Chapitre XIII

Ulrick

Il ouvrit les yeux lentement et fut aveuglé par la lumière du jour. Son premier reflex fut de mettre sa main sur son abdomen pour voir la gravité de la chose.

Étrangement, il ne sentait rien. Il souleva son haut et regarda mais il n'y avait rien. Il était pourtant sûr que la reine lui avait planté un poignard dans le ventre. Il regarda plus attentivement en se disant qu'il n'avait pas regardé au bon endroit. Mais il n'y avait rien. Pas de sang ni de plaie ni de cicatrice. Que s'était-il passé ?

Il se remémora alors ce qu'il s'était passé. Il l'avait embrassé et il pensait qu'elle n'allait pas réagir mais elle l'a poignardé. Il se souvient parfaitement de la douleur qu'il avait ressentit en sentant l'arme se planter dans son ventre. Comment se faisait-il qu'il n'avait aucunes traces ?

Ulrick regarda autour de lui, on l'avait ramené dans sa chambre et il était dans son lit. Tout ceci était vraiment étrange. Il décida alors de se lever et d'aller chercher la reine pour lui demander des explications. Mais est ce qu'elle lui en donnerai ? Il avait des doutes. Il se changea en vitesse et ouvrit la porte. Il tomba sur une femme de chambre qui avait encore la main levée pour frapper à la porte. Elle le regarda, étonnée.

-Que faites vous debout monsieur ? Demanda-t-elle, surprise.

-Je dois parler à la reine, répliqua-t-il.

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée monsieur, retournez vous reposer.

Elle s'avança et le poussa doucement vers le lit mais il ne se laissait pas faire.

-Je veux lui parler, dit-il en commençant à s'énerver.

-C'est une mauvaise idée, quelque chose l'a mise de mauvaise humeur et croyez moi, il ne vaut mieux pas lui parler.

-C'est moi qui l'ai mis de mauvaise humeur, je dois donc lui parler. Laissez moi passer, lança-t-il déterminé.

La femme secoua la tête pour lui dire que c'était impossible. Il allait devoir employer la manière forte mais avant, il voulait savoir quelque chose.

-Pourquoi je n'ai aucune marque ? Demande-t-il plus calmement.

-De quoi monsieur ?

-La reine m'a poignardé hier soir et je devrais être mort, pourtant je suis devant vous et je n'ai même pas une petite cicatrice. Que s'est-il passé ?

-Sa majesté a tant de pouvoir que, des fois, il se peut qu'elle l'utilise pour faire le bien.

La femme lui sourit gentiment. Alors ce serait la reine qui l'aurait sauvé alors que c'est elle qui a essayé de le tuer ? Il ne comprenait pas. Décidément, il fallait vraiment qu'il ai une discussion avec elle.

-Maintenant monsieur, retournez vous coucher.

Il acquiesça et commença à avancer vers le lit. Il regarda autour de lui pour voir s'il n'y avait pas quelque chose qui pourrait l'aider. Il remarqua qu'il y avait un plateau vide sur une des table de chevet. Il s'assit sur le lit, à côté de cette petite table, pour faire croire à la femme de chambre qu'il allait se coucher.

Il lui jeta un coup d'oeil et s'empressa de prendre le plateau. Il donna un grand coup sur la tête de la femme pour l'assommer. La pauvre, qui n'avait rien vu venir, s'écroula au sol. Ulrick reposa le plateau sur la table de chevet et vérifia si la femme était encore en vie. Son coeur battait toujours et elle respirait. Il fut soulagé de savoir qu'il ne l'avait pas tué.

Il se dépêcha alors de sortir de sa chambre pour aller dans la salle du trône. Il se perdit dans le château, ce qui rallongeait son chemin mais il réussi tout de même à trouver cette salle. Le problème qui se posa alors à lui c'est que l'entrée de celle-ci était gardée par deux soldats qui ne le laisseront certainement pas passer.

-Que désirez-vous ? Demande un des deux garde.

-Je voudrais parler à sa majesté, répondit-il.

-Son altesse ne veut voir personne aujourd'hui.

-Dites-lui que c'est Ulrick et que je voudrais m'expliquer avec elle par rapport à hier soir.

Les deux gardes se regardèrent puis un des deux entra dans la salle. Quelques minutes plus tard, il revint avec son air toujours stoïque. Ulrick n'arrivait pas à discerner une seule petite émotion sur son visage.

-Vous pouvez entrer, dit-il.

Ulrick hocha la tête, comme pour le remercier, et les deux soldats ouvrirent la porte. Il entra et fut toujours aussi apeuré par cette pièce sombre. Ce château lui provoquait le même sentiment de peur à chaque fois qu'il entrait dans une de ses pièce.

