ne suis pas très pacifique... lui clamais-je, fière de ma réparti.

Où était passer Ancéline et Pétronille ? je n'entendais plus rien à part les grognements de Fried.

C'est là que je vis les deux corps des vampires au sol. Un pieu planté dans leur cœur.


Merci, merci d'avoir fini de lire ce chapitre en entier !!!

Pas trop rongé par la curiosité de connaitre cette mystérieuse personne qui semble aider Sélène ?

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