Chapitre XVII

Ulrick

Il avait trouvé un endroit où se réfugier et réfléchir. C'était une petite faille dans la grotte qui menait à une sorte de perchoir où l'on avait vue sur le royaume de Tyria. Il était assis là, les jambes dans le vide à contempler le paysage. Le spectacle était magnifique à voir, le soleil se couchait sur le royaume, en laissant de magnifiques couleurs dans le ciel.

Il ne put s'empêcher de penser à la reine qui devait sûrement être dans une colère aussi noire que sa chevelure et qui devait être aussi déterminée à le tuer que les Libérateurs du Mal à la tuer elle. Ces gens était fous, pensa-t-il, même s'il possédaient l'arme qui pouvait la tuer, elle ne les laisserai pas approcher. Au mieux elle les enverrai valser en les blessant, au pire, elle les tuerai chacun d'une façon différente.

Finalement, Ulrick n'était seulement un pion dans le jeu sans fin que la reine contrôlait. En fait, il y avait une fin, la mort. Elle gagnera, et après cela, le monde sera perdu, à la merci de la femme la plus puissante et la plus cruelle. Et puis il y avait les Morgoths. Ces montres aux allures inhumaines étaient sans pitié. Peut-être que c'était ce que la reine leur avait demandé après tout, être aussi cruels qu'elle.

Et puis, il y avait les soldats également, qui devaient être prit au berceau et entraîné à se battre depuis qu'ils savent marcher. Et pour finir, l'armée fantôme. Il ne savait pas vraiment ce que c'était mais il se faisait une petite idée vu le nom qu'ils avaient. Étant donné que la reine avait besoin de l'accord d'homme qui venaient des Enfers pour pouvoir utiliser cette armée, ce devait tout simplement être des morts, des âmes en perdition, perdues dans les fin fond des Enfers elles aussi. Autrement dit, il était impossible de les tuer, parce qu'on ne peut pas tuer quelqu'un qui est déjà mort. Si la reine faisait appel à cette armée, ils étaient perdus.

Des bruits de pas le firent sursauter. Il se tourna et vit une jeune femme enceinte. Elle portait une robe simple mais sophistiquée. Rien à voir avec les robes, que portait la reine, qui étaient impressionnantes et munies de détails fous. Elle regardait l'horizon, un main sur son ventre rebondit.

-Je vois que vous avez trouvé ma cachette, dit-elle en continuant de regarder le paysage.

Ulrick se retourna et fit de même.

-Je suis désolé, je ne savais pas que...

-Oh mais ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de mal, lui répondit-elle.

Elle s'assit difficilement sur le rebord, à côté du jeune homme, sans quitter des yeux le magnifique paysage qui s'offrait à eux.

-Comment vous appelez vous ? Demanda finalement la femme.

-Ulrick Fregmond, madame.

-Enchantée Ulrick. Quand à moi, je me nomme Aelis.

-Enchanté.

Ils restèrent ainsi, pendant quelques minutes, à regarder le soleil se coucher. Une petite brise se leva, faisant légèrement voler les cheveux d'or d'Aelis, qui étaient lâchés. Puis la jeune femme brisa se silence, qui n'était absolument pas gênant.

-C'est vous le jeune homme que Calleb à sauvé de la reine ? Demande-t-elle.

Ulrick acquiesça d'un signe de tête.

-Je ne sais pas s'il vous l'a dit mais Léréna n'était pas comme cela avant. Même en ayant des pouvoirs.

Le jeune homme tourna la tête vers Aelis, qui fit de même. Il plongea son regard dans les jolies yeux noisette de la jeune femme.

-En fait, continua-t-elle, elle avait peur de ce qu'elle pourrait faire avec.

Aelis tourna de nouveau la tête vers l'horizon, le regard dans le vide en pensant au passé.

-Elle s'en voulait énormément d'avoir tué son père et elle se traitait elle-même de monstre. Elle n'osait pas utiliser ses pouvoirs par peur de blesser quelqu'un accidentellement. Léréna était ma meilleure amie et elle se confiait tout le temps à moi. Elle m'avait expliqué comment elle avait réussi à obtenir sa magie et le prix à payer.

-Et combien a-t-elle payé pour avoir ça.

La jeune femme lâcha un petit rire mélancolique.

-Elle n'a pas payé cela avec des pièces Ulrick mais avec quelques chose dont on ne peut se passer. Son coeur.

