Féerie évanouie
Sept heures du matin, nous entamons notre longue marche. Nous n'avons aucune difficultés à trouver notre chemin, de plus, les sentiers sont facilement accessibles sans se fatiguer. J'ai demandé aux garçons pourquoi on ne pouvait se téléporter, la réponse a été : « la forteresse est au milieu de nulle part, sans indication précise ». En gros, j'ai simplement compris, qu'ils ne pouvaient pas la géolocaliser et donc si rendre rapidement. Au bout de 3h00 de marche, mes jambes me font souffrir, j'ai perdu l'habitude de me promener. Avant avec ma mère, nous nous baladions souvent pour chercher de belles fleurs mais à sa mort, j'ai arrêté de faire certaines choses qui me les rappeler constamment.
- Besoin que je te porte la vieille ? s'exclame, Matthew, sur un ton sarcastique.
L'envie de lui tordre le cou me torture mais je préfère ignorer sa remarque puérile. Finalement, cet idiot n'a pas changé, toujours à se moquer de moi. Qui voudrait prendre ses sentiments au sérieux s'il agit comme ça. Il va finir seul toute sa vie sauf si on échoue alors il sera immortel, seul et pathétique. Sous les coups de 12h30, nous nous arrêtons pour déjeuner, ne sachant pas si je parviendrais à me relever. Durant ce voyage, celui que je trouve le plus étrange, c'est Jérôme, il n'a pas dit grand-chose depuis notre arrivé dans le village et son visage est plutôt dur. Je n'ose pas l'abordée pour savoir ce qu'il lui arrive. Je suppose que cette histoire l'épuise aussi.
Notre chemin devient de plus en plus périlleux, nous ne suivons plus vraiment de sentier définit, nous nous aventurons de plus en plus profond dans la foret. A cause de l'automne, cela rend l'atmophère un peu angoissante, les feuilles mortes, des branches mortes auxquelles il faut faire attention de ne pas se prendre les pieds dedans.
- James ! Tu es sure que c'est le bon chemin ?
- D'après le GPS, nous sommes sur la bonne voie, me certifie-t-il sans se rendre compte que je commence à en avoir marre de cette balade.
Au bout de quelques minutes, je finis par m'arrêter de marcher. Il n'était pas question que je fasse un pas de plus dans cette maudite foret. Depuis le début, j'ai l'impression que nous tournons en rond, tout ce ressemble tellement.
- Adeline, il faut continuer notre route, déclare James en pleine forme.
Il veut ma mort, c'est certain. J'allais pour répliquer quand d'un seul coup, je me sens envahit d'une lumière revigorante. Une voix lointaine me murmure dans l'oreille.
- Ferme les yeux....
Je m'exécute sans réfléchir et des images du passé me submergent. J'étais « elle » cette fois, elle me guidait jusqu'à sa demeure.
- Adeline, tu vas où ? m'interroge l'un des garçons.
J'ignore qui c'était des quatre, je n'étais plus réellement présence. Leurs voix, leurs gestes pour me stopper, ne me faisait aucun effet. Après une heure d'absence, je repris enfin conscience devant une forteresse abandonnée.
- Adeline ? Tu es revenu ? Tu es parmi nous ? Si tu veux je peux te donner une claque pour te réveiller, s'exprime Matthew très tenter par son idée.
- Tu n'as pas intérêt !
- Ou alors un baiser ? Chuchote-t-il un air taquin.
Je me mets à le taper comme d'habitude.
- C'est bon les gars ! C'est bien elle ! annonce-t-il en me provoquant davantage.
- Assez de gamineries Matthew, nous avons d'autres choses plus importante à faire, s'exclame James fidèle à lui-même.
La demeure ne paie pas de mine, les vitres sont brisées, la végétation envahissante et morte et la façade craqueler. Nous rentrons à l'intérieur pour nous mettre à la bruit du vent qui se lève et de la pluie qui ne serait tarder. Il ne reste plus grand chose en mobilier, deux- trois tableaux déchirés, des restes de bougies, les feuilles mortes sur le sol en pierre. C'est une vraie glacière. Je préfère ne pas parler des animaux qui ont élu domicile un peu de partout, aussi bien dans les recoins du plafond que dans les murs.
- Peter et moi allons chercher du bois pour ce soir pendant que Jérôme et Matthew préparent les lits et de quoi manger. Adeline, je te laisse explorer le bâtiment en espérant que tu trouves un indice pour nous dire où se trouve la reine des roses, ordonne comme à chaque fois le chef de famille, toujours aussi strict.
Je parcours pièces par pièces sans rien découvrir, ni la moindre sensation. Même en me retrouvant dans la chambre de Naroma, il n'y avait rien, juste un lit miteux et à moitié pourri et son unique armoire vide.
- Je n'ai rien vu d'intéressant, si il y a quelque chose ici, ce n'est pas à l'intérieur, révèle au reste du groupe.