Il s'avança prudemment mais sûrement vers le trône sous le regard hautain de la reine. Cela se voyait à son visage qu'elle n'était pas dans un de ses meilleurs jours. C'était comme si il y avait une aura noire autour d'elle. Elle était assise sur son trône en jouant avec un poignard. Celui qu'elle avait utilisé pour le tuer.

-Toujours en vie ? Lui dit-elle avec un sourire cruel sur le visage.

-Grâce à vous, lui répondit-il.

-Oh mais ne crois pas que je l'ai fais pour toi Ulrick, j'avais besoin de plus d'informations, je ne pouvais pas me permettre de perdre une de mes plus grande source d'informations.

Ulrick ne voulait pas croire un mot de ce qu'elle venait de dire. Il ne savait pas pourquoi mais il voulait lui donner une chance de se racheter et de devenir meilleure. Il fallait juste qu'il trouve les bon mots pour la faire réagir.

-Malgré ce que vous pourrez dire, je sais qu'il y a une partie de vous qui n'en pense pas un traitre mot. Je sais qu'au fond, il y a la femme que vous étiez avant et vous me l'avez prouvé hier soir quand je vous ai embrassé. Je l'ai fait uniquement pour vous tester et voir votre réaction et pendant quelques secondes, vous avez hésiter à me laisser faire ou me repousser.

Plus il parlait plus la reine enfonçait ses ongles dans le trône à cause de la rage et la colère qui devenaient de plus en plus présentes en elle. Ulrick en fit abstraction et continua son discours.

-Et pendant ces fractions de secondes où vous m'avez laissé faire, j'ai compris qu'il y avait une petite chance de vous sauver des ténèbres. Je sais qu'il reste en vous un peu d'humanité, Léréna.

La reine se leva d'un coup et les flammes des bougies qui éclairaient la pièce furent plus abondantes. Les vitraux qui se situaient derrière le trône se brisèrent en un millions de petit bouts de verre volants à travers la pièce. Les gardes, qui étaient dans la pièce furent projetés aux murs et la porte, qui était restée entrouverte se ferma violemment. Ulrick mit ses mains devant son visage pour éviter d'être blessé par les morceau de verre. La peur s'empara de lui mais il devait continuer.

-Je t'interdit de prononcer ce nom !!! Cria-t-elle, si je n'ai rien fait pendant une seconde hier soir c'est parce que je cherchait un moyen de te faire souffrir !! Je t'ai finalement fais espérer puis je t'ai planté un couteau le ventre, et le fait que je n'ai pas réagit tout de suite n'a aucun rapport avec l'humanité que tu pense que j'ai encore !!

-Alors pourquoi vous m'avez sauvé ?!! Lança-t-il.

-Parce que si tu serai mort, tu n'aurais pas pu voir le massacre de ton royaume, dit-elle plus calmement.

Un sourire espiègle se dessina sur le visage de la reine. Pendant quelques secondes, Ulrick a pensé qu'elle aurait pu déballer ses sentiment mais il commençait à croire qu'elle n'en avait pas. Du moins, à part la rage et la colère.

Pendant un instant il a cru qu'elle pourrait lui dire qu'elle avait besoin de lui mais il n'en était rien. Mais s'il arrivait à lui faire ressentir ne serais-ce qu'un seul sentiment positif, il pourrait avoir de nouveau de l'espoir. Mais c'est un sentiment qu'il s'est interdit en entrant dans ce château il y a des semaines de cela. Puis il se souvint de ce que lui avait dit son ami Metto qu'il avait rencontré dans un bar. La reine avait tué son père mais qu'en était-il de sa mère ?

-Votre mère est-elle fière de ce que vous êtes devenue ? Dit-il, un monstre sans pitié ?

La reine se stoppa net et un voile passa sur son visage. Ulrick comprit qu'il avait touché un point sensible et il était fier de lui.

-Et toi, lui dit-elle, ta mère est-elle fière de savoir que son fils aide l'ennemi ? Et est-elle au courant qu'elle mourra sans avoir revue son fils qui lui avait promit de revenir ?

Elle aussi avait touché un point sensible et elle s'en était rendue compte parce qu'un sourire cruel se dessina sur son visage. Comment savait-elle pour sa mère ? Soudain, deux Morgoths arrivèrent et se placèrent devant Ulrick pour se prosterner devant la reine.

-Emmenez-le, leur dit-elle.

-Où voulez-vous que nous l'emmenions ? Demande un des deux.

La reine plongea son regard dans celui d'Ulrick et un léger sourire se dessina sur le visage de la femme.

-Il ne voulait pas que je le sauve alors il va mourir. Donnez-le au dragon. Waldrades se fera un plaisir de jouer avec un morceau de viande.

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