Il fronça les sourcils, comment peut-on vivre sans cœur, c'est impossible, se disait-il.

-Mais comment... enfin elle devrait être morte ! Répliqua Ulrick.

-C'est ce que je m'étais dit aussi, répondit la jeune femme. Mais elle est toujours là. Je lui ai demandé comment elle faisait pour vivre sans cœur et elle m'a répondu que c'était grâce à un sortilège de la sorcière. Donc si on lui enfonce la fameuse épée là où il devrait y avoir son cœur, le sort se brisera et elle mourra.

-Vous avez dit qu'elle n'était pas aussi cruelle avant alors, que s'est-il passé ? Demanda le jeune homme.

-Léréna a subit des évènements qui l'ont poussé à mettre fin à toute trace d'humanité. Il y avait d'abord la mort de sa mère dont elle ne s'était jamais remise, la rage qu'elle éprouvait envers son père à cause de tout ce qu'il lui avait fait. Il y avait aussi cet homme, Eloy il s'appelait. Elle l'aimait à la folie et elle pensait que c'était réciproque. Elle avait dix-huit ans et elle venait d'être couronnée. Cet homme est apparu dans sa vie ce jour-là et il l'a courtisé. Bien entendu, elle est tombée sous son charme et n'avait d'yeux que pour lui. Mais un jour, elle a surpris cet homme en train d'embrasser une autre femme, une domestique. Ce Eloy ne voulait que l'argent et la couronne du royaume. Prise par la colère, elle a tué accidentellement l'homme qu'elle aimait et son amante. Et enfin, il y a eu ma relation avec son frère. Le jour du couronnement, encore, Calleb était venu, non pas pour elle mais pour moi. Cela faisait quelques temps que nous nous voyions en cachette et il était venu me chercher pour m'emmener ici. Quand elle l'a apprit, elle s'est sentie trahit et à juré qu'elle nous tuerait pour ce qu'on lui avait fait.

D'un côté, il l'a comprenait. Après tout, elle n'avait pas eu une vie facile. Mais cela n'excusait en rien le fait qu'elle ai tué toutes ces personnes innocentes. Et puis, la meilleure amie avec le frère, était un peu cliché non ?

-Elle avait été voir la sorcière, continua-t-elle, nous devions avoir seize ans environ, et elle lui avait demandé pourquoi elle continuait à ressentir des émotions. La vielle dame lui avait alors ouvert un écrin où il y avait son cœur. Léréna m'avait bien précisé que celui-ci était presque entièrement noir, à l'exception d'une toute petite partie qui était restée rouge et qui battait, faiblement mais elle battait. Elle avait demandé à la sorcière si il y avait moyen de faire disparaitre cette partie encore vivante et la sorcière lui a répondu positivement. En revanche, elle ne lui a pas dit comment. Après tous ces événements, elle a du le faire, détruisant son humanité, ses émotions positives et mon amie.

Puis des pas se firent entendre derrière eux. Ils se retournèrent et virent Calleb qui leur souriait.

-Je vois que tu as fait connaissance avec ma femme et mon fils, dit-il.

Aelis se leva pour rejoindre Calleb.

-Moi je te dis que ce sera une fille, dit-elle.

Le futur papa se tapota le nez en levant légèrement la tête.

-Intuition masculine, répliqua-t-il.

-Et c'est moi qui porte ce bébé et on dit que l'intuition féminine est plus forte que celle des hommes.

-Vous n'avez jamais pensé à ce que se soit des jumeaux, leur dit Ulrick. Après tout, on dit aussi qu'une personne ayant un jumeaux, ou une, a plus de chance d'avoir des jumeaux que les autres.

Les deux jeunes gens se regardèrent comme s'ils n'avaient pas pensé à cette option.

-Au moins, si c'est les deux, on ne se disputera plus, dit la jeune femme.

-Merci Ulrick pour lui avoir mis cette idée dans la tête, répliqua Calleb avec un sourire sur les lèvres. Pour la peine, que dirais-tu d'un petit combat singulier. Cela me permettra de me venger sur l'homme qui a mit dans la tête de ma femme que nous allions avoir des jumeaux et cela t'entraînera.

Ulrick accepta le défi sauf qu'un problème se posa à lui, il ne s'était jamais vraiment battu. Il se prépara alors psychologiquement à se faire humilier.

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