- Le temps ne nous permet pas d'entreprendre des fouilles dehors, je vous propose donc de nous reposer pour être en forme demain.
Pour une fois, James a eu une excellente idée. Je m'écroule sur l'un des sacs de couchages installer au sol. La pierre n'est pas très agréable pour se reposer mais je suis tellement crevée que je m'en fou totalement.
- Tient ! Mange avant que tu t'endormes, me conseille le casse-pied en me tendant un bol de soupe, une bouteille d'eau, une barre au chocolat et une pomme.
Une fois finit, je m'endors rapidement. Au petit matin, tout le monde dort encore. Le temps est splendide et calme. Je vais dehors faire un petit tour de la propriété. On peut encore apercevoir les vestiges des jardins, façonner à sa créativité. Je me replonge dans les visions que j'ai vu. C'est alors que je me rappelle d'un petit détail, celui d'une cachette. Quelque part sur le terrain est rattaché au mur de la forteresse, une sorte de pavillon en pierre, plutôt étroit, entourer par des fleurs de toutes sortes, à l'abri des regards indiscret. J'ai effectué la moitié du tour de la propriété lorsque je tombe enfin sur le pavillon dont le dôme n'existe plus et la construction presque une ruine. Je m'approche du monument et examine ce qu'il reste minutieusement. Je me baisse au sol et dégage les feuilles mortes et les morceaux de pierre lorsque je remarque le dessin d'une rose gravé dans la roche. C'est surement ce que nous cherchons depuis le début, un passage. Je cours prévenir les autres.
- Tu es en pleine forme pour quelqu'un qui n'arrêter pas de se plaindre hier, commence à me provoquer Matthew, lui aussi de bonne humeur.
- La ferme ! Je crois que j'ai trouvé un passage !
- D'accord. Nous allons tout d'abord prendre le petit déjeuner et ensuite ranger nos affaires avant de te suivre, répond James ayant déjà programmer la journée.
Nous nous rendons à l'endroit en question.
- Ouais... et ça s'ouvre comment ? Parce que nous n'avons pas pris de masse pour détruire le sol, s'énerve Matthew au lieu de réfléchir.
- Tu le fais exprès ou quoi ?! Comment veux-tu que Naroma utilise une masse pour faire un trou dans le sol et ensuite le reboucher à chaque fois ?
Il est irrécupérable et très épuisant.
- Ton livre ne te donne pas d'indice ? Me questionne James en ayant pas d'autres idées en tête.
- Hélas non.
Nous nous mettons tous à méditer.
- Généralement, dans les films, les entrées scellées par de la sorcellerie demande un sacrifice, commente à haute voix Peter.
Il passe trop de temps devant la télévision, mais bon... après tout, plus rien ne me surprend.
- Quel genre de sacrifice ? Demande James curieux d'en savoir plus sur le sujet.
- Du sang.
Bon... j'ai déjà en tête la personne que je voudrais bien sacrifier seulement ça ne servirait à rien. C'est bien dommage.
- La reine des roses se nomme également « Blood » et sa couleur est la même que celle du sang coulant dans nos veines, enrichit dans le sens de Peter qui n'a pas vraiment eut une mauvaise idée.
- Dans ce cas, il faut que l'un de nous se coupe et verse du sang sur la rose, récapitule James prêt à donner son sang.
- Je suis la descendante de Naroma donc il y a plus de chance que mon sang soit la clé.
Et merde... J'aurais du me taire, voilà que je viens de proposer de couper ma propre chair.
- Je suis du même avis qu'elle, me soutient Peter certain de lui.
- Matthew, tu as intérêt à garder la bouche fermer ! le prévient avant qu'il ne dise quoique ce soit qui pourrait me mettre hors de moi.
Il obéit sans protester, jugeant que cette fois, je risque de faire vraiment mal. James me passe son couteau. Je n'ai pas le courage d'exécuter ce geste.
- Passe-moi le couteau, je vais le faire, déclare Matthew en me voyant fébrile.
Je peux lire dans ses yeux, le sérieux de cette demande. Je décide de lui accorder ma confiance. Je ferme les yeux. Il pose la lame sur ma peau et d'un coup sec, il me coupe. Ma main est douloureuse, je laisse le sang couler sur le motif de la rose qui se remplit. Dès le dessin complet, Matthew me bande fermement ma main dans un bout de tissu pour stopper le saignement.
- La blessure n'est pas profonde mais tu risques de souffrir pendant un bon moment, me rassure James sure de son verdique.
Une trappe en pierre se soulève. Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dans ce sous-sol noir ?
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* j'espère que ce chapitre vous a plus. Si c'est le cas, n'hésitez pas à voter et à laisser vos commentaires ;)
* le début des ennuies ne fait que commencer....
A bientôt :)
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